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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Organisation des soins en EHPAD

Article de Tristan Cudennec, Marie Cécile Bilger, Corinne Chanut, Philippe Baratet al.

Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 129, janvier-février 2018, pp. 13-33.

Mots clés : Grand âge-Vieillissement, EHPAD, Personne âgée, Organisation, Conditions de travail, Équipe soignante, Usager, Projet de vie, Alimentation, Malnutrition, Prise en charge, Soin, Famille, Conflit, Pratique professionnelle, Relation soignant-soigné

Le culturel dans le dessin d'enfant : de l'adaptation de l'interprétation à une phénoménologie de la culture

Article de Prudence Caldairou Bessette, Claudia Zenetzis, Irène Krymko Bleton

Paru dans la revue L'Autre, vol. 18, n° 3, juillet-septembre 2017, pp. 326-339.

Mots clés : Enfance-Famille, Immigration-Interculturalité, Dessin, Enfant, Interprétation, Culture, Étude de cas

Cet article vise à sensibiliser le lecteur à l’importance de l’aspect culturel dans l’interprétation du dessin. Il soutien et nuance également la pertinence du dessin d’enfant comme instrument méthodologique d’étude des phénomènes subjectifs et culturels, en permettant une proximité privilégiée avec un sujet vivant dans une culture. Une illustration est présentée à partir d’une étude de cas de 4 dessins (libre, bonhomme, famille, famille idéale) d’un enfant de la Côte d’Ivoire recueillis dans le cadre de la recherche internationale CoPsyEnfant. Cette illustration nous amène à conclure que la culture doit être considérée pour l’interprétation, mais que le processus d’interprétation lui-même nous permet de découvrir la culture. Nous explorons finalement la valeur du dessin comme phénoménologie culturelle, et le proposons comme matériel permettant de formuler des hypothèses et questions sur les transformations culturelles, ou sur la culture dans sa forme actuelle.

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Des classes sociales européennes ?

Article de Etienne Penissat, Yasmine Siblot, Cécile Brousse, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 219, septembre 2017, pp. 4-141.

Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Classe sociale, Communauté européenne, Inégalité, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Analyse comparative, Ouvrier, Nation, Culture, Loisir, Classification, Enquête, Qualification professionnelle, Bourdieu (Pierre), Grande-Bretagne, France, Portugal, Allemagne, Espagne, Europe

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Plages, territoires contestés

Article de Jennifer Bidet, Elsa Devienne, Isabelle Bruno, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 218, juin 2017, pp. 4-103.

Mots clés : Territoire-Logement, Tourisme, Laïcité, Commune, Législation, Privatisation, Économie, Vacances, Immigré, Mobilité sociale, Couple mixte, Los Angeles, Var, Brésil, Algérie, Tanzanie

Les arrêtés municipaux pris durant l’été 2016 afin de réglementer les tenues vestimentaires sur les plages de certaines communes du sud de la France ont rappelé que les plages, espaces touristiques par excellence, sont au centre de rivalités et de luttes pour contrôler qui y a accès, selon quelles normes et à quel prix. Au cours du XXe siècle, la démocratisation du tourisme balnéaire, l’urbanisation rapide des littoraux et la fragilisation des espaces côtiers ont conféré à l’espace « plage » une valeur croissante, aussi bien économique que symbolique.
L’ambition de ce dossier est de se démarquer des approches de la plage en sciences sociales qui se sont contentées d’en faire un espace à part autorisant la suspension des rapports sociaux. À rebours d’une telle vision, il s’agit ici de politiser la plage, c’est-à-dire de comprendre la manière dont cet espace particulier peut être approprié par certaines fractions de l’espace social au détriment d’autres. Logiques politiques, économiques, environnementales et sociales s’articulent pour faire de cet espace littoral un enjeu de luttes entre groupes sociaux au croisement des rapports sociaux de classe, de sexe et de « race ». Depuis le début du XXe siècle, le relâchement progressif des codes vestimentaires sur cet espace a fait de la plage un territoire propice aux interactions sexualisées, venant révéler et rejouer les rapports sociaux de sexe – ceux-ci concernant aussi bien les relations entre femmes et hommes que la stigmatisation de sexualités jugées déviantes. L’appropriation privée de portions du littoral et leur utilisation comme critères de valorisation d’opérations immobilières soulignent à quel point ces espaces sont un enjeu de luttes entre groupes sociaux aux ressources économiques inégales. Par ailleurs, destination aujourd’hui privilégiée de séjours touristiques générant des circulations internationales de vacanciers, cet espace porte en lui la capacité à faire se rencontrer des groupes sociaux appartenant à différentes hiérarchies sociales nationales, mais aussi des groupes construits comme antagonistes dans les rapports sociaux de « race » c’est-à-dire construits sur une différence supposée d’origine rapportée à des critères indistinctement culturels et phénotypiques.
Cette ambition est portée par un dossier pluridisciplinaire dont le propos est ancré dans des terrains nationaux contrastés. Analyse historique de la mise en place d’une législation spécifique sur les plages californiennes ou de l’éviction des populations africaines américaines du littoral de la côte Est des États-Unis, étude des luttes de pouvoir politique et économique dans l’appropriation du littoral de Saint-Tropez ou du Nordeste au Brésil, analyse des interactions à la plage comme révélateur de formes de mobilité sociale articulées à des processus de racialisation des différences sociales à Zanzibar ou en Algérie, tels sont les différents modes d’entrée pour penser la plage comme territoire contesté.

