PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 18, printemps 2017.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Adolescent, Placement, Enquête, Participation, Méthodologie, Entretien, France, Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord
Les recherches auprès de jeunes en situation vulnérable montrent la difficulté de recueillir leur point de vue tout en respectant leur besoin de maîtriser l’image qu’ils rendent publique. En vue de concilier ces deux objectifs, un projet a été mené auprès de 16 jeunes âgés de 14 à 18 ans vivant en situation de placement en France et en Angleterre. Il avait pour objet, d’une part, d’explorer la vie quotidienne de ces jeunes telle qu’ils la vivent et décrivent eux-mêmes, et d’autre part, de développer des méthodes de recueil de données permettant aux jeunes participant-e-s un maximum de contrôle sur la situation d’enquête et le contenu de leurs témoignages. Dans ce but, trois supports d’entretien ont été utilisés : la cartographie, la visite guidée, et la photographie numérique. Cet article présente les principes et le déroulement de l’enquête, la diversité des données obtenues ainsi que leur apport pour une compréhension qualitative de la vie quotidienne des jeunes placés. Enfin, il s’agira d’interroger les limites et enjeux de ces méthodes aux plans éthique et méthodologique. À travers ces descriptions et analyses, l’article contribue à la réflexion sur des méthodes adaptées aux spécificités de la situation de jeunes vivant en placement, et plus largement sur les modalités d’implication des jeunes dans des recherches.
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 18, printemps 2017.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Adolescent, Garçon, Participation, Méthodologie, Analyse critique, Jeune en difficulté, Reconnaissance, Éthique, Québec
Cet article suggère qu’une pratique de recherche critique et réflexive avec les adolescents peut contribuer à la transformation des représentations dominantes de la jeunesse dite « à risque ». Un exemple concret de recherche menée avec des adolescents masculins québécois d’origine canadienne française dans un contexte de préoccupation importante au sujet des « garçons qui vont mal » montre les effets transformateurs qu’induit une vigilance éthique et méthodologique sur la production des connaissances. Le dispositif méthodologique de recherche avec les jeunes reconnaît ces derniers comme des sujets de connaissance pouvant pleinement participer à la compréhension de leurs réalités. En favorisant le déplacement du chercheur dans le monde des adolescents, l’approche crée un espace sécurisant pour écouter vraiment et comprendre de l’intérieur.
Article de Pierrine Robin, Marie Pierre Mackiewicz, Timo Ackermann
Paru dans la revue Sociétés et jeunesses en difficulté, n° 18, printemps 2017.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Protection de l'enfance, Adolescent, Recherche, Participation, Enquête, Allemagne, France
Cet article présente et compare deux dispositifs d’enquêtes participatifs « avec les pairs », mis en œuvre en Allemagne et en France avec des adolescents et des jeunes issus de la protection de l’enfance. L’un portait sur la participation des adolescents à leur prise en charge en foyer, l’autre sur le temps de la transition à l’âge adulte après une mesure de protection de l’enfance. Cet article vise à comprendre les effets des contextes nationaux et locaux sur la construction de ces dispositifs d’enquête. Mais surtout l’approche comparative peut permettre de mieux saisir les tensions et dilemmes à travailler dans les recherches collaboratives et les intérêts et les limites de ces approches dans le renouvellement des connaissances.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 18, n° 2, avril-juin 2017, pp. 133-172.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Intégrisme, Religion, Adolescent, Psychisme, Violence, Groupe d'appartenance, Rite, Identité, Burkina Faso
« Identité » est devenu l’un des maîtres mots de notre psychologie collective. Chacun est requis de correspondre à une identité à la fois plurielle et distincte de celle des autres. Même la persistance durable de l’identique à soi (génératrice d’« identité ») est susceptible de se modifier comme le montre J.-M. Rey dans sa contribution. Il n'y a pas d’identités, il n'y a que des sentiments d’identité, c’est ce que les études ici réunies montrent. Les phénomènes contemporains-adolescents, cas limites, transgenres sont caractéristiques des paradoxes d’une identité où l’on passe du psychosexuel au social en une circularité qui réclame tour à tour de dissoudre les identités, de les revendiquer et d’en créer de nouvelles. Faut-il rejeter une notion devenue trop polysémique ou l’articuler aux concepts plus éprouvés d’identification, de subjectivation et de relations aux objets du désir ?
