PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Empan, n° 124, décembre 2021, pp. 86-91.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Épidémie, Innovation, Apprentissage, Pédagogie, Technologie numérique, Adaptation, Enseignement à distance, Covid-19
A travers un dialogue entre les deux auteurs, les conséquences pédagogiques de deux années de crise sanitaire sont mises en évidence. Changement des pratiques, apprentissage des méthodes à distance tant pour les élèves que pour les enseignants, rôles et perceptions des parents. Si la crise a pu être vécue avec difficultés, certaines habitudes peuvent être durablement modifiées de même que le rapport à l'école et à l'apprentissage.
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 14, novembre 2021, pp. 21-38.
Mots clés : Environnement, Milieu naturel, Pédagogie, Accompagnement, Animation socioculturelle, Formation, Travailleur social
Depuis 25 ans, Juliette Cheriki-Nort invite la nature dans ses pratiques d’animation, de formation et même de thérapie. La forêt, le ruisseau, la nuit, le jardin deviennent des tiers, des médiateurs qui favorisent le contact avec la nature, la rencontre avec soi et avec l’Autre. Elle peut régulièrement observer comment des actions telles que construire une cabane (y compris en ville) ou créer une œuvre de land-art permettent aux personnes de donner du sens à ce qui les entoure, d’organiser le chaos, de s’inscrire dans un espace-temps. Elle constate également comme les expériences de contact des personnes avec la nature ont tendance à disparaître et comme une faille s’est créée entre les humains et leur environnement et leur capacité d’inventivité. Malgré tout, elle continue d’agir pour que des expériences de nature, permettent à tous, aux enfants comme aux résidents d’EHPAD, d’exercer leur sensibilité et de construire leur identité.
Plus qu’avec aucun autre, la psychanalyse entretient des liens inépuisables et permanents avec le domaine de l’éducation. L’être humain semble « éducable » à l’infini, mais non sans difficultés ! Les modes changent, et le mystère demeure. Le Coq-Héron tente d’apporter quelques idées à ce vaste problème qui a déjà inspiré la réflexion de Freud et de Ferenczi, et que le passage des générations et les changements de hiérarchies remettent périodiquement au premier plan.
Le thème de ce numéro s’inscrit donc dans les évolutions et turbulences de la société ; entre le soin et l’éducation, il est question de dépendance et d’autonomie, depuis les premiers âges de la vie jusqu’aux suivants, tant qu’il est question d’apprendre, « apprendre à » et « apprendre de », selon la réversibilité si particulière de ce verbe. Des auteurs et cliniciens de la psychanalyse, Bion, Ferenczi, Torok, Pikler, Korczak, nous apportent aussi éclairages, expériences et passion sur ce chantier permanent et parfois si brûlant.
Sommaire :
- Modernité des théories d’Emmi Pikler. Bernard Golse. Page 13 à 28
- La mère confrontée à l’indépendance du nourrisson. Anna Vincze. Page 29 à 36
- Maria Torok, pédo-psychothérapeute à l’école maternelle. Introjecter/incorporer le « fond primitif ». Caroline Le Roy. Page 37 à 47
- Apprendre à, apprendre de : du lien nécessaire à la médiation culturelle. Stéphanie Frigout. Page 48 à 58
- M. le maudit. Bénédicte Henry. Page 59 à 69
- Réussir à l’école ? Perspective clinique. Jean-Pierre Kamieniak. Page 70 à 77
- Liberté d’expression, humour de résistance et surmois féroces. Eva Landa. Page 78 à 88
- L’héritage fécond d’une pensée à contre-courant. Entre éducation et psychanalyse, relire Sándor Ferenczi aujourd’hui. Stefania Ulivieri Stiozzi. Page 89 à 98
- Quand la formation convoque l’inconscient. Bernard Pechberty. Page 99 à 108
- La mémoire « normative » : synthèse et réécriture du sens de l’expérience. Valentine Prouvez. Page 109 à 114
- Parents modèles, enfant modèle. Christian Gérard. Page 115 à 123
- Notre identification à Freud. León Grinberg. Page 124 à 129
Article de Lisa Sanchez, Sara Creissen, Nathalie Blanc
Paru dans la revue Enfance, vol. 73, n° 2, avril-juin 2021, pp. 161-175.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Pédagogie, École, Théâtre, Enseignement, Élève, Formation, Enseignant, Éducation artistique, Développement cognitif, Apprentissage, France, Québec
Quelle est la place du théâtre dans le système scolaire français, en tant qu’outil pour contribuer aux apprentissages et au bien-être des élèves ? Cet article vise à répondre à cette question en prenant appui sur une étude menée au Québec (Dubois & Tremblay, 2015) dans le but d’établir la place du théâtre dans les pratiques enseignantes. Reprenant leur méthodologie d’analyse appliquée au cas français, la première contribution de cet article réside dans le décalage observé entre les recommandations ministérielles et les formations proposées aux enseignants les préparant à l’utilisation du théâtre en milieu scolaire. Partant de ce constat, la deuxième partie de l’article est consacrée à la présentation des résultats de travaux en faveur de cette mobilisation du théâtre en contexte scolaire. Les pratiques d’utilisation du théâtre à l’école sont envisagées dans toute leur diversité, avec des travaux qui rapportent des bénéfices pour les élèves, tant sur le plan cognitif que motivationnel. Forte des résultats déjà disponibles, la pratique du théâtre en milieu scolaire est avancée comme une ligne de recherche prometteuse au service d’un meilleur développement des élèves.