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Rééducation de l’expression émotionnelle chez l’enfant avec trouble du spectre autistique grâce aux supports numériques

Article de Charline Grossard, Stéphanie Hun, Sylvie Serret, et al.

Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 65, n° 1, février 2017.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Émotion, Rééducation, Technologie de l'information et de la communication, Jeu, Jeu vidéo, Technologie numérique

L’utilisation de jeux sérieux pour favoriser l’émergence de capacités d’interactions sociales plus abouties chez les personnes avec autisme est de plus en plus explorée. Après une revue de la littérature concernant les jeux sérieux focalisés sur la reconnaissance des émotions ayant été proposés et utilisés avec des personnes autistes, nous décrirons l’architecture d’un nouveau jeu sérieux JEMImE dont l’objectif est de travailler la production émotionnelle uni et bimodale en contexte social. Nous décrirons le principal verrou technologique, à savoir la programmation d’un algorithme de reconnaissance émotionnelle capable de donner en temps réel un feed-back au joueur. Cet algorithme sera développé suivant des principes d’apprentissage machine sur une base de données d’émotions produites par des enfants tout-venant recrutés dans des écoles et spécifiquement créée pour le projet.

Les classes sociales au foyer

Article de Pierre Gilbert, Gilles Laferté, Eleonora Elguezabal, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 215, décembre 2016, 125 p..

Mots clés : Territoire-Logement, Classe sociale, Logement, Habitat individuel, Espace, Aménagement de l'espace, Architecture d'intérieur, Famille, Intimité, Voisinage, Milieu rural, Socialisation, Architecture, Agriculteur, Aide à domicile, Travail ménager, Femme au foyer, Couple, Cuisine, Amitié, HLM, Rénovation de l'habitat, Genre, Buenos Aires

En plongeant dans l’intimité des foyers, ce dossier propose une contribution originale à la sociologie des classes sociales. Alors que les débats se focalisent d’ordinaire sur certaines dimensions de la culture de classe (tout particulièrement sur les pratiques culturelles), il déplace l’attention vers un lieu qui, avec l’autonomisation de la vie privée et l’amélioration des conditions de logement, fait l’objet d’un investissement croissant.
Les enquêtes présentées dans les articles portent sur des groupes sociaux et des contextes résidentiels contrastés : classes populaires des cités HLM ou de milieu rural, agriculteurs embourgeoisés, classes populaires et moyennes du périurbain, classes supérieures urbaines ou familles nombreuses occupant diverses positions dans l’espace social. Attentives également à la dimension genrée des styles de vie domestique, elles explorent les pratiques, les relations et les logiques symboliques qui prennent corps à l’intérieur des frontières de l’habitat. Chacun des articles souligne ainsi combien les pratiques de décoration, d’aménagement et d’ameublement, ainsi que les usages personnels et l’organisation des sociabilités domestiques, sont l’expression de goûts socialement situés. En prenant en compte le rôle de l’économie de la maisonnée, ils montrent également les formes variées que prend l’organisation du travail domestique, dont une partie peut être déléguée à des employé-e-s subalternes par les classes supérieures mais qui, à l’intérieur de chaque ménage, fait l’objet d’une division sexuée persistante.
L’espace domestique apparaît ainsi doté de propriétés spécifiques – en particulier celle d’offrir à ses occupants un lieu à l’abri relatif des rapports de domination dont ils font l’expérience dans d’autres espaces. Il existe donc bien une relative autonomie symbolique des cultures de classes et de fractions de classe, comme en attestent les résistances face à l’imposition de modèles d’habiter hétéronomes. Mais les manières d’habiter se transforment aussi, sous l’effet des logiques de distinction et des aspirations à différentes voies d’ascension sociale, qui viennent redessiner les frontières culturelles séparant les classes sociales.

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"Alors c’est quoi, une fille ou un garçon ? " : travail de préparation autour du genre pendant la grossesse

Article de Agnès Pélage, Sara Brachet, Carole Brugeilles, et al.

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 214, septembre 2016, pp. 30-45.

