PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
L'article présente une étude qualitative menée à Genève, par le biais d'entretiens avec des adolescents et leurs grands-parents. L'analyse, centrée sur l'évolution temporelle de la relation entre grand-parent et petit-fils ou petite-fille, met en lumière les différents enjeux qui traversent la relation, notamment au moment du passage à l'adolescence. L'article distingue différentes configurations de dyades, opposant principalement celles vécues dans un sentiment subjectif de constance (dans la proximité ou dans la distance) à celles portant l'empreinte du mouvement, de la transformation. Face à l'image, en vogue, d'une grand-parentalité épanouie, maîtrisée et à la portée de tous, les auteurs soulignent la diversité des expériences et interrogent les déterminants sous-jacents à cette diversité, relevant notamment la variété des ressources - matérielles, financières, mais aussi symboliques, identitaires - susceptibles d'être mobilisées dans et pour la relation, ainsi que le caractère potentiellement inégal de leur répartition au sein de l'espace social.
Publier ou périr. Cet adage nous plonge au cour du monde de la recherche et des tensions auxquelles se confrontent des chercheurs et des chercheuses dans leurs activités quotidiennes. Le cadre théorique et la posture méthodologique de la transaction sociale permettent d'aborder la problématique de la publication et de l'écriture, de la construction des connaissances et de la production scientifique à travers différents niveaux d'analyse. Dans quels systèmes de contraintes s'inscrit-elle ? Quels espaces d'expression et de création les chercheurs et chercheuses ouvrent-ils ?
Cette contribution expose, dans un premier temps, la mise en oeuvre d'un cadre analytique et d'une démarche méthodologique relevant de la transaction sociale, à l'occasion d'une étude portant sur un programme de formation pour maîtres bilingues et interculturels en Amazonie péruvienne. Dans un second temps, elle se centre sur la construction d'une grille d'interprétation renouvelée, en collaboration avec les étudiants de ce programme, au sujet de leur processus de formation.Mots-clés : transaction sociale, formation, méthodologie, réflexivité, identité, éducation bilingue interculturelle, Amazonie.
Les sociétés occidentales se montrent aujourd'hui plus ouvertes et tolérantes envers l'homosexualité. Toutefois, l'ordre social demeure fortement hétéronormatif. Or, la présomption d'hétérosexualité étant toujours aussi prégnante, les homosexuels sont appelés à s'engager dans une construction identitaire complexe. Comment construit-on une identité homosexuelle dans un tel contexte social ? Comment la gère-t-on socialement ? Telles sont les questions au coeur de cet article qui vise à rendre compte des dimensions intervenant dans le processus de construction de l'identité homosexuelle, des tensions pouvant surgir, ainsi que des stratégies identitaires développées pour gérer celles-ci...
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 33, n° 1, pp. 51-67.
Mots clés : Prison, Détenu, Maintien du lien, Famille, Identité, Espace, Relation familiale, UNITE DE VISITE FAMILIALE
Cet article est issu d'une recherche consacrée à l'analyse de la mise en oeuvre des Unités de Visites Familiales (UVF) en France. Il montre comment les personnes détenues se positionnent face à un dispositif nouveau qui bouleverse les repères instaurés durant le temps de la détention et se réinscrivent dans une autre symbolique sociale, affective et relationnelle : autant d'éléments majeurs du parcours intime du détenu qui peuvent influer sur son processus identitaire et lui permettre de s'envisager en tant qu'être à soi et aux autres, dans un temps carcéral qui ne suspend pas tout avenir. L'assignation identitaire des UVF est plus variée et valorisante que celle de la détention mais elle est également source de tension et de conflit pour les détenus qui ont vécu plusieurs années de détention et ceux qui sont condamnés à de longues peines.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 30, n° 1, pp. 27-37.
Mots clés : Adoption, Famille d'accueil, Famille naturelle, Identité, Abandon, Biographie, Violence, Souffrance, Ambivalence, Deuil
Lorsque la violence apparaît dans les familles adoptantes, nous pouvons émettre l'hypothèse selon laquelle le processus d'abandon continue d'agir. Il s'insinue dans les relations familiales, mettant en danger le processus d'adoption. Dans notre clinique, nous laissons alors la place aux «invisibles» envahissants: il s'agit des parents biologiques de l'enfant adopté s'il était resté avec ses parents biologiques (donc s'il n'avait pas été abandonné) et de l'enfant adopté s'il était né directement de ses parents adoptifs. Un travail d'exploration des relations à ces différents invisibles permet l'élaboration des identités croisées et des ambivalences croisées. Il libère ensuite la voie au processus d'adoption.
L'auteur suggère que notre contexte culturel favorise l'émergence d'une identité psychique qu'il nomme «identité saltatoire». Celle-ci serait fondée sur un rapport au temps instantané, sur l'expression de soi, sur l'adaptation aux changements perpétuels, sur la virtualité. Il la compare à l'identité historique qui s'étaie sur le continuum, la permanence, l'aboutissement, l'oeuvre.