PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 70, 2016, pp. 101-108.
Mots clés : Enfance-Famille, Jeunesse-Adolescence, Ennui, Adolescent, Émotion
L’ennui est un vécu très présent chez les enfants surdoués ou à haut potentiel. Souvent ces enfants s’ennuient jusqu’en classe de seconde. L’ennui est un fréquent motif de consultation pédopsychiatrique.
Il importe de décrypter le sens de cet ennui : tristesse, lassitude, besoin d’une présence bienveillante, d’un étayage correct ?
Il importe aussi de savoir à quoi peut bien servir cette expérience de l’ennui chez l’enfant : observer, expérimenter, créer, se socialiser ? Comment réagir de façon adaptée en tant que parents : apprendre à décrypter le sens de cet ennui, à le contenir, apprendre à l’enfant à le gérer lui-même, et ne pas hésiter à avoir recours à une consultation. L’ennui à l’école peut en effet créer un burn out chez l’enfant ou adolescent haut potentiel intellectuel.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 70, 2016, pp. 92-100.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Culture-Loisirs, Ennui, Adolescent, Jeu vidéo
L’ennui semble avoir disparu de notre société numérique. Toutefois, à y regarder de près, malgré la massivité des écrans (tablettes, consoles de jeux vidéo, smartphone...), les enfants et les adolescents continuent à s’ennuyer. L’ennui face aux jeux vidéo peut se décliner sous différentes formes participant à la construction du futur adulte. D’un ennui passif à un ennui actif, cet article illustrera les déclinaisons de l’ennui pendant le jeu vidéo à l’adolescence : jouer pour lutter contre l’ennui, ou se lasser ou s’ennuyer et le faire savoir.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 70, 2016, pp. 74-84.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Ennui, Adolescent, Émotion, Imaginaire
Alors que l’ennui est un affect subjectif néantisant et fixant le sujet, sa définition reste floue et son maniement très flexible dans les discours sociaux. Il est l’affect qui traduit le malaise d’un sujet dans un contexte sociétal en crise. Il a, à ce titre, valeur de symptôme subjectif et social. L’adolescence produit ses formes spécifiques d’ennui, que la contemporanéité numérique amplifie en réifiant les liens sociaux et en accroissant l’errance imaginaire. Pourtant l’ennui a aussi une valeur de résistance et de remédiation qu’il nous appartient cliniquement de prendre en compte et de favoriser pour le transformer en force créatrice.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 70, 2016, pp. 27-35.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Ennui, Adolescent, Temps, Phobie
L’éprouvé d’ennui paraît indissociable de l’adolescence, et le champ scolaire est son lieu d’expression privilégié. Quelles sont les tonalités de cet ennui juvénile ? Nous proposons un modèle à trois composantes, en fonction du rapport à la temporalité et de la modalité attentionnelle prévalante. Nous nous demandons quelle valeur prend l’ennui en fonction des différents contextes psychopathologiques et de l’évolution du patient. Ces questions sont discutées au travers de situations cliniques rencontrées au Relais étudiants-lycéens de Paris, où la consultation, par sa configuration particulière incluant la participation d’un enseignant, permet d’observer de manière privilégiée le lien à la scolarité et le rapport au savoir. De l’évitement de pensée à la phobie du fonctionnement mental, notre exploration clinique des déterminants de l’ennui juvénile parcourt différentes variantes du trouble de penser.
Une part de vérité habiterait-elle l’ennui, qu’il faille le tromper ? Par une organisation des loisirs et de l’école ou encore une occupation de l’adulte, au-delà de toute mesure. Car l’ennui génère de l’inquiétude : quelque chose ou quelqu’un, qui répondait, ne répond plus. C’est pourquoi, peut-être, l’ennui appelle prioritairement la figure de l’adolescent, aux prises avec un travail de deuil d’abord, puis de réappropriation lente de ses pensées. Imagine-t-on une vie sans l’ennui ? Sous l’étymologie réelle de l’ennui – in odio esse, être dans la haine –, perce une référence à la nuit, à l’insomnie, au désœuvrement, c’est-à-dire au désir d’autre chose. Mais ne peut-on s’ennuyer à mourir ?
D’un ennui dont l’indifférence à tout, le désintérêt, la dépression ou la mélancolie seraient les autres noms ? C’est alors qu’il conviendrait non seulement d’entendre l’ennui dans sa valeur de signe, mais d’en préciser – de l’ennui de l’enfant précoce à celui de l’enfant suicidaire – les caractéristiques annonciatrices au regard du trouble qui le sous-tend.
Article de Jean Marie Villat, Catherine Ducommun Nagy
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 37, n° 2, juin 2016, pp. 129-149.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Jeunesse-Adolescence, Placement, Institution, Trouble du comportement, Maintien du lien, Thérapie familiale, Approche systémique, Internat, Maintien à domicile, Accompagnement, Environnement social, Expérimentation, Prévention, Évaluation, Fondation François Louis Borel, Suisse
Cet article présente un programme expérimental appliqué durant trois ans à la Fondation François-Louis Borel, en Suisse Romande, visant à mieux répondre à deux objectifs dans la prise en charge d’enfants et d’adolescents faisant l’objet d’une demande de placement institutionnel en raison de troubles du comportement : respecter le plus possible le droit de l’enfant à grandir dans sa famille en individualisant au maximum les modalités d’encadrement institutionnel et prévenir le risque de renforcement de la légitimité destructrice que le placement peut générer, un but fondé sur des notions issues de la thérapie contextuelle. Il se termine par une évaluation détaillée de ces résultats qui démontre des possibilités innovantes et prometteuses dans l’accompagnement d’enfants et d’adolescents par une institution.
Un numéro sur le thème de "Lacan et adolescence" expose donc aux lecteurs au langage idiosyncrasique de J. Lacan qui, paradoxalement, fait oeuvre de communication, au moins auprès de ceux qui peuvent l'entendre. C'est bien à ceux-là que la revue a demandé d'écrire. Le vocabulaire, les mathèmes et autre figures topologiques, outre les assertions sous le mode d'apories, pourront rebuter.
Paru dans la revue L'Ecole des parents, suppl. 619, avril-juin 2016, 210 p. p..
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Accompagnement, Adolescent, Parents, Violence, Famille, Militantisme, Islam, Citoyenneté, Identité sociale, Groupe d'appartenance
La question du sens est au cœur de l'adolescence et vient faire rupture avec l'enfance. L'adolescent a un besoin impérieux de donner un sens à sa vie et recherche, pour cela, des engagements forts : citoyens, religieux, artistiques… Les adolescents vulnérables, parfois relégués du système scolaire et sans espoir de réussite sociale, ou sans étayage parental, trouvent parfois ce sens dans des engagements radicaux. Comment travailler avec eux cette question de la citoyenneté et du sens, et prévenir les dérives potentielles ?
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, vol. 478-479/480-481, mars-juin 2016, pp. 313-351.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Jeune en difficulté, Protection de l'enfance, ASE, Adolescent, Diagnostic, Territoire, Scolarisation, Accompagnement, Institution, Psychiatrie, Famille en difficulté, Réseau, Accueil, Équipe éducative, Recherche-action, Formation, PJJ, CREAI d'Aquitaine
L'article rend compte de l'action de formation-action conduite par le CREAI d'Aquitaine sur les mineurs dits "incasables". La démarche propose une approche nouvelle par l'analyse et la compréhension des situations d'incasabilité d'une part, et l'analyse problématique des actions et modes de réponses souhaitables des divers acteurs, d'autre part...