PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2017, pp. 28-32.
Mots clés : Enfance-Famille, Jeune enfant, Etablissement d'accueil du jeune enfant, Statistiques, Mode de garde, Financement, Expérimentation, CAF
Les différentes politiques publiques de la petite enfance ont permis une diversification des modes d’accueil pour une meilleure conciliation entre les vies familiale et professionnelle. Les acteurs publics ont consacré près de 31,4 milliards d’euros à l’accueil des enfants âgés de zéro à six ans au titre de l’exercice 2015. Ce financement couvre à la fois l’accueil par les parents bénéficiant de prestations accompagnant la réduction ou l’arrêt de leur activité professionnelle, l’accueil individuel par un•e assistant•e maternel•le ou par un•e salarié•e à domicile et, enfin, l’accueil collectif (y compris en école pré-élémentaire et en accueil de loisirs sans hébergement).
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2017, pp. 36-39.
Mots clés : Enfance-Famille, Enquête, Mode de garde, Jeune enfant, Accompagnement, Famille
En juin 2000, la réalisation d’un dossier statistique sur les « Modes de garde et d’accueil des jeunes enfants » démontre le besoin d’une source d’information récente permettant d’avoir une vision globale de l’accompagnement des familles. D’une part, les données administratives sur les équipements collectifs ou les prestations légales, bien qu’exhaustives, sont alors assez pauvres. D’autre part, dans les enquêtes en population générale, la taille de l’échantillon des familles avec des enfants en bas âge est souvent trop faible pour permettre une analyse détaillée.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2017, pp. 282-300.
Mots clés : Enfance-Famille, Politique familiale, Aide financière, Famille, Jeune enfant, Travail des femmes, Garde des enfants
La puissance de l’aide apportée aux familles lors des premières années de la vie de leurs enfants est une constante de notre politique familiale sur les soixante-dix dernières années. En fin de période, l’aide publique atteint 1 100 euros par mois et par enfant de moins de trois ans. Cette politique a incontestablement soutenu notre natalité et contribué à la croissance en facilitant l’emploi féminin. Cet investissement d’1,5 point de produit intérieur brut (PIB) est donc un bon placement social, démographique et économique.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2017, pp. 301-308.
Mots clés : Enfance-Famille, Politique familiale, Accueil, Jeune enfant, France, Europe
Revue française des affaires sociales : Comment se situe la France par rapport aux autres pays européens en ce qui concerne l’accueil des jeunes enfants ? Quels objectifs sous-tendent les politiques publiques d’accueil des jeunes enfants en France et en Europe ?
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2017, pp. 309-315.
Mots clés : Enfance-Famille, Mode de garde, Jeune enfant, Classe sociale, Parents, Professionnel de l'enfance
Revue française des affaires sociales : À partir de l’Étude longitudinale française depuis l’enfance (Elfe) et de votre étude qualitative auprès de 50 familles, qui toutes les deux suivent des enfants depuis leur naissance, en 2011, pouvez-vous nous dire quelles sont les attentes des parents en matière de modes d’accueil, quel est le mode d’accueil idéal de leur point de vue ? Quels sont les moyens mis en œuvre pour trouver un mode d’accueil, quels sont les critères mis en avant par les parents ? Ces questions diffèrent-elles selon la classe sociale des parents ?
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2017, pp. 316-327.
Mots clés : Enfance-Famille, Professionnel de l'enfance, Formation, Jeune enfant, Diplôme, Qualification professionnelle
Revue française des affaires sociales : Une formation est-elle vraiment indispensable pour travailler auprès des tout-petits ? Que doit-on enseigner de vraiment nécessaire pour travailler dans des crèches ou des écoles maternelles ?
Dans un contexte de montée de la « cause des enfants » et d’insistance sur les premiers apprentissages, les assistantes maternelles ne sont pas d’entrée de jeu légitimes du point de vue de leurs capacités éducatives et ce en dépit des politiques de professionnalisation. Comment assoient-elles alors leur légitimité professionnelle en matière éducative auprès des parents, qui préfèrent souvent la crèche pour leurs enfants en âge de marcher, censée mieux les préparer à l’école maternelle ? S’appuyant sur deux corpus d’entretiens approfondis avec des assistantes maternelles (36 entretiens en Loire-Atlantique et en Haute-Vienne, réalisés entre 2010 et 2014) et avec des parents de jeunes enfants (32 couples interviewés dans le cadre d’une post-enquête qualitative Modes de garde et d’accueil des jeunes enfants en 2015), cet article met au jour plusieurs stratégies de légitimation professionnelle (preuves matérielles du travail, contre le soupçon d’inactivité attaché à l’image de femme au foyer, que sont la salle de jeux, les activités et les cahiers).
