PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 34, n° 1, pp. 71-91.
Mots clés : Psychologie, Justice, Criminologie, Psychologie clinique, Sociologie, Théorie, Interaction, Droit pénal, Sanction pénale, Étude de cas, Drogue, Toxicomanie, DURKHEIM (EMILE), BLONDEL (CHARLES), BERGER (PETER), LUCKMANN (THOMAS)
La notion d'infraction, telle que le droit pénal l'a construite, se trouve confrontée à l'infraction telle que le sujet l'a vécue avec les particularités qui sont les siennes et qui sont liées à une multiplicité de facteurs. La clinique criminologique, telle qu'elle est conçue ici, se situe entre ces deux « manières de voir » et pose la question de savoir si l'optique pénale est le meilleur « outil » pour résoudre la situation conflictuelle qui caractérise l'infraction. La consommation de drogue est prise comme exemple. Le point de départ de cette perspective, posée à titre d'hypothèse, est la philosophie analytique anglaise choisie pour son pragmatisme et la possibilité qu'elle donne de constater que, dans les deux éventualités, l'analyse se réfère à des données psychologiques et sociétales, ce qui nous oblige à réenvisager le problème.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 33, n° 3, pp. 441-468.
Mots clés : PJJ, Justice, Mineur, Droit pénal, Loi, Réforme, Système, Évolution, Sanction pénale, Enfermement, Sécurité, Insécurité, Légitimation, Mesure éducative, JUDICIARISATION, ALTERNATIVE, FRANCE
Dans cet article nous chercherons à préciser la rupture qu'a pu connaître, depuis 2002, la justice des mineurs en France et les conditions de la montée en puissance de la seule voie de la pénalisation des comportements des jeunes et l'emphase mise sur les mesures privatives de liberté pour résoudre la question sociale que peut, aujourd'hui, poser la jeunesse. Puis nous nous attacherons à analyser le rôle des mesures alternatives et la transformation de leur principal objectif au moment de leur apparition : limiter le recours au pénal. Enfin, nous nous pencherons sur la juridiciarisation des relations d'aide, de soutien.
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 32, n° 4, pp. 411-434.
Mots clés : Sanction pénale, Sociologie, Droit pénal, Justice, Qualité, Valeur, Évaluation
Les jugements portés sur la sévérité relative des peines (probation, amende, prison, travaux d'intérêt général) font usage d'une arithmétique dont les propriétés et les règles de « calcul » sont mal connues. Ces jugements incorporent un paramètre de sensibilité à la surpunition qui les distingue des jugements de gravité des crimes. Dans cet article, nous posons l'hypothèse qu'il est possible de se prononcer sur la qualité des jugements de valeurs et que l'on peut distinguer les bonnes métriques des mauvaises métriques. L'hypothèse est deux fois confirmée. Les acteurs judiciaires et le public ne s'entendent pas sur la métrique à adopter pour apprécier la sévérité relative des peines non-carcérales. En revanche, certaines métriques produisent des équivalences entre peines beaucoup plus probantes que d'autres. Il se trouve que le « simple citoyen » est tout aussi compétent en la matière que les acteurs judiciaires (magistrats, procureurs de la poursuite, avocats de la défense et agents de probation)
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 32, n° 2, pp. 115-147.
Mots clés : Violence, Sociologie, HISTOIRE, Évolution, Relation interpersonnelle, Statistiques, Modèle, Conflit, Victime, Ghetto, Jeune en difficulté, Justice, Mineur
Ce texte constitue un essai d'interprétation socio-historique pour penser l'évolution des comportements violents dans les relations interpersonnelles depuis les années 1970, à partir du cas français. Il s'appuie sur une synthèse originale de différents types de données disponibles: statistiques policières et judiciaires, enquêtes de victimation et de délinquance autorévélée, données démographiques et socio-économiques. Le modèle proposé articule ensuite cinq processus traversant la société française: un processus sociétal de pacification des mours, un processus politico-juridique de criminalisation, un processus de judiciarisation des conflits de la vie sociale ordinaire, un processus socio-économique de compétition pour les biens de consommation, un processus de ségrégation économicosociospatiale. Chemin faisant, cet essai tente également d'articuler de nombreux apports théoriques qui ont fait l'histoire de la sociologie et de la criminologie.
Article de Anne Cécile DOUILLET, Jacques de MAILLARD
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 49, n° 4, pp. 793-818.
Mots clés : Sécurité, Sociologie, Administration, Vie politique, Magistrat, Élu local, Justice, Interaction, Partenariat, Coopération internationale, Conflit, EVITEMENT
Cet article questionne les rapports entre acteurs judiciaires et municipaux dans la gestion des questions de sécurité publique, à un moment où, sous l'effet de la diffusion des politiques contractuelles, de la promotion d'approches multidisciplinaires et des demandes des municipalités, ont été mis en place des dispositifs visant à promouvoir une action partenariale entre ces acteurs...
Paru dans la revue Déviance et société, vol. 31, n° 4, pp. 375-403.
Mots clés : Répression, Sociologie, Criminalité, Déviance, Délinquance, Prévention de la délinquance, Peur, Justice, Droit pénal, Changement social, Contrôle social, Culture, EVITEMENT
The Culture of Control procède à une étude historique des changements et des adaptations sociales, pénales et politiques intervenues au cours de la période allant des années 1960 aux années 1990, période qualifiée de «postmodernité». Les causes de ces transformations sont à chercher dans des forces structurelles sous-jacentes (l'arrivée de la modernité tardive, la liberté du marché, des politiques conservatrices, etc.) qui ont abouti à la reconfiguration de la justice pénale, du type welfare à un type nettement plus répressif, mais aussi à des changements sociaux et comportementaux. Ainsi les gouvernements des pays occidentaux, soutenus par leurs opinions publiques, ont développé des politiques pénales répressives, à l'instar des Etats-Unis et du Royaume-Uni, alors même que se structure, au sein de ces sociétés, un «complexe du crime».
Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 48, n° 2, pp. 243-272.
Mots clés : Sociologie, Racisme, Police, Justice, Droit civil, Droit pénal, Statistiques
La recherche présente une analyse des discriminations pénales et civiles, selon l'origine, à partir d'un ensemble de prévenus d'infractions à agents de la force publique jugés par un tribunal de grande instance parisien de 1965 à 2005.