PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 142, 2e trimestre 2019, pp. 13-81.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Travail social, Travail d'équipe, Coopération, Éthique, Supervision, Parole, Désir, Transfert, Violence, Écriture, Analyse de la pratique, Pratique professionnelle, Observation, Interprétation, Relation soignant-soigné, Conflit
Le travail social et le travail de soin bouleversent, du fait de la rencontre intime, directe, profonde, avec les usagers. Cette pratique singulière d’accompagnement, de soutien, d’aide, nécessite de délier, de dissoudre les affres du transfert, d’identifier les affects qui ne manquent pas de plonger chacun dans la plus grande perplexité. Il s’agit dans ce numéro d’explorer et de préciser les dispositifs existants, multiples et variés, pas toujours bien repérés (supervision, app, gap, régulation, analyse institutionnelle, en équipe, en individuel…) et, à travers les témoignages d’animateurs et de participants, d’en dégager les effets produits sur la pratique quotidienne des intervenants.
Article de Sophie Beauvais, Gaëlle Brandy, Catherine Ferland, Laetitia Giraud
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 65, mars 2019, pp. I-XIII.
Mots clés : Travail social : Métiers, Relation d'aide, Contrainte, Institution, Évaluation, Pratique professionnelle, Éthique, AEMO, Éducateur spécialisé, Écrit professionnel
Les éducateurs, intervenant sous mandat judiciaire, écrivent dans le cadre d’une commande précise. Mais la majeure partie de leur travail, notamment leur distanciation vis-à-vis des situations, passe par l’oralité. Ce texte propose une écriture de soi, sur soi, par l’autre, pour et avec les autres. Comment travaillons-nous avec ces familles dites « en difficultés » et repérées par le monde de la protection de l’enfance comme « maltraitantes, carencées, déficientes, précaires » ? Les éducateurs s’engagent et engagent leurs responsabilités dans les accompagnements menés auprès d’elles. Ici, nous interrogeons nos institutions, nos pratiques, la société, les paradoxes de notre métier, tout en osant traduire ce dont on ne parle pas toujours, dans notre domaine : les contours, détours et limites de l’action éducative en milieu ouvert.
Paru dans la revue Le Sociographe, hors-série n° 9, décembre 2016, pp. 37-54.
Mots clés : Société, Pratique professionnelle, Travailleur social, Éthique, Demande sociale, Autonomie, Analyse comparative, France, Allemagne
Le texte de Thomas Schumacher cherche à répondre à trois questions : est-il possible de comparer les approches du travail social des deux pays au regard des fondamentaux qui structurent les pratiques ; quels sont les points communs sachant que les deux pays cherchent avant tout à aider les personnes en difficulté ; est-il possible d'avoir un regard international du travail social, dans lequel allemands et français pourraient se reconnaître.
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 54, juin 2016, pp. 55-64.
Mots clés : Travail social : Métiers, Jeunesse-Adolescence, Pratique professionnelle, Prévention spécialisée, Sociologie, Échange, Éthique
Ce texte vise à étudier quelques enjeux de l’éthique en travail social, à partir de deux situations relatives à la prévention spécialisée. L’auteur a d’abord mené des recherches sociologiques sur le sens que donnent à leur travail des éducateurs en prévention, dans un département de province très pauvre. Ceux-ci parlaient beaucoup d’éthique, dans des sens très divers, pour expliquer leur métier à un profane. L’auteur est ensuite devenu lui-même éducateur de rue, en banlieue parisienne, et s’étonne du fait qu’entre collègues, on parle très peu d’éthique lorsqu’on échange à propos du « boulot ».
Paru dans la revue Le Sociographe, n° 54, juin 2016, pp. I-IX.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Éthique, Pratique professionnelle, Conscience, Décision
Un sujet aussi compliqué que l’éthique ne peut s’affranchir d’une recherche étymologique et épistémologique à visée compréhensive, tant le sujet traite de la complexité.
Cet article cherche, à travers la connaissance que nous avons de l’évolution, de l’histoire, des droits fondamentaux de l’homme, à étayer les bases d’une réflexion dans le champ de l’action sociale et de permettre au regard des curseurs « du bon, du vrai, du juste » de questionner et analyser les problématiques afin de mettre en œuvre des réponses dignes au regard de personnes en situation de vulnérabilité.
Paru dans la revue Vie sociale et traitements VST, n° 127, juillet-septembre 2015, pp. 13-100.
Mots clés : Travail social : Établissements, Maltraitance, Usager, [QUOTIDIEN], Pratique professionnelle, SDF, Éthique, Récit de vie, Enfant handicapé, Violence, Violence institutionnelle, Souffrance
La maltraitance institutionnelle ne se réfère pas uniquement aux horreurs régulièrement dénoncées dans les médias. Elle peut se nicher dans les mille petits riens du quotidien qui, si on n’y prend garde, peuvent générer autant de souffrances accumulées. Si nous avons des outils pour lutter contre le pire, comment lutter contre le quotidien banal qui devient automatique ? Éviter de fabriquer la maltraitance, c’est pouvoir interroger les pratiques, se référer à des projets, savoir se situer vis-à-vis des usagers… C’est être formé, encadré, contrôlé quelle que soit sa place dans l’organigramme. C’est aussi, pour les institutions et les tutelles, créer les conditions du bien-être pour les personnels : statuts, conditions de travail, évolutions professionnelles, mobilités… Lutter contre la maltraitance passe par le respect des usagers et de soi-même, plutôt que par le respect d’un protocole.
"Au dernier recensement fait par la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) en 2014, la France compte 389 équipes mobiles de soins palliatifs, 132 unités d'hospitalisation de soins palliatifs, 112 réseaux, un certain nombre de lits identifiés dans les établissements et des équipes d'hospitalisation à domicile formées pour proposer des soins palliatifs. Ces équipes comportent pour la plupart un psychologue, ce qui représente un nombre important de professionnels avec une pratique clinique particulière auprès des personnes en fin de vie. Il est fondamental, aujourd'hui, d'expliquer et d'élaborer les spécificités de cette pratique."
Paru dans la revue Empan (prendre la mesure de l'humain), n° 84, décembre 2011, pp. 18-24.
Mots clés : Urgence sociale, Exclusion sociale, Action humanitaire, Politique sociale, Éthique, Droit, SDF, Accompagnement, Pratique professionnelle
L'assistance aux personnes dites « sans domicile fixe » s'est institutionnalisée depuis les années 1980 sous le mot d'ordre de l'« urgence sociale ». Cette politique publique, inspirée de l'action humanitaire, est souvent critiquée pour avoir mis en place une « politique de la pitié ». Une enquête ethnographique auprès des maraudes du Samu social de Paris montre la complexité des sentiments moraux qui animent ce type d'assistance à la rue : la compassion y prend un sens de sollicitude et de reconnaissance, dans l'horizon de l'accès aux droits.