PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 67, n° 7, novembre 2019, pp. 313-318.
Mots clés : Enfance-Famille, SDF, Femme, Enfant, Santé mentale, Précarité, État dépressif, Stress, Souffrance psychique, Ile de France
L’augmentation du nombre de familles sans logement en Île-de-France interroge la nécessité de mieux les connaître pour adapter la prise en charge à leurs besoins. L’objectif de cet article est d’étudier les facteurs associés à la santé mentale de ces mères et ces enfants.
Article de Paul Morin, Annie Lambert, Emmanuelle Jouet, et al.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 25-26, 2019, pp. 195-318.
Mots clés : Travail social : Formation, Expérience, Expérience pédagogique, Intégration, Relation éducative, Méthode de travail social, Identité professionnelle, Pair aidant, GEM, Santé mentale, Participation, Usager, Coopération, Rencontre, Posture professionnelle, IRTS Perpignan, IRTS Montrouge–Neuilly-sur-Marne, Suède, Norvège
- L’apport du savoir expérientiel des personnes usagères des services sociaux au sein de la formation en travail social. Paul Morin, Annie Lambert
- Produire des savoirs, construire de nouvelles identités et... partager le pouvoir : quand les personnes accompagnées forment les professionnels. Emmanuelle Jouet, Frédérique Zimmer, Élisabeth Damiani, Maëla Chapeau, Danièle Lévy-Bellahsen
- La reconnaissance des savoirs expérientiels dans la formation de pairs aidants Analyse d’un dispositif de formation au sein de l’irts Montrouge–Neuilly-sur-Marne. Alain Bonnami
- Préalables à toute participation des personnes concernées aux formations en travail social. Patricia Vallet
- Quand étudiants en travail social et personnes en situation de pauvreté croisent leurs savoirs. Elsa Piou Iliassi
- Retours d’expérience sur la contribution des personnes accompagnées aux formations professionnelles Interview de Carole Le Floch, par Brigitte Bouquet
- Promouvoir la participation en co-formation avec les personnes concernées Un souffle nouveau dans la formation des travailleurs sociaux... Laurence Mari
- Inclure les savoirs expérientiels pour améliorer la relation de soin et la formation des professionnels de santé Interview de Philippe Louzeau et Anne Marsick, par Paul-Fabien Groud
- Sensibiliser à l’expérience du handicap mental : le projet deshma, une formation collective pour des duos d’auto-représentants et d’enseignants. Cédric Routier, Agnès D’Arripe, Ingrid Fourny, Grégory Aiguier
Paru dans la revue Empan, n° 114, juin 2019, pp. 44-50.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychiatrie, Soin, Consentement, Contrainte, Hôpital psychiatrique, Droits des usagers, Violence, Santé mentale, Sécurité
Mes recherches en sociologie m’ont conduite à étudier les situations de violence, les pratiques de contrainte et les unités sécurisées à l’hôpital psychiatrique, en parallèle de la montée de la démocratie sanitaire qui prône le respect des droits des patients et notamment de leur consentement. Ce texte parcourt ces terrains d’enquête au prisme de l’enfermement, dont les paradoxes illustrent les mutations en cours dans le monde de la psychiatrie.
Article de Viviane Kovess Masféty, Murielle Villani
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2019, pp. 55-74.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Aidant familial, Santé mentale, Psychiatrie, Politique sociale, Famille, Soutien psychologique, Professionnalisation
Cet article se propose de décrire les différentes catégories d’aidants profanes en psychiatrie en France ainsi que les politiques sociales qui ont accompagné leur émergence. Les enjeux d’une professionnalisation de ce rôle seront également abordés.
Paru dans la revue La Revue française de service social, n° 272, mars 2019, pp. 66-73.
Mots clés : Travail social : Métiers, Accident du travail, Homme, Traumatisme, Soutien psychologique, Santé mentale, Masculinité, Québec
Cette recherche exploratoire de type qualitatif vise à apporter un éclairage sur le rôle du soutien social auprès des hommes présentant des problèmes de santé mentale suite à un accident de travail. Les résultats mettent en évidence que c’est à partir de leur expérience en tant qu’homme que se dessine le profil d’une lutte interne entre le besoin d’être soutenu après l’accident et la difficulté d’accepter le soutien sous toutes ses formes. Le fait d’être un homme, d’avoir des problèmes de santé mentale et de ne pas avoir de travail renforcent la résistance au soutien. Une analyse plus approfondie du rôle du soutien social chez les hommes présentant des séquelles sur la santé mentale est nécessaire dans le but d’élaborer des modèles d’intervention psychosociale adaptés prenant en compte l’influence de la masculinité dans le processus d’intervention.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 23-30.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Politique sociale, Logement, SDF, Santé mentale, Empowerment, Exclusion sociale, Projet de recherche, Etats Unis d'Amérique, Canada
Durant la fin du siècle dernier, les politiques néolibérales mises en place par Ronald Reagan aux États-Unis et Brian Mulroney au Canada malmènent la classe moyenne, marginalisent les syndicats et réduisent les programmes pour les plus pauvres, en particulier les programmes fédéraux de logement. À l’augmentation des personnes à faible revenu correspond une augmentation des personnes sans-abri : en 2004, les États-Unis comptaient 1,2 million de sans-abri, soit une augmentation de 25 % en huit ans. Cette augmentation, amplifiée par le mouvement de désinstitutionnalisation important aux États-Unis depuis les années 1970, s’est traduite aussi en termes de santé publique. Une population de sans-abri chroniques s’est alors enkystée dans des foyers dont la vocation était pourtant l’urgence sociale, et a fait un usage important de divers dispositifs sanitaires et sociaux coûteux (hôpitaux, services d’aide, prisons, justice) sans effet positif à moyen terme. Ils génèrent alors des coûts importants par leur utilisation des services
Afin de répondre de manière pérenne à ce qui est devenu un véritable problème public dans la gestion sociale et économique des villes américaines, un programme de financement du gouvernement fédéral dynamisé par l’existence d’une structure de plaidoyer très active (National alliance to end homelessness) inscrit la lutte contre le sans-abrisme dans une forme de planification des politiques publiques, où une collectivité – une ville dans la majorité des cas – définit un plan d’action, Ten years plan to end homelessness, pour mettre fin au sans-abrisme qui fonctionne de fait comme une structure de lobbying. Cette planification donne une place importante à la mise en œuvre de programmes se réclamant du modèle Housing First.
