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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Restaurer la parentalité dans les situations de séparation parentale conflictuelle : un travail sous mandat

Article de Catherine Denis, Julie Cengiarotti, Barbara du Fays, Lidvine Regout

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 37, n° 1, mars 2016, pp. 73-93.

Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Parentalité, ASE, Couple, Séparation, Conflit, Mandat judiciaire, Intérêt de l'enfant, Thérapie familiale, Approche systémique

Dans le champ de l’Aide et de la Protection de la Jeunesse, un travail familial sous mandat peut être envisagé lorsqu’un conflit grave entre des parents séparés met en danger les enfants. Après avoir envisagé les différentes manières dont la parentalité peut être atteinte par ce conflit et l’impact de celui-ci sur les enfants, les auteurs décrivent différentes modalités d’intervention destinées à travailler avec des parents séparés en grand conflit, tout en attirant l’attention du lecteur sur quelques écueils à éviter. Un travail de mise en sens de l’histoire du couple est proposé. Par ailleurs, la possibilité de coopérer, entre parents et beaux-parents, sur des aspects concrets de l’éducation des enfants est encouragée. Enfin, lorsque ces tentatives se sont révélées infructueuses, un travail dyadique entre chaque parent et son enfant est proposé, en soutien à leur relation fragilisée par le conflit parental.

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Le pluralisme politique à l'épreuve de la vie privée : entre normes et pratiques

Article de Anne Muxel

Paru dans la revue Revue française de sociologie, tome 56, n° 4, octobre-décembre 2015, pp. 735-769.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Politique, Opinion, Relation interpersonnelle, Intimité, Environnement social, Affectivité, Influence sociale, Vote

L’espace des relations interpersonnelles et privées, en tant qu’espace de politisation et d’expression des choix politiques, est peu connu. C’est à une meilleure connaissance du « citoyen privé » et de la « politisation intime » que cet article veut contribuer, en étudiant les ressemblances et les divergences idéologiques au sein du cercle des proches. Présentant les résultats d’une enquête quantitative et représentative de la population française inédite, « Famille, amour et politique », réalisée par le CEVIPOF, il examine la filiation, la conjugalité et l’amitié, et montre les interactions et les transactions qui opèrent entre le système des normes et le système des affects des individus. La famille apparaît plus hétérogame politiquement, tandis que le couple et le cercle des amis sont plus homogames. Toutefois, c’est le niveau de politisation des individus qui est, en dernière instance, le plus déterminant. Une affiliation politique affirmée, et tout particulièrement à gauche, ainsi qu’un intérêt marqué pour la politique renforcent toujours l’homogamie politique au sein du cercle des proches, dans les principes comme dans les faits. Plus largement, cet article ouvre une réflexion sur l’espace de la vie privée en tant que terrain d’expérience des conditions de la pluralité démocratique.

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Une sanitarisation du pénal ? La mobilisation de la maladie dans des procès pénaux

Article de Lara Mahi

Paru dans la revue Revue française de sociologie, tome 56, n° 4, octobre-décembre 2015, pp. 697-733.

Mots clés : Justice-Délinquance, Procès, Justice, Juridiction pénale, Décision de justice, Maladie, Soin, Santé, Individualisation

Cet article interroge l’intégration d’une approche sanitaire dans les décisions judiciaires à travers l’analyse des procédés par lesquels justiciables, magistrats et avocats mobilisent des événements de santé au cours de procès pénaux. À partir d’observations conduites pendant un an dans les trois sections d’une chambre de comparution immédiate et de la constitution d’une base de données issue de ces observations (n = 290), nous montrons que la maladie est un registre d’exploration pour les magistrats qui, poursuivant une logique d’individualisation de la peine, incitent les justiciables à révéler un « problème de santé ». Ceux qui révèlent être malades sont ensuite systématiquement questionnés sur leur engagement dans une prise en charge médicale. Les analyses de régression font apparaître que cette dernière détermine fortement la sanction pénale. Les justiciables engagés dans une démarche de soins sont « protégés » de la prison tandis que ceux qui ne se soignent pas y sont plus souvent directement conduits à l’issue de leur procès. Ces résultats et l’analyse des procédés argumentatifs par lesquels ces « problèmes de santé » sont mobilisés au cours des débats d’audience mettent en évidence les attentes à partir desquelles les juges construisent leurs décisions, qui prennent la forme de trois impératifs normatifs pesant sur l’ensemble des justiciables et conduisant à une surincarcération des plus désaffiliés d’entre eux, parmi lesquels les malades qui ne se soignent pas.

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Prises de risques délibérées avec l'argent : les modalités de consommation des jeux de hasard

Article de Thomas Amadieu

Paru dans la revue Revue française de sociologie, tome 56, n° 4, octobre-décembre 2015, pp. 643-672.

Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Argent, Jeu, Risque, Attitude, Dépendance, Addiction, Enquête

Cet article vise à rendre compte du succès des jeux de hasard, en dépit de leur irrationalité économique supposée, puisque ces prises de risques financières conduisent généralement à perdre de l’argent. L’enquête s’appuie sur un traitement inédit du volet « Jeu pathologique » du « Baromètre santé » de l’Inpes-OFDT (2010) et sur une cinquantaine d’entretiens avec des joueurs destinés à montrer qu’une approche sociologique permet de comprendre l’attraction de ces produits. Une typologie des modalités d’investissement dans ces pratiques ludiques est proposée, croisant le degré de prise de risque et le sentiment de contrôle du joueur. Ces usages des jeux traduisent des attitudes différentes face au risque et aux décisions instrumentales, qui ont des conséquences sur le développement éventuel d’une dépendance à la pratique. Il apparaît que les prises de risques ludiques sont d’autant moins maîtrisées qu’elles sont perçues par celui qui les prend comme des voies alternatives d’enrichissement dans un contexte de limitation des ressources et comme des moyens de regagner une forme de contrôle sur son devenir social. Les carrières d’addiction constituent l’aboutissement extrême d’une série de pièges de la raison.

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Grossesse gémellaire en menace d'accouchement prématuré, récit d'un accompagnement

Article de Clotilde Hennequin Rivoire, Sophie Siegrist

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 2, décembre 2015, pp. 369-406.

Mots clés : Santé-Santé publique, Enfance-Famille, Grossesse, Gémellité, Prématurité, Toucher, Haptonomie

La menace d’accouchement prématuré (MAP) représente 60% des pathologies maternelles en cours de grossesse, plus d’1/5ème aboutit à une prématurité dont le risque élevé de morbi-mortalité en fait une priorité de santé publique. Des études validées ont démontré une diminution du risque d’accouchement prématuré (AP) en cas de suivi psychothérapeutique des MAP. La grossesse gémellaire est une maternité à haut risque bio-psychosocial. La présentation d’un cas clinique d’une femme enceinte de jumeaux en MAP permet d’appréhender l’approche psychotactile utilisant ce contact particulier qui aborde le sujet dans sa globalité corps-affectivité-esprit, d’exposer les enjeux théorico-cliniques sous-jacents et de révéler sa dimension prophylactique pour les problématiques tant de la MAP que de la gémellité. Ces interventions relevant du « care » conduites en étroite intrication avec le « cure » redonnent toute sa place au psychologue dans un ajustement des liens interprofessionnels et d’un travail d’équipe.

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Abus sexuel précoce, accès à la maternité et résilience

Article de Elena Shabanova Vandelet, Mélanie Laurent, Claude de Tychey, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 2, décembre 2015, pp. 325-368.

Mots clés : Enfance-Famille, Abus sexuel, Enfant, Maternité, Relation enfant-mère, Différenciation sexuelle, Résilience, Traumatisme, Grossesse, Accouchement

Cette étude exploratoire clinique qualitative porte sur l’impact chez trois mères d’un abus sexuel au sortir de l’enfance, sur l’accès à la maternité et sur l’investissement de l’enfant en fonction de son sexe et de la place qu’il occupe dans le psychisme inconscient de ces mères. Les auteurs posent des hypothèses sur les indicateurs d’une non-élaboration du traumatisme initial lors de l’accès à la maternité et ceux de son élaboration synonyme de construction d’un processus résilient. Ils avancent que, lors d’une non-élaboration, les séquelles traumatiques s’exprimeront par une réactivation du traumatisme, soit durant la grossesse, soit lors de l’accouchement, soit lors des interactions avec l’enfant, avec des effets différenciés en fonction du sexe de l’enfant né. À l’inverse, ils font l’hypothèse que la possibilité d’un rebond résilient, synonyme d’élaboration partielle ou complète du traumatisme initial, nécessite que la jeune mère ait pu s’appuyer sur une image masculine paternelle positivement investie, suf­fisamment attractive pour permettre la séparation d’avec la mère et pour faire contrepoids à celle de l’agresseur. Sur le plan méthodologique, cette étude combine approche prospective longitudinale et approche rétrospective. Les données d’entretien ont été enregistrées puis analysées en double aveugle. L’analyse comparative des données cliniques obtenues confirme ces hypothèses.

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Le travail sur les représentations des lignées paternelle et maternelle lors de l'accès à la paternité. Recherche exploratoire

Article de Isabelle Sénégal, Roseline Garon, Jean François Saucier

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 2, décembre 2015, pp. 453-504.

Mots clés : Enfance-Famille, Paternité, Recherche, Méthodologie, Représentation sociale, Image mentale, Couple, Nourrisson, Psychisme, Père

Bien qu’il soit reconnu que les pères jouent un rôle important dès la grossesse et que l’état d’esprit des pères influence leur manière d’exercer leur rôle, il existe peu d’études sur le processus psychique de la paternalisation. Notre recherche apporte un éclairage sur ce thème par l’étude des changements dans les représentations qu’ont les hommes de leur père, de leur mère, de leur conjointe et d’eux-mêmes à cette période. Les données ont été recueillies via quatre entretiens auprès de sept hommes entre le sixième mois pré-partum et le cinquième mois post-partum. Les données ont fait l’objet d’une analyse de contenu semi-automatisée. Les résultats suggèrent que le travail psychique de la paternalisation se décline en différentes strates. Nous avons obtenu deux séries de résultats laissant supposer deux types de travaux psychiques : l’un est organisé selon une logique générationnelle et l’autre selon la logique des lignées maternelle et paternelle des représentations.

