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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Devenir ou non parent en situation de handicap

Article de Karen Buttin, Hélène Chiron, Marie Laure Colombier, et al.

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 131-149.

Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Désir d'enfant, Handicap, Établissement social et médicosocial, Vie institutionnelle, Parentalité, Droit, Placement, Recherche-action, Norme sociale, Enfant handicapé, Contraception

Le texte présenté s'inscrit dans la suite de travaux déjà réalisés concernant l'exercice de la parentalité des personnes en situation de handicap. Si l'on trouve des études, plus nombreuses, sur les parents d'enfants touchés par un handicap, si des recherches ont été menées sur la stérilisation des personnes dites handicapées mentales ou sur le contrôle de leur sexualité, seuls quelques travaux sont disponibles sur l'aspiration à fonder une famille de celles et de ceux qui sont elles-mêmes et eux-mêmes concerné.es par un handicap.

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Au tribunal des femmes enceintes. Enquête sur les pratiques d’interruption médicale de grossesse pour détresse psychosociale

Article de Raphaël Perrin

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 107-129.

Mots clés : Enfance-Famille, IVG, Interruption médicale de grossesse, Contraception, Parentalité, Émotion, Souffrance psychique, Équipe soignante, Décision, Pouvoir

Si jusqu’à 14 semaines de grossesse les femmes enceintes sont – en principe – seules décisionnaires de la poursuite ou de l’interruption d’une grossesse, au-delà de ce terme l’interruption est soumise à une autorisation médicale. Les femmes peuvent alors entrer dans une procédure complexe d’interruption médicale de grossesse (IMG) pour détresse psychosociale, qui leur impose d’objectiver et de défendre les raisons qui rendent la poursuite de leur grossesse impossible lors de consultations obligatoires avec un·e gynécologue, un·e psychologue, un·e assistant·e social·e et souvent un·e psychiatre. Pour le/la sociologue, c’est un contexte privilégié pour étudier les institutions et professionnel·les qui encadrent le devenir parent. Par la pathologisation des vies et des conduites procréatives des femmes en demande d’IMG, ils et elles construisent l’écart à la norme procréative – selon des critères de classe, de race, de santé, d’âge, de déviance par rapport aux normes sexuelles, conjugales et judiciaires – comme un problème médical. Les parentalités déviantes font ainsi l’objet d’un diagnostic justifiant non seulement l’avortement hors du délai de l’IVG, mais aussi la prévention de grossesses futures par l’imposition d’une contraception de longue durée d’action. Reléguant au second plan son rôle thérapeutique, l’institution médicale se fait garante de l’ordre reproductif, dessinant un droit – voire un devoir – différentiel à être mère ou à ne pas l’être.

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Les obstacles à la parenté des couples de femmes

Article de Marie Mesnil

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 89-106.

Mots clés : Enfance-Famille, Parenté, Homoparentalité, Adoption, Filiation, Législation, Mère, Autorité parentale, Procréation médicalement assistée

Depuis dix ans, le droit français permet, par au moins cinq voies de droit différentes, l’établissement d’un double lien de filiation maternelle : le bénéfice des procédures d’adoption a été étendu, en 2013, aux couples de personnes de même sexe mariées et de nouveaux dispositifs juridiques ont été créés, en 2021 et 2022, spécifiquement pour les couples de femmes qui ont – ou ont eu – recours à une assistance médicale à la procréation (AMP) avec tiers donneur. Pour autant, toutes ces règles sont dérogatoires par rapport au droit commun de la filiation : elles se situent toutes en dehors des chapitres Ier à IV du titre VII du livre Ier du Code civil consacrés à la filiation non adoptive et s’accompagnent d’une forme d’explicitation des conditions de conception de l’enfant. Si deux femmes peuvent être reconnues comme les mères d’un enfant, c’est à la condition que son acte de naissance explicite, d’une manière ou d’une autre, qu’elles n’ont pas pu le concevoir. L’ordre symbolique de la différence de sexe est ainsi préservé.

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Façonner les intimités. Récit de soi et discours professionnels dans les parcours de candidat·es à l’adoption

Article de Aurélie Aromatario, Louise de Morati

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 67-88.

