PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Emile Courtois, Catherine Gueguen, Miriam Rasse, et al.
Paru dans la revue Cahiers de la puéricultrice, n° 312, décembre 2017, pp. 11-29.
Mots clés : Enfance-Famille, Professionnel de l'enfance, Jeune enfant, Émotion, Communication non-verbale, Développement, Cerveau, Souffrance psychique, Empathie, Médiation, Relation adulte-enfant, Pleurs, Son, Attachement, Stress, Apprentissage, Corps, Temps, Éducation, Pikler (Emmi), Loczy
Outil indispensable de communication pour les tout-petits, l'émotion doit être accueillie par les professionnels de la petite enfance. Comment se recentrer autour des émotions de l'enfant ? Quel comportement adopter face à elles ? Les neurosciences affectives nous montrent que la prise en compte des émotions peut avoir un impact sur le développement du cerveau. Pleurs, morsures et autres émois ne sont donc pas à traiter à la légère. L'approche piklérienne ou bien encore les systèmes dits "intégrés" nous offrent quelques réponses afin de prévenir la souffrance psychique du jeune enfant.
Nous présentons un modèle de psychothérapie familiale systémique, centrée sur les stratégies de régulation émotionnelle. Notre hypothèse est qu’en axant notre travail sur la régulation des émotions des différents membres de la famille, nous aurons une meilleure compréhension des effets de cette régulation sur l’ensemble de la famille et la place de la régulation émotionnelle dans la chaîne circulaire des interactions intrafamiliales. Une recherche-action menée auprès de trente familles permet de dégager des premiers résultats sur les effets de l’agression verbale, la suppression expressive, le déni, la rumination et la réévaluation cognitive. Des patterns de régulation émotionnelle caractérisent les familles de la même façon que les patterns transactionnels décrits par la première systémique ou les croyances partagées décrites par la deuxième systémique. Nous pensons que la réflexion sur la régulation émotionnelle va dans le sens de l’essor d’une troisième systémique.
Article de Pierre Emmanuel Encinar, Damien Tessier, Rébecca Shankland, et al.et al.
Paru dans la revue Enfance, n° 1, janvier-mars 2017, 149 p..
Mots clés : Enfance-Famille, Enfance en danger-Protection de l’enfance, Qualité de la vie, Enfant, Psychologie du développement, Auto-évaluation, Bien-être, Émotion, Développement cognitif, Réussite scolaire, École, Motivation, Précarité, Enfant placé, Protection de l'enfance
La qualité de vie est un concept nouveau qui donne la part belle au ressenti. Lorsqu'il s'agit d'y associer l'enfant, les justifications ne manquent pas, comme celle d'améliorer les conditions d'existence en partant des points de vue de la personne. Mais des questions se posent aussitôt : comment surmonter les obstacles impressionnistes ? Comment évaluer le ressenti des enfants de façon objective ? Les psychologues ont des éléments de réponse qu'ils livrent dans ce numéro.
Cet article s’intéresse aux lieux d’accueil enfants-parents, précisant l’importance de la référence à la psychanalyse dans l’élaboration des formes particulières de transfert. La notion de dispositif permet d’élaborer cet accueil du public. La spécificité du dispositif est illustrée à travers une séquence d’accueil, notamment en ce qui concerne le transfert et les modes de disponibilité de l’adulte qui accueille. L’élaboration dans l’après-coup comme condition du dispositif est présentée comme nécessaire à l’accueil de la violence pulsionnelle. La rigueur clinique et métapsychologique apparaît, finalement, comme condition pour cette pratique de « bordage » qui doit demeurer créative, suivant les modifications de la culture et la société dans laquelle elle se déploie.
Premier prix des jeunes auteurs - L’article évoque la création d’un espace singulier pour accompagner, en milieu hospitalier, des enfants confrontés à la maladie grave d’un proche. L’auteure réfléchit, en termes systémiques, aux bouleversements que la maladie peut occasionner chez la personne malade, son entourage familial et plus particulièrement aux impacts laissés chez les enfants si on ne leur permet pas de faire face à cette expérience, d’y participer à leur manière et de l’intégrer à leur histoire de vie, quel que soit leur âge. La mise en place de l’Atelier des enfants a pu se concrétiser grâce à un important travail de collaboration avec l’ensemble des soignants et donner naissance à un lieu contenant et sécurisant où peut émerger, grâce à divers outils symboliques, une multitude d’émotions.
