PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 33, 2021, pp. 61-77.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Malade, Consentement, Relation soignant-soigné, Information, Dignité, Autonomie, Preuve, Confiance
On loue à juste titre la grandeur du consentement qui érige le patient en sujet de droit et non plus uniquement en corps à soigner et qui semble rééquilibrer la relation entre le patient et le médecin en introduisant des droits fondamentaux. Cette célébration masque les failles qui dénaturent voire vicient le consentement, depuis la délivrance de l’information jusqu’au recueil du consentement. Ces écueils vont, d’une part, de son instrumentalisation en justice, tant par les établissements de santé que par les patients, au risque, pire, d’autre part, de renoncer aux soins, ou, à l’inverse, de consentir et d’éprouver du ressentiment. Or, il s’agit de hisser le consentement au-dessus d’une simple obligation procédurale, afin de ne pas sacrifier la protection sur l’autel de l’autonomie, d’en faire le pivot de l’alliance thérapeutique et de lui restituer ainsi son lien ombilical avec la dignité humaine.
Article de Pierre Gressens, Vincent Des Portes, Lisa Ouss, et al.
Paru dans la revue Contraste, n° 51, 2020, pp. 7-268.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Neurologie, TED, Développement cognitif, Diagnostic, Psychopathologie, Déficience cognitive, Autonomie, Apprentissage, Motricité, Hyperactivité, Autisme, Cognition, Subjectivité, Communication, Enfant handicapé, Inclusion, Prévention précoce
Le modèle « neurodéveloppemental » est partout mais, pour beaucoup, il demeure imprécis et source de confusions. Qu'entend-on par neurodéveloppement ? Quels sont les troubles du neurodéveloppement : TDI, TSA, TDA/H, TAC, troubles d'apprentissage... ? Quels sont les quelques examens pertinents : bilan neuropsychologique, échelle de comportement adaptatif ? Ce numéro plaide pour que soit reconnue la complémentarité des modèles neurodéveloppemental et psychodynamique.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 29, printemps 2020, pp. 89-100.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Autonomie, Conditions de travail, Culpabilité, Établissement pour personnes âgées, Établissement public, Gériatrie, Gestion, Individualisation, Organisation du travail, Pouvoir, Qualité, Recherche, Soin, Travail, Personne âgée, Prise en charge, Emprise, Québec
Les centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD), organisations accueillant des personnes en forte perte d’autonomie, peuvent être analysés comme des organisations paradoxantes. Le personnel préposé y subit une emprise idéologique qui se déploie autour de deux axes : d’une part, on observe un accroissement des contradictions entre les normes de qualité et la charge de travail ; d’autre part, on assiste à une individualisation du rapport à l’activité et aux normes qui produit chez les préposés un fort sentiment de culpabilité, compte tenu de leur incapacité à respecter les prescriptions. Les préposés peuvent créer et utiliser des stratégies pour jouer avec les prescriptions, mais ce jeu tend davantage à profiter à l’organisation, accentuant le sentiment de culpabilité des préposés.
Article de Myriam Boyer, Patrice Braconnier, David Puaud
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 51, 2020, pp. 119-131.
Mots clés : Travail social : Métiers, Recherche-action, MJC, Jeune, Conscience de soi, Autonomie, Émancipation, Activité, Éducation populaire, Animation socioculturelle, Radicalisation
En 2016, le Pôle de recherche de l’IRTS Poitou-Charentes a réalisé une Recherche-Action-Formation (RAF) « Radicalisation et vivre ensemble » pour la Fédération régionale des Maisons des jeunes et de la culture. Les attentats de 2015 ont été particulièrement déstabilisants pour les professionnels de l’animation socioculturels. Dans le cadre de cette RAF, il s’agissait d’élaborer ensemble une réflexion autour de cette toile de fond collective. Un débat s’est rapidement instauré avec des animateurs socioculturels sur la mission d’éducation populaire des MJC. La question de la radicalisation leur apparaissait comme une réduction de cette mission et des valeurs dont elle est porteuse. Pour cet exercice d’évaluation de leurs activités dans ce sens, un cadre d’analyse leur a été proposé : le processus d’individuation au sens de Carl Gustav Jung. Ainsi s’est posée la question de la prise de conscience individuelle et collective et du processus de transmission des valeurs de l’Éducation populaire.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, hors-série n° 2019, novembre 2019, pp. 63-86.
Mots clés : Action sociale : cadre institutionnel et juridique, Politique sociale, Autonomie, Personne âgée, Handicap, Action sociale et médicosociale, Territoire, Prise en charge, Innovation sociale, Coordination des services sociaux, Équipe pluridisciplinaire, Évaluation, Individualisation, Insertion sociale, Décentralisation, Landes, Gironde
Un nouveau vocable est apparu pour désigner l’action sociale et médico-sociale en direction des personnes âgées et des personnes handicapées : on parle aujourd’hui de « politiques de l’autonomie ». Il s’agit non seulement d’embrasser de manière plus large les traditionnelles filières, mais aussi de situer l’action dans sa dimension locale, territoriale et, par-là, de la référer au paradigme de la société inclusive. Assiste-on pour autant à une véritable transformation cognitive du côté des acteurs de terrain ? Sur la base d’une étude empirique des politiques, des dispositifs et des pratiques d’accompagnement des personnes âgées et des personnes handicapées dans deux départements français, le présent article propose une réponse nuancée : les politiques locales envers ces publics semblent bien mues par des volontés d’innovation et de transformation des modes traditionnels de prise en charge. Les organisations et les services se décloisonnent, se rapprochent des usagers ; les territoires se mobilisent. Ces dynamiques se heurtent toutefois aux logiques de filières spécialisées, toujours prégnantes, et il s’avère difficile en pratique de construire une action en partant de l’individu, de ses besoins propres et de son projet de vie.
Paru dans la revue Nouvelle revue de psychosociologie, n° 28, automne 2019, pp. 29-45.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Art, Autonomie, Comportement social, Conscience collective, Création, Émancipation, Expérience, Filiation, Groupe d'appartenance, Psychosociologie, Sociabilité, Socialisation, Sociologie, Stimulation
Cet article présente la construction sociale d’un collectif d’artistes trentenaire qui se présente pour les membres comme une expérience partagée stimulante pour la création et comme lieu de revitalisation individuelle. Le collectif parvient à rendre son activité viable économiquement alors même que le désir de vivre d’une production artistique se heurte aux impératifs et aux logiques du marché. Il s’agit d’examiner la manière qu’a ce collectif de former un monde commun socialement alternatif en identifiant les différentes fonctions que remplit le groupe et les organisateurs qui structurent le commun, notamment le rapport à la filiation. L’auteur cherchera à savoir si ce collectif est simplement la construction d’un monde particulier ou s’il participe à faire société autrement.