PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Les professionnels de l’addictologie viennent d’horizons très variés. La diversité de leurs pratiques joue par conséquent sur le degré d’homogénéité de leurs représentations et des concepts à leur disposition lorsqu’ils débattent entre eux. En arrière-fond, des variations dans les normes, les valeurs et les croyances de référence peuvent aussi influer, tant le registre renvoie à des éléments sensibles tels que la démesure, le plaisir, le risque et la transgression par exemple. Faute de trouver une commune mesure, ne serait-ce que dans les termes employés, le piège est de se retrouver dans une sorte de nominalisme radical, dont les sens et les implications sont entièrement différents pour les locuteurs. Devant la complexité et la multiplicité des déterminants, les professionnels sont poussés à s’interroger sur les risques de malentendus en relation avec ce qui sous-tend leurs conceptions, leurs visées implicites, leurs pratiques, leurs évidences et la validité des concepts sur lesquels ils s’appuient. Ici se posent quelques délicats problèmes de transdisciplinarité voire de transnosographie. C’est ce que nous allons aborder dans cet article.
Les experts constituent depuis quelques années une figure de plus en plus incontournable au sein des organisations. En particulier, l’avènement de l’économie fondée sur les connaissances a propulsé cet acteur au centre des préoccupations dans la mesure où il joue un rôle clé dans les processus d’innovation. Les processus visant le développement et la valorisation des experts tendent ainsi à se multiplier. Si les démarches menées dans ce sens sont louables, elles souffrent fréquemment d’un déficit d’analyse et de compréhension des composants fondamentaux de l’expertise. En effet la qualification d’expert est souvent en pratique associée au nombre d’années d’expériences ou envisagée uniquement en lien avec des compétences techniques, de sorte qu’une confusion généralisée apparait entre expert et expérience et entre expert et spécialiste, ce qui pose des problèmes managériaux. Dans ce cadre, notre contribution vise à proposer un modèle définitionnel de l’expert au sein des organisations. La lecture des approches de l’expert en psychologie, en knowledge management ou en sociologie nous conduit à caractériser l’expert par une dimension à la fois cognitive et sociale qui sont ici regroupées au sein d’un cadre unique. L’expert est ainsi appréhendé comme un individu qui dispose d’une compétence à analyser et résoudre des situations diverses et non triviales en s’appuyant sur une capacité à combiner et à mobiliser rapidement connaissances scientifiques et expérientielles. Il dispose, par ailleurs, d’une légitimité sociale qui repose soit sur des signaux forts (appartenance à une structure formelle institutionnelle) soit sur des signaux faibles (au sein de réseaux informels auto-organisés).
En 1968, le mouvement de contestation gagne les étudiants en psychiatrie du Comité de l'Internat des hôpitaux psychiatriques de la Seine et le comité des jeunes psychiatres qui, dans la continuité des idées du livre blanc de la psychiatrie, demandent une autre formation pour les psychiatres et surtout une augmentation considérable des psychiatres formés pour faire face aux besoins de la population et développer la psychiatrie de secteur.
Paru dans la revue Les Cahiers de l'Actif, n° 510-511, novembre-décembre 2018, pp. 251-264.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Soin, Concept, Approche historique, Accueil, Adolescent, Institution, MECS, Accompagnement, Savoir
Dans nos institutions d'accueil, la construction d'un discours propre comme élément de soin à apporter doit être garantie pour les jeunes accueillis. De même l'élaboration du discours professionnel et l'analyse des investissements, font partie à part entière de la capacité de soin de l'institution. Le soin répond à une vision politique du sujet de soins, autour du quel se structurent les cultures d'accompagnements des jeunes en grande souffrance...
Article de Walter Hesbeen, Jacky Merkling, Rocco di Vincent, et al.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 230, septembre 2018, pp. 23-81.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Relation soignant-soigné, Altérité, Soin, Approche clinique, Relation interpersonnelle, Psychiatrie, Analyse de la pratique, Transfert, Violence, Prévention, Temps intermédiaire, Vie quotidienne, Psychiatrie infantile, Savoir, Compétence
La relation de soins se présente comme une attention particulière à autrui, par laquelle s'expriment l'intérêt que l'on porte à une personne et la reconnaissance de sa singularité. Cette relation soignante ne repose pas sur une technique de communication particulière. Il s'agit plutôt d'une disposition d'esprit spécifique qui s'ajuste à la réalité psychique du sujet. Le soignant s'appuie sur des savoirs expérientiels, mais aussi sur sa propre créativité. Dans un contexte où les professionnels dénoncent une perte de sens de leur pratique, comment réinvestir l'aspect relationnel des soins ?
