PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Le concept de rétablissement « recovery » est issu de mouvement d’usagers de la santé mentale aux Etats-Unis dans les années 1970. Tout d’abord minoritaire, il fonde maintenant les politiques de santé mentale de plusieurs pays. En France, il émerge au travers de programmes centrés sur la question des publics sans-abri. Cet article illustre, à partir de l’exemple du programme « Un chez-soi d’abord », comment ce nouveau paradigme tente de modifier les pratiques professionnelles en s’appuyant sur les choix, les compétences, l’expérience des personnes usagères des services de santé mentale.
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 98, juin 2015, pp. 70-75.
Mots clés : Écoute, Soin, Accueil de jour, Parole, Accueil
Qu’entend-on par « prendre soin » ? Comment élargir cette notion, lui faire prendre sens dans une pratique au sein d’un accueil de jour a priori non dévolu au soin ?
Nous verrons comment cette notion s’inscrit dans l’accueil quotidien de personnes aux prises avec une dure réalité sociale et psychique, laissant souvent peu de place à l’attention de soi. Il s’agira alors de donner une place à cette parole face à un trop fréquent « mais qui voudra m’entendre ? » et de mesurer les effets thérapeutiques de cette simple attention portée à l’autre, de ce simple accueil qui signifie déjà tant.
Article de Thierry Marmet, Serge Lacan, Nicolas Velut
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 98, juin 2015, pp. 29-35.
Mots clés : Association, Mort, Rue, Exclusion sociale, Institution, Rencontre
Goutte de Vies est une association qui tente d’appréhender les questions relatives aux « morts à la rue » et à leurs conséquences. Au sein du collectif, nous sommes un groupe particulièrement actif auprès des équipes des structures d’accueil et d’hébergement qui nous sollicitent et où nous intervenons ponctuellement, ce qui peut avoir des effets de libération d’une parole souvent retenue voire interdite, car elle touche à quelque chose d’impensé et d’impossible, de l’ordre de la disparition et de l’effacement subjectif, dans l’exclusion et dans la mort ... C’est de ces rencontres que nous voulons témoigner.
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 98, juin 2015, pp. 26-28.
Mots clés : Lieu de vie, Accueil, Précarité, Rue, Habitat
La maison Goudouli accueille dans l’inconditionnalité de durée les personnes qui ne peuvent accéder aux dispositifs classiques pour quelque raison que ce soit : du fait de leurs addictions, de leurs troubles psychiques, de leur perte d’autonomie, tous très fragiles, déjà détruits par des années de vie à la rue, les plus fragiles des précaires de la rue toulousaine. Cette maison est une véritable maison, un endroit pour habiter et pour vivre comme on est, un endroit pour se sentir bien chez soi, bien loin des lieux d’hébergement, de réinsertion, de réhabilitation. Il s’agit pour cette structure de recréer jusqu’à l’idée perdue d’habiter un lieu, et au-delà, d’habiter un espace, un corps, un collectif, une intimité.
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 98, juin 2015, pp. 16-25.
Mots clés : SDF, Représentation sociale, Affirmation de soi, Rêve, Mémoire
La représentation dominante des personnes sans abri portée par le discours ordinaire, politique et souvent savant est celle d’une individualité négative, complètement désaffiliée. Cette représentation repose sur l’idée qu’à une situation de précarité socio-économique correspond fatalement un processus de précarisation de l’être. Les sans-abri sont ainsi conçus comme des identités dépourvues d’une conscience de soi et de leur propre individualité positive. Une ethnographie réflexive réalisée dans la région parisienne montre, certes, que la situation des personnes sans abri constitue une expérience qui les confronte à des situations d’injustice et de désolation infamantes. Mais, à rebours de la figure dominante de l’individu désubjectivé, en fuite pour échapper à ses malheurs, elle fait apparaître des personnes en lutte pour l’affirmation de soi, à travers la lecture réflexive de leur mémoire individuelle et sociale et une narration quotidienne de soi qui prend parfois la forme de rêves et de révélations de soi, lecture qui les conduit à une volonté farouche pour comprendre leur propre condition.
Paru dans la revue Forum, n° 144-145, avril 2015, pp. 3-102.
Mots clés : Pouvoir, Stratégie, Pratique professionnelle, Travail social, Intervention sociale, Méthodologie, Participation, Recherche-action, Identité, Communauté, Institution, Pédagogie, Santé mentale, Droits des usagers, Innovation, Créativité, Économie sociale et solidaire, Qualification professionnelle, Expertise, Expérimentation, EMPOWERMENT
"L'approche des questions d'empowerment et/ou de participation, telle qu'elle figure dans ce dossier ne constitue pas dans un exposé systématique des programmes de politiques publiques ou de méthodologie en action collective qui s'appuient sur ces notions. Pour autant, les diverses contributions n'esquivent pas les données en la matière. L'article débutant la seconde partie retrace sur longue distance les interactions entre recherche et politique de la Ville, des quartiers nord-américains à ceux des villes françaises. Le rapport tout récent du CSTS [...] se livre à un recensement exhaustif des expériences innovantes, expérimentations conduites en cours, dispositifs déjà institués (avec normes ou simples indications procédurales) concernant la participation des personnes aidées ou accompagnées à certaines politiques et à leur gouvernance." [Présentation de l'éditeur]
Paru dans la revue Forum, n° 144-145, avril 2015, pp. 109-115.
Mots clés : Développement, Ingénierie sociale, Intervention sociale, Interculturel, Pratique professionnelle, Coopération internationale
"A la faveur d’un stage pratique portant sur un outil de la politique française de coopération, l’auteur de cet article propose une réflexion sur la posture de l’intervenant(e) en ingénierie sociale dans un contexte interculturel. L’évolution de la France concernant sa politique d’aide au développement fait apparaître une complexité croissante des enjeux et des acteurs en présence. Des changements paradigmatiques modifient le concept même de développement. De l’analyse de ces transformations et de l’expérience issue de son stage pratique, l’auteur dégage un ensemble d’attitudes devant permettre l’articulation des différents éléments en tension et l’inclusion des divers acteurs, populations vulnérables comprise." [Présentation de l'éditeur]