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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 41 à 50 sur un total de 174

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Travail, les nouvelles fractures

Article de Frédérique Letourneux, Marc Olano, Sophie Bernard, Alizée Delpierreet al.

Paru dans la revue Sciences humaines, n° 337, juin 2021, pp. 24-47.

Mots clés : Travail-Emploi, Travail, Évolution, Conditions de travail, Salarié, Emploi, Profession, Catégorie socioprofessionnelle, Télétravail, Syndicat

Le travail est-il en crise, comme on l’entend souvent ? Dans les faits, le modèle salarial résiste bien. La très grande majorité des contrats de travail sont des CDI. Le niveau de qualification augmente ainsi que le nombre de cadres. Le pacte salarial paraît donc encore solide.

Pourtant, il faut être attentif aux signaux faibles, documentés depuis longtemps par les sciences sociales, mais que la crise de la covid-19 a rendus plus visibles. D’abord, le brouillage accru des frontières entre indépendance et salariat qui se traduit par plusieurs formes de dualisation du marché de l’emploi : « insiders » et « outsiders », « vrais » et « faux » indépendants, « vrais » et « faux » salariés… Des polarisations que le télétravail n’a fait que renforcer.

L’autre alerte concerne la précarisation d’une partie des travailleurs, surtout les jeunes, qui enchaînent petits boulots, stages et contrats courts. Dans un tel contexte, le diplôme constitue-t-il toujours une protection ? Quelles ressources collectives mobiliser pour lutter contre des formes d’atomisation du travail ? Quels sont les aspirations et les rêves des travailleurs ? En un mot, quel sens donner au travail aujourd’hui ?

“L’obsolescence programmée des salariés”

Article de Brigitte Bègue, Sophie le Garrec

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3209, 14 mai 2021, pp. 38-39.

Mots clés : Travail-Emploi, Travail, Conditions de travail, Santé, Souffrance psychique, Burn out, Individualisme, Évaluation, Compétition, Responsabilité, État dépressif, Maladie cardiovasculaire, Usure professionnelle

A en croire le nombre croissant de salariés fragilisés, le bonheur au travail ne serait qu’une coquille vide destinée à masquer la dégradation des conditions d’exercice et à reporter les responsabilités sur les seuls individus.

Aux sources du capitalisme : commerce, travail et transmissions familiales (Europe méridionale, XVe-XXe siècle)

Article de Claude Didry, Florent Le Bot, Corine Maitte, et al.

Paru dans la revue L'Homme et la société, vol. 3, n° 211, 1er avril 2021, pp. 15-151.

Mots clés : Travail-Emploi, Approche historique, Artisanat, Atelier, Capitalisme, Commerce, Entreprise, Famille, Industrie, Libéralisme, Organisation du travail, Ouvrier, Transmission, Travail, Travail à domicile, Espagne, France, Italie, 1400-2000

La fin du salariat serait-elle en vue ? Un capitalisme plus "agile", ou plus "liquide" adviendrait-il ? Les formes les plus contemporaines du capitalisme, à travers notamment le travail de plateformes, contribueraient-elles à cette transformation radicale ? Cette vision des derniers développements du capitalisme renvoie en fait à un récit couramment admis, faisant du rapport salarial le creuset du capitalisme sous l'impulsion d'une bourgeoisie prométhéenne. Ce récit est dominé par la figure de la révolution industrielle fondée sur une héroïsation de l'entrepreneur, avec pour contrepartie l'expropriation - de la terre et des moyens de production - comme base originaire du salariat et de l'exploitation qui s'ensuivit. Pour échapper à ce mythe de la révolution industrielle, ce numéro propose un retour aux sources du capitalisme en analysant le développement d'une production initiée par une activité commerciale de plus en plus prospère. Le processus qui se dessine part de l'affirmation progressive du commerce, de la geste marchande, qui s'insinue comme activité économique dans les institutions existantes, qu'il s'agisse des familles rurales ou des corporations urbaines. Son analyse conduit à mettre au jour un encastrement originel de la production marchande dans l'univers familial, en interrogeant tout à la fois la place de la famille, celle des corporations, ainsi que les porosités des villes et des campagnes dans une dynamique de diffusion, de circulation et d'interdépendance économique et sociale. Les terrains choisis en Espagne, en France et en Italie permettent ainsi de sortir de chemins bien balisés s'agissant de l'Europe du Nord, en adoptant un regard sur la longue durée (XVe-XXe siècle).

