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La déparentification ou l’élaboration de la parentification dans la psychothérapie

Article de Elena Blacioti

Paru dans la revue Dialogue, n° 229, septembre 2020, pp. 165-183.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentification, Psychothérapie, Thérapie familiale, Parentalité précoce, Psychanalyse, Transmission, Intergénérationnel

Cet article s’intéresse aux méthodes psychothérapeutiques utilisées dans la déparentification : la reconnaissance de l’empreinte de la parentification à l’âge adulte, l’évaluation et son élaboration lors des psychothérapies individuelles ou familiales. La déparentification consiste à mettre au travail la position paradoxale du sujet parentifié, celle de prendre totalement en charge l’autre, une position salvatrice au départ qui se révèle trop lourde dans un deuxième temps, car en contradiction avec les propres intérêts du sujet. Un des objectifs de la déparentification est d’élaborer la position de sollicitude extrême, celle du « sauveur » qu’on aperçoit dans les relations lorsque l’adulte perçoit un infantile traumatique chez l’autre comme il l’avait perçu chez son parent en souffrance. La déparentification met en évidence une parentalité précoce construite sur du vide ou à partir du négatif de la parentalité, nous faisant penser à une parentalité défensive d’emprunt, réparatrice, compulsive et agissante.

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Deuil d’un enfant dans la famille : une prise en charge psychanalytique groupale comme issue possible ?

Article de Sandrine Guilleux Keller, Karin Aubry

Paru dans la revue Dialogue, n° 229, septembre 2020, pp. 103-121.

Mots clés : Enfance-Famille, Santé-Santé publique, Deuil, Perte, Famille, Enfant, Psychanalyse, Thérapie de groupe, Culpabilité, Thérapie familiale, Traumatisme

Cet article aborde la question du deuil et plus particulièrement du deuil d’un enfant dans une famille. Ce deuil traumatique vient bouleverser l’ordre générationnel. Il confronte l’ensemble du groupe familial à un impensable. Comment peut-on accompagner au mieux une famille frappée par un tel drame ? Est-il pertinent de prendre en charge l’ensemble de la famille ? La plupart des auteurs qui ont travaillé ces questions sont d’orientation systémique. Les auteures, psychologues et thérapeutes familiales psychanalytiques, se proposent ici d’aborder cette thématique sous l’angle de la théorie psychanalytique individuelle et groupale. Elles illustrent leurs propos au travers d’une situation clinique afin de montrer l’évolution du travail de deuil au sein d’une famille confrontée à la perte d’un enfant.

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L’expérience de l’imaginaire dans le rêve éveillé

Article de Bénédicte Berruyer Lamoine

Paru dans la revue Empan, n° 119, septembre 2020, pp. 28-35.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Image, Imaginaire, Rêve, Psychanalyse, Image mentale, Geste, Regard, Jeu, Sens, Imagination, Psychothérapie, Désir, Bachelard (Gaston)

L’espace imaginaire ouvert par le rêve éveillé en séance dans un cadre psychanalytique sollicite des images visuelles dans un processus de figuration et de transformation. Le mouvement, le regard, le jeu, sont ici mis en évidence à partir d’un fragment de séance.

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Le placenta : approche historique, anthropologique et psychanalytique

Article de Michèle Gersant

Paru dans la revue Dialogue, n° 228, 2e trimestre 2020, pp. 181-200.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Rite, Symbolique, Ethnologie, Approche historique, Nourrisson, Psychanalyse, Représentation sociale, Naissance, Accouchement, Anthropologie, Fœtus, Perte

L’auteure de cet article, sage-femme et conseillère conjugale et familiale, s’attache à l’étude de l’objet placenta et l’analyse sous plusieurs formes : le point de vue ethnologique, le point de vue historique, le point de vue psychanalytique. Elle répertorie les différentes représentations qu’il revêt et indique des rites auxquels il est soumis. Elle étudie et analyse les raisons qui ont poussé les soignants actuels à le soustraire rapidement à la vue et encourage le lecteur à le penser différemment. Elle amène, par la réflexion à laquelle elle le soumet, à lui redonner sa dimension symbolique de double de l’enfant nouvellement né, et à lui accorder la place importante qu’il mérite.

