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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Mères en exil et enjeux d’une parentalité à distance : être mère ici et là-bas

Article de Roselyne Boyet

Paru dans la revue Dialogue, n° 225, septembre 2019, pp. 19-34.

Mots clés : Enfance-Famille, Mère, Exil, Traumatisme, Culpabilité, Parentalité, Contre-transfert, Souffrance psychique, Psychothérapie

Les mères exilées ont, pour certaines d’entre elles, dû laisser un ou plusieurs enfants au pays dans des conditions incertaines, voire obscures. Cet article propose d’explorer les mouvements psychiques de la situation clinique d’Amélia, mère angolaise de quatre enfants, dont deux sont restés là-bas. C’est au sein de la rencontre clinique avec cette femme à l’appareil psychique englué dans les traumatismes que certains enjeux de la « parentalité à distance » émergent. Sentiment de culpabilité, angoisses de mort impensables et clinique de l’enfant absent au travers de celui présent seront abordés tout au long de la situation d’Amélia. La place du thérapeute, son observation et son accueil des traumatismes montreront comment, jusque dans le travail contretransférentiel, l’absence potentiellement traumatique de l’enfant « effracte » une parentalité qui tente d’y survivre.

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D'un tremblement à l'autre , l'adoption au risque du séisme. Etude qualitative des représentations des parents français ayant adopté en 2010 un enfant né en Haïti

Article de Anaëlle Klein, Pauline Lefebvre, Laelia Benoît, et al.

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LXII, n° 1, janvier-juin 2019, pp. 79-116.

Mots clés : Enfance-Famille, Adoption internationale, Urgence, Parents, Image mentale, Traumatisme, Enfant, Devenir, Filiation

Le 12 janvier 2010, un terrible séisme détruit Port-au-Prince et affecte trois millions et demi de personnes. Cet événement constitue une crise majeure dans le parcours des parents français ayant, à l’époque, entrepris les démarches pour adopter un enfant né en Haïti. À la suite à la mobilisation de collectifs de parents, le gouvernement français décide fin janvier le transfert d’enfants pour lesquels un jugement d’adoption était prononcé. Les parents adoptants rencontrent alors pour la première fois leur enfant aux aéroports d’Orly et de Roissy, sous le regard des journalistes et des politiques. Grâce à une étude qualitative de type phénoménologique, nous avons exploré, six ans après, les représentations que les parents adoptifs ont construites autour des premières rencontres avec leur enfant et proposé des recommandations en cas de nouvelle catastrophe naturelle. À notre connaissance, aucune recherche équivalente n’a été menée sur le sujet. Conformément à la législation internationale, l’adoption ne peut pas être une réponse à l’urgence. La préparation de l’enfant et du (ou des) parent(s) adoptant(s) est primordiale pour éviter un traumatisme surajouté. Ces adoptions marquées par le séisme incitent à penser de manière plus fine les difficultés auxquelles sont confrontés les parents adoptants, et donc l’ensemble des questions filiatives.

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Désir d’enfant après un test génétique : entre imprévu et après-coup pour le couple

Article de Manuella de Luca, Marcela Gargiulo

Paru dans la revue Dialogue, n° 223, mars 2019, pp. 69-87.

Mots clés : Courants de pensée en sciences humaines, Enfance-Famille, Maladie génétique, Couple, Diagnostic, Décision, Désir d'enfant, Conflit, Psychothérapie, Annonce de la maladie, Traumatisme, Filiation

Lorsque l’un des membres d’un couple est porteur du gène responsable de la maladie de Huntington, le couple se trouve devant différents choix procréatifs possibles : avoir recours à un diagnostic prénatal, à un diagnostic préimplantatoire, concevoir naturellement un enfant en prenant le risque de lui transmettre la maladie, opter par la décision radicale et douloureuse de ne pas avoir d’enfant. À travers des entretiens de couple est analysé dans cet article le devenir du désir d’enfant dans un tel contexte. L’imprévu du diagnostic de maladie génétique peut s’intriquer aux effets d’après-coup et se déployer selon deux configurations : la première où règnent la discontinuité, la passivation et la détresse et la seconde ou l’imprévisibilité peut accompagner un mouvement de transformation trophique pour le couple. Les positions subjectives de l’homme et de la femme peuvent se trouver insuffisamment conflictualisées lorsque l’un souhaite réaliser un projet d’enfant et l’autre refuse, craignant non seulement la transmission à l’enfant mais aussi les conséquences de la maladie sur son partenaire.