Sommaire :
- Introduction. Un encastrement social du commerce ? Claude Didry, Florence Le Bot, Corine Maitte & Michela Barbot. Page 15 à 26
- La famille et le travail, le travail de la famille. La variété des configurations organisationnelles du travail et des entreprises en Italie centro-septentrionale au XVe siècle. Matthieu Scherman. Page 27 à 42
- Lits, paniers, balances. Biens meubles et formes de mobilité du travail. Eleonora Canepari. Page 43 à 69
- La révolution libérale et les métiers. Les faquines du port de Barcelone au XIXe siècle. Juanjo Romero Marin. Page 71 à 101
- La rubenarie à Manresa (Barcelone), 1890-1920. Petite entreprise et travail à domicile. Lluis Viros. Page 103 à 127
- A l'atelier, chez soi ou à la fabrique. Commente rester luthier au début du XXe siècle ? Hélène Claudot Hawad. Page 129 à 151

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Le concept de servitude volontaire et son application au travail : perspectives théoriques et pratiques

Article de Emilie Brouwet

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 386, avril 2021, pp. 71-78.

Mots clés : Travail-Emploi, Travail, Souffrance psychique, Concept, Philosophie, Autonomie

Depuis son apparition au XVIe siècle, le concept de servitude volontaire n’a cessé d’être au cœur de réflexions philosophiques pour tenter d’expliquer les mécanismes qui conduisent certains individus à se soumettre à des donneurs d’ordre. Aussi, dans notre société actuelle, qui prône l’autonomie comme valeur phare, ce concept peut-il encore exister ? Peut-il être appliqué à l’objet travail ? La souffrance du salarié et-ou du travailleur indépendant peut-elle être décryptée à travers ce prisme ? C’est ici une réflexion singulière au croisement de la philosophie politique et de la psychodynamique du travail qui nous est proposée.

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Le plan "1 jeune, 1 solution"

Article de Alison Dahan, Clarisse Girard

Paru dans la revue Actualités sociales hebdomadaires ASH, n° 3202, 26 mars 2021, pp. 20-23.

Mots clés : Travail-Emploi, Jeune, Travail, État, Financement, Formation alternée, Accompagnement, Jeune en difficulté, Qualification professionnelle, Dispositif d'insertion

Le plan d’aide d’urgence à l’emploi des jeunes, « 1 jeune, 1 solution », lancé l’été dernier, vise à juguler la hausse du chômage chez les 18-25 ans fortement touchés par la crise sanitaire. Panorama des différents dispositifs de soutien à l’emploi des jeunes.

Faire face à la lassitude professionnelle

Article de Pascal Mullard

Paru dans la revue Le Journal de l'animation, n° 217, mars 2021, pp. 36-41.

Mots clés : Travail-Emploi, Travail, Animation, Équipe, Accompagnement, Sens, Ennui, Motivation, État dépressif, Management

La lassitude professionnelle n'est pas rare. On la rencontre régulièrement, dans le milieu du travail, dans l'animation comme ailleurs, et elle peut s'exprimer de mille et une manières, seule ou accompagnée d'autres sentiments plus ou moins identifiés. Explorons ce qu'elle peut signifier, et comment la vivre...

Gestion du fait religieux et injonctions d’inclusion : une source de tensions de rôle pour les managers de proximité ? Étude de la question du port du voile au sein d’une grande entreprise française de télécommunications

Article de Jean Christophe Volia

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVII, n° 70, 2021, pp. 27-49.

Mots clés : Travail-Emploi, Management, Travail, Religion, Entreprise, Rôle social, Conflit, Intégration, Voile religieux, Inclusion

La gestion du fait religieux est un sujet montant dans la littérature française depuis les années 2010. Parmi les faits religieux au travail les plus recensés, l’édition 2021 de l’enquête annuelle de l’Institut Montaigne désigne le port visible d’un signe religieux, confirmant la tendance des études précédentes. Ces dernières années, plusieurs affaires médiatisées en France font écho à cet état de fait. Elles mettent systématiquement en exergue des situations liées au port du voile islamique : comme Etam et Décathlon en 2019. Globalement une intervention sur le sujet religieux est plus délicate que sur d’autres pour les managers, notamment en cas de conflit avec un salarié (Institut Montaigne, 2021). Les entreprises sont alors de plus en plus nombreuses à proposer à leurs managers de proximité des dispositifs d’aide à la gestion du fait religieux. Ils officialisent la posture de l’organisation sur le fait religieux, et son approche de la diversité. Les managers de proximité se retrouvent en effet au carrefour des attentes de plusieurs émetteurs. Ils sont à la fois garants de la politique de l’entreprise et premier relai des revendications des salariés. Notre étude questionne donc les tensions de rôle que ces managers peuvent ressentir face à la gestion des pratiques religieuses des salariés, ce à travers le cas du port du voile. Une observation participante de trois ans au sein d’une grande entreprise française de télécommunications, nous a permis d’analyser son dispositif de gestion du fait religieux et de mener 66 entretiens semi-directifs, dont 41 auprès de managers.

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Le bien-être au travail conçu et ressenti par les salariés japonais. Convergences et divergences avec les salariés français et américains

Article de Sophie Szymkowiak, Jordan Creusier

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, vol. XXVII, n° 68, 2021, pp. 101-125.

