PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 72, n° 3, mai 2024, pp. 99-102.
Mots clés : Trouble du comportement alimentaire, Boulimie, Obésité, Représentation sociale, Prise en charge, Enfant, Adolescent, Émotion
La prise en charge de l’obésité infantile est un enjeu majeur de santé publique, compte tenu de son impact sur la santé physique et mentale des jeunes. Elle ne peut pas faire l’économie d’un examen psychiatrique exhaustif, à la recherche notamment d’un trouble du comportement alimentaire. Dans cet article de mise au point, nous présenterons dans le premier paragraphe les troubles alimentaires les plus spécifiquement liés à l’obésité (l’hyperphagie boulimique, la perte de contrôle alimentaire et l’hyperphagie nocturne) ainsi que les comorbidités psychiatriques associées. Dans une deuxième partie, nous étudierons certains facteurs (l’alimentation émotionnelle, la restriction cognitive alimentaire et la stigmatisation sociale) pouvant favoriser l’émergence de troubles alimentaires chez des jeunes en situation d’obésité. Cette approche psychopathologique ouvre la voie à une compréhension plus holistique de la problématique complexe de l’obésité infantile, pouvant aboutir à des stratégies thérapeutiques et préventives plus efficaces.
Les résultats de notre étude suggèrent que les agressions sexuelles en milieu scolaire peuvent concerner différentes classes sociodémographiques. Les agressions sexuelles entre des mineurs paraissent assez fréquentes et les manifestations cliniques présentées par les victimes sont non spécifiques. Ceci incite à mener des compagnes de sensibilisation auprès des travailleurs avec les enfants pour prévenir ce phénomène.
Cette étude pilote évalue les effets de la musicothérapie sur l’anxiété et la dysmorphophobie, en unité de soin juste avant un moment institutionnel anxiogène, celui de la pesée.
Article de Romain Sibut, Laure Boyer, Justine Besse, et al.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 72, n° 2, mars 2024, pp. 91-94.
Mots clés : Mineur non accompagné, Traumatisme, Stress, Soin, Suivi médical, Diagnostic, Psychose, Prise en charge
Le parcours migratoire des mineurs non accompagnés est très souvent jalonné d’épreuves et pourvoyeur d’états de stress post-traumatiques complexes. Le parcours de soin qu’ils empreintent en France par la suite peut également être complexe. De nombreuses études se sont intéressées à cette question et retrouvent à la fois des difficultés diagnostiques et une représentation accrue de diagnostics autour de la psychose. D’autres prises en charge montrent l’intérêt d’une vision transculturelle de la situation. Au travers d’un cas clinique très représentatif des difficultés rencontrées par les professionnels prenant en charge ces patients, nous essayons d’amener une vision plus globale à la fois sur le plan diagnostique pour éviter le misdiagnosis mais également sur le plan de la prise en charge.
Article de Morgane Gillet, Frédérique Legros, Isabelle Fraeys, et al.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 72, n° 2, mars 2024, pp. 83-90.
Mots clés : Maltraitance, Psychologie du développement, Enfant, Symptôme, Violence, Anxiété, Attachement, Interaction, Image du corps
Évaluation de l’impact de la maltraitance (physique, psychologique ou négligence grave) sur le fonctionnement psychologique affectif et cognitif et le vécu corporel de l’enfant âgé de six à douze ans par l’utilisation de médias projectifs.
Notre objectif principal était de décrire les caractéristiques des actes auto-agressifs avec substance des sujets de moins de 18 ans pris en charge dans le cadre de la régulation téléphonique d’urgence du centre antipoison et de toxicovigilance de Marseille.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 72, n° 1, janvier 2024, pp. 1-8.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Abus sexuel, Traumatisme, Crime sexuel, Adolescent, Approche historique, Inceste, Psychopathologie, Anxiété, Suicide, CIIVISE (Commission indépendante sur l'inceste et les violences sexuelles faites aux enfants)
Depuis quelques années, les crimes et délits sexuels, en particulier chez les mineurs, ont fait l’objet d’une médiatisation importante en France ainsi que d’une modification de la loi en avril 2021, porteuse de plusieurs transformations législatives allant dans le sens d’une meilleure reconnaissance et protection judiciaire des enfants et adolescents victimes de telles violences. Cette préoccupation sociétale et politique s’est également manifestée par la création en 2020 par le gouvernement de la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants. Cette commission a rendu en 2022 un certain nombre de préconisations s’adressant aux professionnels en contact avec des mineurs, notamment dans le champ de la pédiatrie et de la pédopsychiatrie. Nous proposons dans cet article, à la lumière du contexte actuel, de revoir comment depuis le XIXe siècle le milieu scientifique et médical s’est intéressé à cette question, traversant plusieurs périodes de polémiques et de controverses, avant d’en arriver à l’intérêt qui existe aujourd’hui pour ce sujet.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 72, n° 1, janvier 2024, pp. 31-46.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Autisme, Attachement, Parentalité, TSA, Handicap mental
Cette étude vise la réalisation d’une analyse systématique des études menées sur le trouble du spectre de l’autisme (TSA) et l’attachement. Nous explorons la possibilité pour les enfants avec un TSA d’établir une relation d’attachement sécure avec leur principal donneur de soin, comparativement aux enfants neurotypiques. Au regard des connaissances actuelles sur le TSA et l’attachement, nous nous attendons à ce que le TSA constitue un facteur de vulnérabilité dans la construction d’un attachement sécure. Nous faisons également l’hypothèse que la présence d’une déficience intellectuelle associée potentialise les risques pour les enfants avec un TSA de développer un attachement insécure comparativement aux enfants présentant un TSA sans déficience intellectuelle associée.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 72, n° 1, janvier 2024, pp. 24-25.
Mots clés : Trouble du comportement, Hyperactivité, Tic nerveux, Médicament, Syndrome Gilles de la Tourette
Les tics chroniques/le syndrome Gilles de la Tourette (SGT) font partie des troubles du neurodéveloppement, dont le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH), les troubles des apprentissages, et les troubles du spectre autistique. Parmi ceux-ci, le TDAH est de loin le plus fréquemment associé, présent chez plus de 50 % des personnes atteintes du SGT. Ainsi, il semblerait utile, si le TDAH est jugé suffisamment invalidant, de proposer un traitement par méthylphénidate aux patients souffrant de SGT. Malheureusement, cette prescription se fait de manière bien trop rare, de peur que le méthylphénidate puisse augmenter la sévérité des tics. Or, même si cette possibilité existe, il s’agit d’un effet indésirable rare et facile à corriger si besoin. La formule galénique du méthylphénidate peut jouer un rôle déterminant dans sa tolérance par rapport aux tics et plusieurs tentatives de traitement sont parfois nécessaires.