PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 43, 2016, pp. 15-22.
Mots clés : Travail social : Métiers, Travail social, Insertion sociale, Insertion professionnelle, Partenariat, Institution, Organisation, Socialisation, Action collective
Une recherche menée au début des années 2000 en France sur deux partenariats dans l’insertion sociale et professionnelle montre que les tensions entre les logiques des acteurs créent un contexte local fait d’incertitudes diverses et construisent une situation semi-structurée, caractéristiques des transactions sociales. Dans les deux cas, une forme d’institution de l’action marquée par la précarité et l’incertitude a émergé. Les acteurs, de manière visible ou officielle ou de manière plus clandestine, ont procédé à des arbitrages pour construire une « organisation » locale qui les a rassemblés. Les transactions sociales qui en ont résulté manquaient de la garantie de durée et du monopole du pouvoir légitime qui font la force de l’institution. Mais elles se sont développées parce qu’elles ont laissé aux acteurs des marges de manoeuvre pour transiger.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 42, 2016, pp. 121-130.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Migration, Femme, Violence, Travail social, Genre, Calais
Tenant compte des rapports sociaux de sexe dans notre étude des femmes migrantes seules, nous proposons une analyse de la migration des femmes dans un continuum des violences genrées (au quotidien, aussi bien dans la sphère privée que publique) au niveau transnational en nous basant sur les femmes migrantes rencontrées dans le camp de Calais.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 128, octobre-décembre 2015, pp. 103-108.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Travail social, Professionnalisation, Souffrance, Formation
La professionnalisation du travail social s’inscrit aujourd’hui dans une tendance marquée par l’approche symptomatique de la personne en demande d’aide ou en souffrance ; cette approche basée sur des protocoles construits en référence au diktat de l’évaluation permanente dénie la complexité du sujet dans son histoire et son environnement. Cette objectivité qui voudrait expliquer les difficultés des personnes uniquement à la lumière d’origines individuelles et familiales participe de cette lecture libérale des comportements et des relations humaines qui refuse la prise en considération des facteurs sociaux et économiques comme éléments déterminants. Les souffrances humaines sont ainsi appréhendées par les décideurs et certains professionnels dans cette évolution qui conduit tout droit à la réadaptation au plus vite aux normes dominantes pour une partie des personnes ou à la relégation pour les autres. L’accroissement des souffrances et des exclusions auxquelles les professionnels du travail social sont confrontés est un des signes qui vient interroger cette orientation.
Paru dans la revue Empan, n° 100, décembre 2015, pp. 24-31.
Mots clés : Transmission, Valeur sociale, Liberté, Égalité, Laïcité, Travail social, Inégalité, Sécurité, Pédagogie
Comment peut-on en arriver à vouloir faire taire des enfants et des jeunes au nom du droit à l'expression ? Comment peut-on rendre compte du niveau inouï d'exclusion, de sanctions et de rappels à l'ordre au sein même des institutions éducatives et sociales qui sont censées transmettre des valeurs de tolérance et d'inclusion ? On chercherait en vain dans nos institutions l'illustration réelle des valeurs dites essentielles. Il n'est plus de mise aujourd'hui de rechercher la liberté des acteurs ou des usagers des services sociaux ou éducatifs.
On semble avoir préféré définitivement à ce concept les termes de responsabilité, de devoirs et de limites. L'égalité a été déformée et réduite à une pseudo "égalité des chances" et les inégalités sociales se banalisent alors que grandit l'indifférence au sort des autres. La Fraternité semble encore plus absente que les autres valeurs quand les espaces publics et communs deviennent le terrain des politiques dites de sécurité et que le concept de communauté, plus que jamais en France, est décrié et honni. Il s'avère que faute d'une véritable pédagogie de la mise en oeuvre des valeurs essentielles, on se condamne sans doute à cultiver la division et les clivages sociaux. Seule la pédagogie sociale propose encore de donner à vivre concrètement, ici et maintenant, de véritables expériences de Liberté, d'Egalité et de Fraternité. Son développement n'est guère soutenu.
Paru dans la revue Empan, n° 100, décembre 2015, pp. 32-37.
Mots clés : Travail social, Transmission, Mythe, Entreprise, Management
La fonction clinique est menacée de réduction fonctionnaliste par deux tendances qui se renforcent mutuellement : d'une part, la gouvernance managériale tentée par le confort de la table rase ; d'autre part, l'attitude de la génération des professionnels sur le départ qui considèrent la tradition clinique comme incompatible avec ce nouvel environnement, donc intransmissible.