Mots clés : Enfance-Famille, Adoption, Parenté, Famille, Filiation, Biologie, Travailleur social, Psychologue, Parentalité, Qualification professionnelle, Intérêt de l'enfant, Norme sociale, Homoparentalité, Belgique

Ces dernières années, le domaine de l’adoption en Belgique a connu une formalisation juridique croissante, à l’instar d’un mouvement international consacrant comme pilier légal la notion d’« intérêt supérieur de l’enfant ». La procédure d’adoption est désormais un processus balisé, sélectif, tandis qu’elle est gérée par un milieu associatif qui s’est professionnalisé. Cet article, au travers d’entretiens menés avec des professionnel·les, des candidat·es et des parents adoptants, tend à observer cette procédure comme un prisme privilégié permettant d’analyser non seulement les mutations des définitions de la parentalité et des configurations familiales mais aussi le rôle des acteur·ices de terrain dans l’établissement et le renforcement de ces notions. Ainsi se dégage de cette entreprise « psycho-technocratique » un modèle normatif de « bonne » parentalité, défendu au nom d’une charge émotionnelle liée à l’intérêt supérieur de l’enfant. Ce modèle est soutenu et renforcé par des outils administratifs et psychologiques de gouvernement des individus, reposant d’une part sur un système de production narrative qui vise au développement de soi et, d’autre part, sur des normes familiales essentialistes et parfois hétéronormatives.

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Le sans-domicilisme. Réflexion sur les catégories de l’exclusion du logement

Article de Marie Loison

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 29-50.

Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Exclusion sociale, Logement, Recherche, Sociologie

L’absence de logement « à soi » n’est pas simple à définir et les sans-domicile forment une population hétérogène et fluctuante. La grande diversité de leurs trajectoires et de leurs situations résidentielles rend difficiles l’appréhension et la qualification du phénomène d’exclusion du logement. En France, depuis les travaux pionniers des années 1990 et jusqu’à aujourd’hui, différentes catégorisations ont été produites mais elles sont souvent méconnues et les mots employés génèrent des confusions ayant parfois des conséquences problématiques dans la mise en œuvre des politiques publiques à destination des populations concernées. Cette contribution propose d’ouvrir le débat en présentant le terme « sans-abrisme » comme une synecdoque du néologisme « sans-domicilisme ». Elle défend l’idée selon laquelle l’usage de ce dernier terme permet davantage d’éviter les confusions et la reproduction des idées reçues sur ces populations, de mieux prendre en compte les trajectoires spécifiques de certaines catégories de population exclues du logement et de mieux traduire le terme anglo-saxon homelessness (qui est aujourd’hui le plus souvent traduit par « sans-abrisme »). Ce faisant, il pourrait contribuer à la (re)constitution d’un champ de recherche français plus unifié sur cette question et à un meilleur dialogue entre recherche et action publique.

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La santé des personnes sans chez-soi, une question politique

Article de Pascale Estecahandy, Julien Levy

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 247-258.

Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Logement, Santé mentale, Témoignage, Santé publique, SIAO, Politique sociale, Pauvreté

Revue française des affaires sociales : Pouvez-vous vous présenter et rappeler brièvement votre parcours ?
J’ai une longue carrière professionnelle – je suis à un an de sa fin. J’ai commencé une carrière de médecin généraliste en milieu rural, en Dordogne. J’ai ensuite travaillé en gérontologie. Je le précise parce que c’est ce qui m’a amené à une vision plus globale, ou psychosociale de la santé. J’ai ensuite fait une maîtrise de santé publique à Toulouse afin de me réorienter. Dans ce cadre-là, j’ai fait énormément de vacations sur différents types d’activités de santé publique, dont la précarité. J’ai notamment été directrice-adjointe d’une structure qui gérait une boutique solidarité et une halte santé, qui était les prémices des lits halte soins santé. À partir de là, j’ai coordonné un réseau santé-précarité. Mais j’ai également travaillé sur des dispositifs de dépistage des IST, dont le VIH, etc. Puis, enfin, j’ai contribué au rapport sur « La santé des personnes sans chez-soi (2010) » et coordonné le programme « Un chez-soi d’abord ».

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Insérer les personnes sans abri par le travail. Un dispositif aux prises avec les catégories de " sans-domicile " et " sans-abri "

Article de Louise Lacoste

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 225-245.

Mots clés : Lien social-Précarité, SDF, Insertion professionnelle, Logement social, Recrutement, Association, Vulnérabilité, Accompagnement social, Classification

Le dispositif « Premières Heures » parisien vise le retour à l’emploi des personnes sans abri, par l’intermédiaire de la reprise progressive d’une activité économique. De ce fait, le dispositif s’est construit à partir d’une distinction opérée entre « sans-abri » et « sans-domicile ». Alors que la première catégorie – visée par le dispositif – correspond à celle des personnes dormant dans un lieu non prévu pour l’habitation, la seconde concerne les individus déjà stabilisés en matière d’hébergement (soit hébergés dans un centre d’urgence ou de réinsertion sociale) et pouvant a priori intégrer directement le marché du travail ordinaire. Pourtant, l’analyse des débats interassociatifs et des pratiques de recrutement pour le dispositif invite à interroger cette différenciation entre les personnes à la rue qui seraient plus vulnérables et celles en hébergement social qui seraient plus stabilisées dans leur parcours.