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Les « prémas » ne seraient-ils pas des vrais bébés ?

Article de Cécile Bréhat, Anne Thevenot

Paru dans la revue Dialogue, n° 221, septembre 2018, pp. 127-140.

Mots clés : Enfance-Famille, Prématurité, Nourrisson, Traumatisme, Psychopathologie, Relation enfant-mère, Affectivité, Attachement, Hospitalisation, Séparation

Cet article repose sur une recherche en psychopathologie clinique étudiant la construction du maternel dans les situations de grande prématurité. Les chercheurs, psychologues cliniciennes référées à la psychanalyse, ont effectué une analyse discursive et thématique d’entretiens de recherche réalisés auprès de cinq femmes vivant en couple ayant accouché de leur premier enfant entre 27 et 29 semaines d’aménorrhées. Les résultats indiquent que certaines mères ont un vécu traumatique de la naissance qui empêche la poursuite des rêveries maternelles et entrave l’investissement libidinal du bébé, fondateur dans le nouage des liens précoces. Malgré l’événement de corps et la vision de l’enfant prématuré, d’autres parviennent à maintenir un regard « auréolé ». La recherche montre aussi comment la création par le discours médical de la catégorie des « prémas » offrirait un cadre symbolique aux parents pour penser ces bébés nés trop tôt et relancerait leur capacité de rêverie.

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Entre honte et culpabilité, la capacité d’être seule de la mère en présence de son enfant

Article de Isabelle Villecourt Couchat, Delphine Scotto di Vettimo

Paru dans la revue Dialogue, n° 219, mars 2018, pp. 111-124.

Mots clés : Enfance-Famille, Relation enfant-mère, Traumatisme, Honte, Culpabilité, Isolement, Identité, Psychologie clinique

L’article s’appuie sur la recherche-action d’une psychologue exerçant en crèche à propos de la capacité d’être seule de la mère en présence de son enfant. La mise en lien des concepts de solitude, honte et culpabilité avec les processus de la maternalité, en situation clinique, dans ce lieu d’accueil, permet d’analyser les situations traumatisantes vécues par quelques mères fragilisées et de faciliter leur passage à leur nouvelle identité maternelle. En interrogeant autrement la honte, souvent considérée dans son versant déficitaire, on s’aperçoit qu’elle peut avoir une fonction bénéfique et salvatrice et permettre à la mère de se reconnaître comme sujet-mère. Le « moi maternel » transformé peut alors intégrer la solitude comme une instance de reconstruction et de subjectivation.

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Jim, le magicien aux failles narcissiques et identitaires précoces

Article de Christelle Viodé

Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LX, n° 1, janvier-juin 2017, pp. 87-99.

Mots clés : Enfance-Famille, Adoption, Traumatisme, Enfant, Corps, Psychiatrie infantile

La cure de l’enfant en souffrance ne peut pas se penser sans la présence du corps de l’analyste et sans sa malléabilité afin d’accueillir le corps de tout sujet en souffrance, parfois indomptable, aux prises avec ses terreurs et ses fureurs. Ainsi, à travers cet article nous voulons montrer comment les traumatismes vécus par un enfant dès son plus jeune âge s’expriment à la fois sur la scène de son corps, sur la scène du corps de l’analyste et aussi sur la scène de leur espace commun créé par la rencontre de leur scène corporelle et psychique. Ce travail s’inscrit également dans un axe de réflexions relatives aux enjeux des filiations adoptives, au corps et à la narration possible et consécutive à des traumatismes précoces s’exprimant alors par des scénarios corporels précoces malgré la présence d’un langage bien établi.

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La troisième vague des thérapies systémiques : la thérapie familiale centrée sur la régulation émotionnelle

Article de Nathalie Duriez

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 38, n° 2, juin 2017, pp. 185-202.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Enfance-Famille, Thérapie familiale, Approche systémique, Émotion, Modèle, Régulation sociale, Interaction, Relation familiale, Traumatisme

Nous présentons un modèle de psychothérapie familiale systémique, centrée sur les stratégies de régulation émotionnelle. Notre hypothèse est qu’en axant notre travail sur la régulation des émotions des différents membres de la famille, nous aurons une meilleure compréhension des effets de cette régulation sur l’ensemble de la famille et la place de la régulation émotionnelle dans la chaîne circulaire des interactions intrafamiliales. Une recherche-action menée auprès de trente familles permet de dégager des premiers résultats sur les effets de l’agression verbale, la suppression expressive, le déni, la rumination et la réévaluation cognitive. Des patterns de régulation émotionnelle caractérisent les familles de la même façon que les patterns transactionnels décrits par la première systémique ou les croyances partagées décrites par la deuxième systémique. Nous pensons que la réflexion sur la régulation émotionnelle va dans le sens de l’essor d’une troisième systémique.