Mots clés : Travail-Emploi, Psychologie du travail, Travail, Salarié, Bien-être, Analyse comparative, Management, Culture, Japon, France, Etats Unis d'Amérique

La controverse au sujet de l’universalité du bien-être au travail est à l’origine de cette étude. Tant qu’elle n’est pas assurée, la validité externe des pratiques managériales recommandées pour la main d’œuvre occidentale est sujette à caution. Nous cherchons plus précisément à savoir si la conception générale, mais aussi la manière dont les salariés japonais ressentent le bien-être au travail, sont différentes de celles de leurs homologues occidentaux. Le cas des salariés japonais est pour ce faire comparé à celui des salariés américains et français. L’hypothèse générale est que la conception du bien-être au travail est similaire en orient et en occident tandis que son ressenti – exprimé par les combinaisons originales de ses dimensions constitutives – est contingent. Pour la tester, une approche statistique centrée sur les variables puis sur les personnes est réalisée. Les résultats obtenus auprès de 612 salariés japonais tendent à conforter notre hypothèse. Si les dimensions constitutives du bien-être au travail sont similaires à celles observées en occident, certains regroupements de salariés opérés en fonction de la manière dont ils combinent ces dimensions sont en revanche spécifiques. Ces profils originaux sont ceux dominés par a) la compatibilité des différents temps sociaux, b) par la qualité des relations aux collègues et au manager, et enfin, c) par des rapports favorables aux temps sociaux et à l’environnement matériel de travail. Ainsi, les pratiques managériales préconisées pour développer toutes les dimensions du bien-être du personnel occidental pourraient ne pas être efficaces dans les établissements employant un personnel japonais.

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Entrepreneuriat et religion : vers une mutation affinitaire du marché du travail ? Le sentiment d’exclusion en question

Article de Hugo Gaillard

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, tome XXVI, n° 67, 2021, pp. 5-21.

Mots clés : Travail-Emploi, Religion, Travail, Récit de vie, Création d'entreprise, Marché du travail, Exclusion sociale, Motivation, Recherche

Cet article s’intéresse à l’influence du sentiment d’exclusion du marché du travail sur le choix d’entreprendre pour réduire la tension entre religiosité et professionnalité. Grâce à la méthodologie des récits de vie, nous abordons les expériences d’exclusion perçue de salariés musulmans aujourd’hui entrepreneurs. Les résultats mettent notamment en avant la dynamique de généralisation à l’ensemble du marché du travail du sentiment d’exclusion au cours d’une ou plusieurs expériences salariales. Ce travail éclaire les mouvements à l’œuvre vers des activités de type affinitaire, et met au jour le développement d’activités précaires et non déclarées dans certains cas, après une désillusion professionnelle, sans pour autant nier la dimension opportuniste du choix. Il apporte donc des éléments de compréhension de la mutation marginale du marché du travail vers des structures dites affinitaires, en mobilisant les travaux sur les motivations entrepreneuriales et ceux sur les facteurs contraignants. La nécessité pour les organisations d’engager des démarches en faveur de l’inclusion est discutée. La recherche ouvre finalement la voie à d’autres travaux sur les organisations affinitaires, et sur l’inclusion des personnes qui donnent la priorité à leur religiosité face à leur professionnalité, et ce dans les organisations non affinitaires.

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Gestion et formatage de désaccords dans les échanges professionnels lors du filage d’un concert

Article de Séverine Paquette, Francesco Arcidiacono

Paru dans la revue Revue internationale de psychosociologie et de gestion des comportements organisationnels, tome XXVI, n° 67, 2021, pp. 105-126.

Mots clés : Travail-Emploi, Travail, Relation interpersonnelle, Conflit, Groupe de travail, Psychosociologie, Communication, Identité sociale, Étude de cas

Dans le domaine de la psychosociologie et de la gestion des comportements professionnels, l’analyse des interactions autour de désaccords en milieu professionnel est un sujet central. Cet article présente une étude de cas liée à la situation de la répétition d’un concert au cours de laquelle des musiciens et des techniciens se rencontrent pour l’organisation et la mise en place technique d’un spectacle. Notre objectif principal est d’analyser les désaccords qui émergent du point de vue de leur forme, de leur structure et de leur signification, ainsi que de relever les positionnements des interactants au sein de leur groupe professionnel (respectivement, les musiciens et les régisseurs). A ce propos, une analyse qualitative (discursive et argumentative) a été conduite. Les résultats montrent l’émergence de modalités variées dans la gestion des désaccords lors de situations d’échanges en milieu professionnel, ainsi que des indices d’appartenance aux groupes impliqués lors de conflits inter-groupes. Cette étude de cas montre le potentiel de l’analyse de situations d’interaction en contexte professionnel pour mieux comprendre des phénomènes linguistiques liés aux conduites conversationnelles des participants et à leur production-mobilisation-circulation de savoirs liés à des pratiques situées.

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