Ce numéro de la revue Adolescence participe à ce questionnement en l’articulant à la problématique de la transmission intergénérationnelle, à partir d’un colloque du Collège Aquitain de Psychopathologie de l’Adolescent (2015), dont nous publions les interventions de J. Picard, J.-M. Rey, A. Braconnier, M. Delorme et B. Bensidoun.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 38, n° 2, juin 2017, pp. 203-224.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Relation familiale, Famille, Parents, Couple, Relation triangulaire, Conscience de soi, Conflit, Cognition, Émotion, Modèle
Cet article aborde, à l’aide de la notion de coparentage (McHale, 1995), la question des mécanismes de triangulation dans les familles adolescentes. Après avoir contextualisé les termes de notre problématique, nous exposons les résultats d’une recherche clinique effectuée auprès de trente-quatre triades père-mère-adolescent réparties en deux groupes en fonction de la présence/absence de troubles internalisés chez l’adolescent. Nos résultats montrent dans le groupe cible qu’un conflit coparental ouvert apparaît paradoxalement baisser le vécu de triangulation de l’adolescent, laissant entrevoir ainsi le caractère clandestin des mécanismes de triangulation, et l’importance des inférences cognitives des adolescents dans ces contextes.
Article de François Richard, Michèle Bertrand, Julien Guillou
Paru dans la revue Adolescence, tome 35, n° 99, janvier-mars 2017, pp. 119-166.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Justice-Délinquance, Islam, Adolescent, Terrorisme, Intégrisme, Psychologie, Influence sociale, Europe
Dans la partie actualité de ce numéro, trois articles sont consacrés au djiadisme :
- Du terrorisme djihadiste : Cet article prolonge l’ouvrage L’actuel malaise dans la culture : le clivage entre courant civilisé et agressivité contre la culture nourrit un désaveu de la destructivité à l’œuvre dans la psychologie collective et même dans la pensée critique - de sorte que le jugement reste en suspens. Le surmoi est affaibli, puis perverti. L’islamisme radical constitue une forme typique d’un surmoi sadique et paranoïaque bien plus qu’il ne résulte de fragilités identitaires narcissiques.
- Le djihadisme à l’adolescence : Comment des adolescents élevés dans la culture européenne peuvent-ils s’engager dans le djihadisme terroriste ? En montrant le retour du théologico-politique et son effet potentiellement totalitaire, l’auteur montre l’articulation possible entre un mal-être dans la culture, dont il s’agit d’établir les traits spécifiques, et un mal-être personnel qui dérive dans la haine, et la destructivité.
- La fascination pour l’islamisme : Ce texte cherche à discerner les conditions d’intelligibilité de l’émergence du fanatisme islamiste en Europe. La fascination exercée par l’islamisme sur le Vieux Continent désigne ici conjointement l’attraction pour le djihad et la cécité intellectuelle devant le phénomène. Ce symptôme du contemporain fait l’objet d’une interprétation axée sur les effets de "vérité historique" convoqués chez les peuples concernés, tout en interrogeant les enjeux posés au travail de culture des hommes
Article de Catherine Chabert, Vassilis Kapsambelis, Emmanuelle Chervet, et al.
Paru dans la revue Adolescence, tome 35, n° 99, janvier-mars 2017, pp. 9-118.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Transfert, Névrose, Identification, Adolescent, Consultation, Psychanalyse, Parole
Les débuts de traitement d’adolescents ou de jeunes adultes confrontent à des éprouvés de transfert d’emblée fortement mobilisés. L’excitation pulsionnelle et l’ambivalence caractérisent la situation analytique et les résistances renforcées par la crainte de trahir les objets d’amour originaires. La cure d’un jeune homme obsessionnel de vingt-trois ans, et sa mise en perspective avec L’Homme aux rats soutiennent cette hypothèse.
Les débuts de soin avec les adolescents doivent tenir compte de leur difficulté à investir une parole adressée au thérapeute, et de l’état de crise permanente qu’ils vivent tant qu’ils ne peuvent s’appuyer sur des représentations corporelles personnelles et qu’une organisation interne conflictuelle n’a pu se réinstaurer. L’histoire clinique en deux temps d’un long suivi en consultations thérapeutiques illustre ce double processus.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 38, n° 1, mars 2017, pp. 35-50.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Jeunesse-Adolescence, Éducation spécialisée, Accompagnement, Approche systémique, Groupe, Individu, Adolescent, MECS, Jeune majeur, Attachement, Identification, Relation enfant-parents, Psychologue, Chef de service éducatif, Travail d'équipe, Projet individualisé, Interaction
Deuxième prix des jeunes auteurs - Psychologue et chef de service dans deux structures éducatives distinctes, tant dans leurs projets que dans leurs localisations, mais accueillant toutes deux des adolescents, nous nous sommes retrouvés sur la nécessité d’interroger la pratique de la référence éducative, méthodologie couramment répandue, qui impacte considérablement la vie relationnelle dans nos services. La façon dont cette référence est désignée peut avoir un impact psychique important en lien avec la manière dont les relations, les interactions, interviennent dans la construction de l’individu. Ce nouveau paradigme que nous avons nommé « référence collective » utilise les relations privilégiées que le jeune pourrait lui-même développer. La mise en œuvre de la référence collective nous paraît pouvoir constituer un véritable outil systémique générateur de changements à différents niveaux.