PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Bien que le continent africain reste caractérisé par la jeunesse de sa population, il va connaître en quelques décennies seulement une très forte augmentation des effectifs de personnes âgées. Compte tenu de la situation globalement préoccupante des aînés africains en matière d’accès à des biens et services de santé en adéquation avec leurs besoins, la rapide gérontocroissance annoncée interroge la capacité des systèmes de santé à s’adapter à cette nouvelle donne. Tout en rappelant plusieurs éléments clés de l’hétérogénéité démographique du continent, cet article met en relief l’importance et la pluralité des enjeux reliant vieillissement et santé en Afrique. Il souligne également que la pandémie de Covid-19 et ses multiples et lourdes conséquences, notamment sur le plan socio-économique, complexifient grandement tout objectif de réduction de la vulnérabilité des aînés et des futurs aînés africains.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2019, pp. 169-188.
Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Activité physique, Sport, Politique sanitaire, Partenariat, Collectivité territoriale, Inégalité, OMS, Prévention sanitaire, Maladie chronique, Qualité de la vie
L’analyse de la mise en œuvre du plan « Sport Santé Bien-Être » (PSSBE) dans une région française donne à voir un État qui agit par incitation et délégation au moyen d’instruments d’action publique (IAP). Parce qu’elles favorisent l’intéressement de réseaux d’acteurs aux enjeux du « sport-santé », ces technologies de gouvernement participent pleinement à sa diffusion et à sa régulation territoriales. Elles cherchent surtout à agir sur la qualité et la sécurité de l’offre en rationalisant les conduites des acteurs collectifs pour mieux orienter, ensuite, les décisions des individus et des prescripteurs d’activité physique que sont les professionnels de santé. L’institutionnalisation du PSSBE donne également à voir de nouvelles formes de coopération entre l’État, les collectivités territoriales et les diverses catégories d’opérateurs. Ces relations étant parfois marquées par des logiques de protection des positions et des ressources, des dispositifs sont pensés pour stabiliser les partenariats entre les acteurs du sport et ceux de la santé.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2019, pp. 149-158.
Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Soin, Besoin, Politique sanitaire, Haute autorité de santé, Qualité, Pratique professionnelle, Sécurité, Relation soignant-soigné, Usager, Information, Coordination, Prise en charge, Dossier médical, Éducation à la santé, Coopération
Le 14 novembre 2017, la Haute Autorité de santé (HAS) a organisé à Paris un colloque consacré à la pertinence des soins, intitulé « La pertinence, du concept à l’action ». L’objectif était de nourrir la réflexion sur cette dimension essentielle de la qualité des soins, et de déterminer les moyens de la renforcer. En rassemblant des experts scientifiques français et internationaux, des professionnels de santé, des usagers et des représentants des pouvoirs publics, cette journée a permis de cerner les enjeux, les obstacles et les leviers de la pertinence des soins dans toutes ses dimensions.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2019, pp. 139-148.
Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Soin, Hospitalisation, Besoin, Acte médical, Assurance maladie, Politique sanitaire, Haute autorité de santé, Danger
La notion de pertinence des soins (appropriateness) est apparue aux États-Unis à la fin des années 1990. La première définition à laquelle il est fait référence en général est celle formulée par la Rand Corporation : un soin est pertinent si « les bénéfices escomptés pour la santé excèdent les conséquences négatives attendues, avec une marge suffisante pour qu’il vaille la peine d’être prodigué ».
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2019, pp. 125-133.
Mots clés : Santé-Santé publique, Motivation, Implication personnelle, Santé, Droits des usagers, Accompagnement social, Haute autorité de santé, Évaluation, Relation d'aide
L’aspiration au renforcement démocratique des États modernes touche aussi les domaines du soin, des actions sociales et de l’offre médico-sociale. Chacun de ces États, fort de son histoire, de sa culture et des mobilisations de sa société règle cette ambition différemment. En France, nous avons fait prévaloir l’affirmation des droits et la représentation des associations aux dépens de ce que l’on appelle aujourd’hui l’engagement participatif en santé. Nous avons trop tardé à identifier ses principes et ses modalités. Nous devons le faire maintenant.
Article de Danièle Brun, Jean Claude Sardas, Henri Pierre Bass
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 365, mars 2019, pp. 58-65.
Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Changement, Psychanalyse, Relation soignant-soigné, Technologie numérique
Le recours aux outils numériques devient incontournable dans la société actuelle. Le milieu de la santé en ressent particulièrement les mutations qu’ils induisent, touchant directement le système de santé, les dispositifs de soins, mais aussi les relations entre les différentes catégories professionnelles, entre le malade et le médecin. Des constats qu’analysent Danièle Brun et Jean-Claude Sardas et qui seront développés lors du Colloque « La santé : quoi de neuf ? »
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2018, pp. 173-187.
