PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Devenir, vol. 34, n° 4, 2022, pp. 439-465.
Mots clés : Enfance-Famille, Psychothérapie, Relation enfant-mère, Prise en charge, Évolution, Attachement, Recherche-action
Sur le modèle que Selma Fraiberg a initié au travers des visites à domicile d’intervention précoce, le suivi de Michèle et de Myriam, montre la turbulence des projections de la jeune mère envers son bébé. Vingt ans plus tard, les effets de transformations liées au travail thérapeutique, effets sur le long terme, permettent un partage de l’expérience passée avec la famille. Elle révèle l’existence d’une capacité à penser de concert, « copensée » de D. Widlöcher, et montre l’importance de la sécurité et de la solidité du lien mis en place.
Paru dans la revue Devenir, vol. 34, n° 4, 2022, pp. 381-408.
Mots clés : Enfance-Famille, Relation enfant-parents, Nourrisson, Risques psychosociaux, Vulnérabilité, Psychologie du développement, Prise en charge, Périnatalité, Soin, Suisse
Accordages est un dispositif de soin des Hôpitaux universitaires de Genève qui propose une intervention précoce de soutien à la relation parents-bébé dans un contexte de vulnérabilité familiale. Les données sociodémographiques, médicales et pédopsychiatriques de 24 bébés, 22 mères et 10 pères sont analysées au début du suivi. Les données sur l’état mental des parents, l’évolution de la relation parents-bébé et le développement psychologique du bébé sont recueillies au début et pendant le suivi. Les résultats suggèrent une amélioration de la qualité de la relation parents-bébé, l’augmentation de la sensibilité parentale, et un développement du bébé qui se maintient dans les normes.
Paru dans la revue Agora, n° 92, 2022 [3], pp. 25-40.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Jeune, Souffrance, Santé mentale, Politique sanitaire, Prise en charge, Maison des adolescents
Cet article s’appuie sur l’analyse du discours public relatif à la souffrance des jeunes et à l’organisation de sa prise en charge dans les maisons des adolescents, pour montrer que ces dispositifs pluridisciplinaires et partenariaux, dédiés aux jeunes en souffrance âgés de 11 à 21 ans, à leur famille et aux professionnels qui interviennent auprès d’eux, ont réussi à négocier la définition de leur label et à s’imposer dans l’espace concurrentiel de l’offre de santé mentale en direction de la jeunesse.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 393, décembre 2021-janvier 2022, pp. 66-68.
Mots clés : Enfance-Famille, Prise en charge, Violence conjugale, Thérapie familiale, Approche systémique
Les faits récents de féminicides, paroxysme des violences conjugales, rappellent combien il est important non seulement de protéger la victime, mais également de prendre en charge l’auteur des violences afin d’éviter toute récidive. Des professionnels œuvrent au quotidien pour accompagner ces familles meurtries et permettre aux auteurs des faits de conscientiser leurs actes. C’est ici un dispositif de thérapie systémique qui est présenté à travers l’histoire de Madame O, et qui témoigne de la nécessité de travailler avec l’ensemble des protagonistes : l’auteur des violences, la femme victime ainsi que les enfants.
Article de Francis Remark, Arnaud Veisse, Laure Wolmark, et al.
Paru dans la revue Plein droit, n° 131, décembre 2021, pp. 3-26.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Droit d'asile, Santé mentale, Droit des étrangers, Traumatisme, Prise en charge, Accès aux soins, Dossier administratif, Souffrance psychique, Évaluation, Expertise
L’analyse historique des modalités de la reconnaissance des besoins de protection et de soins en France pour les exilé·es montre l’empreinte des volontés politiques. « Droit au séjour pour raison médicale », l’expression signale d’emblée deux logiques différentes : d’une part, la question du droit au séjour des étrangers, qui est au cœur des politiques d’immigration depuis 40 ans ; et d’autre part celle du droit à la santé, elle-même au cœur du débat public depuis l’émergence de la pandémie de Covid. C’est de la tension entre ces deux logiques que dépend, depuis plus de 20 ans, l’application effective de ce droit au séjour des étrangers malades (Dasem).
Confiée précédemment aux médecins inspecteurs de santé publique (Misp), puis aux médecins des agences régionales de santé (Mars), agissant au sein des service du ministère de la santé, l’évaluation médicale du Dasem avait déjà connu des variations importantes, selon le contexte social et politique. Depuis le transfert de cette évaluation à l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), agence sous tutelle du ministère de l’intérieur, les pratiques des médecins de l’Ofii ont conduit à une réduction considérable du nombre de protections accordées, en particulier à l’encontre des personnes atteintes de troubles psychiques.
