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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 51 à 60 sur un total de 82

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L'accompagnement : un lieu nécessaire des soins infirmiers

Article de Michel FONTAINE

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 22, pp. 53-63.

Mots clés : Infirmier, Soin, Accompagnement, Relation soignant-soigné, Savoir, Anthropologie, Formation, Pluridisciplinarité, Épistémologie

L'article propose une réflexion sur les liens existant entre accompagnement et soins infirmiers plus spécialement. L'auteur part du postulat qu'il existe une relation d'origine et de substance entre soigner et accompagner. Il s'appuie pour cela sur une approche anthropologique des soins qui développe l'idée que soigner est au carrefour de ce qui permet de vivre et d'exister quelles que soient les sociétés et les cultures, et que les soins sont antérieurs à la maladie. Formé en soins infirmiers mais aussi en sciences sociales et en théologie, il cherche à rendre compte de cette articulation en en montrant les ambiguïtés et les tensions. Dans cette réflexion, la question d'une spécificité de l'accompagnement infirmier est posée et développée à partir d'une certaine vision des soins, tout en restant ouvert. Cet itinéraire s'apparente à une esquisse visant à promouvoir un travail pluridisciplinaire et épistémologique autour des pratiques d'accompagnement, l'entrée ici étant d'abord celle des soins infirmiers.

Accompagner bénévolement les personnes en fin de vie : donner du sens a ce qui n'en a pas ?

Article de Yannis PAPADANIEL

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 22, pp. 65-75.

Mots clés : Accompagnement de fin de vie, Soins palliatifs, Bénévolat, Contrainte, Accompagnement, Solidarité, Compétence, Mort, ETHNOGRAPHIE

A partir d'une recherche ethnographique menée dans un réseau de bénévoles en Suisse romande (francophone), cet article a pour but de rendre compte des enjeux relatifs à la position des accompagnants en fin de vie, bénévoles, partagés entre une « quête » existentielle et/ou spirituelle et un certain nombre de contraintes médicales, institutionnelles, voire sociales. Le point central de cette contribution est de comprendre comment l'un et l'autre de ces niveaux s'imbriquent et donnent corps à la relation d'accompagnement. En mettant au jour un certain nombre de tensions, l'auteur peut élaborer un certain nombre de propositions quant au statut heuristique de la notion d'accompagnement pour les sciences sociales.

Les usages detournes des médicaments ou les dilemmes souleves par l'agir sur le temps qui reste dans l'accompagnement de la fin de vie à l'hôpital

Article de Rose Anna FOLEY

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 22, pp. 77-87.

Mots clés : Accompagnement de fin de vie, Soins palliatifs, Hôpital, Médicament, Éthique, Responsabilité, Mort, Conscience, Autonomie, Temps, ETHNOGRAPHIE

L'accompagnement des mourants proposé par les soins palliatifs se fonde sur l'autonomie du patient impliquant un discours ouvert autour de la mort qui approche. Afin de déployer leur offre à l'hôpital, les professionnels des soins palliatifs souhaitent formaliser l'entrée dans la phase palliative de manière à ce qu'elle soit mieux anticipée et coordonnée, mais aussi plus explicite pour le patient. Ce « passage » soulève des enjeux importants, notamment au niveau de la collaboration interprofessionnelle entre une équipe mobile de soins palliatifs et ceux de « première ligne » d'un hôpital, tout en nécessitant un accompagnement « renforcé » du patient autour de l'annonce de la fin de vie. Dans cet article, nous nous intéressons de près à certains traitements (opiacés, sédatifs utilisés lors de sédations palliatives) dans la mesure où leurs prises génèrent des tensions et des négociations importantes dans l'accompagnement de la fin de vie. Plus précisément, les usages détournés de ces substances - permettant d'accélérer, de repousser ou encore d'altérer la fin de vie - nous renseignent sur ce que l'accompagnement de la fin de vie à l'hôpital implique respectivement pour les patients, leurs proches, ainsi que pour les professionnels de la santé. Le rapport aux opiacés et aux sédatifs, agissant sur le temps qui reste, laisse entrevoir les dilemmes et difficultés qu'occasionne l'accompagnement d'une fin de vie conscientisée et responsable prônée par les soins palliatifs.

Accompagner un patient suicidaire

Article de Michela CANEVASCINI

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 22, pp. 99-109.

Mots clés : Suicide, Accompagnement, Urgence, Psychiatrie, Hôpital psychiatrique, Hospitalisation, Traitement ambulatoire, Autonomie, Usager, Relation soignant-soigné, Prévention, Risque, Évaluation, Responsabilité, ETHNOGRAPHIE

A partir d'une enquête ethnographique réalisée dans une unité d'urgences psychiatriques, cet article s'intéresse au suivi des patients ayant des comportements ou des idées suicidaires. Face à l'imprévisibilité du suicide, l'évaluation du potentiel suicidaire permet de donner une assise formelle et scientifique au travail thérapeutique des soignants. Le choix du suivi (hospitalisation ou accompagnement ambulatoire) dépend toutefois de deux dimensions moins explicites : l'autonomie du patient et son adhésion au dispositif psychiatrique. L'analyse du discours des soignants permet de relever les logiques contradictoires qui sous-tendent cette décision : d'une part la nécessité de garder le lien avec le patient (en privilégiant un accompagnement) et l'exigence de protéger sa vie (en optant pour une hospitalisation) d'autre part.

L'accompagnement en médecine : anthropologie d'une nécessité paradoxale

Article de Ilario ROSSI

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 22, pp. 111-122.

