PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
L’évaluation clinique du soin institutionnel apparaît aussi impossible que nécessaire. À partir des notions d’intersubjectivité, de symbolisation et de la proposition originale de l’art de « birlibirloque », l’auteur propose une formalisation de la démarche évaluatrice du soin.
L’auteur s’intéresse au devenir des soins de l’enfance à l’âge adulte : évaluation et fonctions de ces retours dans les populations d’inorganisations identitaires précoces dits « abusés narcissiques ».
C’est dans le monde de l’enfance, des contes, et des enchantements que nous emmène Charlotte Crettenand. La pratique narrative inventée par Michaël White dans les années 1990 se fonde sur la narration, et l’externalisation du problème : l’enfant n’est pas le problème. A partir de ces prémices, elle propose de parler des qualités de l’enfant dès le début des rencontres, avant même d’envisager la cause de la consultation. Les cartes Dixit, véritables objets flottants, ont donc tout naturellement trouvé leur place dans cette modalité. Dans l’histoire de Flora, venue pour harcèlement par ses camarades, elle utilisera ces cartes pour parler du présent, puis de l’avenir, et enfin du passé.
Paru dans la revue Thérapie familiale, vol. 39, n° 4, décembre 2018, pp. 391-402.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Deuil, Enfant, Mort, Groupe de parole, Approche systémique, Thérapie familiale, Famille, Fratrie, Thérapie de groupe, Objet, Médiation, Accompagnement
Les objets flottants s’avèrent utiles dans de nombreuses circonstances de rencontre, spécialement lorsque les familles ont du mal à s’exprimer. Marie Jeanne Schon anime un groupe de familles ayant perdu un enfant, groupe fondé à l’initiative de parents il y a longtemps, et dans ce cadre elle a mis dans sa musette de thérapeute, un stock de boutons qui, attribués aux membres de la famille, deviennent une sculpture familiale par la magie du passage du réel au métaphorique. Lors des 11e Journées de Thérapie familiale elle présentait son outil. Aujourd’hui, elle en donne une application dans une famille éprouvée par la perte d’un enfant.
Le journal Le Monde dans son édition du 28 novembre 2018, rapporte la tentative de suicide par défenestration, survenue quelques jours plus tôt, d'un mineur étranger isolé. Il s'agissait d'un jeune Burkinabé de 15 ans, arrivé récemment à parsi, après un long périple, et qui, désespéré, s'est jeté du 4éme étage du Palais de justice de Paris. Il rencontrait des difficultés, insurmontables pour lui, dans sa procédure d'évaluation de minorité d'age, qui, seule, pourrait lui garantir un accueil et une prise en charge par l'Aide Sociale à l'Enfance ...
Le cadre d’une psychanalyse d’enfant est essentiellement psychique. L’alliance thérapeutique, nouée au cours des entretiens préliminaires, est un des éléments de ce cadre, elle en constitue un point d’ancrage. Alliance thérapeutique avec les parents, mais aussi avec l’enfant. L’auteur, spécialiste de la psychanalyse de l’enfant, propose de l’alliance thérapeutique une définition précise et en illustre le processus et l’enjeu par un exemple clinique. Il est essentiel que l’enfant sente que ses symptômes ont un sens latent et qu’il existe quelqu’un qui peut l’aider à les déchiffrer et par là même l’aider à vaincre la souffrance psychique qu’ils expriment.
Dans un monde où le bruit est devenu une nuisance et une drogue, le silence apparaît autant comme un désir que comme une crainte. Il se décline d’ailleurs en de multiples versions, silence de vie et silence de mort, chez l’analysant et chez l’analyste, dans l’intériorité de la méditation et des initiations, dans les secrets de famille et les passés sous silence institutionnels… Polymorphe et polytopique, le silence laisse souvent entendre ce qui ne peut se dire ; il ouvre à la parole l’espace de l’écoute et offre à la musique la plénitude de son vide. C’est à explorer cette complexe et paradoxale multidimensionnalité du silence entre taire, se taire et faire taire que s’attachera ce numéro de Connexions.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 66, n° 2, mars 2018, pp. 116-121.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Gémellité, Jeune enfant, Enfant, Famille, Genre, Relation enfant-parents
L’objectif de cet article est de comprendre quels rôles le type de gémellité, le sexe et le tempérament des enfants jouent dans la construction des relations gémellaires, selon les enfants jumeaux et leurs parents.
La question de la prescription d’antidépresseurs dans les tableaux dépressifs de l’enfant demeure délicate par les appréhensions qu’elle suscite tant dans le chef des professionnels que dans l’entourage de l’enfant quand ce n’est pas chez le jeune sujet lui-même. S’étayant sur leur expérience clinique, les auteurs réfléchissent aux modalités qui permettent de dépasser les positions idéologiques en proposant un canevas de prise en charge se basant sur la co-intervention. En respectant le cadre des entretiens anamnestiques avec l’enfant et sa famille, trois plans d’analyse devraient nourrir la réflexion du clinicien. Ils concernent la symptomatologie regroupant les éléments du Réel de l’enfant, la souffrance et la dimension psycho-affective, le champ symbolique, ouvrant sur la sphère des significations, représentations et fonctions de la dépression. À la lumière cette investigation, on envisagerait le traitement médicamenteux lorsque le diagnostic de dépression est posé, que la souffrance du sujet est intense, que l’élaboration est rendue impossible, qu’il est fermé à toutes perspectives de rencontre d’ordre psychothérapeutique et qu’un risque de passage à l’acte existe.