PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Rosa Jaïtin, André Sirota, Clarisse Vollon, et al.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 395, mars 2022, pp. 12-59.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Groupe thérapeutique, Psychanalyse, Thérapie de groupe, Enfant, Adolescent, Anzieu (Didier)
Depuis les travaux sur la prise en charge des traumatismes causés par la Première et la Seconde Guerre mondiale, l’approche groupale a fait l’objet de nombreuses recherches en Amérique du Sud et en Europe.
Paru dans la revue Agora, n° 92, 2022 [3], pp. 25-40.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Jeune, Souffrance, Santé mentale, Politique sanitaire, Prise en charge, Maison des adolescents
Cet article s’appuie sur l’analyse du discours public relatif à la souffrance des jeunes et à l’organisation de sa prise en charge dans les maisons des adolescents, pour montrer que ces dispositifs pluridisciplinaires et partenariaux, dédiés aux jeunes en souffrance âgés de 11 à 21 ans, à leur famille et aux professionnels qui interviennent auprès d’eux, ont réussi à négocier la définition de leur label et à s’imposer dans l’espace concurrentiel de l’offre de santé mentale en direction de la jeunesse.
Article de Lucie Carpentier, Dominique Bardou, Julie Urbain
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 43, n° 1, janvier 2022, pp. 65-78.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Accueil enfant-parents, Adolescent, Psychothérapie, Médiation, Atelier, Relation familiale, Santé mentale, Qualité de la vie, Affectivité
La prise en charge psychothérapeutique des adolescents n’est pas simple : les thérapies individuelles dans cette population sont difficiles à mettre en place, raison pour laquelle les groupes et médiations thérapeutiques ainsi que la thérapie familiale sont privilégiés. Face à ce constat, nous avons décidé de mettre en place une médiation parents-adolescents « Savate bien ? ». Il s’agit d’ateliers de groupes multifamiliaux où des analogies entre le sport et la communication permettent une expérimentation corporelle des relations familiales. C’est une mise en situation expérientielle. L’atelier est apprécié, pertinent et novateur tant du point de vue des familles que des soignants. Naturellement, il a sa place au sein d’un dispositif de soins plus large.
Paru dans la revue Empan, n° 124, décembre 2021, pp. 117-124.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Altérité, Famille, Isolement, Psychopathologie, Adolescent, Souffrance psychique, Lien social, Trouble du comportement, Prise en charge, Symptôme, Japon
L'hikikomori définit un syndrome de claustration volontaire chez certains adolescents. Il est décrit pour la première fois au Japon. L'approche sociale (syndrome primaire) est très contingente à une dialectique psychopathologique (syndrome secondaire). Il serait un nouvel idiome sociétal traduisant une souffrance eu égard au passage du monde de l'enfance vers celui de l'adulte. L'enjeu thérapeutique sera de restaurer un lien à l'altérité tant au plan familial qu'environnemental.
Article de Eugénie Krakhmalnikova, Miguel M. Terradas
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 2, juillet-décembre 2021, pp. 127-147.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Trouble de la personnalité, État limite, Automutilation, Agressivité, Anxiété, Dépendance, Psychologie du développement
Le trouble de personnalité limite (TPL) comprend divers symptômes sur le plan nosographique. L’agressivité physique et verbale ainsi que l’auto-agressivité physique et psychique occupent un rôle central au sein du TPL. Bien qu’il soit généralement diagnostiqué à l’âge adulte, il est possible d’observer de tels traits en émergence à l’adolescence. Cet article s’intéresse au sens que l’on peut attribuer à l’auto-agressivité chez les adolescents présentant des traits liés au TPL. Pour ce faire, les auteurs revisitent différentes théories et concepts psychanalytiques entourant le développement psychique et ses trajectoires possibles. Plus précisément, les concepts de la mère suffisamment bonne (Winnicott, 1969/2006), des relations d’objet (Fairbairn, 1952 ; Kernberg, 1976, 1997 ; Klein, 1935), du self étranger (Fonagy & Target, 2000) et du masochisme moral (Nacht, 1965) sont explorés afin de réfléchir à la complexité des différentes facettes du TPL et de l’auto-agressivité prépondérante au sein de ce trouble.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 2, juillet-décembre 2021, pp. 79-103.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Fratrie, Trouble du comportement alimentaire, Psychopathologie, Relation familiale, Conte, Anorexie, Adolescent, Conflit, Séparation, Anxiété
Les adolescent(e)s souffrant d’anorexie mentale décrivent régulièrement des relations fraternelles conflictuelles. Le conte des frères Grimm Hansel et Gretel met justement en scène une fratrie, confrontée à des enjeux familiaux proches de ceux que l’on retrouve dans les troubles des conduites alimentaires. Condensé d’expériences humaines accumulé depuis le fond des âges, les contes détiennent un savoir sur la psyché humaine, qui a servi de canevas aux générations d’enfant qui s’y sont reconstitués avant le sommeil. Cette étude vise à mettre à jour les problématiques psychopathologiques fraternelles dans les troubles du comportement alimentaire sous le prisme de ce conte. Il s’avère que cinq grandes problématiques se dégagent : les enjeux de séparation, les angoisses de dévoration, le processus différenciateur, l’angoisse de vide, et enfin la dernière qui paraît être la plus centrale, bien que moins explicite : l’issue grâce au lien adelphique. La discussion sur la solution psychique contenue dans le conte est illustrée par des vignettes cliniques.
Les conduites suicidaires sont « inexplicables » au sens réducteur de causalité simple et univoque. Chaque histoire demeure singulière. Les réactions au suicide sont aussi multiples.
