PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 26, automne 2018, pp. 155-166.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Conditions de travail, Emploi, Enquête, Mécanisme de défense, Motivation, Organisation du travail, Psychologie, Pauvreté, Travail, Brésil
Ce texte présente trois enquêtes réalisées auprès de travailleurs pauvres au Brésil à partir des concepts et de la méthode de la psychodynamique du travail (pdt). Elles ont permis d’émettre l’hypothèse de l’existence d’un rapport subjectif au travail propre à la stratégie de défense de la lutte pour la survie. Celle-ci modifierait le rapport subjectif au travail en provoquant notamment un désengagement vis-à-vis de son contenu. Ce désengagement expliquerait le turnover massif observé au Brésil dans les milieux de travail pauvres et non qualifiés en particulier. Ces enquêtes ont également permis de poser une autre hypothèse quant aux causes de la perception particulièrement péjorative qu’ont les employeurs des employés pauvres et non qualifiés au Brésil.
De 2005 à 2010, le programme de recherche Emilia s’est déroulé en Europe. L’hypothèse est établie qu’au travers un programme de formations construites autour des approches fondées sur le rétablissement, l’empowerment et l’inclusion sociale, les personnes vivant avec un trouble psychique accéderont davantage à la formation et à l’emploi. À la fin des cinq années de recherche, il est montré qu’à la faveur de co-construction et de participation à des formations ad hoc ainsi qu’en appui d’un parcours d’accompagnement à l’emploi, des personnes engagées dans Emilia ont amélioré leur qualité de vie et sont davantage intégrées à la société. Mais Emilia a été aussi l’opportunité d’engager avec des personnes vivant avec un trouble psychique, des associations, des soignants, des politiques, des administratifs et des chercheurs un courant d’émergence de nouvelles approches en santé mentale et en psychiatrie. Cet article propose de faire quelques retours en Emilia, pour regarder comment une recherche-action initiée au niveau européen peut avoir des effets majeurs à échelles et espaces-temps multiples.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 4, octobre-décembre 2017, pp. 159-167.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Éducation, Entreprise, Technologie numérique, Formation professionnelle continue, Emploi, Vulnérabilité, Compétence professionnelle, Recrutement, Pédagogie, Dossier, Éthique
Le 5 avril 2017, François Taddei a remis à la ministre de l’Éducation un rapport intitulé "Vers une société apprenante. Recherche et développement de l’éducation tout au long de la vie". Coécrit avec Catherine Becchetti-Bizot et Guillaume Houzel, ce rapport a été l’occasion de rencontres très fertiles entre le monde de l’éducation et celui de l’entreprise, en France et à l’international. Ses recommandations ont été élaborées dans la collégialité et cette contribution corédigée par François Taddei et l’une des contributrices, Bénédicte Tilloy (ex-DRH de SNCF Réseau) en est un prolongement. Il illustre la nécessité d’établir des proximités systémiques entre le monde de l’éducation et celui de l’entreprise. Il met particulièrement en avant l’urgence à organiser concrètement toutes les connexions utiles entre ces deux univers si l’on veut bien préparer nos concitoyens à la civilisation numérique. [...]
Expérimenté depuis longtemps par certains gestionnaires précurseurs, l'emploi accompagné est désormais doté d'un cadre juridique. Pilotes privilégiés du dispositif désignés par la loi, les structures du champ du handicap soumettent leur candidature aux agences régionales de santé (ARS). Pour ainsi contribuer aux débuts d'un modèle inclusif porteur de nouveaux défis pour le secteur.
Article de Pascal Le Merrer, Lino Galiana, Igor Martinache, et al.
Paru dans la revue Idées économiques et sociales, n° 188, juin 2017, pp. 4-47.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Économie, Société, Croissance économique, Inégalité, Emploi, Banque, Libéralisme, Chômage, Flexibilité de l'emploi, Emploi précaire, Politique de l'emploi
La grande mise à jour était le thème général des Journées de l’économie (Jéco) 2016. On ne peut en effet ignorer que « le monde est devenu différent ». Une autre économie se dessine, où les frontières entre l’industrie et les services s’estompent, où le travail humain est confronté à l’essor de la robotisation, où la coordination des activités ne peut se résumer à un choix entre le marché et l’État, où les logiques de coopération et de concurrence s’interpénètrent, où de nouveaux acteurs s’imposent, en particulier avec les plateformes numériques. Ira-t-on vers une économie du bien commun, notion qui recouvre des réalités très mouvantes ?
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2017, pp. 149-168.
Mots clés : Enfance-Famille, Emploi, Travail des femmes, Mère, Travail à temps partiel, Garde des enfants, Mode de garde, Jeune enfant
Quels sont les ressorts et les freins à la décision des mères de réduire, d’arrêter ou de poursuivre leur activité professionnelle dans les premières années de l’enfant ? Les motifs donnés par les mères d’un enfant de moins de trois ans témoignent du dilemme auquel elles sont confrontées entre le souhait de s’en occuper et préserver leur vie professionnelle, économiser des frais de garde et conserver un salaire. La stabilité de l’emploi, le statut, la catégorie socioprofessionnelle, le niveau d’études apparaissent déterminants dans le maintien en activité, mais ni des horaires contraignants ni la situation de couple ne distinguent les femmes ayant choisi de s’arrêter des femmes en activité. La question de la garde des enfants se pose pourtant différemment pour ces dernières selon qu’elles sont seules ou en couple : le recours à un mode de garde, formel ou non, est l’unique alternative qu’ont les femmes seules pour disposer de souplesse horaire sans réduire leur temps de travail, alors que le conjoint peut assurer le relais dans la garde pour les femmes en couple. En particulier, des horaires décalés ou irréguliers de la mère favorisent la garde parentale et la participation des pères.
Article de Quentin Francou, Lidia Panico, Anne Solaz
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2017, pp. 123-147.
Mots clés : Enfance-Famille, Jeune enfant, Politique familiale, Mode de garde, Emploi, Etablissement d'accueil du jeune enfant, Enquête
En France, la politique de la petite enfance affiche l’objectif de laisser aux familles un large choix, afin que les parents puissent trouver un mode d’accueil adéquat et continuer ainsi leur activité professionnelle s’ils le souhaitent. Toutefois, certains modes d’accueil, comme les crèches, continuent d’être difficiles d’accès. Ces difficultés ont déjà été mises en avant avec des données en coupe. Les données de l’enquête Modes de garde et d’accueil des jeunes enfants réalisée en 2013 permettent de compléter cette approche grâce à un calendrier mensuel rétrospectif des modes d’accueil depuis la naissance. Nous utilisons des analyses de séquences pour décrire ces parcours jusqu’à l’entrée à l’école, ainsi que les caractéristiques des familles. Nous trouvons une grande stabilité dans les parcours d’accueil des jeunes enfants en France ayant accès à des modes d’accueil formels, qu’ils soient individuels ou collectifs. Néanmoins, 15 % des enfants connaissent des parcours avec plusieurs changements de modes d’accueil ou connaissent des modes d’accueil informels ; ce dernier recours, notamment aux grands-parents, est plus fréquent de la part des ménages des catégories socioprofessionnelles les moins favorisées.