Cet article raconte l’histoire d’un traitement progressant d’un setting individuel à une thérapie avec la famille ; celle-ci a traversé des années très douloureuses autour du divorce des parents il y a dix ans. La demande de traitement est faite par le père quelque temps après une violente altercation entre lui et son fils de 17 ans, suivie d’une rupture relationnelle. Progressivement, cette thérapie individuelle intègre les deux filles, le fils restant en marge du processus thérapeutique. Divers moyens concourent à cette thérapie « épique » : travail avec les émotions, EMDR, introduction d’une équipe réfléchissante, jeu de l’oie, et finalement mise en scène théâtrale d’Antigone réécrite par la famille et jouée par les thérapeutes avec la famille. La vidéo de cette thérapie sera visionnée par toute la famille, le fils l’ayant rejointe in extremis. Les résonances personnelles du thérapeute font écho au travail de coécriture avec le père et avec les deux filles scénaristes et interprètes d’Antigone.
Article de Christiane Joubert, Martine Ruffiot, Richard Durastante
Paru dans la revue Dialogue, n° 213, septembre 2016, pp. 41-52.
Mots clés : Enfance-Famille, Médiation, Thérapie familiale, Psychanalyse, Émotion, Psychodrame, Thérapie de couple
La psychanalyse de famille et de couple prend en compte le corporel pulsionnel, les ressentis, le sensoriel, les comportements, dans le champ transféro-contretransférentiel et intertransférentiel. Dans la rencontre intersubjective, patients et thérapeutes sont dans la co-émotionalité. La médiation, fréquemment utilisée en séance familiale ou de couple, vise à mobiliser dans l’ici et maintenant des affects, des sensations, pour aller vers l’émotion partagée. Elle permet de passer de l’indicible, innommable, impensable, à la figuration, l’imaginaire, puis à l’ordre symbolique grâce au récit.
Depuis 2006, en Belgique, le cadre législatif permet aux couples homosexuels l’accès à la parentalité. Ainsi, les intervenants psychosociaux sont aujourd’hui face à une réalité qui les interpelle et qui leur demande d’intervenir : travail clinique, psychoéducation, sensibilisation dans les écoles, conférences, formations … En utilisant la méthode des focus groupes, la présente recherche a investigué les attitudes des intervenants psychosociaux dans les plannings familiaux face à la thématique de l’homoparentalité. Les résultats ont mis en évidence trois dimensions : la réalité de terrain des intervenants avec les défis auxquels ils sont confrontés, leurs expériences et leurs ressentis, leurs questionnements et leurs besoins. Ces résultats pourront aider à promouvoir la santé et la qualité de vie des personnes homosexuelles en favorisant la compréhension des réactions des professionnels hétérosexuels auxquels ils sont confrontés.
Article de Isabelle Néault, Louise Cossette, Kim Houle, et al.
Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2015, pp. 179-198.
Mots clés : Enfance-Famille, Petite enfance-Périnatalité, Psychologie du développement, Émotion, Nourrisson, Adolescent, Relation enfant-mère, Maternité
Les interactions de l'enfant avec ses proches et les pratiques parentales jouent un rôle crucial dans le développement de la régulation des émotions. De faibles compétences parentales, comme on en observe parfois chez les mères adolescentes, pourraient donc constituer un important facteur de risque.
Paru dans la revue Enfance, n° 2, avril-juin 2015, pp. 165-178.
Mots clés : Enfance-Famille, Psychologie du développement, Émotion, Psychologie cognitive, Trouble du comportement
La question du développement émotionnel de l'humain peut se poser aujourd'hui en termes de développement de compétences de régulation émotionnelle. Autour de cette question, deux positions se dessinent : la vision cognitive qui décrit essentiellement les capacités de régulation des émotions et l'approche développementale qui, elle, met majoritairement l'accent sur la régulation du comportement par l'émotion.