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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Adolescence recluse et refus de l’altérité : le phénomène Hikikomori

Article de Nicolas Sajus

Paru dans la revue Empan, n° 124, décembre 2021, pp. 117-124.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Altérité, Famille, Isolement, Psychopathologie, Adolescent, Souffrance psychique, Lien social, Trouble du comportement, Prise en charge, Symptôme, Japon

L'hikikomori définit un syndrome de claustration volontaire chez certains adolescents. Il est décrit pour la première fois au Japon. L'approche sociale (syndrome primaire) est très contingente à une dialectique psychopathologique (syndrome secondaire). Il serait un nouvel idiome sociétal traduisant une souffrance eu égard au passage du monde de l'enfance vers celui de l'adulte. L'enjeu thérapeutique sera de restaurer un lien à l'altérité tant au plan familial qu'environnemental.

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De l’auto-agressivité au masochisme moral chez les adolescents présentant des traits de personnalité limite

Article de Eugénie Krakhmalnikova, Miguel M. Terradas

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 2, juillet-décembre 2021, pp. 127-147.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Trouble de la personnalité, État limite, Automutilation, Agressivité, Anxiété, Dépendance, Psychologie du développement

Le trouble de personnalité limite (TPL) comprend divers symptômes sur le plan nosographique. L’agressivité physique et verbale ainsi que l’auto-agressivité physique et psychique occupent un rôle central au sein du TPL. Bien qu’il soit généralement diagnostiqué à l’âge adulte, il est possible d’observer de tels traits en émergence à l’adolescence. Cet article s’intéresse au sens que l’on peut attribuer à l’auto-agressivité chez les adolescents présentant des traits liés au TPL. Pour ce faire, les auteurs revisitent différentes théories et concepts psychanalytiques entourant le développement psychique et ses trajectoires possibles. Plus précisément, les concepts de la mère suffisamment bonne (Winnicott, 1969/2006), des relations d’objet (Fairbairn, 1952 ; Kernberg, 1976, 1997 ; Klein, 1935), du self étranger (Fonagy & Target, 2000) et du masochisme moral (Nacht, 1965) sont explorés afin de réfléchir à la complexité des différentes facettes du TPL et de l’auto-agressivité prépondérante au sein de ce trouble.

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La solution du fraternel à l’anorexie mentale chez Hansel & Gretel : du double à l’alter-ego

Article de Pablo Votadoro, Nina Kalindjian

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 2, juillet-décembre 2021, pp. 79-103.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Fratrie, Trouble du comportement alimentaire, Psychopathologie, Relation familiale, Conte, Anorexie, Adolescent, Conflit, Séparation, Anxiété

Les adolescent(e)s souffrant d’anorexie mentale décrivent régulièrement des relations fraternelles conflictuelles. Le conte des frères Grimm Hansel et Gretel met justement en scène une fratrie, confrontée à des enjeux familiaux proches de ceux que l’on retrouve dans les troubles des conduites alimentaires. Condensé d’expériences humaines accumulé depuis le fond des âges, les contes détiennent un savoir sur la psyché humaine, qui a servi de canevas aux générations d’enfant qui s’y sont reconstitués avant le sommeil. Cette étude vise à mettre à jour les problématiques psychopathologiques fraternelles dans les troubles du comportement alimentaire sous le prisme de ce conte. Il s’avère que cinq grandes problématiques se dégagent : les enjeux de séparation, les angoisses de dévoration, le processus différenciateur, l’angoisse de vide, et enfin la dernière qui paraît être la plus centrale, bien que moins explicite : l’issue grâce au lien adelphique. La discussion sur la solution psychique contenue dans le conte est illustrée par des vignettes cliniques.

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Le suicide des jeunes : penser l'impansable

Article de Xavier Pommereau, François Ladame, Nathalie de Kernier, et al.

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 391, octobre 2021, pp. 12-61.

Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Suicide, Adolescent, Jeune, Risque, Approche clinique, Mort, Symptôme, Santé mentale, Souffrance psychique

Les conduites suicidaires sont « inexplicables » au sens réducteur de causalité simple et univoque. Chaque histoire demeure singulière. Les réactions au suicide sont aussi multiples.

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Les réponses aux urgences et aux situations de crise psychiatriques

Article de Laure Zeltner, Laurent Defromont, Simon Vigne, et al.