L’article montre que la plupart des assistantes maternelles rencontrées mettent en œuvre des stratégies de légitimation professionnelle, pas seulement celles qui se désignent comme les plus professionnelles ou sont désignées comme telles par les personnels plus qualifiés encadrant leur travail. L’article souligne enfin que le travail de légitimation s’avère d’autant plus efficace que les preuves éducatives, loin de revêtir une signification unilatérale, sont susceptibles de perceptions plurielles tant du côté des parents aux propriétés sociales différenciées que du côté des assistantes maternelles elles-mêmes.
Article de Marie Cartier, Anaïs Collet, Estelle Czerny, et al.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2017, pp. 247-264.
Mots clés : Enfance-Famille, Garde des enfants, Travail, Parents, Mode de garde, Crèche, Assistant maternel, Classe sociale, Éveil
Dans un contexte de montée de la bi-activité des conjoints, la question du choix du mode de garde se pose de façon aiguë pour les parents de jeunes enfants. Or, bien que l’offre de garde en crèche soit moins répandue que celle par les assistantes maternelles, les parents manifestent un rejet assez net de ces dernières et leur accordent moins spontanément leur confiance. À partir d’une enquête par entretiens auprès de 32 couples, l’article interroge les raisons de cette disqualification persistante des assistantes maternelles, en soulignant les différenciations sociales de ce jugement selon la position des parents et la pente de leur trajectoire, et également selon le genre. Si les parents des classes supérieures tendent à écarter le recours aux assistantes maternelles dans le cadre de ce qui s’apparente à une présomption d’incompétence de classe, les parents des classes moyennes et populaires expriment quant à eux des attentes éducatives et socialisatrices différenciées, inspirées de la « culture psy », d’une réinterprétation scolaire de l’éveil de l’enfant et d’un attachement à la crèche comme préparation à l’école maternelle exigeant des enfants discipline et autonomie. Ces attentes se doublent, dans les couples de classes populaires interviewés, de la crainte de confier leurs enfants à des femmes incontrôlables, soupçonnées d’échapper aux contraintes de l’emploi salarié.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2017, pp. 229-246.
Mots clés : Enfance-Famille, Congé parental d'éducation, Travail, Père, Décision, Mode de garde, Classe sociale
La récente réforme du congé parental (2014) a instauré un partage entre les parents de l’allocation pouvant être associée au congé parental d’éducation afin d’encourager les pères à avoir davantage recours au congé. La faible proportion de pères bénéficiaires du congé serait-elle donc due à la méconnaissance des pères de ce dispositif, ou à leur peur que sa souscription n’entrave leur carrière professionnelle, comme l’ont affirmé certains défenseurs de la réforme ? D’après 37 entretiens réalisés auprès des hommes ayant pris un congé parental, si les conditions d’emploi de chacun des conjoints ont un rôle à jouer dans la décision de la prise du congé au masculin (stabilité de l’emploi de la mère, hypogamie [1]), les conditions que l’homme se fixe pour s’autoriser à prendre le congé semblent également décisives. En effet, les pères ne semblent se projeter dans le congé qu’à condition de ne pas s’occuper seulement des enfants pendant cette période, signe d’un investissement possible du congé différent entre les hommes et les femmes.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2017, pp. 187-206.
Mots clés : Enfance-Famille, Garde des enfants, Grands-parents, Classe sociale, Norme, Prise en charge, Enfant
En marge des structures formelles de garde, certains parents ont recours à l’aide informelle des grands-parents pour la prise en charge des jeunes enfants. Cet article s’attelle à montrer que l’aide des grands-parents n’est pas homogène. Elle prend des formes diverses. En s’appuyant sur des entretiens qualitatifs, cette analyse permet de dégager différents types de garde, leurs modalités et leurs déterminants : la garde intensive, la garde de dépannage, la garde de routine et enfin la garde de loisirs. D’une part, selon l’appartenance sociale, les individus vont plus ou moins mobiliser certains types de garde. D’autre part, ils peuvent mobiliser un même type de garde de différentes façons, selon la façon qu’ils ont d’adopter la norme de bonne grand-parentalité. La prise en compte du milieu social d’origine et de la structure familiale met en lumière des ressources grands-parentales inégales selon les individus ; ceci mène alors à penser des grands-parentalités et non une image uniforme de la grand-parentalité.