Mots clés : Enfance-Famille, Grossesse, Sexe, Parents, Préparation à l'accouchement, Information, Représentation sociale, Genre

S’appuyant sur des entretiens répétés menés auprès de familles bien dotées en capital culturel et économique, cet article explore la façon dont, dans ces milieux présentés comme les moins inégalitaires, les futurs parents cherchent à adapter leur intense travail de préparation au sexe du fœtus annoncé pendant la grossesse. Ce travail comporte plusieurs dimensions. C’est un travail de préparation du genre, à travers des préparatifs (chambre, vêtements, prénom) qui s’appuient sur des représentations traditionnelles du masculin et du féminin et qui participent déjà à la socialisation genrée de l’enfant à naître. C’est aussi un « travail de préparation de soi », qui consiste pour chaque futur parent à modeler progressivement ses propres dispositions en vue de « se sentir », au plus tard le jour de la naissance, un parent prêt. Or ce travail de préparation de soi suppose une préparation par le genre puisque, pour se sentir parent, un point d’appui central s’avère être l’anticipation du rôle de père ou de mère d’un fils ou d’une fille. Il s’agit aussi d’une préparation au genre, les parents s’employant, une fois le sexe du fœtus connu, à renforcer ou convertir les préférences pour tel ou tel sexe, formées en amont en fonction de représentations différentialistes du féminin et du masculin.

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Devoirs maternels : reproduction sociale et politique des inégalités sexuées

Article de Thierry Blöss

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 214, septembre 2016, pp. 46-65.

Mots clés : Enfance-Famille, Parentalité, Modèle parental, Inégalité, Travail ménager, Reproduction sociale, Représentation sociale, Famille, [QUOTIDIEN], Statistiques, Mode de garde, Rôle, Divorce

De grandes différences de statuts et de fonctions demeurent entre les hommes et les femmes dans la sphère privée. Cet article souligne l’importance de la présence de l’enfant dans le maintien et la justification de ce déséquilibre persistant. L’enfance – et a fortiori la petite enfance – reste en effet un domaine où la coparentalité est peu active dans les faits. Fortement intériorisée par les parents des deux sexes, y compris chez les jeunes générations, la division sexuelle des rôles parentaux transparaît également dans l’action des politiques publiques menées en France au cours de la dernière période, tiraillées entre le souci affiché de favoriser une plus grande égalité entre hommes et femmes dans les sphères de la famille et du travail et leur « attachement traditionnel » aux spécialisations des rôles sociaux de sexe. L’institutionnalisation des modes de garde a fortiori individualisés, mais aussi paradoxalement les nouvelles lois supposées favoriser un meilleur partage des responsabilités parentales après divorce ont implicitement consacré une place principale aux femmes dans l’exercice de leur rôle maternel. En s’appuyant sur des résultats d’enquêtes sociologiques et sur une exploitation de données statistiques, cet article entend prendre la mesure de la réalité des normes sociales de parentalité à l’aune des représentations sociales et des actions de la sphère publique si étroitement présentes au cours de ces dernières décennies dans la définition sociale (normative) de la sphère privée et des ses relations internes.

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"Au nom de la famille" : entretien avec Judith Stacey

Article de Judith Stacey, Arnaud Lerch

Paru dans la revue Actes de la recherche en sciences sociales, n° 214, septembre 2016, pp. 94-103.

Mots clés : Enfance-Famille, Famille, Politique familiale, Homoparentalité, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Etats Unis d'Amérique

A partir de terrains et de méthodes variés (ethnographie, sociologie historique, cultural studies), Judith Stacey a mené des recherches portant notamment sur les thèmes de la famille, du genre, de la sexualité et du féminisme. Son travail et son engagement pour ce qu’elle appelle « l’activisme intellectuel » l’ont amenée à participer très directement aux débats étasuniens sur la famille, au cœur d’enjeux indissociablement politiques, économiques et raciaux. On assiste à partir des années 1990 à l’émergence dans l’espace public et au déploie-ment à travers l’espace politique d’un nouveau discours familialiste, se revendiquant de la science plutôt que de la religion ou de la morale pour promouvoir les valeurs familiales, le modèle de la famille nucléaire traditionnelle et dénoncer les impacts sociaux des nouvelles réalités familiales. Des effets de la banalisation du divorce et des familles monoparentales à la reconnaissance de l’homoparentalité, les sciences sociales ont été convoquées de manière croissante dans ces débats, tantôt comme outil de légitimation des politiques publiques et des évolutions législatives, tantôt comme argument d’autorité au service des mobilisations de tous bords. Judith Stacey revient dans cet entretien sur 25 ans de « guerres de la famille », les controverses scientifiques qui les ont ponctué et auxquelles son travail a été directement mêlé, ainsi que sur les profondes évolutions culturelles qui en ont été la trame.

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