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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Travailler de longues heures : la construction de l'emprise du travail chez les salariés du multimédia et des services informatiques

Article de Christine Gauthier

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 171-184.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Adaptation, Conditions de travail, Dynamique de groupe, Économie, Enquête, Entreprise, Évolution, Informatique, Management, Méthodologie, Multimédia, Organisation du travail, Pouvoir, Pratique professionnelle, Recherche, Subjectivité, Travail, Valeur, Emprise

La flexibilité temporelle et les transformations des emplois et des organisations ont pu favoriser l’adoption, par les salariés du multimédia et des services informatiques, de conduites d’hypertravail. Se posent alors les questions suivantes : ces conduites révèlent-elles une emprise vis-à-vis du travail et comment les entreprises, au regard des pratiques organisationnelles et managériales, soutiennent-elles leur développement ? À partir d’une approche systémique et psychosociale, l’analyse qualitative réalisée à partir de 22 entretiens biographiques met en relief cinq situations d’emprise au travail. Ces résultats permettent de conclure à la diversité des formes d’emprise. Si elles sont parfois soutenues par une manipulation managériale qui entraîne une suraffiliation organisationnelle, elles peuvent aussi s’appuyer sur une organisation du travail délétère et vécue comme une mise à l’épreuve de soi.

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Après l'usine : que reste-t-il de l'emprise ? Les effets de l'emprise sur les trajectoires de reconversion professionnelle

Article de Pascal Depoorter

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 143-155.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Chômage, Conditions de travail, Délocalisation, Enquête, Idéologie, Licenciement, Management, Organisation du travail, Ouvrier, Pouvoir, Production, Recherche, Récit de vie, Reconversion professionnelle, Résilience, Socialisation, Témoignage, Travail, Emprise

L’article étudie les effets de l’emprise managériale sur les carrières de reconversion professionnelle de salariés licenciés d’une entreprise multinationale dans le cadre d’une fermeture d’un site de production. À partir d’une étude de deux trajectoires sociales, l’auteur montre que l’adhésion à l’idéologie managériale et les formes de gratifications symboliques que retirait l’individu de son travail ne sont pas sans conséquence sur les façons de se projeter dans un autre horizon professionnel. Dans un premier temps, l’auteur étudie les conditions sociales qui donnent prise à « l’emprise » et amènent le management à agir sur les dispositions sociales de l’individu. La réflexion se poursuit dans un second temps en s’intéressant à la manière dont « l’emprise » empêche de penser et de « réussir » sa reconversion.

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Les dilemmes des réponses organisationnelles aux situations de harcèlement sexuel : protection de l'institution versus recours à la justice

Article de Benjamin Cartron, Mourad Sassi

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 129-142.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Approche clinique, Conditions de travail, Définition, Éthique, Enquête, Harcèlement sexuel, Justice, Organisation du travail, Pouvoir, Prévention, Prise en charge, Recherche, Relation, Risque, Système, Travail, Emprise

L’emprise par la relation ou comme système apparaît lorsque la maîtrise ou l’organisation font défaut. Alors que les mouvements dits de « libération de la parole » soulèvent de nouvelles prises de conscience des violences faites aux femmes, une partie de la société se refuse à les traiter. Les entreprises, elles, sont poussées par la législation à mettre en place des dispositifs de prévention et de traitement des situations de harcèlement. En quoi consistent ces dispositifs ? Que produisent-ils sur les personnes impliquées ? En s’inscrivant dans le champ de la psychosociologie et de la clinique des organisations, l’article aborde ces questions à partir d’une intervention réalisée dans une entreprise hypermoderne, TXY. L’analyse montre comment la promesse de justice se heurte aux enjeux de l’organisation : préserver son image, ses risques juridiques, la loyauté de ses membres. Le dispositif traitant les situations de harcèlement sexuel sur le lieu de travail donne corps à une situation d’emprise, occultant les contradictions dans lesquelles sont pris les individus et aboutissant à la préservation des intérêts de l’entreprise plutôt qu’à une réparation de l’injustice.

