PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Avec certains sujets, l’analyste ou le psychothérapeute ressent un vide dans le contre-transfert, consistant en une hallucination négative qui intervient en miroir du travail du négatif chez le patient. Ce contre-transfert rend compte des modalités transférentielles de ce patient, ainsi que d’un trouble limite de la subjectivation relié à une défaillance du miroir interne. Ce miroir interne est alors recherché au dehors, au sein du transfert, mais il l’est aussi à un niveau « transitionnel » dans des prothèses.
Une situation d’urgence en CMPP. Le lâcher-prise du soignant permet, quand cela le nécessite, d’accueillir l’événement là où celui-ci se produit pour en faire un moment clinique agi qui s’inscrit dans le parcours de soin dans un projet de symbolisation. Cela passe par l’événement devenu scénographie temporo-spatiale, véritable médiation dans le suivi des populations d’enfants et de familles présentant des inorganisations identitaires, empêchés de latence.
Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 40-46.
Mots clés : Travail social : Métiers, Éducateur de jeunes enfants, Créativité, Corps, Jeune enfant, Émotion, Affectivité, Formation professionnelle, Atelier, Éveil, Culture, Rencontre
La broyeuse économique voudrait nous faire accroire que la vie c’est froid comme un écran tactile. Que nos missions de travailleur·ses du médico-social seraient comptables. Foin de nos émotions, ça nous ferait perdre de l’argent. Nos émotions sont vivantes et partageables. Elles nourrissent nos pratiques des liens si on se donne la peine de leur redonner du temps conté (et pas compté) et de l’espace. Pousser les murs, c’est comme faire pousser des graines d’utopie.
Paru dans la revue Empan, n° 133, mars 2024, pp. 22-30.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Médecine, Littérature, Corps, Socialisation, Guerre, Vocation, Émotion
La publication récente de deux « inédits » de Céline permet de soutenir que le goût de la médecine lui vint selon le précipité suivant provoqué par sa participation à la Grande Guerre et à ses suites : rompre avec ses dispositions premières ; se gaver des humeurs des corps suppliciés, à commencer par le sien ; se voir inculquer la médecine sur le tas, au sens premier du terme.
Article de Nicolas Journet, Jean Marie Pottier, Béatrice Kammerer, et al.
Paru dans la revue Sciences humaines, n° 366, mars 2024, pp. 37-78.
Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Société, Évolution, État, Capitalisme, École, Liberté, Travail, Couple, Genre, Utopie
« Du passé faisons table rase… le monde va changer de base » : si la prophétie d’Eugène Pottier, l’auteur de L’Internationale, a fait long feu au 20e siècle, elle ne tombe plus dans l’oreille d’un sourd au 21e. La menace d’un effondrement des sociétés modernes, du fait même de leur développement, remet en selle la critique radicale de leurs institutions, de leurs activités productives et des rapports sociaux qui en découlent. Mais est-il possible de vivre sans État, sans police, sans écoles, sans frontières, sans travail, sans argent, sans famille, et surtout sans pétrole ?
Les auteurs qui ont accepté de répondre à ces questions et à quelques autres encore en sont tous convaincus. Que les remèdes soient vraiment meilleurs que le mal reste à démontrer.
Aujourd’hui, la théorie de l’attachement est une approche incontournable en psychopathologie. Si le besoin vital d’attachement est très présent à la naissance, il reste actif tout au long de la vie, et notamment dans les périodes de changement, de vulnérabilité et de pertes d’autonomie. Au-delà du lien affectif qui unit d’abord le nouveau-né à une figure de soin, l’approche des modèles d’attachements multiples ouvre des perspectives en termes d’expériences relationnelles correctrices, notamment dans les soins psychiques. Repères et mises en pratique.
Ce dossier comprend les articles suivants :
- L'attachement, d'hier à aujourd'hui ;
- Clinique de l'attachement en psychiatrie ;
- Attachement et neurosciences
- Dépression périnatale et attachement au conjoint ;
- "Je me sens délaissée..." ;
- L'attachement se transmet-il entre générations ? ;
- Quels liens maintenir avec la personne âgée dépendante ? ;
- "Est-ce que je vais devoir te porter ?"
