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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Les parents et leurs écrans, apports de la théorie de l’attachement

Article de Flavie Gourhand

Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 371, novembre 2023, pp. 34-37.

Mots clés : Enfance-Famille, Relation enfant-parents, Attachement, Technologie numérique, Psychologie du développement, Émotion, Stratégie, Adaptation, Affectivité, Soutien à la parentalité, Puéricultrice

Infirmière puéricultrice, Cécile Garcia a un parcours professionnel très riche. Elle a exercé en qualité de directrice d’établissement d’accueil du jeune enfant, en service de protection maternelle et infantile et en pédopsychiatrie. Aujourd’hui musicothérapeute certifiée, elle a lancé une activité indépendante. L’occasion de livrer ici ses observations sur les effets de la musique sur les émotions, le bien-être et le lien parent-enfant.

Favoriser le contact quotidien avec la nature chez les tout-petits

Article de Anne Laure Blot, Benjamine Guelton, Delphine de Chassey

Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 370, octobre 2023, pp. 33-39.

Mots clés : Enfance-Famille, Psychologie du développement, Milieu naturel, Jeune enfant, Association, Santé, Environnement, Bien-être, Pédagogie, Multi-accueil, Développement durable, Éveil

Un groupe de multi-accueils associatifs de plein air à gestion parentale, situé à Rennes, a construit un projet d’accueil autour du contact quotidien des enfants avec la nature, toute l’année. Outre ses nombreux bienfaits sur la santé et le développement des tout-petits, l’un des objectifs de cette pédagogie est de préparer les enfants à employer les gestes éco-citoyens. Le projet fait sens pour tous, petits et grands, parents comme professionnels.

Des pères ici et ailleurs

Article de Doris Bonnet, Daniel Delanoé, Thierry Malbert, et al.

Paru dans la revue L'Autre, vol. 24, n° 2, avril-juin 2023, pp. 158-208.

Mots clés : Enfance-Famille, Père, Parentalité, Rôle social, Modèle parental, Exclusion sociale, Care, Veuvage, Implication personnelle, Éducation, La Réunion, Afrique, France, Algérie

Dossier composé de 4 articles :
- Quelle parentalité pour les pères réunionnais ? Rôles et fonctions dans le monde contemporain (océan Indien)
- L’évolution des modèles éducatifs en situation migratoire. Des pères originaires d’Afrique subsaharienne
- De la « paternité institutionnelle » à la « paternité relationnelle impliquée » dans la France contemporaine
- Le sens pluriel de la parentalité des pères dans la famille algérienne. Le veuvage masculin

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Familles homoparentales adoptives en Europe : défis parentaux et construction identitaire des enfants

Article de Roberto Messina

Paru dans la revue La Revue internationale de l'éducation familiale, n° 51, 2023/1, pp. 167-202.

Mots clés : Enfance-Famille, Adoption, Homoparentalité, Enfant, Intégration, Identité, Lien social, Belgique, France, Espagne

L’adoption homoparentale est légale dans plusieurs pays européens. Pourtant, l’expérience de vie de ces nouvelles familles reste peu explorée dans la littérature scientifique. Cette recherche a pour objectif d’analyser les expériences de la première génération de familles adoptives homoparentales résidant en Europe. Nous avons donné la parole à 62 parents adoptifs (gays, lesbiennes) et à 44 enfants adoptés (entre 3 et 18 ans) vivant en Belgique, en France et en Espagne. Avec chaque famille, nous avons conduit des entretiens semi-structurés, qui ont été retranscrits et analysés selon une approche qualitative inductive. Le présent article porte sur l’analyse de deux aspects : les défis rencontrés par les homoparents et le questionnement identitaire vécu par les enfants au sein de ces familles. Le tableau qui ressort des résultats est clair : si l’égalité de ces familles est inscrite dans la loi, de nombreux défis et barrières institutionnelles continuent à affecter leurs expériences de vie, tant pendant le parcours d’adoption qu’au quotidien. L’ensemble de ces résultats ouvre des réflexions quant à l’impact du « stress minoritaire » sur la vie de ces nouvelles familles et permet de lancer des pistes pour faciliter leur intégration dans notre société.

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Façonner les intimités. Récit de soi et discours professionnels dans les parcours de candidat·es à l’adoption

Article de Aurélie Aromatario, Louise de Morati

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 67-88.