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Comment résister à l'emprise numérique des plateformes ? Le cas des chauffeurs VTC

Article de Fabien Brugière

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 115-127.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Capitalisme, Conditions de travail, Contestation, Économie, Enquête, Innovation, Méthodologie, Organisation du travail, Plateforme, Pouvoir, Recherche, Résistance, Technologie numérique, Transport, Travail, Emprise

À travers une enquête ethnographique menée en région parisienne, cet article analyse l’emprise multidimensionnelle exercée par les plateformes numériques sur les chauffeurs VTC. Leur modèle organisationnel se caractérise par une production externalisée à des travailleurs indépendants et un contrôle dématérialisé du travail. Les dispositifs d’incitation, de gamification et d’évaluation contenus dans l’application mobile naturalisent l’emprise économique et organisationnelle sur le travail, légitimée par une idéologie entrepreneuriale. Les chauffeurs y répondent par des stratégies de dégagement, sinon de résistance : les fraudes fiscales pour se dégager des contraintes financières, le rejet des normes de qualité pour contester la subordination, le refus de l’exclusivité et la fidélisation d’une clientèle pour réduire la dépendance économique.

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Les ressorts de l'emprise subjective au travail dans un établissement automobile

Article de Mara Bisignano

Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 101-113.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Conditions de travail, Entreprise, Enquête, Ergonomie, Implication personnelle, Industrie, Management, Méthodologie, Organisation du travail, Pouvoir, Production, Recherche, Représentation sociale, Travail, Emprise

Cet article analyse les formes de l’emprise dans un établissement d’un groupe automobile italo-américain. À partir d’une démarche d’enquête monographique (travail documentaire sur la période 1993-2014, exploitation de matériaux de seconde main de type empirique et entretiens semi-directifs auprès de salariés), il montre les ressorts sur les collectifs de travail d’un système de métrique des temps appelé Ergo-uas (Ergonomie-Universal Analysing System). Ce système qui permet une amélioration à la fois de la productivité et des conditions de travail a des implications sur la santé physique et psychologique des salariés à partir du moment où il leur est demandé une implication plus importante, aussi de type cognitif, dans l’accomplissement de leurs tâches. Plus l’activité de travail demande de l’autonomie et de l’initiative ouvrière en sollicitant pour cela la subjectivité des travailleurs, plus ces derniers expérimentent des situations paradoxales dans l’exécution concrète de leur travail.

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Injures raciales et condition sociale d’après les enquêtes françaises de victimation

Article de Sébastien Delarre

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 44, n° 1, mars 2020, pp. 11-48.

Mots clés : Lien social-Précarité, Discrimination, Ethnie, Insulte, Enquête, Sociologie, Statut social, Victime, Interaction, Analyse de contenu

Cet article propose un ensemble de résultats et de méthodes portant sur l’exploitation des injures telles qu’elles sont reportées dans les données de « Cadre de Vie et Sécurité » (CVS), enquête annuelle française portant sur la victimation. Une large part du document est consacrée au traitement effectué sur cette source textuelle. L’article s’attache ensuite à explorer la nature des injures en fonction des caractéristiques des victimes. Le rôle de la saillance des traits ethniques est ensuite abordé à travers une méthode de détection originale. Notre principal résultat est que la saillance du critère ethnique n’est pas directe et apparaît dépendante du statut social de la victime.

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Inégalités socio-économiques et conceptions subjectives du bien-vieillir : résultats d’une enquête quantitative

Article de Bénédicte Apouey

Paru dans la revue Retraite et société, vol. 2, n° 84, 2020, pp. 13-40.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Bien-être, Vieillissement, Classe sociale, Inégalité, Enquête, Conditions de vie, Catégorie socioprofessionnelle

Cet article s’intéresse aux conceptions subjectives du « bien-vieillir » chez les plus de 40 ans en France. Nous tentons de mettre au jour les facteurs explicatifs de ces conceptions, en prêtant une attention particulière au rôle du statut socio-économique. Pour cela, nous analysons des données issues d’une enquête quantitative originale menée en 2016 auprès d’environ 1730 adhérents d’une mutuelle. Dans l’ensemble, bien vieillir signifie surtout être satisfait de sa santé, de sa situation financière, de sa vie familiale et de son couple. Les conditions d’existence ont un retentissement sur les conceptions du bien-vieillir. En effet, dans les milieux plus favorisés, bien vieillir est plus souvent synonyme de bonne santé, de sociabilité et de projets, tandis que dans les milieux plus défavorisés, l’accent est davantage porté sur la satisfaction vis-à-vis du logement et de son environnement, ce qui pourrait renvoyer à des conditions d’habitat plus souvent insatisfaisantes et au « choix du nécessaire ».