Les résultats présentés dans ce texte proviennent du projet Chez-soi (de type Housing First) qui s’est déroulé dans cinq villes canadiennes. L’auteur était co-chercheur principal à Montréal et responsable de l’analyse des entrevues narratives effectuées avec un échantillon de 469 participants (au début du projet, à 18 mois et à 48 mois, un an après la fin du projet comme tel). L’analyse des entrevues fait ressortir l’impact de la participation aux groupes expérimentaux du point de vue de membres de ces groupes, comparativement aux groupes témoins. Ressort de l’analyse, entre autres, l’importance de la dimension relationnelle du bien-être – le sentiment d’« exister » aux yeux des autres en tant que personne à part entière – tout autant que l’amélioration des conditions matérielles de vie. Cette expérience positive caractérise surtout les hommes adultes qui n’ont pas de besoins élevés sur le plan de la santé mentale. Pour les femmes – le tiers des participants –, la participation aux groupes expérimentaux est loin d’être aussi concluante, plusieurs se retrouvant dans la même situation de vulnérabilité à la violence et à l’abus de la part des hommes qu’elles ont connus tout au long de leur parcours de vie.
Oser le logement, immédiatement depuis la rue, avec des personnes sans-abri chroniques. Cela questionne. Et pourtant, ça marche ! Le logement devient alors l’outil d’insertion et de rétablissement. Accompagné de manière pluridisciplinaire et intensive, ce public très fragilisé impressionne par ses capacités à habiter.
Les pratiques Housing First, dédiées à ce public spécifique, ont été testées en Belgique. Pendant une période de trois ans, 141 personnes sans-abri fragiles ont ainsi été accompagnées en logement par des professionnels (de septembre 2013 à juin 2016). Par comparaison avec la situation des personnes sans-abri qui ont continué à fréquenter le système classique d’aide pendant cette période, les résultats sont sans appel : Housing First offre la sortie de rue la plus rapide et la plus durable.
Dans cet article, nous présentons le processus de construction de cette expérimentation, ses principaux résultats et enseignements, ainsi que la dynamique d’incubation d’innovations multiples dont elle a été et est toujours porteuse à l’échelle d’un État.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 23-24, décembre 2018, pp. 137-150.
Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Logement, SDF, Santé mentale, Changement, Accompagnement, Intervention sociale, Portugal, Lisbonne
Au Portugal, Housing First (Logement d’abord) retient de façon croissante l’attention de prestataires de services et d’organisations pour sans-abri, ainsi que celle de responsables politiques. Le premier programme a débuté en 2009, à Lisbonne, et est géré par l’Association pour l’étude et l’intégration psychosociale et une ONG, en collaboration avec des chercheurs de l’ispa-Institut universitaire. Le projet Casas primeiro était destiné à des sans-abri de longue durée, souffrant de problèmes de santé mentale et vivant dans des conditions extrêmement rudes. Le projet offrait aux gens un accès immédiat à des appartements indépendants et dispersés, loués via le marché immobilier privé, et proposait des services de soutien personnalisés, flexibles et axés sur les usagers. Le projet-pilote de deux ans a donné des résultats très positifs. Cet article expose les origines et la diffusion des idées de Housing First au Portugal. Il examine plus particulièrement la façon dont ce projet-pilote a influencé le changement du système du sans-abrisme au niveau municipal comme au niveau national. Sont décrits dans cet article les efforts de soutenabilité et les initiatives de diffusion visant à promouvoir les programmes de Housing First dans d’autres communautés, ainsi que la formation et les activités d’assistance technique. Sans oublier les développements récents sur le changement de politique sociale qui en découle.
Partant du constat que les représentations d’une maladie influent sur la prise en charge que les médecins en proposent, une équipe de recherche multidisciplinaire s’est intéressée aux représentations et à la prise en charge de la dépression chronique par les médecins généralistes, au moyen de focus groups. Dans un premier temps, nous présentons les types de patients qui sont décrits par les médecins généralistes lorsqu’est évoquée la dépression chronique. Dans un second temps, nous nous intéressons aux savoir-faire et aux savoir-être qui sont déployés par les généralistes pour faire face à ces situations complexes. Enfin, nous interrogeons la place qu’occupent les antidépresseurs dans la prise en charge de cette maladie. Il apparaît que la prise en charge proposée par les généralistes relève davantage d’un cadre conceptuel de médecine générale – qui pourrait s’appliquer à différents troubles psychiques ou psychosomatiques – que d’une compréhension spécifique de la dépression chronique.