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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

Réponses 21 à 30 sur un total de 32

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L’insécurité personnelle et ses variations : pour une analyse dispositionnelle

Article de Julien Noble

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 3, septembre 2016, pp. 251-272.

Mots clés : Justice-Délinquance, Insécurité, Individu, Perception, Sociologie, Théorie, Modèle, Représentation sociale, Danger, Peur

À l’aide du dispositionalisme, cet article propose un modèle théorique pour expliquer les variations individuelles en matière de perception du risque de victimation. La première partie porte la focale sur les travaux antérieurs. Elle présente les apports et les difficultés des principales approches explorées pour appréhender l’insécurité personnelle. La seconde partie expose le concept de « dispositions à l’insécurité personnelle ». L’ambition est de proposer une lecture de ce phénomène social au regard du dispositionalisme de Lahire. On insiste alors sur le passé incorporé des individus, façonné sur la base des expériences menaçantes, des représentations du danger et des caractéristiques individuelles, pour rendre compte de leurs réactions dans les situations présentes.

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Un acteur méconnu : la victime entre sa victimation et la police

Article de Philippe Robert, Renée Zauberman, Fadoua Jouwahri

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 3, septembre 2016, pp. 273-304.

Mots clés : Justice-Délinquance, Victime, Police, Recours, Motivation, Sociologie, Ile de France

Cet article étudie ce qui détermine la victime d’une infraction pénale à en informer – la littérature parle de renvoi – les autorités, en pratique la police. Pour l’ordinaire des victimes, il s’agit d’une expérience rare ; pourtant, c’est pour l’essentiel par leur renvoi que les institutions connaissent les infractions à victime directe, comme le vol, le cambriolage ou l’agression… À partir de données d’enquêtes de victimation en Île-de-France, l’article combine régressions, arbres de décision et analyse typologique. S’il part de la gravité du dommage, il dépasse ce consensus international : on l’imagine simple, la gravité s’avère complexe. L’article montre d’abord ses limites : elle laisse parfois place à d’autres motivations ou bien elle cache d’autres mécanismes. Ensuite, il s’attache aux cas paradoxaux où l’appréciation de gravité va de concert avec une absence de renvoi. Enfin, il montre que c’est la décision de recours à l’assurance qui détermine la formalisation du renvoi à la police dans un véritable dépôt de plainte.

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L’imaginaire pénal : penser les significations sociales de la punition du côté des espaces sociaux marginalisés

Article de Benoit Décary Secours

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 2, juin 2016, pp. 227-244.

Mots clés : Justice-Délinquance, Sanction pénale, Représentation sociale, Sociologie, Imaginaire, Pouvoir, Symbolique, Droit pénal, Rancière (Jacques), Castoriados (Cornelius)

Nous procédons dans un premier temps à une lecture critique de certaines des contributions majeures du champ de la sociologie de la punition afin de penser la peine au-delà de ses dimensions juridiques et sécuritaires, comme « institution sociale » complexe mobilisant des dimensions symboliques. Ces approches limitent toutefois la question du « sens » à celle de son « utilité » au sein d’un modèle théorique ou encore à celle qu’elle obtient des discours dominants dans un ensemble social. En nous inspirant de la pensée de Cornelius Castoriadis et de Jacques Rancière, nous proposons un programme théorique autour de la notion d’« imaginaire pénal » et de son pouvoir « instituant ». Il s’agit de favoriser une posture théorique en mesure d’accorder une valeur analytique réelle aux significations sociales de la punition qui sont produites au sein des espaces sociaux marginalisés. L’idée abstraite d’« imaginaire pénal » peut être opérationnalisée à partir d’une analyse discursive du « parler ordinaire » des espaces sociaux marginalisés.

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La police française à la lumière de la théorie de la justice procédurale

Article de René Lévy

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 2, juin 2016, pp. 139-164.

Mots clés : Justice-Délinquance, Police, Sociologie, Justice, Opinion publique, Représentation sociale, Enquête, Discrimination, HISTOIRE, Profession

Cet article propose une synthèse des résultats d’un certain nombre d’enquêtes françaises et internationales récentes portant sur les relations entre la police et le public en France, en s’appuyant sur la théorie de la justice procédurale. Les enquêtes d’opinion convergent pour montrer que ce sont les jeunes et les membres des minorités visibles qui ont l’image la plus négative de la police et lui font le moins confiance. L’article rapproche cette image négative des enquêtes qui se sont intéressées aux relations concrètes de ces groupes avec la police, marquées par l’hostilité réciproque et la discrimination policière. L’article propose ensuite une explication de cette situation en se fondant sur l’histoire de la police française et s’efforce de cerner ce qui fait la spécificité du « style » policier français dans le domaine de la sécurité publique.

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La légitimation de la violence selon le genre et le contexte en Tunisie

Article de Dorra Ben Alaya

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 2, juin 2016, pp. 187-200.

Mots clés : Enfance-Famille, Justice-Délinquance, Violence, Violence conjugale, Sociologie, Légitimité, Perception, Différenciation sexuelle, Discrimination, Homme, Genre, Tunisie

Dans cet article, on vise à explorer l’effet du genre de l’agressé, du genre de l’agresseur et du contexte, sur le degré de légitimité perçue de la violence, chez un échantillon représentatif de la population tunisienne (N = 720). La recherche a consisté à soumettre les sujets à une série de scenarii décrivant des situations violentes combinant systématiquement les différentes modalités des variables indépendantes. Les résultats mettent en évidence un effet de genre de l’agresseur et de l’agressé ainsi qu’une modulation par l’effet du contexte, de l’homo/hétérogénéité de l’appartenance sexuelle des acteurs et de l’appartenance sexuelle de l’évaluateur de la violence.