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Les Québécois-e-s d’origine maghrébine de Montréal face à leur retraite : maktoub et planification

Article de Selma Tannouche Bennani

Paru dans la revue Retraite et société, vol. 2, n° 84, 2020, pp. 121-142.

Mots clés : Immigration-Interculturalité, Travail-Emploi, Travailleur immigré, Parcours professionnel, Préparation à la retraite, Insertion professionnelle, Enquête, Typologie, Maghreb, Montréal

Quatre-vingts pour cent des Maghrébins vivant au Canada sont établis à Montréal. Arrivés progressivement dans la province du Québec à partir des années 1990, les Maghrébins de Montréal sont pour la plupart venus en tant que travailleurs qualifiés et ont suivi un parcours professionnel long et difficile. Leur insertion professionnelle sur le marché du travail québécois les a souvent menés vers la voie de la déqualification alors qu’ils ont été sélectionnés principalement en fonction de leurs diplômes et de leur expérience professionnelle. Les obstacles à leur insertion professionnelle sont nombreux, comme la non-reconnaissance de leurs diplômes, la méconnaissance de l’anglais et l’absence de réseaux professionnels à leur arrivée. Les premières cohortes de Maghrébins immigrés arrivent progressivement à la retraite, période qu’il est de plus en plus nécessaire de planifier dans le but d’éviter que ne se développent des problèmes majeurs dans le futur. Cet article cherche à comprendre l’influence des trajectoires en emploi des Maghrébins de Montréal sur leurs comportements pour planifier leur retraite. Les résultats présentés ici découlent d’une enquête de terrain réalisée durant l’année 2016 au cours de laquelle 22 récits de vie et deux groupes de discussion ont été effectués auprès de Marocains, Algériens et Tunisiens âgés de plus de 50 ans et vivant à Montréal. De cette étude est ressortie une typologie de ces « planificateurs » en fonction des différents parcours professionnels. Ils se répartissent entre financiers, « galériens », permanents et autonomes.

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La criminalité environnementale

Article de Laurent Mucchielli, Grégory Salle, Sylvain Barone, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 43, n° 4, décembre 2019, pp. 469-623.

Mots clés : Justice-Délinquance, Environnement, Criminalité, Pollution, Sociologie, Justice, Droit pénal, Maladie professionnelle, Risque professionnel, Victime, Travail, Sanction pénale, Responsabilité, Enquête, Milieu naturel, Commerce, Illégalité, Recherche en sciences sociales, Délinquance, Délit, Culture, France, Italie, Espagne, Mexique, Afrique, Asie

Les problèmes soulevés dans ce numéro spécial font écho aux débats qui occupent la sociologie du crime et la criminologie critique anglophone depuis près d’une trentaine d’années. Ils commencent seulement à faire l’objet d’investigations en France, où l’on peine à sortir d’une phase où les « scandales » politico-médiatiques tendent probablement à polariser des attitudes opposées de dramatisation et d’euphémisation...

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Saisir la position sociale des ménages : une approche par configurations

Article de Joanie Cayouette Rembliere, Mathieu Ichou

Paru dans la revue Revue française de sociologie, n° 60-3, juillet-septembre 2019, pp. 385-427.

Mots clés : Sociologie, Enquête, Famille, Classe, Méthodologie, Analyse multivariée

Cet article propose une approche originale pour appréhender la position sociale des ménages, susceptible d'améliorer la description et l'explication sociologiques de nombreux objets d'étude. Cette approche configurationnelle, qui repose sur l'usage successif d'analyse géométrique des données et de classifications, permet de prendre en compte à la fois plusieurs membres d'un ménage et plusieurs dimensions de la stratification sociale. Elle est appliquée à deux enquêtes nationales représentatives : « Trajectoires et origines » (TeO, Ined/Insee, 2008) et le « Panel d'élèves entrant dans le secondaire en 2007 » (DEPP-MEN). En plus des variables classiques comme la profession ou le niveau d'éducation, les configurations construites mettent en évidence le poids des variables résidentielles, ainsi que le rôle de la situation familiale et de l'origine migratoire dans la différentiation sociale des ménages. Pour finir, l'article démontre que les configurations ont un pouvoir explicatif supérieur à celui des approches classiques de la position sociale

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