Dans ce dossier de Plein droit, proposé par le collectif Dasem psy (voir encadré), seront évaluées les logiques et arguments à l’œuvre dans cette détérioration inédite, qui intervient dans un contexte pandémique où les enjeux de santé mentale sont apparus au premier plan des déclarations gouvernementales.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 79, décembre 2021, pp. 89-96.
Mots clés : Traumatisme, Mineur non accompagné, Violence, Accompagnement, Psychologue, Thérapeute, Mémoire, Rêve, Prise en charge
Arnold Castelain est psychologue clinicien. Dans le cadre de sa pratique, il est amené à rencontrer des mineurs étrangers non accompagnés, nombreux à faire le récit de violences subies ou dont ils ont parfois été les auteurs. Quels sont les mécanismes à l’œuvre dans ces récits ? Comment y répondre de manière adaptée ? Quelles intrications identifier entre traumatisme et psyché ? Autant de questions importantes pour qui souhaite mieux comprendre les enjeux de la clinique du psychotraumatisme.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 79, décembre 2021, pp. 81-88.
Mots clés : Traumatisme, Mineur, Accompagnement, Éducateur spécialisé, Adolescent, Jeune, Enfant, Prise en charge, Confiance, Relation interpersonnelle, Biographie, Récit de vie
Noémie est éducatrice. Et elle se questionne encore sur le rôle de l’éducateur dans l’accompagnement des mineur.e.s traumatisé.e.s. Dans un récit à la première et à la seconde personne elle se livre, d’une manière très authentique et grâce à trois situations. Verbalisation, accompagnement, relation de confiance… elle nous donne aussi à voir ce qui fait l’essence de son métier.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 79, décembre 2021, pp. 66-80.
Mots clés : Traumatisme, Deuil, Accompagnement, Prise en charge, Fin de vie, Psychanalyse, Thérapeute, Pulsion de mort
L’histoire pourrait bien commencer ainsi, lorsqu’au cours d’une première consultation dans le cadre d’un accompagnement dans un contexte de deuil, la question de la demande adressée à la patiente, l’amène à répondre cela : « C’est que moi je n’ai rien demandé, ce sont mes enfants qui tenaient à ce que je vienne vous voir. Il se trouve que je ne veux pas oublier mon mari, alors comprenez bien que “faire son deuil”, ce n’est pas pour moi. » Penser que l’entreprise du deuil coûterait la mémoire du lien, qu’elle engagerait l’endeuillé vers les méandres de l’oubli, c’est comprendre la résistance de cette patiente jusqu’à nous surprendre même qu’elle se soit finalement résolue à suivre les conseils de ses proches. Cette confusion n’est pas un cas isolé, malheureusement.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 79, décembre 2021, pp. 59-65.
Mots clés : Traumatisme, Personne âgée, Enfant, Prise en charge, Mémoire, Vieillissement
À partir de son expérience de psychologue en gériatrie, Cécile Guillaume interroge le processus de vieillissement dans le contexte d’expériences traumatiques vécues dans l’enfance. Elle s’appuie sur deux cas cliniques auxquels elle a été confrontée. La réflexion sur ces cas interpelle les professionnels non seulement sur la souffrance et la prise en charge des personnes âgées, mais aussi sur les conséquences pour l’entourage proche et plus généralement sur l’attention à porter aux traumatismes dès l’enfance et l’adolescence.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 79, décembre 2021, pp. 41-58.
Mots clés : Traumatisme, Famille, Entretien, Répétition, Reproduction sociale, Prise en charge, Récit de vie, Déni, Suicide, Conflit de loyauté, Résilience
La situation présentée ici par Nicolas Sajus regroupe des entretiens cliniques d’une famille suivie durant plusieurs années sur la question du traumatisme et de ses conséquences. Il a reconstitué le récit de vie de Roland suite à l’ensemble de ces entretiens réalisés durant une étude longitudinale de 8 ans, qui se poursuit encore aujourd’hui.
En regard du vécu spécifique de Roland, le père de famille, il analyse les interactions familiales chez un homme qui se dit « guéri » de son traumatisme et cela lui permet de synthétiser les enjeux d’une grande complexité qui ont motivé son travail de recherche actuel. Par ailleurs, cette étude témoigne clairement de la dimension transgénérationnelle et du système de loyautés en jeu. Si les entretiens se sont déroulés à domicile aussi bien au niveau du couple parental qu’avec les enfants, il a également passé des temps d’observation, en immersion, « in vivo » chez Roland et son épouse durant 15 jours notamment les deux premières années.