Rechercher un article, un ouvrage, une thèse

PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 31 à 40 sur un total de 82

Votre recherche : *

Se sentir pauvre : un indicateur spécifique de l’insécurité sociale ?

Article de Serge Paugam

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 61, n° 2, avril-juin 2020, pp. 293-304.

Mots clés : Pauvreté, Assistance, Sociologie, Traitement statistique, Relation d'aide, Norme sociale, Insécurité, Image de soi, Simmel (Georg)

L’article de Nicolas Duvoux et Adrien Papuchon intitulé « Qui se sent pauvre en France ? Pauvreté subjective et insécurité sociale », publié dans la Revue française de sociologie (2018, 59, 4, p. 607-647), revient sur les définitions courantes de la pauvreté pour en montrer, comme d’autres ont pu le faire auparavant, leur caractère insatisfaisant et incertain pour appréhender sociologiquement l’objet lui-même de la pauvreté. C’est pour se démarquer des définitions substantialistes défendues le plus souvent par les économistes, au prix de débats incessants sur les besoins à prendre en compte et le seuil à retenir, que les sociologues ont souvent opté pour une approche dite relationnelle fondée sur le postulat que chaque société définit la pauvreté en donnant un statut social distinct aux personnes qu’elle reconnait pauvres. Héritée d’une étude de Georg Simmel publiée en 1908, cette approche reconnait que l’objet d’étude sociologique par excellence n’est pas la pauvreté, ni les pauvres en tant que tels, mais la relation d’assistance – et donc d’interdépendance – entre eux et la société dont ils font partie (Simmel, 1998). La sociologie de la pauvreté n’existe alors dans cette perspective qu’en déplaçant l’objet « pauvreté » de son carcan substantialiste afin de l’intégrer dans une approche globale qui tient compte des catégorisations institutionnelles des populations jugées légitimes pour bénéficier de l’assistance ou, selon une formulation devenue plus usuelle, de la solidarité.

Accès à la version en ligne

L’insécurité sociale comme condition et comme approche : éléments de réponse à Lilian Lahieyte et Serge Paugam

Article de Nicolas Duvoux, Adrien Papuchon

Paru dans la revue Revue française de sociologie, vol. 61, n° 2, avril-juin 2020, pp. 293-304.

Mots clés : Pauvreté, Statistiques, Norme sociale, Insécurité, Niveau de vie, Assistance, Sociologie

Nous sommes très reconnaissants à Lilian Lahieyte et à Serge Paugam d’avoir lu avec précision et générosité l’article « Qui se sent pauvre en France ? Pauvreté subjective et insécurité sociale » (Duvoux et Papuchon, 2018) ainsi qu’à la Revue française de sociologie de nous permettre de répondre aux remarques et objections qu’ils nous ont adressées et qui nous seront très utiles dans les prochaines étapes de nos travaux. Comme nous l’indiquions en conclusion de cet article, les résultats qu’il présente permettent à nos yeux de renouveler l’analyse des groupes défavorisés développée au cours des dernières décennies et d’ouvrir un programme de recherche destiné à systématiser l’approche proposée à partir du cas de la pauvreté.
Néanmoins, nous souhaiterions pour le moment revenir sur ces données et sur l’interprétation de ces résultats afin d’en préciser le sens et de répondre à certaines objections exposées par nos deux lecteurs. Nous proposerons donc une discussion en trois temps : sur les données et les conditions de production de l’indicateur utilisé, sur l’irréductibilité de la pauvreté subjective à l’assistance et la relation entre pauvreté subjective et normes sociales et, enfin, sur l’insécurité sociale en tant qu’approche plutôt que catégorie de population et sur la façon dont elle s’inscrit dans un contexte social et scientifique spécifique.

Accès à la version en ligne

L’action communautaire des biffins, un défi pour le travail social

Article de Olivia Mercier, Elisabetta Bucolo

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2020, pp. 137-155.

Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Commerce, Empowerment, Pauvreté, Solidarité, Groupe, Émancipation, Précarité, Insertion sociale, Économie

Le travail social fait l’objet de critiques qui soulignent ses carences et le besoin de repenser l’action sociale dans la mesure où elle est susceptible de priver les personnes de leur force de proposition et d’initiative. Un ensemble de pratiques citoyennes propose un changement de paradigme et s’inscrit dans le sillage de l’action communautaire. Il s’agit de démarches d’action collective qui relèvent d’une logique d’empowerment par la valorisation des ressources des personnes, des groupes, des communautés. C’est une action politique, levier pour le pouvoir d’agir des plus pauvres et des exclus, capable d’appuyer le déploiement de formes inédites d’organisation et de solidarité issues de collectifs citoyens qui viennent questionner le travail social. Cependant, l’action communautaire reste difficile à cerner car elle agit dans plusieurs domaines et s’exprime sous différentes formes. Pour cette raison, nous nous sommes intéressées à une pratique spécifique, celle des biffins en Île-de-France, de l’Association de marché écologique individuel organisé de la récupération (AMELIOR). Elle favorise une forme d’insertion renouvelée, ainsi non seulement les biffins s’auto-organisent mais ils revendiquent des droits dans une visée d’émancipation par l’occupation d’espaces socio-économiques dont ils sont généralement exclus. Nous questionnerons ainsi l’impact de l’action communautaire des biffins sur les pratiques et le cadre du travail social.

Accès à la version en ligne

CHRS : au carrefour de nombreux défis

Article de Flore Mabilleau, Mauricio Aranda

Paru dans la revue Direction(s), n° 186, mai 2020, pp. 16-23.

Mots clés : Lien social-Précarité, CHRS, SDF, Précarité, Pauvreté, Accompagnement social, CPOM, Réinsertion sociale, Exclusion sociale, Empowerment, Posture professionnelle, Addiction, Dignité

Mettre à l'abri et accompagner un public sans domicile nombreux aux besoins de plus en plus complexes, trouver des places dans des dispositifs saturés... Les centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) doivent relever plusieurs challenges, dont celui d'intégrer la stratégie du Logement d'abord. Se réinventer imposera de desserrer l'étau financier, en particulier après l'épidémie de Covid-19.

Mauricio Aranda, chercheur associé de l'Institut des sciences sociales du politique, au CNRS, et du réseau de recherche "Aux frontières du sans-abrisme, a soutenu, en 2019, une thèse sur l'histoire de l'hébergement social des sans-abri. Il revient sur la genèse et l'évolution des CHRS.

En adoptant une approche "axée rétablissement" en 2018, le centre d'hébergement et de réinsertion sociale Buzenval (Paris 19e) a revu son organisation institutionnelle, ainsi que la posture professionnelle de ses travailleurs sociaux.

Le centre d'hébergement et de réinsertion sociale hors les murs de l'association Visa, à Lille (Nord), permet à des personnes sans domicile de devenir locataires de droit commun, tout en bénéficiant d'un accompagnement social renforcé. Un dispositif dont le déploiement est freiné en raison du manque de logements disponibles.

A Mayotte, un mal-logement massif et préoccupant

Article de Juliette Baronnet, Justine Lehrman

Paru dans la revue Recherche sociale, n° 233, janvier-mars 2020, pp. 6-59.

Mots clés : Territoire-Logement, Démographie, Pauvreté, Logement, Habitat, Logement social, Hébergement, Besoin, Politique, État, Collectivité territoriale, Politique de la ville, Errance, SDF, Mineur isolé, Mineur isolé étranger, Logement insalubre, Mode de vie, Mayotte

A la suite d’un premier numéro rendant compte des principaux enjeux relatifs au mal-logement dans les Outre-mer en général, nous proposons dans cette nouvelle livraison de notre revue un éclairage ciblé sur trois territoires ultra-marins : Mayotte, la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie. Au-delà leur diversité, les territoires ultramarins ont en commun l’ampleur et la spécificité des situations de mal-logement qui s’y expriment et de se heurter aux limites des politiques publiques qui y sont déployées. Essentiellement portée par la construction de logements, l’intervention publique mérite aujourd’hui d’être profondément renouvelée et réinvestie dans sa dimension sociale et environnementale. Un changement de regard s’impose pour enfin développer une politique soucieuse des modes de vie, des aspirations et des savoir-faire des populations ultramarines.

Accès à la version en ligne

Rompre la spirale d’enfermement des pauvres. Un défi de participation citoyenne

Article de Martine Abrous, Marie Laure Derrien

Paru dans la revue Empan, n° 117, mars 2020, pp. 130-136.