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« La putain de sa mère » : insulte et ravage dans le lien mère-fille

Article de Alexandre Lévy

Paru dans la revue Dialogue, n° 214, décembre 2016, pp. 123-134.

Mots clés : Enfance-Famille, Insulte, Relation enfant-mère, Fille, Psychanalyse, Traumatisme, Jouissance

Ce travail, orienté par les concepts lacaniens, aborde la notion de ravage comme expérience subjective catastrophique dans le lien mère-fille, au travers le cas clinique d’une jeune femme, aux prises avec les réminiscences d’une insulte à son encontre. Il présente le cadre de ce suivi et son évolution thérapeutique, en ayant au préalable développé la notion de ravage. Celle-ci peut être précisée dans sa définition et, dans cette perspective, l’auteur nous propose l’hypothèse selon laquelle le ravage relève d’une expérience traumatique sans pouvoir se soutenir de ses effets, soit un trauma privé des ressources névrotiques du traumatisme.

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Filiation catastrophique et travail de mémoire après la Shoah : quand la libre réalisation de l’arbre généalogique est au service de l’historicisation

Article de Muriel Katz Gilbert, Manon Bourguignon, Giuseppe Lo Piccolo

Paru dans la revue Dialogue, n° 213, septembre 2016, pp. 69-82.

Mots clés : Enfance-Famille, Généalogie, Filiation, Mémoire, Histoire familiale, Traumatisme, Génocide

Cet article se propose de montrer comment un crime de masse tel que le génocide entraîne des répercussions psychiques sur plusieurs générations, ce que l’on peut considérer comme une catastrophe de la filiation. Comment s’inscrire dans un lien de filiation pour écrire son propre roman des origines lorsque l’horreur vécue musèle à jamais la vie de la mémoire, de la parole et de la transmission ? C’est à travers la médiation projective de la libre réalisation de l’arbre généalogique que l’article tentera d’explorer ces questions par une étude de cas. Dans l’espace intermédiaire de la rencontre, tout en respectant les aménagements défensifs du sujet, le travail de perlaboration se rend possible. L’article montre comment la dimension médiatrice et projective du dispositif se met au service du travail d’historicisation et de remémoration de l’histoire familiale et collective chez un descendant d’un survivant de la Shoah.

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Que deviennent les enfants nés du viol et leur mère vingt ans après le génocide au Rwanda ?

Article de Assumpta Muhayisa, Alexandre Dachet, Ignatiana Mukarusangra, Isabelle Duret

Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 37, n° 2, juin 2016, pp. 151-170.

Mots clés : Enfance-Famille, Enfant, Devenir, Mère, Viol, Traumatisme, Interaction, Filiation, Honte, Transmission, Histoire familiale, Thérapie familiale, Approche systémique, Identité, Stigmatisation, Précarité

De nombreuses femmes se sont retrouvées mères d’enfants nés d’un viol qu’elles avaient subi pendant le génocide de 1994. Ces rescapées du génocide ont été violées, torturées et parfois laissées pour mortes par les génocidaires. Elles se sont retrouvées avec des enfants qu’elles n’avaient pas désirés et dont l’existence même leur a souvent valu d’être rejetées par leur famille et mises au ban de la communauté. Les enfants considérés comme les enfants des bourreaux n’ont pas pu bénéficier d’une famille accueillante et aimante. Leurs mères n’ont pu bénéficier pour les élever ni d’un tissu affectif soutenant ni de l’aide financière octroyée pour les enfants rescapés du génocide. Nous sommes parties à leur rencontre pour voir ce qu’étaient devenues ces familles stigmatisées, précarisées affectivement et paupérisées matériellement vingt ans après les massacres. L’objectif de l’étude était de relever les fragilités et les ressources psychiques et relationnelles dont disposent ces familles, afin de dégager les moyens et les conditions d’un dispositif systémique susceptible d’aider ces enfants nés du viol et leurs mères à se relever et à se reconstruire.