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 57, n° 1, janvier-mars 2018, pp. 8-47.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Approche historique, Organisation, Soin, Recherche clinique, Consensus, Pratique professionnelle, Savoir, Étude de cas, Psychiatrie, Fédération Française de Psychiatrie
Ce dossier a trouvé son inspiration dans une réflexion et un questionnement de Bernard Odier, alors président de le Fédération Française de Psychiatrie, qui, lors d'une réunion qu'il animait dans ses fonctions fédératives, a estimé qu'il vaudrait la peine de rédiger un article sur l'évolution de la place des sociétés savantes dans la construction des savoirs en psychiatrie.
Le mésusage d’alcool de sujets âgés est peu considéré, bien que sa prévalence ne décroisse que peu avec l’âge. Ce décalage peut autant relever de difficultés de repérage que de difficultés de prise en considération, possiblement reliées à des attitudes soignantes peu favorables. Afin d’évaluer les croyances et attitudes de soignants hospitaliers envers des sujets âgés mésusant d’alcool et
préciser les variables qui les modulent, une enquête par questionnaire a été menée auprès de 698 médecins et infirmiers de 8 établissements de santé, à propos de leurs représentations, attitudes et connaissances autour du mésusage d’alcool après 65 ans. Les 315 questionnaires exploités (taux de réponse : 45 %), retrouvent que plus de 90 % des agents déclarent soigner des aînés mésusant d’alcool. Les soignants se disent alors majoritairement (75 %) à l’écoute ou disponible, 39 % aidants ou compétant, 32 % mal à l’aise, évitant ou fuyant, et 7 % agressifs, répressifs ou moralisateurs. Les déclarations d’abord positives sont ensuite remises en cause au fil des réponses et recoupements. Les attitudes les plus positives sont associées aux meilleurs niveaux de connaissance, aux expériences d’avoir côtoyé un proche mésusant d’alcool ou d’être soi-même consommateur d’alcool.
Article de Jean Foucart, Ewa Marynowicz Hetka, Philippe Lyet, et al.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 48, 2018, pp. 7-97.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Recherche-action, Participation, Épistémologie, Méthodologie, Sciences humaines et sociales, Savoir, Travail social
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 48, 2018, pp. 37-50.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Recherche-action, Travail social, Innovation sociale, Savoir, Compétence professionnelle, Travailleur social, Recherche, Méthodologie, Épistémologie
Le développement de Recherche Action Collaborative dans le travail social est le véhicule inédit d’une forme de scientifisation de ce champ professionnel, qui développe une compétence scientifique des travailleurs sociaux au service de l’efficacité des dispositifs d’intervention sociale. Les enjeux sont alors aussi bien épistémologiques que méthodologiques. À travers une expérience de plusieurs RAC, l’auteur de cet article décline les enjeux structurants de cette démarche de recherche qui articule les savoirs universitaires, professionnels et d’usage de tous les acteurs du travail social.
Article de Josselin Dravigny, Luca Marin, Yvan Gastaut, et al.
Paru dans la revue Migrations société, vol. 29, n° 170, octobre-décembre 2017, pp. 11-138.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Association, Migration, Immigration, Savoir, Information, Approche historique, Média, Recherche, Militantisme, Professionnalisation, Université, Syndicat, Travailleur immigré, Politique, Intégration, Organisation administrative, Accès aux droits, Droit, Contentieux, Chercheur, CIEMI (Centre d'information et d'études sur les migrations), GISTI
L’objectif de ce dossier thématique est de mettre en lumière la raison
d’être, les enjeux et les difficultés des associations qui produisent
du savoir et des connaissances dans le domaine des migrations depuis
les années 1970-1980. Si cette période correspond à des mutations de
l’action publique en France en matière d’immigration, désormais
structurée autour de la canalisation et la limitation des flux migratoires,
cela coïncide également avec l’émergence du mouvement associatif en
faveur des immigrés. Certaines associations qui voient le jour à cette
époque ont misé sur la production, la diffusion et la valorisation de
compétences scientifiques afin de peser dans les espaces politique et
public français, de moins en moins ouverts sur les questions
d’immigration [...]