Mots clés : Enfance-Famille, Adoption, Parenté, Famille, Filiation, Biologie, Travailleur social, Psychologue, Parentalité, Qualification professionnelle, Intérêt de l'enfant, Norme sociale, Homoparentalité, Belgique

Ces dernières années, le domaine de l’adoption en Belgique a connu une formalisation juridique croissante, à l’instar d’un mouvement international consacrant comme pilier légal la notion d’« intérêt supérieur de l’enfant ». La procédure d’adoption est désormais un processus balisé, sélectif, tandis qu’elle est gérée par un milieu associatif qui s’est professionnalisé. Cet article, au travers d’entretiens menés avec des professionnel·les, des candidat·es et des parents adoptants, tend à observer cette procédure comme un prisme privilégié permettant d’analyser non seulement les mutations des définitions de la parentalité et des configurations familiales mais aussi le rôle des acteur·ices de terrain dans l’établissement et le renforcement de ces notions. Ainsi se dégage de cette entreprise « psycho-technocratique » un modèle normatif de « bonne » parentalité, défendu au nom d’une charge émotionnelle liée à l’intérêt supérieur de l’enfant. Ce modèle est soutenu et renforcé par des outils administratifs et psychologiques de gouvernement des individus, reposant d’une part sur un système de production narrative qui vise au développement de soi et, d’autre part, sur des normes familiales essentialistes et parfois hétéronormatives.

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Au tribunal des femmes enceintes. Enquête sur les pratiques d’interruption médicale de grossesse pour détresse psychosociale

Article de Raphaël Perrin

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 107-129.

Mots clés : Enfance-Famille, IVG, Interruption médicale de grossesse, Contraception, Parentalité, Émotion, Souffrance psychique, Équipe soignante, Décision, Pouvoir

Si jusqu’à 14 semaines de grossesse les femmes enceintes sont – en principe – seules décisionnaires de la poursuite ou de l’interruption d’une grossesse, au-delà de ce terme l’interruption est soumise à une autorisation médicale. Les femmes peuvent alors entrer dans une procédure complexe d’interruption médicale de grossesse (IMG) pour détresse psychosociale, qui leur impose d’objectiver et de défendre les raisons qui rendent la poursuite de leur grossesse impossible lors de consultations obligatoires avec un·e gynécologue, un·e psychologue, un·e assistant·e social·e et souvent un·e psychiatre. Pour le/la sociologue, c’est un contexte privilégié pour étudier les institutions et professionnel·les qui encadrent le devenir parent. Par la pathologisation des vies et des conduites procréatives des femmes en demande d’IMG, ils et elles construisent l’écart à la norme procréative – selon des critères de classe, de race, de santé, d’âge, de déviance par rapport aux normes sexuelles, conjugales et judiciaires – comme un problème médical. Les parentalités déviantes font ainsi l’objet d’un diagnostic justifiant non seulement l’avortement hors du délai de l’IVG, mais aussi la prévention de grossesses futures par l’imposition d’une contraception de longue durée d’action. Reléguant au second plan son rôle thérapeutique, l’institution médicale se fait garante de l’ordre reproductif, dessinant un droit – voire un devoir – différentiel à être mère ou à ne pas l’être.

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Les obstacles à la parenté des couples de femmes

Article de Marie Mesnil

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 89-106.

Mots clés : Enfance-Famille, Parenté, Homoparentalité, Adoption, Filiation, Législation, Mère, Autorité parentale, Procréation médicalement assistée

Depuis dix ans, le droit français permet, par au moins cinq voies de droit différentes, l’établissement d’un double lien de filiation maternelle : le bénéfice des procédures d’adoption a été étendu, en 2013, aux couples de personnes de même sexe mariées et de nouveaux dispositifs juridiques ont été créés, en 2021 et 2022, spécifiquement pour les couples de femmes qui ont – ou ont eu – recours à une assistance médicale à la procréation (AMP) avec tiers donneur. Pour autant, toutes ces règles sont dérogatoires par rapport au droit commun de la filiation : elles se situent toutes en dehors des chapitres Ier à IV du titre VII du livre Ier du Code civil consacrés à la filiation non adoptive et s’accompagnent d’une forme d’explicitation des conditions de conception de l’enfant. Si deux femmes peuvent être reconnues comme les mères d’un enfant, c’est à la condition que son acte de naissance explicite, d’une manière ou d’une autre, qu’elles n’ont pas pu le concevoir. L’ordre symbolique de la différence de sexe est ainsi préservé.