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Dessin d’enfant en consultation familiale, traumatisme et narrativité. Éléments de méthode

Article de Khalid Boudarse

Paru dans la revue Dialogue, n° 228, 2e trimestre 2020, pp. 121-139.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Dessin, Enfant, Transmission, Traumatisme, Thérapie familiale, Exil, Rêve, Père, Psychanalyse, Jeu, Transfert

Dans une perspective psychanalytique familiale, l’article s’attache à montrer comment l’utilisation du dessin spontané de l’enfant en consultation familiale permet de saisir les articulations entre les espaces psychiques – subjectif et intersubjectif –, soutient le processus créatif et favorise l’élaboration du traumatisme psychique. Il précise les fondements théoriques et les règles techniques à respecter dans le maniement des médiateurs spontanés dont ce type de dessin fait partie, aux côtés du récit de rêve et du jeu, en consultation familiale. Une situation clinique d’une famille dont le père a vécu une trajectoire d’exil traumatique décrit comment cette façon d’aborder les dessins de ses enfants suscite le sien propre, ainsi qu’un récit de rêve et un jeu de mime. L’ensemble de la démarche soutient la narrativité familiale portant sur la trajectoire d’exil et ses traumas.

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De la mise en jeu du corps au déploiement du jeu symbolique en psychothérapie psychanalytique de l’enfant : une illustration clinique

Article de Valérie Plard

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIII, n° 1, janvier-mai 2020, pp. 23-47.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfant, Jeu, Corps, Symbole, Psychothérapie, Psychanalyse

Dans la pratique de la psychothérapie psychanalytique d’enfants, il n’est pas rare de recevoir des enfants qui, entravés dans leurs capacités de symbolisation, ne jouent pas en séance. Le matériel accueilli s’exprime alors dans les registres sensoriel, corporel et émotionnel. Si les jeux contiennent les fantasmes et sont une ressource pour le moi de l’enfant, développer une capacité à jouer semble dans un premier temps l’objectif de certains traitements. Une revue de la littérature psychanalytique donne un aperçu des différentes considérations, théoriques et techniques, sur le jeu de l’enfant en séance, mais également sur la question de son absence et la présence d’autres modalités expressives. L’ancrage précoce du développement des symbolisations, primaire et secondaire, est abordé afin de donner des repères de compréhension et un éclairage théorique à notre clinique. La question du passage des activités sensorielles, corporelles et motrices au déploiement de jeu en séance est illustrée par une vignette clinique reprenant de façon chronologique des séquences d’une psychothérapie psychanalytique. L’analyse clinique est centrée sur les activités expressives, du sensoriel au jeu symbolique, en prenant en compte la dynamique du transfert-contre-transfert.

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La radicalisation : du religieux "lost in translation"

Article de Sidi Askofaré, Amos Squverer

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 211-222.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche clinique, Approche historique, Christianisme, Démocratie, Exclusion sociale, Laïcité, Politique, Profil psychologique, Psychanalyse, Psychologie, Radicalisation, Recherche, Religion, Sociologie, Théologie

Cet article prend pour objet la radicalisation. Ce phénomène est étudié ici dans un double registre : effet d’un processus collectif et d’une clinique individuelle abordée par la psychanalyse. L’article cherche à montrer comment ces deux niveaux d’analyse se rencontrent dans une problématique commune : le défaut de transmission, l’exclusion et l’errance filiale dans l’histoire personnelle de ces sujets les conduisent à trouver une inscription et une fixation dans une exclusion collective et politique. Sur le plan collectif, en s’appuyant sur les travaux de Jean-Claude Monod, les auteurs proposent de concevoir la radicalisation comme ce religieux qui n’a pas été traduit dans le registre politique occidental et chrétien. Étant exclu, il réapparaît de manière chaotique et non lié. Mais pour les auteurs, ce qui est premier, c’est l’exclusion de ces sujets d’une transmission et d’une filiation intime dans leur propre histoire. C’est dans un deuxième temps que cette exclusion intime et subjective prend corps et se trouve nommée ou représentée sur la scène collective.