L’acte de transmettre ne se résume pas au seul processus de transmission. Il y a un au-delà à l’explicite des savoirs transmis, qui vient faire sens pour la personne qui les reçoit dès lors qu’elle est en capacité de se les approprier afin d’orienter sa trajectoire de vie. Transmettre ce n’est pas seulement instruire (donner des connaissances, former l’esprit et informer)… Transmettre c’est aussi éduquer (aider à développer des aptitudes, à s’inscrire dans une culture, à acquérir des usages). Dès lors, et parce que l’acte de transmettre participe de façon essentielle à la dynamique de construction du sujet, les sociétés contemporaines sont violemment confrontées aux « trous » générés par un travail de sape long et continu de la posture de l’adulte éducateur et de sa responsabilité. Les éruptions de violence, souvent commises par des individus fragilisés et abandonnés aux seuls discours des extrémismes, sont sans doute le symptôme d’un manque de figure d’autorité susceptible de produire l’étayage nécessaire au grandir ou se grandir. Reste alors à formuler les éléments de réponse pratiques à cette question : qu’est-ce que, au travers de l’acte de transmettre, l’adulte référent donne à saisir de lui-même qui permet à l’autre de se construire ? Et ce indépendamment du fait d’être d’accord ou non avec le contenu de la transmission…
Article de Catherine Taglione, Maurice Jecker Parvex, Marie Christine Ukelo M'Bolo Merga, et al.et al.
Paru dans la revue Les Cahiers du travail social, n° 80, décembre 2015, pp. 3-54.
Mots clés : Travail social : Formation, Formation, Mobilité géographique, Relation internationale, Stage, Motivation, Statistiques, Accompagnement, Organisme de formation, Mondialisation, Professionnalisation, Voyage, Stagiaire, Travailleur social, Travail social, IRTS de Franche Comté, IRTESS de Bourgogne, HETS de Fribourg
Numéro issu de la journée d'étude "Travail social et Europe. La mobilité des étudiants et stagiaires en Europe : principes et réalités" du 21 mai 2015. Le constat est que, s'il arrive que des étudiants partent à l'étranger dans le cadre d'un projet personnel, peu d'entre eux semblent motivés par l'opportunité d'y effectuer un de leurs stages...
Paru dans la revue Travail social actualités TSA, n° 67, novembre 2015, pp. 15-22.
Mots clés : Travail social : Établissements, Travail social, Établissement social et médicosocial, Temps, Conditions de travail, Aménagement du temps, Urgence, Organisation du travail, Système d'échange local
Paru dans la revue Forum, n° 146, octobre-novembre 2015, pp. 35-45.
Mots clés : Travail social, Gérontologie, Pratique professionnelle, Formation, Immigration, Vieillissement, Ethnologie
Les travailleurs sociaux (t.s.) font face aux défis émergents d'une société ethnique et raciale qui connaîtra un vieillissement accéléré durant les prochaines décennies (Marchand, Quéniart, et Charpentier, 2010). C’est ainsi que les t,s interviennent avec des personnes âgées migrantes (PAM) et leurs familles dans les divers contextes institutionnels et communautaires qui dispensent des services sociaux et des soins de santé (Cox et Ephross, 1998). La pratique professionnelle des t.s. dans ces milieux est informée par une perspective biopsychosociale qui considère l'impact social de l'individu, et les contextes environnementaux sur la façon dont les gens vieillissent ainsi que
leurs expériences de vieillissement (Richardson et Barusch, 2006). Par ailleurs, les t.s. apportent leurs connaissances d'experts sur l'admissibilité, la disponibilité, la qualité et les obstacles à la santé et aux services sociaux dans leur prestation de ces services (Burnette, Morrow-Howell, et Chen 2003).
Paru dans la revue Forum, n° 146, octobre-novembre 2015, pp. 60-66.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Travail social, Valorisation de la recherche, Formation, Budget
Le commentaire qui suit d'Hervé Drouard est une mise en perspective historique de l'avancé socio-politique de la recherche en travail social marquée ce jour par les engagements du ministère des Affaires Sociales. Au plus proche de la signification et résonance des mots contenus dans l'écrit du "Plan d'Action …", Hervé Drouard attire notre attention sur les acquis et les enjeux qui demeurent pour ceux qui comme lui œuvrent pour la reconnaissance et la valorisation de la recherche en travail social. Partant du volet "recherche" du "Plan d'Action …", ce commentaire invite à présent chacun à l'écriture de ses réflexions, analyses, critiques dont certaines ne manqueront pas d'être publiées dans un futur numéro de la revue FORUM.