Mots clés : Santé-Santé publique, Assurance maladie, Pauvreté, Financement, Santé, Politique sanitaire, Dépense, Protection sociale, Morbidité, OMS, Accès aux soins, Afrique
En l’absence des mécanismes institutionnels efficaces de redistribution des richesses comme c’est le cas dans la plupart des pays d’Afrique, l’assurance maladie universelle (AMU) se pose en seul véritable rempart de lutte contre la pauvreté et la justice sociale. C’est ainsi que sous l’influence des recommandations des institutions internationales, plusieurs pays s’inscrivent dans cette ligne de financement solidaire des dépenses de santé. Cependant, mettre en place et soutenir cette politique implique une définition claire du panier de soins adapté à la fois aux besoins de santé, à la capacité de leur financement et à la participation des populations. Car un panier de soins insolvable hypothéquerait la pérennité et la viabilité d’une politique d’AMU, considérée comme facteur protecteur de la pauvreté liée aux dépenses de santé en Afrique. Ce travail tire son idée des efforts et recherches de pistes que déploie actuellement la République du Congo pour parvenir à l’AMU. Il s’agit ici de promouvoir la protection sociale sous l’angle de l’AMU, et d’examiner l’intérêt de définir le panier de soins, en proposant des aspects méthodologiques fondés sur des critères simples mais pertinents que sont : l’analyse coût-efficacité, la protection financière, la charge de morbidité, les préférences des citoyens et les valeurs sociétales. Cet article plaide donc en faveur de la prise en compte de ces critères qui servent d’éléments méthodologiques précieux permettant d’établir un équilibre entre l’offre et la demande des soins de façon durable.
Les premières expériences interministérielles, dès les années 1970, se sont amplifiées avec la territorialisation des politiques culturelles. Les actions artistiques prennent désormais place dans les « quartiers sensibles », les écoles, les prisons, les hôpitaux, etc. Dans ce contexte, se produit une série de déplacements dans les modes de production artistique, dans la relation au public et en termes de rôle et d’identité professionnelle des artistes. Plus encore, c’est le sens de la production artistique, et in fine la mesure de sa valeur que ces actions artistiques questionnent. Cet article interroge les transformations de la pratique artistique et de ses conditions de reconnaissance en France à partir d’une recherche portant sur le dispositif interministériel « culture et santé ».
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2018, pp. 297-305.
Mots clés : Santé-Santé publique, Médicament, Santé, Union européenne, Évaluation, Technologie, Législation, Économie, Politique sanitaire, Dépense, Accès aux soins
À la fin du mois de mars 2018, les États membres de l’Union européenne ainsi que le Parlement européen ont envoyé leur réponse construite suite à la proposition de régulation concernant l’évaluation technologique des produits de santé (HTA, health technology assessment européenne) rendue publique par la Commission européenne le 31 janvier 2018. Elle annonce une régulation de l’HTA à l’échelle européenne qui inclut une adoption obligatoire des États membres par l’intermédiaire de leurs agences de santé (HTA bodies) des évaluations cliniques conjointes. [...]
La Commission de la transparence (CT), cette instance médico-administrative chargée de se prononcer sur l’opportunité d’une prise en charge des médicaments par l’Assurance maladie, a peu été étudiée en dépit du rôle éminent qu’elle joue dans le fonctionnement du système de santé. Nous proposons d’en écrire l’histoire du point de vue de sa logique interne de fonctionnement, de ses missions et de ses outils d’analyse. Créée en 1980, 35 ans après la Sécurité sociale, elle s’est inscrite dans une continuité doctrinale en matière d’accès au marché des médicaments, inspirée et défendue par l’État. Elle s’efforcera d’y rester fidèle, en dépit des réformes auxquelles elle a été constamment soumise. Cet historique éclaire les débats actuels sur la place de la Commission et sur la pertinence de ses concepts de « service médical rendu » ou « d’amélioration du service médical rendu ». La question se pose, en outre, de savoir si les ajustements empiriques, respectueux des principes fondateurs, auxquels l’État a dû procéder pour adapter la CT à de nouvelles donnes scientifiques, sociales et économiques seront toujours possibles dans l’avenir. Des réformes plus doctrinales ne s’imposeront-elles pas, bousculant des principes fermement établis comme le caractère national des procédures d’accès au marché ou la séparation de l’évaluation médicale et de l’évaluation économique ?