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Distribuer l’espoir, préparer le deuil. Réajustements des attentes procréatives face à l’échec de la FIV dans une clinique de fertilité belge

Article de Shana Riethof

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 263-280.

Mots clés : Enfance-Famille, Désir d'enfant, Traitement médical, Fécondation in-vitro, Deuil, Parentalité, Filiation, Stérilité, Patrimoine génétique, Procréation médicalement assistée, Échec, Belgique

À partir d’une enquête ethnographique menée dans une clinique de fertilité belge, cet article examine plusieurs stratégies déployées par le corps médical afin de réajuster les attentes des couples qui multiplient les essais infructueux de fécondation in vitro (FIV). À ce moment du parcours, il est proposé au couple une dernière tentative avec ses propres gamètes avant un éventuel passage vers le don d’ovocytes, celui-ci éliminant le lien génétique maternel. Par l’analyse de scènes ethnographiques où se jouent de tels dilemmes, je situe l’espoir d’être parent et le deuil de la fertilité comme deux outils discursifs complémentaires permettant de réorienter les trajectoires affectives des partenaires. Cette redistribution de l’espoir peut néanmoins se heurter à la résistance des couples dans un contexte d’incertitude inhérent à la prise en charge. Il apparaît alors que le renoncement à la norme de l’enfant biologique permet d’accéder à d’autres formes de maternité et de parentalité qui ne sont pas forcément fondées sur le lien génétique mais sont soumises à condition.

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En quête de conformité. Se faire soigner pour se faire mère

Article de Anne Sophie Vozari

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 301-319.

Mots clés : Enfance-Famille, Mère, Maternité, Naissance, Relation enfant-mère, Dépression post-partum, Émotion, Psychiatrie, Prise en charge, PMI, Grossesse

Les (futures) mères ne se sentent pas nécessairement comblé·es à l’arrivée d’un enfant. Toutes ne s’en estiment pas pour autant troublées ou malades. Qu’est-ce qui amène certaines à souffrir de ne pas vivre la naissance de leur enfant comme un « heureux événement » ? En quoi faut-il croire pour en venir à « se faire soigner » ? Qui faut-il être pour chercher, au prix d’un important travail émotionnel, à devenir une « bonne » mère, aimante et épanouie ? Cet article analyse l’expérience de femmes qui, incertaines quant à leurs affects et leurs capacités maternelles, ont vécu leur parentalité comme empêchée et s’en sont remises à des professionnel·les de santé pour guérir leur « mal de mère ». Il repose sur l’observation de l’activité d’un dispositif de psychiatrie périnatale d’un grand centre hospitalier francilien et sur des entretiens conduits auprès de dix femmes suivies pour une « dépression » au cours de leur grossesse ou après leur accouchement. Ensemble, ces matériaux permettent d’explorer l’une des formes du « désempêchement parental » : le recours volontaire au traitement médico-psychologique. Adoptant le modèle séquentiel interactionniste, l’article propose d’analyser la dépression périnatale comme une carrière de sortie de la déviance émotionnelle et examine les conditions sociales qui rendent possibles sa réalisation.

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La parentalité impensée et empêchée des jeunes mineur·es et majeur·es incarcéré·es : « une punition dans la punition »

Article de Yaëlle Amsellem Mainguy, Isabelle Lacroix

Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2023, pp. 169-187.

Mots clés : Enfance-Famille, Enquête, Mineur, Norme sociale, Parentalité, Genre, Maintien du lien, Relation enfant-mère, Relation enfant-père, Délinquance juvénile, Prison, Récit de vie

Cet article questionne ce que l’entrée dans la parentalité précoce au regard des normes sociales révèle des frontières de la parentalité acceptable et de la norme procréative. À partir d’une enquête sociologique menée dans plusieurs prisons de France hexagonale auprès de jeunes incarcéré·es âgé·es de 14 à 24 ans, on verra comment, pour celles et ceux qui ont des enfants, leur parentalité est largement impensée par les institutions présentes en détention. Tandis que leur parcours de vie est marqué par une autonomie et une indépendance économique précoces, on montrera comment la prison tente de replacer les parents de ces jeunes femmes et jeunes hommes dans leur quotidien et les réassigne à leur statut d’« enfant de », en dépit de leur parentalité largement empêchée.

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