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Violences conjugales et angoisses de perte d’objet

Article de Laure Razon

Paru dans la revue Dialogue, n° 227, mars 2020, pp. 143-158.

Mots clés : Enfance-Famille, Violence conjugale, Couple, Séparation, Psychanalyse, Perte, Objet, Anxiété, Narcissisme

La problématique de la séparation est inhérente aux violences conjugales. Le couple se fonde sur le fantasme : être tout pour l’autre et que l’autre soit tout pour soi ou tout à soi. Le choix du conjoint est massivement narcissique et s’associe à des angoisses d’effondrement du Moi. L’hypothèse présentée dans l’article est que l’objet premier fut probablement insuffisamment sécurisant et constitué pour que le sujet puisse s’en séparer sans crainte d’un effondrement psychique. Cette fragilité expliquerait l’absence d’intériorisation de l’objet absent et donc un défaut de symbolisation. Dans ce contexte, l’emprise serait une tentative de négociation et d’apaisement des angoisses de perte de l’objet premier. Ainsi, les difficultés liées à la séparation dans le couple s’articuleraient à l’angoisse de perte d’objet.

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Présentation de la thérapie familiale psychanalytique et de la formation des thérapeutes

Article de Marthe Barraco de Pinto

Paru dans la revue Dialogue, n° 227, mars 2020, pp. 107-124.

Mots clés : Enfance-Famille, Thérapie familiale, Psychanalyse, Formation professionnelle, Thérapeute, Famille, Transmission, Conscience de soi, Approche historique, Médiation familiale

Pour présenter la thérapie familiale psychanalytique, l’auteure en évoque la genèse en France, en explicite les visées, puis s’attache à en décrire le processus. En appui sur le cas clinique d’une famille suivie, sont mis en évidence les points délicats depuis la demande de la famille jusqu’à l’arrêt de la thérapie. La technique est décrite ainsi que les différentes étapes qui tentent d’amener chacun à gagner en individuation. L’auteure insiste sur les prérequis nécessaires de la formation dispensée aux thérapeutes qui s’engagent dans cette pratique.

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Le mal d'amour : de la vulnérabilité narcissique à l'addiction

Article de Mathieu Moreau, Rosa Caron

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 26, n° 4, 2020, pp. 37-52.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Alcoolisme, Narcissisme, Psychanalyse, Sevrage, Histoire familiale, Traumatisme, Temps

Envisager les phénomènes addictifs à travers la question du narcissisme peut s’avérer être une démarche pertinente. Ce concept est précieux pour comprendre le fonctionnement psychique des sujets addictés et ses avatars puisqu’il permet d’approcher le rapport au monde du sujet et ses relations d’objets. Souvent, le manque d’amour s’exprime à travers le discours de ces patients. Sans tarir l’énigme que cette plainte renferme, nous proposons d’entendre l’addiction à l’alcool comme une réponse à cette vulnérabilité narcissique. Grâce à la psychothérapie d’inspiration psychanalytique, cette vulnérabilité pourrait se faire entendre et se transformer notamment grâce à la rythmicité des séances institutionnellement réglée. Nous nous appuyons sur l’exemple clinique de Daniel, sujet alcoolodépendant. Un squelette temporel organiserait ses consommations, il lierait le syndrome de sevrage à la réalcoolisation et cette articulation, entendue comme procédé autocalmant, serait traumatolytique. C’est à travers cette hypothèse de sens que nous entendons la plainte de ce patient, adressée à la mère.

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