Paru dans la revue Pratiques en santé mentale, n° 3, septembre 2021, pp. 1-89.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Hôpital psychiatrique, Adolescent, Souffrance psychique, Urgence, Témoignage

Structurer une bonne organisation des urgences et des réponses à la crise en psychiatrie, c’est savoir mobiliser tous les segments de l’offre de soins favorisant une évaluation pertinente des situations, dispensant avec diligence les premiers soins intensifs adaptés puis développant les bonnes orientations et accompagnements d’aval, consolidant la sortie de crise et enclenchant le processus de rétablissement…
L’hospitalisation est souvent pertinente, mais ce n’est pas le seul segment à mobiliser pour répondre aux situations de crise et de détresse aiguë :
La création d’équipes mobiles, le plus souvent intersectorielles, permet « l’aller vers » le malade « in situ doloris », à l’image de la démarche de Lille-Métropole ou des équipes rapides d’intervention de crise (ERIC) organisées dans les Yvelines. Ces deux démarches sont détaillées dans ce numéro.
Il est par ailleurs opportun de poursuivre l’essaimage dans le milieu ouvert de deux types de structures définies dès 1986 par arrêté ministériel :
Les centres d’accueil permanents qui sont des CMP « habilités à répondre à l’urgence psychiatrique, ouverts vingt-quatre heures sur vingt-quatre, disposant notamment d’une permanence téléphonique reliée avec les organismes d’aide médicale urgente et organisant l’accueil, l’orientation et, le cas échéant, les soins d’urgence ambulatoires et à domicile nécessaires ».
Des centres de crise « qui sont des centres d’accueil permanent disposant de quelques lits permettant des prises en charge intensives et de courte durée pour répondre aux situations d’urgence et de détresse aiguës », permettent d’éviter ou de limiter des décompensations sévères et durables.
La description dans ce numéro de l’activité du centre d’accueil de la rue Garancière à Paris, tourné vers l’extérieur, répond parfaitement à la mise en œuvre in situ ces deux définitions.
On notera que ces deux formes d’accueil de la crise sont quelque peu oubliées dans la circulaire de juillet 1992 relative à la prise en charge des urgences psychiatriques.
S’agissant des situations d’urgence en direction des adolescents et jeunes adultes, nous manquons particulièrement de structures de soins intensifs et de thérapie brève qui leur soient dédiées. On trouvera ci-après comment sont accueillis les adolescents à l’hôpital Robert Ballanger en ce temps d’épidémies COVID.
Un autre segment essentiel de réponse à la crise correspond à l’implémentation de la dimension psychiatrique au sein des services polyvalents des urgences : les urgences psychiatriques représentent au moins 10% des admissions d’urgence générale des hôpitaux.
Il reste que cette proportion recouvre des situations très différentes : angoisse ou souffrance psychique intense, réaction émotionnelle et/ou agressive décuplée, agitation, évocation suicidaire, problème médical suite à l’ingestion d’alcool et/ou de drogues, état de confusion, crise de panique, délire… le traitement avec efficience de ces divers cas est exposé dans deux contributions : les interventions de psychiatrie dans un hôpital général en Ile de France, la création d’une unité de psychiatrie et de liaison (UPLI) adossée aux urgences générales d’un centre hospitalier sud francilien.
De nombreux Programmes territoriaux en santé mentale (PTSM), validés en région, intègrent dans leurs priorités une meilleure structuration des urgences en psychiatrie et la coordination des structures d’accueil d’amont et d’aval : formulons le vœu que les nouvelles contractualisations qui doivent en découler avec les acteurs concernés, débouchent sur des réalisations concrètes, accompagnées des financements adaptés.
Par ailleurs, en début de chaîne, la formation de « secouristes » en milieu ordinaire aux premiers secours en santé mentale (PSSM) nécessite une généralisation, déjà bien enclenchée avec l’appui et l’intervention de Santé Mentale Franc
Enfin, notre revue n’aurait pas été complète sans la transcription de deux témoignages bien réels d’une situation d’urgence et sans l’appréciation des associations des familles (UNAFAM) et de leur vécu en situation de crise : ces témoignages montrent parfaitement le chemin qui reste à accomplir pour améliorer l’accès à des soins diligents, articulés à des dispositifs d’aval propre à sortir de la crise.