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A quoi sert la vidéosurveillance de l’espace public ? Le cas français d’une petite ville " exemplaire "

Article de Laurent Mucchielli

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 40, n° 1, mars 2016, pp. 25-50.

Mots clés : Justice-Délinquance, Territoire-Logement, Contrôle, Vidéo, Milieu urbain, Rôle, Sociologie, Interaction, Délinquance, Sécurité, Évaluation

Le fort développement de la vidéosurveillance dans l’espace public, en France, à partir des élections présidentielles de 2007, n’a pas fait l’objet d’évaluations scientifiques. Cet article propose une étude de cas et un travail de terrain dans une petite ville dotée d’un système de vidéosurveillance considéré comme exemplaire par les pouvoirs publics locaux. L’étude montre que la vidéosurveillance n’assure ni prévention ni dissuasion des actes de délinquance et qu’elle n’a globalement aucun impact sur le niveau de la délinquance enregistrée. L’étude illustre également le phénomène de déplacement des problèmes. Elle permet ensuite de mesurer la contribution de la vidéosurveillance au travail de police judiciaire, montrant que cette contribution est réelle mais limitée. Au final, la vidéosurveillance apparaît essentiellement comme un outil municipal de gestion urbaine de proximité, qui n’a que peu de rapport avec la politique locale de sécurité et de prévention. L’auteur analyse alors les ressorts politiques du succès de cette technologie, montrant qu’elle a constitué une ressource politique tant pour le gouvernement qui a décidé d’inciter à sa généralisation que pour les élus locaux désireux d’afficher une action dans le domaine, le tout en lien avec le fort développement des industries de la sécurité.

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La création des UHSA : une nouvelle régulation de l'enferment ?

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 4, décembre 2015, pp. 429-553.

Mots clés : Justice-Délinquance, Enfermement, Prison, Internement psychiatrique, Détenu, Santé mentale, Prise en charge, Sociologie, HISTOIRE, Accès aux soins, Conditions de vie, Vie quotidienne

En 2010, à l’ouverture de la première UHSA (Unité hospitalière spécialement aménagée), destinée à hospitaliser en psychiatrie des personnes détenues, critiques sécuritaires et défenseurs d’un outil d’égal accès aux soins s’opposent. Notre analyse interdisciplinaire de ce développement controversé croise la force normative des règles autorisant l’enfermement, le contexte de leur élaboration et leurs usages sociaux. À partir de textes juridiques et administratifs et d’entretiens avec les acteurs, nous montrons que la régulation dichotomique issue du XIXe siècle et l’essor des services psychiatriques en prison éclairent comment les règles élaborées pour les UHSA participent aux recompositions contemporaines du sens de l’enfermement.

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Les réformes de l'enferment en actes

Article de Fabrice Fernandez, Nicolas Fischer, Carolina Kobelinsky, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 4, décembre 2015, pp. 371-428.

Mots clés : Justice-Délinquance, Enfermement, Prison, Administration pénitentiaire, Réforme, Transversalité, Sanction pénale, Union européenne, Droit européen, Discipline, État dangereux, Détention provisoire, Pouvoir, Magistrat, Sociologie, Vulnérabilité

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L’insécurité personnelle dans les transports en commun

Article de Julien Noble

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 3, septembre 2015, pp. 343-364.

Mots clés : Justice-Délinquance, Insécurité, Perception, Peur, Isolement, Nuit, Risque, Danger, Transport, Milieu urbain, Sociologie

Cet article analyse les caractéristiques de la peur du crime dans les transports en commun. Basé sur les études réalisées sur ce thème, il identifie trois catégories de facteurs induisant ce phénomène. La première, de nature sociale, insiste sur la perception du risque suscitée par l’isolement et certaines catégories d’usagers. La seconde est liée aux modalités de fonctionnement des transports en commun, dont certaines caractéristiques renforcent la peur des voyageurs. La troisième porte sur l’architecture et plus spécifiquement sur le cloisonnement et ses différents effets selon le nombre d’usagers.

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Des acteurs en quête de légitimité dans la production de l’ordre public urbain. L’exemple des inspecteurs de sécurité de la Ville de Paris

Article de Jacques de Maillard, Mathieu Zagrodzki, Valerian Benazeth, et al.

Paru dans la revue Déviance et société, vol. 39, n° 3, septembre 2015, pp. 295-320.

Mots clés : Justice-Délinquance, Territoire-Logement, Ordre social, Sécurité, Insécurité, Milieu urbain, Sociologie, Identité professionnelle, Police, Légitimité, Paris

Cet article propose une analyse du corps des inspecteurs de sécurité de la Ville de Paris. Malgré la singularité parisienne, marquée traditionnellement par une forte emprise du pouvoir central, la mairie n’en dispose pas moins d’agents emblématiques de la pluralisation du policing. Le présent texte s’intéresse à l’identité dont sont porteurs ces acteurs, à la nature de leurs tâches et la façon dont ils les accomplissent, ainsi qu’à leur intégration dans le champ plus large de la production de la sécurité parisienne. Il interroge notamment leur rapport à la verbalisation et aux missions de sécurisation des espaces municipaux. Il fait également apparaître les composantes d’une identité négative qui traverse l’expérience de travail.

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