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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 51 à 60 sur un total de 119

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Le paradigme de l'inclusion ou la société des singularités pour horizon

Article de Yves Pillant

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 49, 2019, pp. 11-24.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Philosophie, Sociologie, Intégration, Altérité, Égalité, Inclusion

La notion d’inclusion indique une nouveauté qui semble recouper certains travaux sociologiques sur la « société des singularités ». Penser une société inclusive offre une occasion de reconsidérer l’égalité démocratique à l’aune de l’unicité de chacun de ses membres. Cet article se propose de croiser cette recherche sociologique sur l’égalité avec la philosophie de Levinas sur l’altérité. La notion d’intégration comme assimilation de l’altérité fera place à celle d’inclusion au service d’une quête d’un commun d’humanité. Renversant l’antériorité de l’identité sur l’altérité, les tendances à l’homogénéisation et à l’identitarisme sont revisitées pour orienter des chemins qui pensent la diversité comme le ferment de notre production du commun.

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Housing First : de la rue à un foyer, de son foyer au monde

Article de Sam Tsemberis, Kristen Gurdak

Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 31-52.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Logement, Droits des usagers, SDF, Handicap psychique, Participation, Stigmatisation, Soins à domicile, Intégration, Etats Unis d'Amérique

Housing First est une intervention efficiente favorisant, par l’accès direct à un logement, le rétablissement des personnes sans abri ayant des besoins cliniques complexes. La philosophie de ce programme s’origine dans la réadaptation psychiatrique, son éthique est fondée sur les valeurs de justice sociale et de droits de l’homme, son plaidoyer est inspiré du mouvement des usagers et sa pratique clinique, en s’adossant à des modes d’intervention basés sur des preuves, est conduite avec respect, compassion et dans un esprit de créativité et d’innovation. Tous ces éléments sont reliés ensemble par un fil, à la fois flexible et solide, fait de pragmatisme et de ténacité. Au final, le résultat est un programme opérant selon un principe de choix des usagers, offrant un accès immédiat à un logement et à un large éventail de services de soutien et de traitement. Accéder à un logement est un droit et non une récompense consécutive au fait de participer à un traitement, de suivre un programme de désintoxication ou encore de se conformer au règlement prescrit. Cet article revient sur la genèse et l’évolution du Housing First, passant d’une pratique « d’aller vers » les gens dans la rue à un programme proposant des logements aux sans-abri, et décrit ainsi la modélisation d’une petite expérience inventée dans le quartier de Hell’s Kitchen de la ville de New York et sa diffusion comme « bonne pratique » nationale et internationale fondée sur des preuves probantes.

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Enfant « corps étranger » placé en famille d’accueil et « processus de greffe » : vers un modèle de compréhension des problématiques de rupture de lien

Article de Alexandra Bernard, Almudena Sanahuja

Paru dans la revue Dialogue, n° 221, septembre 2018, pp. 103-114.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Famille d'accueil, Enfant placé, Assistant familial, Intégration, Souffrance psychique, Placement familial, Psychanalyse, Famille, Intimité

Alors qu’un nombre important de situations relevant d’une souffrance psychique du lien est régulièrement rapporté par les professionnels de la protection de l’enfance, peu d’études se sont penchées sur le processus psychique inconscient nécessairement à l’œuvre pour permettre l’accueil et l’intégration, même provisoire, dans une famille d’un enfant qui initialement n’en fait pas partie. Les auteurs de cet article cherchent à étudier la dynamique de fonctionnement psychique sous-jacent à l’accueil de l’enfant, en appui sur les conceptualisations théoriques psychanalytiques groupales et psychanalytiques familiales. Les propositions de lecture offrent un modèle de compréhension des ruptures de liens rencontrées dans les problématiques du placement familial.

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Par-delà le mirage et ses désenchantements : la réinsertion socioprofessionnelle de jeunes adultes itinérants

Article de Elise Bourgeois Guérin, Alexandre L'Archevêque, Véronique Lussier, Sophie Gilbert

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 25, printemps 2018, pp. 241-252.