Mots clés : Médecine, Accompagnement, Maladie, Maladie chronique, Soin, Santé, Système, Usager, Malade, Autonomie, Responsabilité, Relation soignant-soigné

Face à l'émergence des maladies chroniques, la médecine du suivi et de l'accompagnement demeure un défi pour les soignants et les médecins et un impératif du point de vue professionnel. Elle s'affirme en effet comme un palliatif aux limites affichées par une perspective strictement biomédicale. En même temps, par sa pratique de l'accompagnement, la médecine révèle et façonne des choix culturels aux implications profondes, en touchant aux enjeux essentiels de la trajectoire biographique des patients : elle sollicite leur autonomie et leur autodétermination, et elle produit un lien social spécifique, réalisable sous la condition d'une responsabilité partagée. Mais cette nécessité s'opère de façon contradictoire et fait système avec les enjeux politiques et économiques des systèmes de santé.

Vingt-cinq ans de travail social : l'anniversaire comme rite de passage

Article de Joséfa Fombuen VALERO

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 22, pp. 125-132.

Mots clés : Rite, Rite de passage, Travail social, Service social, Assistant de service social, HISTOIRE, Mythe, Mémoire collective, ESPAGNE

L'acte de célébrer une date peut être considéré comme un rite de passage qui transforme un événement privé en une cérémonie publique. En travail social, les rites sont nécessaires pour permettre que cette profession, jeune d'à peine une centaine d'années, grandisse en s'adaptant aux nouvelles donnes. Les rites sont des actes qui représentent, sur une séquence de temps, le mythe fondateur du travail social. Le mythe a un côté clair et noble, fondateur, et un côté obscur et suspect, comme si toute origine transmettait quelque manque de légitimité et beaucoup de secrets. Nous révélerons ces deux aspects et nous rendrons un peu plus explicite le mythe fondateur du travail social.

Le carré humaniste du travail social : loi - écoute - sens - collectif

Article de José PINILLA

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 22, pp. 125-132.

Mots clés : Travail social, Valeur, Modèle, Symbole, Loi, Écoute, Influence sociale, Projet

Dans ses aspects les plus spectaculaires, le « carré humaniste » apparaît comme un faisceau de réponses à des situations de fuite, d'agressivité, voire de violence des usagers « sensibles », ceux qui cumulent les indices de vulnérabilité. Mais ce n'est pas que cela. Il s'oppose aux réponses traditionnelles autoritaires, descendantes, paternalistes et coulées dans le huis clos du psycho-relationnel. Le « praticien chercheur » reste en questionnement pour trouver des solutions avec d'autres. Afin que l'usager soit autant que possible un acteur (et non le sujet passif de mesures), nous avons imaginé la métaphore du pays aux quatre collines. Loi, écoute, sens et collectif : quatre pôles qui entrent en résonance, en interaction dynamique. Le but ultime : donner du sens à la vie.

Processus de création de nouvelles pratiques dans le champ du travail social : l'analyse d'une perspective participative

Article de Anita GULCZYNSKA, Mariusz GRANOSIK, Ewa MARYNOWICZ HETKA

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 19, pp. 23-30.

Mots clés : Travail social, Évolution, Culture, Analyse de la pratique, Quartier, Espace, Institution, Symbolique, Innovation sociale, Formation, Travailleur social, PRATIQUE DE TRAVAIL SOCIAL

Dans le projet que nous proposons ici, il s'agit de l'analyse (connaissance et compréhension) du processus de l'évolution des pratiques socio-pédagogiques. Ce processus est appréhendé en tant que création d'une institution symbolique, et au sens axiologique en tant que négociation des moyens d'agir et des normes partagées par une communauté. Notre thèse est que le problème de l'isolement social de voisinage est une situation difficile à laquelle les professions sociales doivent trouver des solutions adaptées. En effet, pour trouver des solutions, les représentants des professions sociales doivent adopter une attitude créative qui se traduit par une approche alternative (innovante) au problème qu'ils rencontrent dans leur pratique. Dans cette perspective, nous rencontrons une position où l'on tend à transformer la réalité plutôt qu'à la reconstruire.

La recherche au service de l'action sociale : chalandisation ou nouvelle instance de discussion ?

Article de Jean Yves BARREYRE

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 19, pp. 31-39.

Mots clés : Recherche en sciences sociales, Recherche sociale, Recherche-action, Éthique, Responsabilité, Langage, Discours, Chercheur, Travail social

Ce qui est en jeu dans les recherches-actions, présentées dans ce texte, comme dans les évolutions législatives à la recherche de nouvelles instances locales de discussion relève du débat démocratique, qui n'a pas dit son dernier mot. Ces nouveaux espaces de recherche-action s'inscrivent dans une éthique de la discussion (Habermas) qui peut construire des ponts entre ce que Max Weber appelait l'éthique de la conviction et l'éthique de la responsabilité. Ce serait une grossière erreur de minorer l'impact d'un travail éthique du social sur les logiques et choix de rationalité économique.

La recherche en travail social interroge machiavel

Article de Hervé DROUARD

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 19, pp. 41-50.

Mots clés : Recherche en sciences sociales, Recherche sociale, Travail social, Chercheur, Méthode, HISTOIRE, Analyse comparative, MACHIAVEL (NICOLAS)

En quoi la fondation par Machiavel d'une science-art politique au XVIe siècle peut-elle éclairer la construction d'une science-art du travail social qui se cherche ? En quoi les débats actuels avec leur arrière-plan idéologique (concurrence, efficacité, évaluation) sur l'invasion du management dans les sciences de l'action, dans les pratiques d'intervention sur l'homme gagneraient-ils à s'élargir vers des visions du monde plus diversifiées ? La démarche de Machiavel, vrai praticien-chercheur cherchant à théoriser sa pratique politique peut nous apporter une méthode transposable.