PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Catherine Chabert, Vassilis Kapsambelis, Emmanuelle Chervet, et al.
Paru dans la revue Adolescence, tome 35, n° 99, janvier-mars 2017, pp. 9-118.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Transfert, Névrose, Identification, Adolescent, Consultation, Psychanalyse, Parole
Les débuts de traitement d’adolescents ou de jeunes adultes confrontent à des éprouvés de transfert d’emblée fortement mobilisés. L’excitation pulsionnelle et l’ambivalence caractérisent la situation analytique et les résistances renforcées par la crainte de trahir les objets d’amour originaires. La cure d’un jeune homme obsessionnel de vingt-trois ans, et sa mise en perspective avec L’Homme aux rats soutiennent cette hypothèse.
Les débuts de soin avec les adolescents doivent tenir compte de leur difficulté à investir une parole adressée au thérapeute, et de l’état de crise permanente qu’ils vivent tant qu’ils ne peuvent s’appuyer sur des représentations corporelles personnelles et qu’une organisation interne conflictuelle n’a pu se réinstaurer. L’histoire clinique en deux temps d’un long suivi en consultations thérapeutiques illustre ce double processus.
Premier prix des jeunes auteurs - L’article évoque la création d’un espace singulier pour accompagner, en milieu hospitalier, des enfants confrontés à la maladie grave d’un proche. L’auteure réfléchit, en termes systémiques, aux bouleversements que la maladie peut occasionner chez la personne malade, son entourage familial et plus particulièrement aux impacts laissés chez les enfants si on ne leur permet pas de faire face à cette expérience, d’y participer à leur manière et de l’intégrer à leur histoire de vie, quel que soit leur âge. La mise en place de l’Atelier des enfants a pu se concrétiser grâce à un important travail de collaboration avec l’ensemble des soignants et donner naissance à un lieu contenant et sécurisant où peut émerger, grâce à divers outils symboliques, une multitude d’émotions.
En Espagne, en 2004 la loi organique dite « des mesures de protection intégrale contre la violence de genre » (LOIVG) est votée. Cet article, basé sur une enquête qualitative dans l’espace judiciaire créé par cette loi, explore comment sa mise en œuvre, dans ses dimensions spectaculaires et dans ses dimensions les plus banales et ordinaires, contribue à la production d’un nouveau personnage sur la scène sociale espagnole, celui de la « femme-victime ». Cette recherche s’inscrit dans un cadre plus vaste, qui s’intéresse aux mouvements récents de transformation de l’espace social des victimes en Espagne. Un espace traversé aujourd’hui par un double mouvement : il inclut toujours plus de sujets, et il s’administre et se normalise toujours plus.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 43, 2016, pp. 155-167.
Mots clés : Justice-Délinquance, Victime, Citoyenneté, Parole, Mouvement social, Définition, Espagne
À partir des résultats d’une étude empirique de la figure de la victime dans l’Espagne contemporaine, notre article s’interroge sur les effets de son expansion et de sa concurrence croissante avec la figure qui reste
centrale : celle du citoyen. Citoyen et victime sont antithétiques, et pourtant, selon notre hypothèse, ils sont aujourd’hui étroitement liés, voire fusionnés en une nouvelle figure au traitement complexe – celle du citoyen-victime –, active et passive, revendicative et silencieuse… Le citoyen-victime n’est ni l’un ni l’autre, mais à l’ère actuelle, il est l’un – citoyen – parce qu’il est l’autre – victime. Plusieurs paradoxes traversent le citoyen-victime, en particulier les deux sur lesquels nous allons porter notre attention : celui de la
parole et celui de l’action. Sans prétendre les dénouer, notre objectif est de nous interroger sur les difficultés théoriques et pratiques que rencontre le regard scientifique-social en examinant les formes, quelque peu étranges, de parole et d’action du citoyen-victime.
"Comme tant d'autres secteurs d'activité, la formation des travailleurs sociaux est confrontée à de réelles interrogations : à partir de quoi se pense aujourd'hui le quotidien des professionnels de l'éducation spécialisée et du travail social ? Quelles sont les matrices de conceptualisation qui servent à l'élaboration théorique de leurs métiers ? Comment la formation s'imprègne-t-elle de ces mouvements de pensée pour aider les futurs professionnels à construire une posture appropriée ? Alors que le débat sur la formation semble s'engluer dans une sorte d'alternative entre « produire des certifiés » ou bien « fabriquer des professionnels », ce numéro a l'ambition de montrer, au-delà des discours convenus et des enjeux politico-stratégiques, comment, au sein des cadres imposés, les acteurs de la formation conservent cette part de créativité indispensable à l'émergence de futurs professionnels."
Article de Olivier ESTEVE, Brigitte MERLE, Norddine MOUACHA, et al.
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 95, septembre 2014, pp. 129-132.
Mots clés : Équipe, Groupe, Organisation, Communication, Socialisation, Éducateur technique spécialisé, Parole
"A l'occasion d'une matinée de révision sur la question de l'équipe dans le cadre du DF3 (communication professionnelle) de la formation d'éducateurs techniques spécialisés (ets), un groupe de six ets plus l'enseignant se sont fixé l'objectif de formaliser une réflexion sur la question du collectif de travail. C'est le fruit de ces échanges en équipe qui est livré ici, dans une forme ni scolaire ni très finalisée. C'est la valorisation de la parole des travailleurs sociaux de terrain, malgré la difficulté de passer à l'écrit."