Mots clés : Lien social-Précarité, Adulte, Anxiété, Errance, Insertion sociale, Intégration, Politique sociale, Recherche d'emploi, Réinsertion professionnelle, SDF

En recherche comme dans l’intervention, la question de la réinsertion socioprofessionnelle des jeunes adultes itinérants fait l’objet d’un intérêt marqué. Les enjeux complexes entourant une telle réinsertion sont pourtant peu abordés dans la littérature et encore plus rarement du point de vue de ceux qui les vivent. Le présent article explore le regard que posent de jeunes adultes itinérants sur leur parcours de réinsertion socioprofessionnelle. L’analyse qualitative d’entrevues menées auprès d’eux permet ainsi de dégager trois grands axes thématiques autour desquels ils articulent leurs propos, soit la temporalité, le mouvement et le système.

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Féminin et délinquance

Article de Jean Yves Chagnon, Jacques Dayan, Luc Henry Choquet, et al.

Paru dans la revue Adolescence, tome 36, vol. 1, n° 101, janvier-mars 2018, pp. 9-191.

Mots clés : Justice-Délinquance, Délinquance, Femme, Adolescent, Fille, Prévention de la délinquance, Violence, Détention, Prison, Enfermement, Intégration, Exclusion sociale, Identité, Boulimie, Délit, Abus sexuel, Traumatisme, Homicide, Criminalité, Agressivité

La délinquance, on le sait, n’est pas un concept psychopathologique mais socio-judiciaire qui désigne à la fois une conduite caractérisée par la commission d’un délit ou d’un crime et l’ensemble des délits et crimes commis dans une communauté sociale (Chagnon, 2010 ; Dayan, 2012).

Du point de vue de la psycho(patho)logie clinique, il est ainsi vain aujourd’hui de postuler l’existence d’une personnalité dite délinquante, même si de nombreux psychanalystes – spécialistes de l’adolescence dans le sillage de A. Aichhorn ou A. Freud –ont écrit tout à la fois sur les fonctionnements intrapsychique et intersubjectif du délinquant et sur les modalités d’une prise en charge psychanalytique nécessairement ajustée de ces sujets. F. Marty et coll. (2002) avaient commenté certains de ces textes, qu’ils avaient publiés dans la première partie du XXe siècle. Certains sont néanmoins restés inédits. Ils en avaient souligné la « modernité » et le pouvoir génératif pour l’école française de psychanalyse de l’adolescent à venir.

Aujourd’hui, le curseur s’est donc déplacé sur l’acte violent, éventuellement délinquant, sa place et sa fonction dans l’économie psychique du sujet adolescent, en cours de subjectivation. L’acte de délinquance isolé peut être commis par n’importe quel individu si certaines circonstances narcissiquement douloureuses, auxquelles sont très sensibles les adolescents, se produisent, qui plus est dans un groupe à risque sur le plan psychosocial. Il peut alors prendre une valeur symbolisante, identifiante et subjectivante inattendue, ce qui a amené un renouvellement contemporain des théories sur le langage de l’acte. À l’extrême du spectre psychopathologique, les conduites psychopathiques (15-20% des faits de délinquance) continuent de "défier" les approches éducatives et soignantes. Ces conduites de délinquance s’articulent davantage, à l’heure des nouvelles TIC, aux mutations des métacadres sociaux et institutionnels, pour le meilleur comme pour le pire ; elles interrogent donc les valeurs « civilisationnelles », comme l’actualité de ces dernières années nous l’a montré.

