La naissance d’un enfant prématuré est un événement intense pour les parents. Ces derniers sont happés par un sentiment d’inquiétude dans un environnement hospitalier bien souvent inconnu et effrayant. Ils ressentent alors le besoin d’être soutenus et accompagnés par leurs proches. L’inclusion des aidants familiaux dans les services de néonatologie représente l’une des missions de la puéricultrice dans la prise en soins.

La réforme des modes d’accueil inscrit dans la réglementation non seulement la notion et les missions du référent santé et accueil inclusif, mais aussi celle du repérage des situations de maltraitance ou d’enfants en danger. En mentionnant la nécessité de formaliser la démarche, le législateur rappelle aux structures d’accueil les fondamentaux de leur pratique professionnelle centrés sur le respect et les besoins des enfants.

La parentalité, concept qui concerne tout un chacun, semble pour autant difficile à définir. Et pour cause, les évolutions de la famille tout au long de l’Histoire ont fait naître différents styles parentaux et éducatifs, qui peu à peu ont paru s’éloigner du modèle normé du couple biparental hétérosexuel. Les professionnels se mobilisent pour soutenir les familles dans les évolutions sociétales et leur idéalisation de la parentalité.

Les cercles de parents sont nés d’un appel à projets dans le cadre de la politique des 1 000 premiers jours. Cette action collective de soutien à la parentalité sur trois départements de Bourgogne-Franche-Comté correspond à un besoin sociétal fort. Les infirmières puéricultrices, de par leurs compétences, ont pensé ce projet pour qu’il corresponde au plus près à la demande et aux besoins des familles et qu’il vienne s’inscrire dans l’offre de soins déjà existante.

Le soutien à la parentalité est l’un des axes du travail de l’infirmière puéricultrice. Certains parents rencontrés sont hyperinformés sur tout ce qui concerne leur enfant ; ils cherchent des réponses. Face à ce savoir engrangé, la professionnelle qu’ils sollicitent doit réfléchir à sa façon d’intervenir auprès d’eux afin d’ajuster sa réponse et de percevoir les fragilités qui se cachent derrière leur apparente assurance. En effet, cette “expertise parentale” n’est pas gage de confiance en soi. Dans un monde où les relais familiaux sont de moins en moins présents, l’infirmière puéricultrice a une place prépondérante et subtile à prendre pour réassurer ces parents souvent perdus.

Au deuxième rang des accidents de la vie courante dont sont victimes les moins de 4 ans, les ingestions et intoxications alimentaires sont un enjeu de santé publique. Le phénomène s’est accentué durant les périodes de confinement liées à la Covid-19, avec une hausse des passages aux urgences pour ce motif. La puéricultrice est un acteur majeur dans le rôle de prévention active auprès des parents, en soutenant leurs compétences parentales.

Trop souvent, les professionnels sont démunis face aux familles où un des parents, voire les deux, est en situation de handicap. Le handicap interroge de façon brutale les limites de chacun. Au décours de leurs expériences auprès de personnes en situation de handicap sensoriel et/ou moteur et sensibles aux besoins spécifiques de ces futurs parents, des professionnelles de l’Institut de puériculture de Paris ont repensé leurs interventions et créé un dispositif particulier : le Service d’accompagnement à la parentalité pour personnes en situation de handicap.

L’infirmière puéricultrice est un maillon essentiel de l’accueil et de la prise en charge des familles reçues en centre d’action médico-sociale précoce (CAMSP). En amorçant le lien en amont de la consultation médicale initiale et grâce à la coordination du parcours de l’enfant, elle favorise une relation de confiance permettant de cultiver l’attachement parent-enfant. Exemple du CAMSP de la Réunion.

Petite enfance : recherche-action dans le Lunévillois est un dispositif de prévention primaire en périnatalité auquel participent des puéricultrices de protection maternelle et infantile (PMI), appuyées par une psychologue. Il consiste à accompagner les professionnelles de PMI et les familles par des visites à domicile régulières, de la naissance aux 4 ans de l’enfant. L’incidence du dispositif sur la pratique des puéricultrices de PMI est détaillée, ainsi que les perspectives qu’il ouvre en faveur du développement de l’enfant.

Dès sa création en mai 2016, Santé publique France s’est engagée pour la promotion de la santé et la prévention dans le champ de la périnatalité et de la petite enfance. Cet engagement illustre la volonté d’agir au plus tôt pour atténuer les effets et la reproductibilité intergénérationnelle des inégalités sociales et territoriales de santé. Les travaux s’ancrent dans les valeurs de développement de la santé et découlent de l’état des connaissances sur les besoins fondamentaux de l’enfant, notamment celui de relations affectives stables avec un adulte qui lui porte attention et ce, avant même la naissance.