PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Violences, attentats, catastrophes, tortures, viols, maltraitances... Ces événements qui suscitent l’effroi peuvent avoir des conséquences psychiques graves sur le plus long terme. Peut-on soigner le traumatisme ? Si nous posons la question, c’est parce que la réponse ne va pas de soi. Ce numéro de Rhizome présente un double intérêt au regard de la ligne éditoriale de la revue. D’une part, l’appréhension du traumatisme paraît être à l’articulation entre un événement et/ou un contexte social et une « empreinte » psychique. La souffrance psychosociale d’hier serait le traumatisme d’aujourd’hui. D’autre part, il existe une prévalence des psychotraumatismes plus élevée pour les personnes ayant l’expérience de la précarité et/ou de la migration. Que recouvre alors le « traumatisme » dans une perspective clinique ? La terminologie s’inscrit aujourd’hui dans le langage commun, suscitant de fortes attentes pour que les dispositifs de santé mentale prennent en charge les personnes exposées à des événements traumatiques.
Paru dans la revue Pratiques en santé mentale, n° 4, novembre 2018, pp. 2-51.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Handicap psychique, Prison, Soin, Accès aux soins, Accompagnement, Adolescent, Groupe de parole, Aidant familial
La prison est-elle un lieu de soins ? La question posée par le docteur Anne Lécu dans son ouvrage éponyme semblerait résolue d'avance, puisque la prison est un lieu de punition, tandis que le soin s'effectue à l'hôpital. Et cela depuis la loi de 1838 qui a instauré les asiles comme des lieux de soin où les malades mentaux doivent être protégés et qui, au travers de ses diverses modifications, reste toujours d'actualité dans l'esprit des professionnels de santé.
Le journal Le Monde dans son édition du 28 novembre 2018, rapporte la tentative de suicide par défenestration, survenue quelques jours plus tôt, d'un mineur étranger isolé. Il s'agissait d'un jeune Burkinabé de 15 ans, arrivé récemment à parsi, après un long périple, et qui, désespéré, s'est jeté du 4éme étage du Palais de justice de Paris. Il rencontrait des difficultés, insurmontables pour lui, dans sa procédure d'évaluation de minorité d'age, qui, seule, pourrait lui garantir un accueil et une prise en charge par l'Aide Sociale à l'Enfance ...
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 39, n° 3, septembre 2018, pp. 271-283.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychothérapie, Droits de l'homme, Éthique, Psychothérapeute, Posture professionnelle, Approche systémique
L’approche systémique nous introduit à la pensée complexe, à la prise en compte de la globalité, elle nous invite avec la deuxième cybernétique à définir notre responsabilité et notre engagement non pas seulement dans la solution des difficultés, mais aussi dans son maintien. Après plus d’un demi-siècle, l’approche systémique revêt encore son caractère innovateur, ce dont témoigne l’abondance de pratiques et d’outils. Quelle attitude prendre par rapport à la question des droits de l’homme dont le non-respect peut envahir la vie des personnes que nous prenons en charge et impacte les institutions dont nous faisons partie ? Il s’avère qu’un engagement pour les droits humains, leur défense, se marie fort bien avec la démarche du systémicien. Si le systémicien interpelle la place du symptôme, le défenseur des droits humains prolonge la pensée et l’intervention du premier pour positionner nos institutions et notre société face aux injustices qu’elles produisent et qui ne trouvent pas leur origine dans le système familial. Cette interface est riche et remet l’intervenant face à ses responsabilités qui l’obligent à se questionner sur sa place à lui dans le contexte plus large qui est celui de sa pratique et de la place qu’il occupe dans les institutions, de la société dans laquelle il vit et de la planète qu’il habite.
Article de Yves de Roten, Claudio Carneiro, Camille Imesch, et al.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 39, n° 3, septembre 2018, pp. 257-270.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Thérapie de couple, Parents, Approche systémique, Approche clinique, Recherche, Conflit, Parentalité
La littérature clinique systémique a beaucoup thématisé l’impact du conflit conjugal sur la coparentalité et sur les problèmes de l’enfant, mais peu l’effet de la coparentalité sur les deux autres sous-systèmes. Cet article présente un modèle d’intervention clinique pour les couples parents développé à Lausanne depuis quelques années, l’intervention systémique brève intégrative (ISBI), issu d’un projet de recherche construit autour de l’intégration des perspectives conjugales et coparentales dans la prise en charge thérapeutique de couples parents. Des exemples de données de recherche permettent d’illustrer l’intérêt d’intégrer ces perspectives dans la pratique clinique avec des couples parents.
Article de Brice Martin, Marcel Sassolas, Michael Félus
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 57, n° 2, avril-juin 2018, pp. 84-114.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Communication non-verbale, Subjectivité, Action collective, Soin, Représentation sociale, Réel, Pratique professionnelle
Quatre cliniciens d'orientations différentes échangent avec Marcel Sassolas sur deux textes écrits par ce dernier dans les années 1990 et centrés sur la psychothérapie institutionnelle.
Nous proposons de revenir dans cet article sur quelques enjeux du travail dans le contexte des troubles psychotiques, en nous tournant plus particulièrement sur la question des bénéfices du travail. Nous questionnerons en premier lieu le rôle crucial que peut être amener à jouer l'activité professionnelle dans la relance du processus de "quotidianisation", souvent altéré dans les troubles psychotiques. Nous reviendrons par ailleurs sur d'autres bénéfices potentiel du travail et notamment son rôle de médiation sur le plan relationnel ainsi que sa fonction d'ancrage dans la réalité.
Article de Philippe Barrier, Patrick Chaltiel, Bruno Maresca, et al.
Paru dans la revue Réalités familiales, n° 120-121, 2018, 84 p..
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Famille, Santé mentale, Psychiatrie, Territoire, Nourrisson, Adolescent, Radicalisation, Suicide, Relation enfant-parents, Représentation sociale, Estime de soi, Travail social, GEM, Logement, Handicap psychique, Vie associative
Avec une personne sur quatre touchée par un trouble psychique à un moment où à un autre de sa vie, toutes les familles peuvent traverser des périodes de vulnérabilité. Il existe pourtant, autour des troubles psychiques, beaucoup de méconnaissance qui renforce la souffrance et l’isolement des personnes touchées et de leur famille. Ce numéro de Réalités Familiales invite une vingtaine d’experts et de professionnels à lever le voile sur les réalités vécues par les familles.