PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 91-103.
Mots clés : Enfance-Famille, Jeune enfant, Psychologie du développement, Épidémie, Isolement, Attachement, Vulnérabilité, Confiance, Neurosciences, Émotion, Risque, Projection, PMI, Maltraitance, Stress, Confinement
La pandémie du Covid‑19 touche particulièrement les jeunes enfants, les plus vulnérables et les plus malléables de nos sociétés. Tout porte à croire que l’isolement et la distanciation sociale sont contre-nature.
De nouvelles connaissances issues des neurosciences nous fournissent d’autres clefs de compréhension du développement des jeunes enfants, de leurs émotions, que nous explorons, en suivant Alex et sa maman dans les méandres de cette année inouïe, entre défis, risques, promesses et nécessités.
Article de Susana Tereno, Raphaële Miljkovitch, Ayala Borghini, et al.
Paru dans la revue Contraste, n° 55, 1er semestre 2022, pp. 7-274.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Attachement, Jeune enfant, Émotion, Relation familiale, Psychologie du développement, Interaction, Motricité, Relation enfant-mère, Maternage, Rite, Culture, Grossesse, Diagnostic, Prématurité, Parentalité, Enfant handicapé, Handicap visuel, Autisme, Surdité, Trouble du langage, Séparation, Polyhandicap, CAMSP, Groupe thérapeutique, Pikler (Emmi)
Née dans les années 1950, la théorie de l’attachement s’est développée dans le champ de la petite enfance pour devenir l’un des cadres théoriques et cliniques essentiels des interventions précoces.
Elle demeure, en France, insuffisamment connue alors que les thérapies basées sur l’attachement se développent de manière spectaculaire dans le monde anglo-saxon. Souvent opposées aux modèles psychanalytiques ou développementaux aux carrefours du biologique et de l’influence de l’environnement, cette théorie est l’une des clefs de compréhension du développement typique des enfants, de ses avatars, et permet de proposer des applications cliniques directes.
Cependant, elle est rarement utilisée pour les enfants en difficulté développementale, ou porteurs de handicap ou de troubles neuro-développementaux. L’objectif de ce numéro est de familiariser les intervenants de terrain avec la notion d’attachement, sans la réduire à une théorie simple, afin de permettre sa prise en compte dans la compréhension des troubles précoces, mais surtout dans ses applications directes.
Avec la participation de Adèle ASSOUS, Christine BELLAS CABANE, Lise BERNARD, Laure BOISSEL Ayala BORGHINI, Drina CANDILIS-HUISMAN, Sabrina DA COSTA, Aurélie DE CLERCK, Emmanuel DEVOUCHE, Claire FAVROT-MEUNIER, Marco FERNANDES VELOSO, David FERNANDEZ FIDALGO, Sylvie FOURDRINOY, Marie-Camille GENET, Bernard GOLSE, Catherine GORRY, Christelle GOSME, Laurie JEAN, Marluce LEITGEL-GILLE, Raphaële MILJKOVITCH, Lisa OUSS-RYNGAERT, Érika PARLATO-OLIVEIRA, Caroline REBICHON, Jean-Claude RIOU, Susana TERENO, Édith THOUEILLE, Martine VERMILLARD GATEAU, Christelle VIODE
Paru dans la revue Psychotropes, vol. 28, n° 3-4, 2022, pp. 29-44.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Émotion, Cerveau, Psychologie du développement, Jeune enfant, Attachement, Mémoire, Traumatisme, Psychothérapie
Les addictions peuvent être comprises comme une stratégie de régulation des émotions. Nous nous intéresserons dans le présent article à la manière dont les capacités de régulation émotionnelle se construisent au niveau du développement cérébral. Nous exposerons les grandes étapes et les grands principes du développement cérébral précoce, en nous focalisant particulièrement sur l’impact des 1000 premiers jours de vie, dont les neurosciences ont mis en lumière l’importance capitale dans la construction de la régulation émotionnelle. À partir des connaissances portant sur l’attachement et la mémoire traumatique, nous décrirons l’impact des expériences traumatiques survenant au cours des 1000 premiers jours, et en quoi ces expériences peuvent représenter un facteur de vulnérabilité aux comportements addictifs ultérieurs. Nous prendrons l’exemple du Lifespan IntegrationTM afin d’illustrer comment il est possible de traiter la mémoire traumatique très précoce et, ainsi, d’améliorer la régulation des émotions chez une personne souffrant d’un trouble de la personnalité borderline, d’une dysrégulation émotionnelle massive et de comportements addictifs importants (alcool, cannabis, boulimie).
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 92, 2021, pp. 115-123.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Accompagnement de la personne et identité, Affectivité, Protection de l'enfance, Pratique professionnelle, Émotion, Besoin, Psychisme, Amour, Attachement, Transfert
Le travail en protection de l’enfance convoque les professionnels à s’interroger sur leurs rapports affectifs aux enfants dont ils s’occupent. Leur formation les a souvent invités à être prudents, voire défendus par rapport à leurs émotions. Toutefois, est-il possible de ne rien ressentir lorsque l’on est plongé dans l’intimité de ces individus blessés ? Ne serait-il pas préférable d’apprendre à utiliser ses émotions pour les mettre au service de ceux qui en ont besoin ? Si on leur donne la parole, les enfants placés peuvent témoigner de leur besoin d’engagement affectif des professionnels qui les prennent en charge.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXIV, n° 1, janvier-juin 2021, pp. 171-187.
Mots clés : Enfance en danger-Protection de l’enfance, Enfant placé, Émotion, Séparation, Attachement, Témoignage, Stratégie, Sécurité, Affectivité
Cette étude s’intéresse au moment où le placement prend effet en prenant appui sur les témoignages des enfants eux-mêmes. Elle a pour objectifs de décrire les émotions éprouvées par les enfants au moment de la séparation et de l’accueil dans un nouveau lieu de vie telles qu’ils peuvent eux-mêmes les rapporter, et d’explorer les stratégies adaptatives mises en œuvre par les enfants pour faire face à la séparation. 15 enfants âgés de 10 à 18 ans ont été interrogés dans le cadre d’entretiens semi-directifs. Les données ont été traitées quantitativement et qualitativement avec le logiciel d’analyse sémantique Tropes et avec le scénario « Emotaix », qui permet de recenser et de catégoriser le lexique émotionnel présent dans les récits. L’analyse des résultats montre que les enfants ressentent majoritairement des émotions à valence négative au moment du placement. Les émotions les plus saillantes s’articulent autour de quatre catégories : l’anxiété, le mal-être et le trouble, le bien-être étant proportionnellement beaucoup moins représenté. À la lumière de la théorie de l’attachement, cette étude permet d’améliorer notre compréhension de l’expérience faite par les enfants au moment où le placement prend effet et de formuler des préconisations visant à mieux les accompagner.
Paru dans la revue Empan, n° 122, juin 2021, pp. 106-114.
Mots clés : Santé-Santé publique, Deuil, Aide soignant, Aide médico-psychologique, MAS, Témoignage, Tabou, Mort, Relation soignant-soigné, Attachement, Souffrance psychique, Vie privée, Implication personnelle, Distance, Émotion, Groupe de parole
Depuis une dizaine d'années, les études concernant le vécu des soignants lors du décès de patients se développent. Elle se déroulent principalement dans les services hospitaliers où les professionnels sont régulièrement confrontés à la mort : en soins palliatifs, en gérontologie, en réanimation... Mais qu'en est-il des soignants du secteur médico-social ? De ces lieux de vie où les résidents peivent rester des années, parfois toute une vie ?