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Être soignant dans une unité de double prise en charge somato-psychiatrique au sein d’un service de médecine de l’adolescent

Article de Graziella Gillormini, Anne Laure Bensoussan, Elodie Laurent, Magali Vincentet al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 89, 2021, pp. 171-180.

Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Santé mentale-Souffrance psychique, Prise en charge, Adolescent, Maladie, Hospitalisation, Psychiatrie

Cet article est le fruit d’un travail de réflexion d’une équipe de soignants, d’infirmiers et d’aides-soignants, travaillant au sein d’une unité singulière de double prise en charge en médecine de l’adolescent, dans un établissement de la Fondation Santé des Étudiants de France. Du fait du cadre particulier de leur exercice, de la population adolescente accueillie, les soignants ont développé une identité professionnelle spécifique à laquelle ils se proposent de réfléchir.

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Se faire la peau

Article de David Le Breton

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 89, 2021, pp. 112-123.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Haine, Adolescent, Scarification, Automutilation, Peau

La haine pénètre toutes les pensées, elle colonise la raison pour la mettre à son seul service en éliminant tout recul. Elle imprègne et fabrique son objet. Mais la haine peut également s’appliquer à soi-même, elle trouve alors dans le corps, c’est-à-dire l’enracinement nécessaire au monde, son point d’application privilégié. Elle est un appui sur lequel le sujet ne cesse de se heurter ou plutôt une butée pour se réunifier. Elle trouve souvent dans les attaques au corps une autre voie de dérivation pour le rassurer sur les limites de sens qui le compose.

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Les figures de la haine

Article de Didier Lauru, Jean Yves Le Fourn, Bernard Golse, Elisabeth Darchiset al.

Paru dans la revue Enfances & psy, n° 89, 2021, pp. 6-161.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Haine, Affectivité, Violence, Adolescent, Jeune, Nourrisson, Enfant maltraité

La haine est un des affects fondamentaux qui structurent le sujet humain dès son plus jeune âge. Dans le développement de l’enfant, elle peut se manifester sous des symptômes très divers, dans le langage et/ou dans ses agirs, comme le met en évidence la clinique des adolescents. Nous observons une montée en puissance de la haine dans les rapports entre les enfants ou chez les adolescents. L’autre est stigmatisé, raillé ou rabaissé, au nom d’une différence. À partir de ces constats, quelles élaborations peuvent nous aider à mieux penser la haine et ses figures contemporaines ?

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Violence, Youtube et thérapie

Article de Claire Lestie

Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 387, mai 2021, pp. 54-58.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Jeunesse-Adolescence, Violence, Adolescent, Technologie numérique, Vidéo, Enfant, SESSAD, Médiation, Psychothérapie

Les écrans, le numérique et sa pléthore d’applications ont fait irruption dans notre société et, de fait, dans la vie des patients et nos consultations. Le cas clinique de Sacha, qui retrace deux années de thérapie avec un préadolescent suivi en sessad, en proie à des comportements violents à l’école et à la maison, et fasciné par les vidéos sur Internet, en est une illustration. L’occasion pour l’auteure de proposer une réflexion sur la place que vient prendre le numérique dans les psychothérapies d’enfants, et plus précisément sur l’utilisation de YouTube en tant que médiation numérique au sein de l’espace thérapeutique.

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Du contrat de poids au contrat moral : modèle de prise en charge de l'anorexie mentale à l'adolescence

Article de Pierre Dumont, Daniel Terral, Dominique Fénéon

Paru dans la revue Psychotropes, vol. 27, n° 1-2, 2021, pp. 133-148.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Anorexie, Adolescent, Psychiatrie infantile, Relation soignant-soigné, Hospitalisation, Équipe pluridisciplinaire, Clermont Ferrand

Cet article décrit le fonctionnement d’une équipe pluridisciplinaire de pédopsychiatrie dans l’accompagnement d’adolescents hospitalisés pour anorexie mentale sévère. Laissant tomber le contrat de poids au profit d’un « contrat moral », notre modèle de prise en charge invite le patient et le soignant à faire l’expérience d’une rencontre intersubjective hédoniste nécessaire pour dépasser les illusions et les dénis communs. Nous verrons comment notre positionnement, libéré de certaines « contraintes » et « privations », permet aux adolescents dits anorexiques d’accepter un retour de l’ordre naturel des choses dans la sécurité et le plaisir.

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