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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Les sexualités « contre-nature » face à la justice pénale. Une analyse des condamnations pour « homosexualité » en France (1945-1982)

Article de Jérémie Gauthier, Régis Schlagdenhauffen

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 43, n° 3, septembre 2019, pp. 421-459.

Mots clés : Justice-Délinquance, Homosexualité, Sanction pénale, Justice, Approche historique, Répression, Analyse de contenu, Statistiques, Sociologie, 1945-1982

La répression pénale de l’« homosexualité » en France a été peu étudiée durant la période où furent en vigueur des lois la réprimant (1942-1982). À partir des statistiques fournies par le Compte général de la justice (CGJ), cet article propose une analyse quantitative des peines prononcées pour motif d’« homosexualité » par la justice française ainsi qu’un profilage sociologique des personnes majeures condamnées pour ce motif. Il en ressort qu’environ 10 000 condamnations pour délit d’« homosexualité » ont été prononcées en France à l’égard de prévenu·e·s majeur·e·s. Au cours de la période étudiée, le nombre de condamnations augmente graduellement entre 1945 et 1960 (pour atteindre 442 condamnations en 1961) puis décroît lentement à partir de 1968. Les personnes condamnées pour délit d’« homosexualité » sont principalement des hommes célibataires de moins de 40 ans, sans enfants, de nationalité française et appartenant aux classes populaires urbaines. Ils écopent pour la moitié d’entre eux de peines de prison de trois mois à un an. Toutefois, hommes et femmes de tous âges et de toutes les classes de la population sont poursuivi·e·s devant les tribunaux dans tous les départements français, outre-mer comprise. En termes de volume, l’« homosexualité » a donc fait l’objet d’une répression pénale modérée, si on compare par exemple avec les 133 000 condamnations prononcées pour « outrage public à la pudeur » sur la même période. Il n’en reste pas moins que plusieurs milliers de personnes ont fait l’objet de condamnations et que la pénalisation a largement nourri le stigmate associé à ces sexualités.

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Un enfermement « identitaire » : les « mal convertis »

Article de Dina Germanos Besson, Marie Jean Sauret

Paru dans la revue Empan, n° 114, juin 2019, pp. 57-62.

Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Enfermement, Laïcité, Violence, Lien social, Religion

Cet article traite du phénomène dit de « radicalisation », dans un environnement spécifique : la France. À l’expression « radicalisé », mot enfermant, les auteurs préfèrent celle de « mal converti », s’inspirant de Freud qui parle des « mal baptisés », diagnostic d’un enfermement. Avec les progrès du néolibéralisme, qui engendre une désaffection du sens, nous nous trouvons, semble-t-il, devant une impasse : le choix entre une religion de la laïcité ou un appel au religieux sous une forme radicale. Ainsi, à partir de quelques aspects : la déculturation, la laïcité, la marginalisation, le lien social, l’article vise à saisir la raison de cette conversion.

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Etiquetage et exécution des peines. L’importance de l’hypothèse des caractéristiques de statut

Article de Elliot Louan

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 43, n° 2, juin 2019, pp. 253-283.

Mots clés : Justice-Délinquance, Sanction pénale, Détenu, Stigmatisation, Morale, Déviance, Récidive, Discrimination, Réinsertion sociale, Théorie, Sociologie, Pouvoir

Cet article propose une réflexion sur l’hypothèse des caractéristiques de statut, issue de la perspective théorique de l’étiquetage, appliquée à la phase d’exécution des peines. Après un rappel théorique de la perspective, de ses limites et des révisions apportées, le sujet est exploré à partir d’une littérature principalement nord-américaine avec l’aide des concepts d’entrepreneur de morale (Becker, 1963) et de domination (Weber, 2013). Ils permettent d’appréhender la place essentielle des caractéristiques de statut dans le processus de réinsertion sociale et durant la phase d’exécution des peines. L’importance de ces caractéristiques de statut est considérée à la fois du côté des justiciables mais également du côté des professionnels à l’intérieur du système de justice pénale.

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La machine ne ment pas ? L’évaluation de la délinquance sexuelle par la pléthysmographie pénienne

Article de Kevin Emplit

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 43, n° 2, juin 2019, pp. 189-219.

Mots clés : Justice-Délinquance, Délit sexuel, Désir, Sexualité, Déviance, Évaluation, Technologie, Débat, Approche historique, Éthique, Analyse critique

L’article propose une réflexion critique de nature historique, paradigmatique et scientifique « interne » du dispositif technique appelé pléthysmographie pénienne dans l’évaluation de la délinquance sexuelle. Ce dispositif, au départ à vocation médicale, a aujourd’hui pour mission d’identifier les inclinations sexuelles « déviantes » du justiciable. Malgré les failles quant à ses propriétés psychométriques, sa valorisation rend compte d’une conception particulière du délinquant sexuel qui ne peut que mentir et dissimuler sa sexualité « malsaine ». Ce phénomène repose sur le présupposé théorique de l’érection pénienne comme traductrice fidèle de l’excitation sexuelle. L’article fait le point sur les différentes critiques qu’on peut adresser au dispositif technique et à ses nombreux postulats problématiques dans une perspective historique.

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Du débriefing de crise en milieu péri-urbain : l'intervention clinique dans les banlieues

Article de Alexandrine Sanchez, Sylvie Le Berre

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 368, juin 2019, pp. 59-62.

Mots clés : Territoire-Logement, Justice-Délinquance, Accompagnement de la personne et identité, Banlieue, Crime, Psychologie clinique, Intervention sociale

Le 10 septembre 2018, la cité Berthe de La Seyne-sur-Mer dans le Var se réveille endeuillée. Deux adolescents ont été tués par balles dans un règlement de comptes. Les auteures de cet article, membres de l’association Vivre en famille (avef), sont sollicitées par la mairie et la préfecture pour intervenir sur place. L’objectif : libérer la parole, accompagner la charge émotionnelle liée à ce drame auprès des proches, des habitants, mais aussi des professionnels amenés à travailler sur le terrain.

