PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 44, n° 2, juin 2023, pp. 153-163.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Santé mentale, Exil, Souffrance psychique, Émotion, Relation soignant-soigné, Droit d'asile, Traumatisme, Coopération, Accompagnement
Najib et Athéna, deux jeunes exilés, de Palestine et de Guinée, parmi tant d’autres que j’ai eu l’honneur d’accompagner au cours de mes onze ans au centre Exil, service de santé mentale pour personnes réfugiées victimes de violences. Deux jeunes en souffrance, victimes d’injustices incommensurables, face auxquelles mon impuissance est palpable. Deux jeunes à la dignité et à l’intelligence remarquables aussi, avec lesquels j’ai cheminé, sur le pont des émotions, sans technique magique ni modèle imparable. Ensemble nous avons re-co-construit de l’humain, du lien, du maintien de soi, à travers et aussi grâce à nos émotions partagées. Réapprendre à avoir le droit d’être humain, ensemble.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 44, n° 2, juin 2023, pp. 141-152.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Banlieue, Approche systémique, Soutien à la parentalité, Traumatisme, Prise en charge, Interculturel, Quartier prioritaire, Approche clinique, Rencontre, Intervention psychosociologique, Thérapie familiale
Ce texte est un recueil d’expériences cliniques vécues par les intervenantes au cœur de zones sensibles où elles ont dû inventer une néoclinique autour de la mise en place de débriefing : « la clinique des banlieues » de type systémique et global afin de proposer aux sujets impactés par des événements traumatiques des prises en charge et des offres de soins adaptées au psychotraumatisme et à l’interculturalité.
En ce premier quart de notre XXIe siècle, toute l’humanité se trouve confrontée de façon cruciale aux contingences de son devenir ainsi qu’aux persistances tenaces de points restés aveugles voire occultés durant les siècles antérieurs. Plongés dans l’inconnaissable de notre temps actuel de catastrophes et de mutations idéologiques et sociétales, plusieurs psychanalystes et penseurs présentent sous différentes facettes, quelques aspects des questions et des réflexions préoccupantes auxquelles, ils se trouvent eux-mêmes exposés dans leur travail, leur pensée et leur vie.
La psychanalyse est née à la veille des grandes convulsions qui ont secoué le XXe siècle. Le fondateur n’a pas été économe en textes mettant en lumière la destruction qui annonçait son omniprésence, en posant la question « pourquoi la guerre ? » et l’hypothèse d’une pulsion silencieuse à l’œuvre à l’intérieur de la vie pour annihiler la vie elle-même.
Freud et le groupe des premiers psychanalystes, par exemple Rank, ont essayé de retracer la dynamique inconsciente afin d’expliquer le pourquoi de la créativité. Le rôle des expériences négatives, notamment des pertes, a émergé comme une partie de la réponse ; le mode de fonctionnement ludique, l’« association libre », l’intégration de l’irrationnel dans la pensée consciente en sont une autre partie. En regardant plus attentivement ce territoire si vaste, on aperçoit un point virtuel, le noyau mytho-poïétique – point de départ de la folie, du mythe, de la magie, de l’art. Créativité et destructivité semblent être des jumeaux siamois indissociables, coessentiels.
Quelle construction des identités et appartenances ?
Un bouleversement anthropologique est en marche : la déconstruction des modèles de la famille et de l’engendrement fondés sur l’hétérosexualité du couple géniteur et parental ; les origines réduites au matériel génétique régulé par des pratiques médico-sociales, traçables ou forcloses ; la parentalité inventive de jeux de rôles où différences des sexes, des genres, des fonctions et des générations s’effacent.
Les moments tragiques de l’Histoire, les témoignages, la clinique nous enseignent les risques encourus par les sujets et les peuples exposés aux dénis sur le sens de leurs origines, le sens humain des engendrements, la différence des générations et des êtres : toutes atteintes au champ symbolique.
Comment éviter les dynamiques destructrices, ou y remédier ?
Article de Eric Ghozlan, Nathalie Mathieu, Patrick Ayoun, et al.
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 61, n° 3, juillet-septembre 2022, pp. 240-252.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Inceste, Déni, Haine, Silence, Tabou, Emprise, Famille, Maladie psychosomatique, Traumatisme, Prise en charge
Dossier composé de 5 articles :
- L’inceste (partie 2)
- Pourquoi tant de silence ?
- La clinique d’un certain réel
- L’invisible de l’inceste
- La clinique de l’invisible
Article de Maud Delahaye, Marie Caroline Saglio Yatzimirsky, Héloïse Marichez, et al.
Paru dans la revue L'Autre, vol. 23, n° 2, juillet-septembre 2022, pp. 185-194.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Traumatisme, Atelier, Thérapie, Care, Empowerment, Création
L'atelier thérapeutique de couture FILAO est un espace hybride, de soins et de socialisation, destiné aux patients de la consultation de psycho traumatisme de l'hôpital Avicenne. Inspiré par l'antipsychiatrie et la psychothérapie institutionnelle, l'une de ses visées thérapeutiques est la réactivation des capacités de penser et d'agir lorsque celles-ci sont entravées par une immobilité mortifère propre au trauma.
Article de Giuseppe Lo Piccolo, Saskia von Overbeck Ottino, Pierre Bastin, et al.
Paru dans la revue Dialogue, n° 236, juin 2022, pp. 65-84.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Traumatisme, Migration, Ethnopsychanalyse, Groupe, Médiation, Jeune, Réfugié, Mineur non accompagné, Image, Photolangage
Dans ce texte les auteurs explorent les potentialités du recours au dispositif groupal et à l’introduction de la médiation par les images dans la prise en charge de jeunes requérants d’asile. La clinique liée aux migrations contemporaines nous confronte à un véritable défi concernant la prise en soin de sujets qui appartiennent à des cultures différentes, parlent des langues diverses et sont porteurs de traumatismes qui se révèlent à la fois singuliers et pluriels. À travers l’exemple d’un groupe à médiation Photolangage® avec des ex-mineurs non accompagnés, l’article décrit comment le modèle psychanalytique de groupe peut être un dispositif original pour la compréhension et le traitement d’une telle clinique.
Paru dans la revue Dialogue, n° 236, juin 2022, pp. 49-63.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Mineur non accompagné, Famille d'accueil, ASE, Exclusion sociale, Accueil familial, Traumatisme, Souffrance psychique, Affectivité, Psychologie, Intégration
La situation de dénuement dans laquelle se trouvent de nombreux enfants et adolescents migrants isolés en raison d’un manque de protection à leur arrivée en France conduit de nouveaux acteurs à leur venir en aide. Parmi eux, des familles les accueillent au sein de leur foyer, selon des modalités variables. L’article présente une étude qualitative réalisée auprès d’accueillants bénévoles à Marseille. L’analyse des premiers entretiens montre que ces familles apportent aux adolescents accueillis une sécurité matérielle et affective essentielle à leur développement. Néanmoins, l’accueil d’adolescents venus d’ailleurs et ayant été exposés à des expériences traumatiques amène les familles à expérimenter un lien objectal particulièrement complexe, dans un contexte de manque de soutien des institutions sociales supposées accueillir et accompagner ces adolescents.