- Renforcer la sécurité éducative de Léa ;
- Déficience intellectuelle et comportements d'attachement.
Paru dans la revue Direction(s), n° 227, février 2024, pp. 22-29.
Mots clés : Travail social : Formation, VAE, Formation, Ressources humaines, Établissement social et médicosocial, Management, CAFERUIS, CAFDES, Réforme, Recrutement, Compétence, Aide soignant, ESAT, Qualification professionnelle
Trop complexe, trop longue, trop incertaine… La validation des acquis de l'expérience version 2002 a vécu. Depuis juillet 2023, le service public France VAE vise une simplification et une modularisation des parcours. Pour le secteur en première ligne, la réforme porte, à terme, de réels atouts en matière de montée en compétences et de recrutement. D'ici-là, les questionnements prédominent.
Depuis 2008, la Bourgogne-Franche-Comté a mis en place, sous l'égide du Creai un dispositif innovant et très porteur à destination des travailleurs d'Esat.
David Rivoire est l'un des co-auteurs du rapport préfigurateur de l'expérimentation Reva, inspiratrice de la réforme de la validation des acquis de l'expérience. Il livre un retour contrasté de sa mise en place.
Obtenir le Caferuis ou le Cafdes par la VAE est marqué par un fort taux de réussite… pour ceux qui s'accrochent. Car les parcours sont exigeants. La réforme en cours, qui doit encore être étendue à tous les cadres courant 2024, s'annonce attractive en dépit des incertitudes persistantes.
Face à la pénurie d'aides-soignants, un groupement de coopération, un centre de formation et la région Grand Est ont conçu un dispositif à destination des faisant-fonctions, assorti de la formation de demandeurs d'emploi pour les remplacer pendant leur stage. À la clé ? Un cercle vertueux de qualification et de fidélisation.
Article de Isabelle Basset, Barbara Eliask, Garance Debergue
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 408, janvier-février 2024, pp. 53-58.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, MAS, Danse, Projet, Culture, Art
C’est une expérience singulière qui nous est présentée, celle d’ouvrir les portes d’une maison d’accueil spécialisée à une résidence de danse contemporaine. Si la sensorialité de la danse a permis d’engager une rencontre avec des adultes souffrant de lourds handicaps psychiques, le regard poétique des artistes a aussi fait évoluer celui des professionnels, transformant les mouvements stéréotypiques en gestes créatifs et esthétiques… Mais, au-delà de la réalisation de ce projet, c’est aussi de la trace qu’il laissera et de ses transformations dont il est question ici. Témoignage.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 408, janvier-février 2024, pp. 65-69.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Personne âgée, Guerre, Traumatisme, Parole, Mort
C’est une expérience singulière qui nous est présentée, celle d’ouvrir les portes d’une maison d’accueil spécialisée à une résidence de danse contemporaine. Si la sensorialité de la danse a permis d’engager une rencontre avec des adultes souffrant de lourds handicaps psychiques, le regard poétique des artistes a aussi fait évoluer celui des professionnels, transformant les mouvements stéréotypiques en gestes créatifs et esthétiques… Mais, au-delà de la réalisation de ce projet, c’est aussi de la trace qu’il laissera et de ses transformations dont il est question ici. Témoignage.
Article de Béatrice Lacaze, Estelle Fargetas, Ingrid Artero
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 408, janvier-février 2024, pp. 59-64.
Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Groupe de parole, Mère, Accueil, Nourrisson, Groupe
Participer à un groupe de parole pour les mères en parallèle d’un groupe d’accueil pour leurs bébés, telle a été la proposition d’un service de psychiatrie périnatale d’un hôpital de jour. Les auteures présentent ici l’intérêt de ce dispositif simultané et soulignent combien, dans une période de fragilité ces temps d’accueil favorisent l’individuation de chacun au sein de la dyade mère-enfant, à condition que ces deux espaces aient été pensés et inscrits au sein d’un projet de soin.