PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Cette contribution interroge, à partir d'enquêtes conduites dans les lieux d'enfermement pour demandeurs d'asile et migrants en situation irrégulière en Autriche et en République tchèque, le rôle de ces espaces dans la production des catégories du « réfugié » et du « clandestin ». L'observation ethnographique de la situation d'entretien entre agents de l'Etat et migrants détenus est envisagée ici comme un moment particulier permettant d'appréhender les processus de catégorisation, par l'institution, des migrants détenus, mais aussi les modes de contournement ou de réappropriation par les migrants des catégories normatives qui fondent l'ordre institutionnel en détention.
Les nouvelles familles sont constamment confrontées au travail de deuil concernant leurs appartenances affectives, culturelles et religieuses. Souvent, dans le cadre de la consultation psychothérapeutique, ces familles se proposent comme systèmes relationnels « endeuillés » dont la perte semble constituer leur identité. A travers un cas clinique, on abordera le statut, les propriétés et l'impact de ces pertes pour la famille tout comme pour les thérapeutes. On proposera, enfin, l'idée que le symptôme n'est pas la conséquence directe de la forme familiale mais d'un processus de transition vers des nouvelles appartenances/identités. Processus qui peut bloquer et empêcher, parfois, une nouvelle réorganisation tant structurelle que mythique de la famille et de son avenir.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 31, n° 3, pp. 267-292.
Mots clés : Trouble de la personnalité, Symptôme, Identité, Personnalité, Diagnostic, Thérapie familiale, Approche systémique, Émotion, Relation
Il n'est pas toujours opportun, surtout lors des premiers entretiens, de restituer aux usagers une connexion entre le symptôme et une difficulté relationnelle. En effet, une telle explication pourrait ne pas être comprise, elle pourrait être vécue comme jugeante/accusatoire, ou pourrait être utilisée par le patient dans un sens accusatoire ou victimisant et retournée « contre » ses proches. En présence de ces risques, il est plus indiqué de donner une première explication qui mette en lien le symptôme avec un trait existentiel central de l'identité du patient. C'est pourquoi il est important d'approfondir l'étude des différents types de personnalité. Etude fondamentale également pour apprendre à penser par « aller et retour » entre les dimensions relationnelles et individuelles. En effet, l'étude de la personnalité nous aide à construire des lignes de conduite pour prévoir dans quels processus relationnels ces traits ont été acquis. Enfin, le diagnostic de personnalité nous fournit un guide ultérieur pour choisir les techniques et les settings.
Historiquement associée à l'immoralité et la criminalité, la prostitution est, encore aujourd'hui, l'objet de croisades morales qui en maintiennent la stigmatisation. Face à ce stigmate, les travailleurs et travailleuses du sexe vont soit le repousser aux autres, soit le remettre en question. Bien que la nature dégradante de cette activité soit posée comme étant due à une aliénation de la sexualité qui aliénerait l'identité et que des travaux de recherche en font un a priori, l'analyse des pratiques indique que ce ne serait pas le cas. Le lien existant entre sexualité et identité n'est pas inhérent, mais est le produit d'une construction sociale visant le contrôle de la sexualité.
Cette publication s'inscrit dans le débat relatif aux conduites addictives. Elle vise, dans un premier temps, à construire une distance par rapport aux multiples a priori concernant ce type de conduite. L'entremêlement de perspectives analytiques et l'approche interdisciplinaire caractérisent ce numéro, même si l'approche sociale est prioritaire.
Article de André LEMAITRE, Jacques TELLER, Sarah BLANDY, et al.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 33, n° 4, pp. 543-612.
Mots clés : Sécurité, Insécurité, Environnement, Milieu urbain, Quartier, Peur, Communauté, Groupe d'appartenance, Statut social, Identité, Logement, Habitat, Secteur privé, Logement social, Environnement social, Délinquance, Sociologie, Théorie, Classe sociale, Ordre social, Perception, Aménagement du territoire, SEGREGATION, ANGLETERRE, BELGIQUE, HONGRIE, BUDAPEST, PORTUGAL, LISBONNE
On trouvera dans ce dossier certaines des contributions issues d'un séminaire de l'Action de Coordination CRIMPREV (Assessing Deviance, Crime and Prevention in Europe), financée par la Commission Européenne dans le cadre du 6e PCRD [1]- [2]. Dans ce cadre, l'Université de Liège a organisé les 10 et 11 avril 2008, un séminaire consacré à l'étude de l'insécurité et du phénomène de l'exclusion sociale.
Du fait de l'évolution des soins en psychiatrie, l'espace familial est de plus en plus sollicité. Basé sur une enquête menée en 2003 auprès de 600 frères et soeurs de personnes souffrant de troubles psychotiques, cet article dresse un constat des retentissements importants de ces troubles sur la fratrie. Dans une perspective préventive, les auteurs proposent une approche clinique pour une meilleure prise en compte de la situation des frères et soeurs...