Ce dossier traite de la délinquance et du féminin, et pas seulement au féminin, sans omettre cet aspect. Du point de vue épidémiologique, les statistiques retenues par l’Observatoire national de la délinquance rapportent que 18-20% des délinquances peuvent être attribuées à des mineurs ; parmi celles-ci, 14% sont attribuées à des filles et seulement 4 % d’entre elles seraient incarcérées. Leur implication croissante dans des actes d’agressions violentes est évoquée et débattue : a-t-on affaire à une réelle augmentation des comportements violents des adolescentes (en termes juridiques : les violences physiques non crapuleuses) ou aux effets d’une politique plus répressive sur ce type de délinquance ? Quoi qu’il en soit, le discours des adolescentes prend des intonations phalliques qui frappent l’imaginaire : il s’agit de « ne pas se laisser faire » ou encore "baiser, avoir des couilles", ce qui sur le plan des comportements peut s’accompagner de l’endossement des emblèmes "virils", voire dériver vers de franches agressions destructrices, valorisant l’exploit phallique en réunion, humiliant, maltraitant le/la faible, comme le démontre la participation de certaines filles aux viols en réunion.

Au-delà de ces aspects peut être encore marginaux, ces conduites adolescentes interrogent le rapport aujourd’hui entretenu par les deux sexes avec le féminin dans ses différentes déclinaisons : féminin maternel, féminin érotique, féminité, plus proche des emblèmes de genre. La grande nouveauté adolescente, Ph. Gutton (1991) nous l’a montré avec force, est la découverte de la complémentarité des sexes et du féminin génital. L’éclosion, sur fond de fragilités narcissiques héritées de l’enfance, des actes de délinquance à l’adolescence, avec la période fragile des 14-16 ans, interroge donc, quel que soit le sexe, ce rapport au féminin.

C. Balier (1988), à partir de son expérience de la grande délinquance ou criminalité suivie en prison, a montré que la question du refus de la passivité et du féminin (même si l’on ne peut rabattre l’une sur l’autre) était centrale chez ces sujets, et s’enracinait dans les ratés de l’adolescence. À un premier niveau, qui sous-tend le narcissisme phallique, il s’agit du roc du féminin, le refus par un homme d’occuper une position féminine passive vis-à-vis d’un autre homme, trop blessant pour l’Idéal du Moi viril ; mais en deçà des vicissitudes du complexe d’Œdipe négatif et de la « gestion » des pulsions homosexuelles à l’égard d’une figure paternelle, c’est bien la difficulté à occuper des positions passives ou mieux réceptives primaires qui semble en jeu : du fait de la massivité des traumatismes primaires, les formes passives (être aimé, choyé, bercé, etc.) sont lourdes d’une menace passivante mortifère (être écrasé, empiété, maltraité), contre lesquelles se mettent en place les défenses narcissiques phalliques, limitant les possibilités d’introjection pulsionnelle et le développement de relations objectales marquées du sceau de la sollicitude. Ces particularités sont remises au travail par le processus adolescent qui confronte à l’appropriation et l’intégration subjective. L’environnement contemporain surexcitant est alors mis en cause dans ces mutations des modes de fonctionnement, des pathologies et des relations humaines, de même que les valeurs groupales, sociétales et culturelles qui sous-tendent les institutions, comme la justice des mineurs (Chagnon, Houssier, 2014).

Ce dossier, composé de contributions pluridisciplinaires, se propose de traiter ces questions sous l’angle théorique, clinique, thérapeutique, à la fois du point de vue de l’épidémiologie, de la sociologie et de la clinique psychanalytique non seulement individuelle, mais également groupale et institutionnelle.

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L'islam dans une France et une Europe laïques : comment déjouer les pièges de l'extrémisme prétendu musulman ?

Article de Maurice Blanc

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 47, 2018, pp. 179-200.