Structurer une bonne organisation des urgences et des réponses à la crise en psychiatrie, c’est savoir mobiliser tous les segments de l’offre de soins favorisant une évaluation pertinente des situations, dispensant avec diligence les premiers soins intensifs adaptés puis développant les bonnes orientations et accompagnements d’aval, consolidant la sortie de crise et enclenchant le processus de rétablissement…
L’hospitalisation est souvent pertinente, mais ce n’est pas le seul segment à mobiliser pour répondre aux situations de crise et de détresse aiguë :
La création d’équipes mobiles, le plus souvent intersectorielles, permet « l’aller vers » le malade « in situ doloris », à l’image de la démarche de Lille-Métropole ou des équipes rapides d’intervention de crise (ERIC) organisées dans les Yvelines. Ces deux démarches sont détaillées dans ce numéro.
Il est par ailleurs opportun de poursuivre l’essaimage dans le milieu ouvert de deux types de structures définies dès 1986 par arrêté ministériel :
Les centres d’accueil permanents qui sont des CMP « habilités à répondre à l’urgence psychiatrique, ouverts vingt-quatre heures sur vingt-quatre, disposant notamment d’une permanence téléphonique reliée avec les organismes d’aide médicale urgente et organisant l’accueil, l’orientation et, le cas échéant, les soins d’urgence ambulatoires et à domicile nécessaires ».
Des centres de crise « qui sont des centres d’accueil permanent disposant de quelques lits permettant des prises en charge intensives et de courte durée pour répondre aux situations d’urgence et de détresse aiguës », permettent d’éviter ou de limiter des décompensations sévères et durables.
La description dans ce numéro de l’activité du centre d’accueil de la rue Garancière à Paris, tourné vers l’extérieur, répond parfaitement à la mise en œuvre in situ ces deux définitions.
On notera que ces deux formes d’accueil de la crise sont quelque peu oubliées dans la circulaire de juillet 1992 relative à la prise en charge des urgences psychiatriques.
S’agissant des situations d’urgence en direction des adolescents et jeunes adultes, nous manquons particulièrement de structures de soins intensifs et de thérapie brève qui leur soient dédiées. On trouvera ci-après comment sont accueillis les adolescents à l’hôpital Robert Ballanger en ce temps d’épidémies COVID.
Un autre segment essentiel de réponse à la crise correspond à l’implémentation de la dimension psychiatrique au sein des services polyvalents des urgences : les urgences psychiatriques représentent au moins 10% des admissions d’urgence générale des hôpitaux.
Il reste que cette proportion recouvre des situations très différentes : angoisse ou souffrance psychique intense, réaction émotionnelle et/ou agressive décuplée, agitation, évocation suicidaire, problème médical suite à l’ingestion d’alcool et/ou de drogues, état de confusion, crise de panique, délire… le traitement avec efficience de ces divers cas est exposé dans deux contributions : les interventions de psychiatrie dans un hôpital général en Ile de France, la création d’une unité de psychiatrie et de liaison (UPLI) adossée aux urgences générales d’un centre hospitalier sud francilien.
De nombreux Programmes territoriaux en santé mentale (PTSM), validés en région, intègrent dans leurs priorités une meilleure structuration des urgences en psychiatrie et la coordination des structures d’accueil d’amont et d’aval : formulons le vœu que les nouvelles contractualisations qui doivent en découler avec les acteurs concernés, débouchent sur des réalisations concrètes, accompagnées des financements adaptés.
Par ailleurs, en début de chaîne, la formation de « secouristes » en milieu ordinaire aux premiers secours en santé mentale (PSSM) nécessite une généralisation, déjà bien enclenchée avec l’appui et l’intervention de Santé Mentale Franc
Enfin, notre revue n’aurait pas été complète sans la transcription de deux témoignages bien réels d’une situation d’urgence et sans l’appréciation des associations des familles (UNAFAM) et de leur vécu en situation de crise : ces témoignages montrent parfaitement le chemin qui reste à accomplir pour améliorer l’accès à des soins diligents, articulés à des dispositifs d’aval propre à sortir de la crise.
Dossier composé de 5 articles :
- Douleur chronique chez l'enfant et l'adolescent : la place de l'attachement dans une lecture de codage prédictif
- Dispositif hospitalier en direction des adolescents douloureux chroniques : L'unité de double prise en charge Médecine Physique et de Réadaptation-Pédopsychiatrie (MPR-Psy) : aspects techniques-résultats-perspectives
- Pourquoi le clinicien est-il en difficulté devant l'adolescent présentant une douleur musculo-squelettique chronique fonctionnelle ? Une étude qualitative
- Les troubles du comportement dans l'autisme : moyen d'expression de la douleur ?
- Prise en charge de l'algoneurodystrophie ou Syndrome Douloureux Régional Complexe chez l'enfant et l'adolescent : la nécessité d'une approche en équipes
Paru dans la revue Direction(s), n° 200, septembre 2021, pp. 12-15.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Protection de l'enfance, ASE, Enfant en difficulté, Adolescent, Prise en charge, Soin, Thérapie, Trouble du comportement, Crise, Souffrance psychique, Psychiatrie infantile, Séparation, Santé mentale, Moselle
Depuis 2016, la Maison éducative et thérapeutique (MET) accueille des adolescentes ayant épuisé les structures classiques de protection de l'enfance. Pour gérer leurs troubles du comportement associés à de multiples problématiques, l'équipe d'éducateurs et de soignants mise sur une prise en charge sur mesure et contenante.