PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Catherine Halpern, Dimitri El Murr, Pierre Marie Morel, Alain Gigandetet al.
Paru dans la revue Sciences humaines, hors-série n° 14, mai-juin 2023, 129 p..
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Philosophie, Courant de pensée
C´est à un voyage dans les grandes pensées philosophiques que nous vous convions. Nous avons choisi quarante philosophes ou écoles de pensée à travers vingt-cinq siècles d´histoire.
Vous rencontrerez aussi bien des bâtisseurs de système, comme Leibniz, Kant ou Hegel, que des penseurs critiques, tel Nietzsche, Foucault ou Derrida. Les idéalistes côtoient les empiristes, les épistémologues croisent les penseurs du politique ou les philosophes de la sagesse... Des dialogues platoniciens aux propositions composées à la manière des géomètres de Spinoza, de l´écriture alerte de Montaigne aux aphorismes de Wittgenstein, on découvre aussi la variété des genres. La philosophie a un rapport singulier à sa propre histoire. Elle ne cesse de la revisiter, de commenter les œuvres du passé ; elle veut restituer leur sens tout en les éclairant à la lumière des préoccupations de son temps. Rares sont les pensées à ignorer cette histoire. Car on philosophe souvent avec, et plus souvent encore contre d´autres.
Les auteurs de ce numéro sont pour la plupart des spécialistes, ils nous montrent que la philosophie peut être abordée clairement. Et que, loin d´être une vaine spéculation, elle nous donne des armes pour penser le monde autrement.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 44, n° 2, juin 2023, pp. 165-170.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Mort, Deuil, Maintien du lien, Interaction, Mémoire, Thérapie, Culture
Nous nous appuierons ici sur une vision du processus de deuil en deux temps distincts, celui de l’adaptation à un quotidien où le défunt n’est plus et celui de l’évolution du lien avec le défunt. Ce second temps correspond à la dimension relationnelle du deuil et renvoie à tout ce qui peut rester en suspens, au cours du temps, entre les vivants et leurs proches défunts. Certaines thérapies du deuil invitent ainsi les personnes endeuillées à des formes d’interactions et de dialogues avec le défunt afin d’offrir la possibilité de pouvoir dire, sentir, faire ou entendre ce qui importe à chacun. Grâce à la mise en place d’interactions significatives entre vivants et morts, tant leur lien que les images du défunt se modifient, conduisant à davantage d’apaisement. Par ailleurs, ces interactions peuvent venir soulever la question du mode d’existence du défunt, certains considérant qu’il est constitué de souvenirs et de représentations et d’autres estimant qu’il poursuit une existence invisible et autonome par-delà la mort.
Article de Jean Michel Assan, Michel Boutin, Marie José Sophie Collaudin, et al.
Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 253, juin 2023, pp. 14-140.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Courants de pensée en sciences humaines, Psychanalyse, Transfert, Inconscient, Sexualité, Inceste, Nourrisson, Tabou, Symbolique, Famille, Jeune enfant
Françoise Dolto, personnalité aussi forte que complexe, a marqué profondément les psychanalystes de son temps ainsi que ceux qui s’intéressaient de près ou de loin à la psychanalyse mais aussi le « public » à qui elle ne dédaignait pas de s’adresser. Elle a donc transmis au plus grand nombre dans différents dispositifs son expérience vivante de l’écoute de l’inconscient dans le cadre du transfert. Ce numéro réunira des textes qui illustrent ses trouvailles et leurs prolongements, d’une part les concepts majeurs qu’elle a forgés pour penser sa clinique, image inconsciente du corps et castrations symboligènes, ensuite les thèmes qu’elle n’a pas inventés mais auxquels elle a donné une vision et une interprétation qui les ont profondément renouvelés : notamment l’interdit de l’inceste et la sexualité féminine. Enfin plusieurs textes illustreront en quoi le dispositif Maison Verte, dont le succès peut être qualifié d’international, est particulièrement opérant et ne pouvait être inventé que par une psychanalyste qui ne refusait pas, bien au contraire, de se penser aussi dans la Cité.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 404, mai/juin 2023, pp. 75-81.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Autorité, Violence, Éducation, Relation enfant-parents, Conformisme, Milgram (Stanley)
Pourquoi se soumet-on à une autorité qui nous intime l’ordre d’infliger des souffrances à des personnes innocentes ? Si Sigmund Freud a développé l’hypothèse de pulsions agressives innées chez l’être humain, Stanley Milgram a quant à lui développé l’idée, dans les années 1950, qu’un contexte hiérarchique conditionnerait l’homme à passer d’un état autonome à un état « agentique ». L’auteure nous invite ici à envisager une troisième hypothèse… qui tiendrait compte de la réalité statistique des violences familiales.
Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 2022/2, n° 217, mai-octobre 2023, pp. 29-70.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accompagnement de la personne et identité, Santé publique, Épidémie, Isolement, Enfermement, Journal, Enseignement à distance, Souffrance psychique, Contrainte, Rite, Interaction, Technologie numérique, Récit de vie, Confinement, Covid-19
Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 2022/2, n° 217, mai-octobre 2023, pp. 103-126.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accompagnement de la personne et identité, Ethnographie, Enquête, Quartier, Groupe, Classe sociale, Personne issue de l'immigration, Bourgeoisie, Épidémie, Isolement, Interaction, Solidarité, Précarité, Inégalité, Covid-19, Paris
Dans cet article, c’est l’accroissement subtil de visibilité des écarts voire des clivages sociaux, donc une régression des fluidités sociales apparentes, qui nous occupe. Mon propos se fonde sur une observation quotidienne des rues et commerces du quartier des Épinettes à Paris (notamment une laverie), au rythme des différentes « vagues » du Covid-19 et des mesures mises en place par les gouvernements d’Édouard Philippe puis de Jean Castex pour y faire face. La période traitée s’étend ainsi du premier confinement en mars 2020 à l’automne 2021, date qui coïncidait à un sentiment de progressif « retour à la normale », avant l’arrivée tonitruante du variant Omicron. La première partie présente le lieu d'enquête. Des données qui le dépassent composent la deuxième partie. Il s'agit d'abord d'insister sur ce qui tend à relier. Les troisième et quatrième sections, centrées exclusivement sur les Épinettes, évoqueront progressivement ce qui délie. La laverie occupera la fin de l’article : elle fait « signal faible » sur le ballet des sociabilités locales et permet de grossir des phénomènes observés à plus large échelle.
Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 2022/2, n° 217, mai-octobre 2023, pp. 71-101.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Accompagnement de la personne et identité, Santé publique, Épidémie, Contrainte, Isolement, Enquête, Jeune en difficulté, Quartier, Banlieue, Inégalité, Précarité, Scolarité, Socialisation, Covid-19
Basé sur la commande d’une enquête par questionnaires (n=308) et entretiens individuels et collectifs (n=80) auprès des jeunes d’une ville populaire du Val-de-Marne, cet article s’intéresse aux conséquences des mesures sanitaires auprès des jeunes de quartiers populaires. L’article suggère que les mesures sanitaires prises lors de la pandémie de Covid-19 ont eu un impact négatif sur ces jeunes, surtout chez les plus en difficulté d’entre eux. Il s’interroge sur la tendance des mesures sanitaires à aggraver les inégalités de manière durable.
Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3306, 5 mai 2023, pp. 30-31.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Couple, Relation femme-homme, Genre, Adolescent
Les relations amoureuses sont régies dès l’adolescence par des normes et des formes de pouvoir qui tiraillent les jeunes des deux sexes. C’est ce que montre la sociologue Isabelle Clair à partir d’une enquête initiée dans les années 2000 auprès d’adolescents de 15 à 20 ans de tout milieu social.