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De l’asile de nuit à l’urgence sociale. Professionnalisation et rationalisation en tension du caritatif dans l’action publique : La Mie de Pain (décennies 1980-2010)

Article de Mauricio Aranda

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 183-204.

Mots clés : Lien social-Précarité, Association caritative, Hébergement temporaire, Accueil d'urgence, Urgence sociale, SDF, Nuit, Compétence, Bénévolat, Professionnalisation, Enquête

La politique d’urgence sociale visant les personnes sans abri prend appui sur des initiatives caritatives qui, en partie, lui préexistent. Ainsi, jusqu’aux années 1980, les gestionnaires associatifs d’asiles de nuit organisent leur secours ponctuel de manière autonome, voire en se distinguant des pouvoirs publics. Comment ces associations caritatives ont-elles pu alors intégrer le volet de « solidarité nationale » de l’État social ? Pour y répondre, cet article propose de s’intéresser au cas de La Mie de Pain, œuvre confessionnelle, séculaire et centrale dans ce type d’assistance. En s’appuyant sur une enquête d’archives et de terrain, cette contribution montre comment son incorporation à la politique d’urgence sociale est rendue possible – non sans tensions – par une professionnalisation de ses membres, ainsi que par une rationalisation de ses pratiques. Ces processus sont amenés par des relations d’interdépendance qui vont crescendo avec les pouvoirs publics. Ils se traduisent dans l’association par des mécanismes de renouvellement, mais aussi de conservation, de son personnel et de ses manières d’héberger. Plus largement, l’article donne à réfléchir sur ce que la participation aux affaires sociales fait aux œuvres caritatives dans un contexte de métamorphoses du monde associatif.

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L’hébergement d’urgence à l’épreuve de la pandémie. Enquête sur les reconfigurations d’un dispositif de mise à l’abri hivernal

Article de Marine Maurin, Gabriel Uribelarrea, Cédric Verbeck

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 205-223.

Mots clés : Lien social-Précarité, Épidémie, Accueil d'urgence, Urgence sociale, Santé, Enquête, Hébergement temporaire, Lycée, SDF, Covid-19

Cet article analyse les transformations de l’hébergement d’urgence dans le cadre de la pandémie du Covid-19 et les épreuves qu’elles ont engendrées pour les professionnels et les personnes qui y sont hébergées. À partir d’une enquête de terrain conduite dès le premier confinement en mars 2020 et prolongée jusqu’en mars 2022, nous documentons comment un dispositif de « mise à l’abri hivernal » a fait l’objet de reconfigurations afin de mettre en application les mesures de « confinement » et de « distanciation sociale ». Alors que la promiscuité de ce type d’hébergement est déjà connue, nous montrons que celle-ci est désormais cadrée comme un problème sanitaire. Ce nouveau cadrage engendre des pratiques d’espacements et de déplacements de personnes vers d’autres habitats précaires, dont l’internat d’un lycée. En décrivant ces espacements et déplacements des personnes hébergées, l’enquête montre comment la crise sanitaire a finalement contribué à renforcer l’intensité de deux épreuves typiques de l’urgence sociale : celle du déplacement contraint des individus considérés sans attaches et celle du caractère temporaire et précaire des habitats proposés.

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Pour une action sociale qui soutienne la santé mentale

Article de Nicolas Chambon

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 1, janvier-mars 2023, pp. 161-179.

Mots clés : Lien social-Précarité, Santé mentale, Précarité, Travailleur social, Psychiatrie, Accès aux soins, Souffrance psychique, Action sociale, Accompagnement, SDF

Ce « point de vue » est celui d’un sociologue de « plein air » (Callon et al., 2014, p. 115) aux multiples attachements s’intéressant aux liens entre vulnérabilités et santé, et plus particulièrement entre précarité sociale et santé mentale. Il conjugue un parcours et une inscription académique, d’inspiration pragmatiste, avec une activité de sociologue responsable de la recherche dans un observatoire inscrit en psychiatrie publique, l’ORSPERE-SAMDARRA 

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