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Les nouvelles radicalités politiques

Article de Clément Quintard, Héloïse Lhérété, Anne Muxel, et al.

Paru dans la revue Sciences humaines, n° 315, juin 2019, pp. 32-51.

Mots clés : Justice-Délinquance, Radicalisation, Politique, Idéologie, Militantisme, Violence

Des black blocs au néo-fascistes, des zadistes aux survivalistes, de l’ultra-gauche à l’ultra-droite, un nouvel arc de radicalités politiques se dessine dans l’espace public. Des groupes de militants connectés et actifs sortent de l’ombre avec la volonté d’en découdre avec le système. D’un groupe à l’autre, les différences idéologiques sont réelles et nombreuses : certains sont anticapitalistes, d’autres anti-islam, d’autres encore antisémites, europhobes ou anti-fascistes. Mais il existe aussi des points communs : tous revendiquent la protestation voire la violence comme mode d’expression ; tous récusent les apories du jeu démocratique.

Les radicalités progressent-elles en France ? Faut-il s’inquiéter de leur attractivité auprès de la jeunesse ? Sont-elles symptomatiques d’une crise politique ? Leur violence constitue-t-elle une menace pour le pouvoir ? Comment s’organisent – et se réorganisent – les différentes mouvances radicales ?

Des idées extrémistes aux actions terroristes, il existe toute une gradation des radicalités. Ce dossier tente une cartographie, éclairée par les dernières enquêtes sociologiques. Et projette un peu de lumière sur ces trajectoires militantes qui se trament le plus souvent dans l’ombre de notre monde social.

Quand haut quotient intellectuel se conjugue avec toute-puissance

Article de Odile Verschoot, Catherine Verschoot

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 366, avril 2019, pp. 65-70.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Justice-Délinquance, Précocité, ELEVE SURDOUE, Développement cognitif, Intelligence, Criminalité, Pouvoir

Alors que certains enfants possédant un quotient intellectuel élevé parviennent à se faire une place dans un milieu scolaire ordinaire, comment chez d’autres, reconnus également comme « surdoués », ce haut potentiel intellectuel peut-il se muer en handicap et devenir un instrument de destructivité violente ? À la lumière du parcours de Mathieu, les auteures livrent leurs expériences théorico-pratiques.

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Aux portes de la rue ou quand les institutions produisent l'exclusion : les sortants de prison

Article de Juliette Baronnet, Tiphaine Vanlemmens

Paru dans la revue Recherche sociale, n° 229, janvier-mars 2019, pp. 5-99.

Mots clés : Justice-Délinquance, Sortant de prison, Détention, Parcours institutionnel, Vulnérabilité, Rupture, Relation familiale, Psychopathologie, Service pénitentiaire d'insertion et de probation, Aménagement de peine, Logement, Accès aux droits, Rue, Accueil d'urgence, SIAO, Accompagnement, Réinsertion sociale, Besoin, Prise en charge, Coordination

[...] En analysant le profil des sortants de prison, l’impact du passage en détention sur leur parcours et les conditions de leur sortie, cette étude souhaite donner à voir les difficultés auxquelles se confrontent les anciens détenus et les processus de rupture et d’exclusion sociale que peut engendrer la sortie de prison. Au-delà de ce constat, nous avons cherché à comprendre et à qualifier les dysfonctionnements institutionnels qui expliquent les problèmes d’accès au logement que connaissent les sortants de détention. Enfin, nous avons souhaité mettre en avant des « bonnes pratiques » d’ores et déjà mises en œuvre sur certains territoires : ce sont autant de sources d’inspiration pour améliorer l’accompagnement et l’accès au logement des sortants de prison, qu’il est nécessaire de consolider et de faire essaimer.

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Quand psychologues et policiers jugent ensemble : le recrutement des gardiens de la paix en France

Article de Frédéric Gautier

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 43, n° 1, mars 2019, pp. 41-75.

Mots clés : Justice-Délinquance, Police, Recrutement, Psychologue, Entretien, Sélection

L’épreuve d’entretien, qui constitue une étape cruciale du dispositif de recrutement des gardiens de la paix, conduit des psychologues et des policiers à collaborer pour sélectionner les candidats. Par-delà les différences de statuts, les jeux d’appropriations croisées des catégories d’entendement d’un groupe par l’autre comme les modes dominants d’apprentissage du rôle, produisent une forme d’indifférenciation des exigences à l’égard des recrues, des conduites lors de l’épreuve et des manières de juger. Cette convergence interroge sur la spécificité de la contribution de la psychologie au dispositif de recrutement des policiers.

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La violence de la peine de placement sous surveillance électronique : une violence reconfigurée pour les porteurs condamnés

Article de Mathias Dambuyant

Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 50, 2019, pp. 101-113.

Mots clés : Justice-Délinquance, Sanction pénale, Peine de substitution, Contrainte, Espace, Temps, Stigmatisation, Violence, Identité, France, Belgique, Suisse

Cet article examine le rapport à la violence de la peine de placement sous surveillance électronique sur le quotidien de ses porteurs. Il s’agit d’une mesure technologique qui renouvelle la finalité de la peine. La violence de la peine du bracelet électronique est proprement reconfigurée car elle concerne les supports de l’identité des porteurs. Durant la peine, le corps, l’espace privé et l’emploi du temps (des porteurs condamnés) deviennent des supports de contrainte et de peine. Ces différents supports engendrent ce que nous définirons comme la « peine de soi ».

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