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Etre mère dans la migration : quelques réflexions à partir d'une recherche qualitative

Article de Vanna Berlincioni, Bruno Davide, Broglia Davide, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 2, décembre 2015, pp. 505-529.

Mots clés : Enfance-Famille, Immigration-Interculturalité, Maternité, Migration, Femme, Grossesse, Représentation sociale, Isolement, Culture, État dépressif

L’objectif général de ce travail est d’étudier les aspects psychologiques, sociaux et de risque psychopathologique liés au projet de procréation, à la maternité et aux soins prodigués aux enfants chez les femmes immigrées qui vivent dans la province de Pavie. On a soumis 55 femmes immigrées, entre la 28ème et la 32ème semaine de grossesse, à une entrevue semi-structurée comprenant six modules dont l’un s’inspire de l’IRMAG (Intervista per la Rappresentazioni Materne in Gravidanza) pour la section concernant la maternité qui étudie différentes dimensions des représentations de la femme relativement à son identité féminine et maternelle. Étant entendu que l’histoire de chaque femme migrante échappe à toute généralisation, nous pouvons toutefois affirmer qu’on retrouve un vécu de solitude et une charge de responsabilités amplifiée par l’expérience migratoire. Cette condition favorise l’apparition de vécus dépressifs qui ont une incidence sur la relation avec l’enfant, tant dans le présent que dans le futur.

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La prescription de psychotropes chez l'enfant : obstacles et motivations

Article de Céline Mouloubou, Louis Forgeard, Anne Villand, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 2, décembre 2015, pp. 595-608.

Mots clés : Enfance-Famille, Santé mentale-Souffrance psychique, Psychotrope, Enfant, Psychiatrie infantile, Contre-transfert, Représentation sociale, Psychiatre

Cet article a pour objet l’analyse des facteurs spécifiques impliqués dans la prescription des psychotropes pour enfants. Notre travail s’est construit à partir d’une étude qualitative auprès de neuf soignants de trois centres de jour pour enfants. Cette étude porte sur leurs représentations de la prescription du psychotrope aux enfants. Un invariant est ressorti de cette étude : le principe selon lequel la chimiothérapie ne doit être utilisée qu’en dernier recours. Cette idée peut être rattachée à des fantasmes angoissants de maltraitance de l’enfant et de condamnation à un avenir asilaire, qui constituent plutôt un obstacle à la prescription. Pour autant, la violence que renvoie dans certains cas la symptomatologie de l’enfant et le contre-transfert qu’il suscite chez le soignant motivent l’usage de la prescription, bien plus que tout rattachement théorique. La question de la prescription vient donc à la fois révéler la contre-violence du soignant tout en la mettant à distance.

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Le concept du TDAH et la France de 1890 à 1980 : l'instabilité ou le village gaulois d'Astérix ?

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LVIII, n° 2, décembre 2015, pp. 609-663.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Classification, Psychiatrie infantile, Évolution, HISTOIRE, Hyperactivité, XIXEME-XXEME

Le concept d’« instabilité mentale » développé par des médecins français entre 1887 et 1910 est rarement mentionné, et souvent ignoré. Les textes de cette période montrent que l’« instabilité mentale » correspond au concept actuel de TDAH (Trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité), et a été introduite depuis 1887 sous l’impulsion de Bourneville à l’Hôpital Bicêtre à Paris, à partir de ses observations sur des enfants et des adolescents qui avaient été décrits comme des « anormaux » et placés dans des institutions médicales et éducatives. En complétant les observations de Bourneville au début du 20ème siècle, Paul-Boncour et Philippe ont décrit de manière plus précise l’« instabilité mentale » comme une entité pathologique spécifique comportant des symptômes évoquant la triade classique du TDAH parmi une population d’écoliers « anormaux ». Les différents modèles de l’« instabilité » de Dupré (1913), Heuyer (1914), Wallon (1925) et Abramson (1940) se sont intéressés à l’impact de l’immaturité du développement cérébral lié à des composantes motrices, cognitives et affectives. L’« instabilité » a été, à partir des années 1950, appréhendée par la majorité des psychiatres français en prenant en considération les principes sémiologiques de la métapsychologie freudienne et en s’intéressant aux dimensions de l’inconscient et au sens des conflits psychiques. L’impact du paradigme psychanalytique et l’intégration progressive récente des modèles neurobiologiques a conduit à une approche française originale durant la seconde partie du 20ème siècle tenant compte des facteurs psychiques et affectifs sous-jacents aux symptômes attentionnels et comportementaux.

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