PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Jessica Schulz, Bérengère Beauquier Maccotta, Marie José Soubieux, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 2, juin-décembre 2016, pp. 361-423.
Mots clés : Enfance-Famille, Interruption médicale de grossesse, Périnatalité, Deuil, Recherche, Honte, Culpabilité, Grossesse, État dépressif, Approche clinique
La perte d’un enfant lors d’une interruption médicale de grossesse (IMG) constitue une forme spécifique de deuil et fait craindre des conséquences sur la grossesse suivante. Cette recherche étudie les vécus de honte et de culpabilité lors de cette grossesse qui suit. Le matériel est issu d’un protocole clinique se référant à la psychanalyse en milieu hospitalier. Le chercheur réalise trois entretiens semi-structurés au cours de la grossesse. La honte et la culpabilité se retrouvent nettement lors d’une grossesse qui suit une IMG. L’intensité et le mode d’expression de ces deux mouvements freinent ou contribuent à l’investissement du bébé décédé et du bébé actuel. La honte et la culpabilité sont à comprendre comme les deux pôles d’un gradient continu. Leur étude dans le contexte d’une grossesse suivant une IMG permet de donner des repères sémiologiques et psychopathologiques pertinents dans le cadre d’une prévention primaire et secondaire des troubles de la parentalité et des dysharmonies relationnelles précoces.
Paru dans la revue Dialogue, n° 213, septembre 2016, pp. 93-104.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Contre-transfert, Couple, Personne âgée, Deuil, Psychothérapie, Rêve, Anxiété, Émotion
La psychothérapie du couple âgé suscite des réactions transférentielles et contretransférentielles spécifiques où les mouvements émotionnels doivent être reconnus et contenus dans le cadre du préconscient. Les vécus d’angoisse de mort révèlent un vécu de mort déjà ressenti profondément dans l’inconscient, présent depuis longtemps. Fort heureusement, les personnes âgées restent le plus souvent très désireuses de faire part de leurs angoisses de mort, mais aussi de leurs rêves. Les rêves restent – quel que soit l’âge du sujet – la voie royale vers l’inconscient, mais aussi vers le rétablissement des interactions avec le thérapeute. La psychothérapie du sujet endeuillé, en particulier grâce à l’analyse des rêves, permet une ouverture vers de nouveaux liens. L’article présente ici la création d’un nouveau « jeune couple de partenaires âgés ».
Article de Géraldine Pierron Robinet, Magalie Bonnet, André Mariage
Paru dans la revue Dialogue, n° 212, juin 2016, pp. 117-127.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Accompagnement de la personne et identité, Maladie d'Alzheimer, Aidant familial, Trouble du comportement, Attachement, Deuil, Relation d'aide
L’accompagnement de la maladie d’Alzheimer pose avec insistance aux familles la question de l’élaboration des pertes successives de leur proche. Mais le pré-deuil et ses avatars semblent se décliner selon des modalités spécifiques chez l’aidant familial, nous invitant à clarifier ce concept dans la relation d’aide familiale. À partir des travaux de Green sur les vécus psychiques qualifiés de « blancs », tels que le deuil blanc, l’objet blanc et la psychose blanche, cet article analyse l’effet de résonance inconscient, dans la relation d’aide, d’une perte restée encryptée dans la psyché de l’aidant. Les auteurs s’appuient sur deux vignettes cliniques pour illustrer leur propos. Ainsi la ré-actualisation d’une perte non symbolisée peut avoir des incidences affectives et relationnelles, désorganisantes pour l’aidant familial, en entraînant la formation d’un attachement blanc dans la relation d’aide. Le retour de l’objet blanc incorporé redoublerait alors la douleur morale de l’aidant, paralysant son économie pulsionnelle et la mise en œuvre de son travail de pré-deuil.
Paru dans la revue Devenir, vol. 28, n° 1, 2016, pp. 5-20.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Mort, Fœtus, Périnatalité, Deuil, Parents, Rite, Législation, Droit, Société, RECONNAISSANCE, FRANCE, BELGIQUE
Peu importe le terme, vivre une perte périnatale implique une grande souffrance. Le manque de reconnaissance que les couples peuvent ressentir est susceptible de compliquer davantage le processus d'élaboration du deuil. Dans ce cadre, les gouvernements successifs tentent, depuis quelques années, en France et en Belgique, de modifier le cadre légal afin de reconnaître les bébés morts-nés plus précocement. Sur la base de la littérature existante, l'article se questionne dès lors sur les possibles évolutions du deuil périnatal à la lumière de ce contexte social et juridique. Bien que la mise en place de rituels et l'accompagnement proposé aux couples puissent les aider, il semble que la dimension sociale et collective, nécessaire à l'élaboration du deuil continue de manquer.