Mots clés : Intégrisme, Radicalisation, Religion, Immigration, Intégration, Laïcité, Islam, Violence, France, Europe

Ce texte analyse la place de l’islam en France et en Europe. Il distingue ses formes pacifiques et ses tendances extrémistes et meurtrières. Il soutient que l’islam devrait avoir les mêmes droits et les mêmes devoirs que les religions chrétiennes, en France et dans l’Union européenne (UE). Il considère que les explications de l’extrémisme islamiste par les conditions socio-économiques locales, par les séquelles de la colonisation, ou par l’islam, sont complémentaires et ne s’excluent pas mutuellement. L’extrémisme islamiste est à la fois exogène et endogène à la France et à l’UE. Il y a beaucoup à faire en matière de dés-endoctrinement et le système carcéral est inadapté, particulièrement en France. La collaboration de tous les échelons de l’État avec la société civile est requise, dans une démocratie participative repensée et élargie.

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Adolescence en exil : les parcours pluriels et singuliers des mineurs non accompagnés : récit, réflexions et pratiques autour d'une situation paradoxale

Article de Miguel Angel Sevilla, Marine Pouthier, Jacky Roptin, et al.et al.

Paru dans la revue Revue de l'enfance et de l'adolescence, n° 96, décembre 2017, pp. 9-392.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Exil, Adolescent, Mineur isolé étranger, Enfance en danger, Culture, Identité, CMPP, Psychothérapie, Corps, Relation éducative, Intégration, ASE

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Exils et migrations

Article de Ghislaine Boulanger, Georges Arthur Goldschmidt, Nicolas Gougoulis, et al.et al.

Paru dans la revue Le Coq-héron, n° 230, septembre 2017, pp. 9-118.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Santé mentale-Souffrance psychique, Exil, Migration, Immigré, Psychanalyse, Psychiatrie, Soi, Culture, Traumatisme, Intégration, Accueil, Enfant de migrant, Transmission, Inconscient, Parentalité, Mort-né

L'arrivée d'un étranger dans un groupe humain, quel qu'en soit le motif, est toujours source de perturbations, sociales et psychiques, tant pour ceux qui accueillent que pour le nouveau venu. Le motif du départ et les modalités d'arrivée constituent des facteurs essentiels de ces situations. Ce numéro cherche à montrer comment, dans différents cas de figure, ces problèmes ont pu être gérés.

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Sociabilité et rapport au voisinage dans les familles homo et hétéroparentales

Article de Bertrand Geay, Pierig Humeau

Paru dans la revue Dialogue, n° 215, mars 2017, pp. 95-110.

Mots clés : Enfance-Famille, Homoparentalité, Sociabilité, Voisinage, Intégration, Famille

Basé sur l’exploitation de deux études longitudinales quantitatives (elfe et devhom) et d’une étude longitudinale qualitative (Génération 2011), cet article interroge le rapport à l’environnement social et les pratiques de sociabilité dans les familles homo et hétéroparentales. On analyse en particulier en quoi les homoparents se rapprochent ou se distinguent des hétéroparents en matière de sociabilité amicale, de pratiques de sorties et de perception du quartier et du voisinage. À partir d’analyses multivariées, il s’agit ainsi de comprendre quelques aspects des logiques selon lesquelles se construit le style de vie des parents et comment il trouve son prolongement dans un style éducatif. À caractéristiques sociales et sexe équivalents, des écarts s’observent entre les deux populations, pointant ainsi leurs spécificités.

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La réception des politiques du handicap : une approche par entretiens biographiques

Article de Anne Revillard

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 58-1, janvier-mars 2017, pp. 71-95.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Politique sociale, Handicap, Intégration, Intégration scolaire, Insertion professionnelle, Accessibilité, Entretien, Témoignage, Représentation sociale, Personne handicapée, Inclusion

En France comme dans de nombreux pays, les politiques du handicap ont connu une évolution d'une logique de protection et de ségrégation des personnes handicapées vers la valorisation d'objectifs d'inclusion et de non-discrimination. En quoi l'expérience sociale du handicap a-t-elle été affectée par ces transformations de l'action publique ? Cette contribution offre des éléments qualitatifs de réponse à cette question à partir d'une enquête par entretiens biographiques. La recherche prend appui sur une démarche de sociologie de réception de l'action publique.

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