Mots clés : Pauvreté, Aide sociale, Politique sociale, Contrôle social, Sujet, Droits des usagers, Participation, Sociologie, Recherche en sciences sociales, Population

Les personnes qui vivent des minima sociaux n’aspirent pas seulement à des conditions plus dignes d’existence, elles souffrent de la stigmatisation, des préjugés et discriminations, d’une image négative, comme inemployables, non autonomes. L’hébergement en offre une illustration : les sans domicile fixe sont orientés dans des centres spécialisés, pour femmes victimes de violence, sortants de prison, personnes en addiction. Il serait plus judicieux de décloisonner les politiques publiques du logement, de l’emploi, de la santé et d’envisager la participation des populations précaires, la promotion de leurs talents et ressources, enjeux d’émancipation et de mobilité du Plan stratégie pauvreté

Accès à la version en ligne

Fin de carrière et vieillesse : deux facettes d’un même risque ? Une analyse du cas suisse

Article de Marion Repetti, Christopher Phillipson

Paru dans la revue Retraite et société, vol. 2, n° 84, 2020, pp. 41-68.

Mots clés : Travail-Emploi, Vieillissement, Travailleur âgé, Chômage, Politique sociale, Politique de l'emploi, Pauvreté, Risque, Suisse

En Suisse, les risques de fin de carrière et vieillesse sont généralement traités politiquement comme deux problématiques distinctes, l’une relevant des politiques de l’emploi, l’autre de celles de la vieillesse. Cette séparation résulte de la genèse de la politique vieillesse en Suisse. En établissant l’âge d’accès à la rente de vieillesse à 65 ans, les responsables politiques ont renoncé à couvrir le risque d’appauvrissement des travailleurs dits « âgés » mais qui n’ont pas encore atteint 65 ans. Pourtant, ces deux problématiques relèvent d’un même « risque vieillissement », soit le fait que le taux de chômage de longue durée augmente au-delà de 45 à 50 ans dans l’économie industrielle, de manière plus ou moins marquée en fonction du contexte économique. À partir de l’étude de la genèse de la politique vieillesse en Suisse, cet article met en lumière le processus de construction de la distinction entre les risques fin de carrière et les risques vieillesse, sur laquelle repose l’organisation de la protection sociale. Ses résultats interrogent l’idée selon laquelle le risque fin de carrière résulterait de l’inadéquation des compétences des travailleurs âgés au marché de l’emploi. Ils montrent au contraire le rôle que joue l’articulation entre l’organisation de la politique sociale et celle du marché de l’emploi dans la production de ce risque. Par cette mise en lumière, les auteurs souhaitent alimenter les réflexions quant à l’avenir de la protection sociale en repensant notamment les rapports entre risque pauvreté, marché de l’emploi et vieillissement.

Accès à la version en ligne

Le bien-être des enfants : un enjeu politique

Article de Wolfgang Aschauer, Barbara Castillo Rico, Marion Leturcq, et al.et al.

Paru dans la revue Revue des politiques sociales et familiales, n° 131-132, 2ème-3ème trimestre 2019, pp. 13-82.

Mots clés : Enfance-Famille, Qualité de la vie, Bien-être, Enfant, Pauvreté, Conditions de vie, Famille en difficulté, Mode de garde, Inégalité, France, Royaume Uni, Espagne, Europe

Accès à la version en ligne

Rencontre avec une mère précarisée et ses "bébés précaires"

Article de Rebecca Faura Loussert, Marion Feldman

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 2, juin-décembre 2019, pp. 257-271.

Mots clés : Enfance-Famille, Lien social-Précarité, Précarité, Relation enfant-mère, Pauvreté

Cet article interroge l’influence d’un contexte social spécifique et ses conséquences psychiques chez les parents, sur le déploiement des relations précoces mère-enfants, sur la construction psychique individuelle des enfants en question, et plus largement sur la construction familiale. S’inscrivant dans une approche compréhensive, aucune hypothèse n’a été pré-établie, le but étant, au contraire, de faire émerger des hypothèses de fonctionnement à l’issue de l’analyse des données cliniques. Les données en question ayant été recueillies par une méthode d’observation participante au sein de l’hôpital de jour mère-enfant où sont pris en charge Mme B et son fils Ezra.

Accès à la version en ligne