Cet article discute des liens étroits qui existent entre l’expression somatique ultra-précoce du bébé et des conflits intrapsychiques anciens non élaborés chez les parents. Lors d’une naissance, la reviviscence des états antérieurs du moi et la confrontation du parent à une nouvelle configuration psychique peuvent solliciter le deuil et la reviviscence d’affects bruts. Ceux-ci représentent alors une véritable charge traumatique. Les répercussions sur la qualité des interactions précoces engagées entre la mère et son enfant sont rapides, particulièrement lorsque l’environnement ne réussit pas sa fonction d’étayage et de contenance des éprouvés bruts maternels « enkystés ». La présentation d’un cas prototypique de ce type de fonctionnement montre comment s’exprime le débordement de l’appareil psychique de la mère avec échec des fonctions de contenance et de traitement des excitations à l’égard du bébé et de son appareil psychique encore immature. Dans ce cas, l’expression chez le bébé est de type somatique.
Paru dans la revue Dialogue, n° 210, décembre 2015, pp. 11-83.
Mots clés : Psychanalyse, Thérapie de couple, Inconscient, Groupe d'appartenance, Deuil, EHPAD, Institution, Mort, Soin, Couple, Gériatrie, Rire, Humour, Rêve, Filiation, Identité, Rencontre, Amour, Réseau d'information et de communication, Relation familiale, Thérapie familiale
Dans ce numéro seront abordées les évolutions cliniques et théoriques que traverse le travail psychanalytique en couple et notamment les thérapies de couple : évolution de leurs conditions de réalisation, de leurs motivations, formes nouvelles des relations amoureuses contemporaines, aide à la séparation, à la reprise de relations entre « ex », inhibitions sexuelles, familles « recomposées »... Ces évolutions nécessitent le développement de concepts spécifiques, originairement liés à l’intrapsychique, aux phénomènes groupaux et familiaux et leur extension : pathologie psychotique, processus identitaires inconscients, conflits du Moi et du Nous, ruptures, reprises, phénomènes d’emprise, passages à l’acte. Ce numéro traitera des bouleversements anthropologiques contemporains, souvent liés à une temporalité nouvelle modifiant la notion de durée. Le travail approfondi qui s’impose parfois en cure conjointe permettra de faire saisir les dimensions méthodologiques d’interventions thérapeutiques psychanalytiques, dans le cadre d’un transfert partagé entre les dimensions individuelles ou groupales.
A partir de son expérience de psychiatre attaché en EHPAD, l'auteur commence par analyser les difficultés qu'ont les équipes gériatriques à travailler avec les couples sur la base du besoin de se protéger de l'excitation suscitée par couple réel et couple fantasmatique, puis du point de vue de l'exclusion du tiers absent, en, en opposant la permanence physique attendue des soignants à la présence symbolique du conjoint. Confrontant les modalités du deuil dans le couple et l'institution, il fait l'hypothèse que le couple serait porteur de ce que l'institution a besoin de se dissimuler pour survivre, le premier étant apte à traiter symboliquement l'absence et la mort tandis que la seconde tend à les ignorer ou à les conjurer.
Dans les histoires de souffrance familiale, l'approche systémique accorde aussi une attention particulière à chacun des membres, afin de leur permettre d'élaborer et de construire ensemble une issue. Dans le cas clinique qui nous est présenté, c'est un deuil anténatal non élaboré qui a été mis en lumière, et le suivi des séances de thérapie familiale témoigne de la manière dont chacun des membres a pu, à sa manière, retrouver sa place et soutenir cette mère en souffrance, en devenant tuteur de résilience..
La bouche : elle prend, elle donne, elle embrasse ou elle mord, elle chuchote ou elle hurle... Lieu de contact, lieu de rencontre, lieu de passage, elle initie des transformations tant physiques que psychiques. N’y a-t-il pas, en effet, plus de neurones dans le tube digestif que dans le cerveau ? Son rôle est structurant. Qu’elle se mette à engloutir compulsivement ou à expulser, qu’elle se ferme, qu’elle vocifère en tous sens, elle marque des distorsions dans l’équilibre personnel et dans les communications avec autrui. Le groupe familial, lieu des premières constructions psychiques, est particulièrement concerné par tout ce qui touche à l’oralité. Ce numéro centré sur l’approche clinique tant du côté de l’enfant que des adolescents et de la famille parcourra les problématiques orales dans leurs manifestations normales et pathologiques et dans les soins psychiques qu’elles nécessitent parfois.
" Se pencher sur la question du corps et de ses représentations, dans leur évolution au fil du temps et dans leurs composantes contemporaines, est la mission confiée aux auteurs de ce dossier, qui, chacun dans leur discipline et avec leur sensibilité, nous éclairent sur la place et le rôle attribué à ces corps, le sien propre et celui des autres, tels qu'ils s'inscrivent dans la relation, y compris dans la rencontre clinique."