Paru dans la revue Agora, n° 89, 2021 [3], pp. 7-21.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Langue maternelle, Enfant de migrant, Élève, École, Enseignant, Pédagogie
Cet article vise à s’interroger sur la mobilisation ambivalente de la « langue d’origine » des élèves primo-migrants par l’institution scolaire à plusieurs échelles. À une échelle macro, les autrices analysent le caractère instable des préconisations officielles qui oscillent entre plusieurs logiques sociales et institutionnelles. Puis, à partir de données d’enquête, elles montrent, à un niveau micro, que cette ambiguïté se retrouve au sein de la classe et peut participer à la création de situations pédagogiques inconfortables, voire ambigües, parce que la mobilisation des registres linguistiques n’est pas toujours prévue ni maîtrisée par les enseignants et parce qu’elle n’est pas non plus nécessairement comprise par les élèves. Loin des doxas relatives à l’utilisation des langues ou à l’identité sociale présumée des élèves, cet article révèle les paradoxes et les enjeux sociaux et pédagogiques des injonctions identitaires associées à des jeunesses minorisées.
Paru dans la revue Agora, n° 87, 2021 [1], pp. 39-144.
Mots clés : Ecole-Enseignement, Enseignant, Éducation, Besoin, École, Pédagogie, Norme, Réussite scolaire, Handicap, Trouble du comportement, Dyslexie
Ce numéro a pour thème la fabrique du besoin éducatif qui accompagne le développement de politiques éducatives visant l'accessibilisation des systèmes scolaires. Il associe l'institutionnalisation de cette notion à la redéfinition du rôle de l'élève et de l'enseignant liée à des politiques éducatives promouvant l'efficacité de l'institution scolaire.
Cet article s’inscrit dans une tradition d’evidence-based management selon laquelle les actions et décisions se doivent d’être informées et enrichies par les résultats de la recherche académique. Ainsi, face à l’augmentation tendancielle du nombre d’étudiants étrangers sur les campus français (pour des raisons présentées en première partie), il nous semble essentiel de regarder comment la littérature questionne la gestion de la diversité culturelle dans les salles de classe comme sur les campus en matière d’intégration et d’inclusion face à la diversité culturelle apportée par les étudiants étrangers. Face aux nouveaux défis engendrés par ces évolutions, nous présentons dans une seconde partie des pistes de réflexions et de solutions esquissées dans les travaux de recherche pour répondre aux constats et problématiques identifiés précédemment. Ces recherches d’amélioration des conditions d’accueil et d’intégration des étudiants étrangers pourraient permettre à nos campus de s’engager sur la voie du cosmopolitanisme. Ils deviendraient ainsi des lieux de rencontres et de négociations continues par lesquelles une culture et une communauté émergeraient en permanence dans le respect des altérités, et permettraient d’éviter en partie les problématiques d’exclusion et de discrimination.
Paru dans la revue Revue française de pédagogie, n° 209, octobre-novembre-décembre 2020, pp. 29-41.
Mots clés : Travail social : Formation, Formation initiale, Assistant de service social, Socialisation, Formation supérieure, Formation alternée, Pédagogie, Identité professionnelle
L’article montre comment la filière en service social met en place un cadrage qui favorise la construction d’un rapport déterminé au temps, en lien avec le futur emploi d’assistante sociale. Produit par l’institution et appuyé par des formateurs qui l’incarnent, le curriculum contribue à structurer des manières d’étudier, de concevoir la formation et de s’y engager, vers l’entrée en poste. Cette formation n’arrive toutefois pas à asseoir une emprise totale sur ses membres. L’article met en évidence qu’en fonction de leur profil, les étudiants se conforment plus ou moins à ces prescriptions professionnelles, même si l’intensité des formes de travail et de contenus demandées contribue à façonner un ethos professionnel spécifique.