PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 61, n° 3, juillet-septembre 2022, pp. 253-264.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Approche historique, Gériatrie, Personne âgée, Psychiatrie, Vieillissement, Gérontologie
L’auteur s’attache, à partir de l’étude de phénomènes qui diffèrent par leur objet, leur contexte, leur temporalité, à saisir une ligne évolutive dans la réponse psychiatrique donnée aux manifestations pathologiques présentées par les personnes âgées. Le projet étant d’ordonner la masse hétérogène d’apports cliniques, de construction des savoirs, d’initiatives institutionnelles isolées et des incidences de la réglementation et des politiques publiques. Ces éléments épars sont mis en perspective avec les doctrines professionnelles en matière de psychiatrie du sujet âgé, les représentations de la société à la fois vis-à-vis du vieillissement et de la psychiatrie. Cette approche dégage les fondements cliniques, antiségrégationnistes et éthiques de cette sur-discipline, et permet de faire un rappel de l’action des précurseurs et de leurs contributions. Ce passé militant empreint d’humanisme qui gravite autour de quelques personnalités marquantes est aujourd’hui occulté par le discours de rationalisation budgétaire, l’impact du DSM , l’essor des neurosciences, et par l’idée d’une marche libérale continue vers le progrès.
Paru dans la revue Soins gérontologie, n° 155, mai-juin 2022, pp. 9-31.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Développement sensoriel, Éducation à la santé, Étude de cas, Équipe soignante, Expertise, Fin de vie, Gériatrie, Hypnose, Infirmier, Maladie d'Alzheimer, Mort, Personne âgée, Pratique professionnelle, Prise en charge, Projet thérapeutique, Relation famille-institution, Relation soignant-soigné, Rite, Soin, Soins corporels, Vieillissement
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 2, avril-juin 2022, pp. 41-65.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Politique sociale, Élu local, Bureaucratie, Gestion administrative, Commune, Législation, Enquête, Prise en charge, Vieillissement
L’article s’appuie sur une enquête qualitative, conduite dans les quatre départements bretons, consacrée au rôle des élus communaux dans les politiques à destination de la vieillesse. Il met en avant une évolution de la manière dont ces acteurs conçoivent leur rôle. L’une des manifestations les plus courantes de la politique de la vieillesse à l’échelle communale tient à la présence sur le territoire d’un établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) dont les maires assument le plus souvent la présidence du conseil d’administration. Cependant, les élus communaux ont vu leurs marges de manœuvre dans la gestion de ces établissements réduites sous l’effet des instruments de régulation introduits par la loi du 2 janvier 2002, puis par la loi d’adaptation de la société au vieillissement de 2015 qui illustrent la bureaucratisation de la politique de la vieillesse. Au-delà des stratégies usuelles de contournement des instruments d’action publique, l’enquête met en évidence une tentative de reformulation des enjeux de la politique de la vieillesse par les élus. En substituant le senior ou l’aîné à la personne âgée dépendante, ils portent une approche transversale du vieillissement. Dès lors, il ne s’agit plus seulement de maintenir sur le territoire des établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes soumis aux règles nationales mais de développer une politique intégrée du vieillissement à l’échelle communale. Loin de marquer une rupture avec le niveau national, ces tentatives de reformulation peuvent s’appuyer sur la notion de virage domiciliaire qui a droit de cité au niveau central.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 37, avril 2022, pp. 75-90.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Crise, Épidémie, Personne âgée, Représentation sociale, Vieillissement, Intergénérationnel, Qualité de la vie, Droit de la famille, Bouc émissaire, Vulnérabilité, Conflit, Mouvement social, Discrimination, Isolement, Confinement
La crise a révélé des valeurs, des manières de penser et d’agir qui habituellement effleurent à la surface du social. La vieillesse et son portrait schématisé ont généré des réactions agrégées aux deux pôles de l’axe affectif, révélant la relation singulière entretenue avec elle.
L’idée d’un confinement déterminé selon l’âge a été portée par des acteurs politiques, des personnalités et la vox populi médiatisée. Considérer les personnes âgées comme un groupe singulier, homogène et dissociable du reste de la société ouvre sur un questionnement éthique, politique et social. Inactivité, inutilité et vulnérabilité seront interrogées.
Si toutes les crises conduisent à la crainte de conflits sociaux, l’annonce d’une guerre des générations a joué pleinement ce rôle. Les contraintes et pénuries provoquent des frustrations, des pertes portant atteinte à la qualité de vie et questionnant les modalités d’arbitrage.
En situation syndémique, les personnes âgées se sont retrouvées au croisement de deux épidémies, le Covid‑19 et le vieillissement de la population, qui en a toutes les caractéristiques avec ses symptômes bruyants, innommables et innombrables, et sa place entre imaginaire social et réalité contemporaine : la maladie et la mort, la peur, la relégation, l’affrontement, le bouc émissaire…
Paru dans la revue Empan, n° 125, mars 2022, pp. 153-155.
Mots clés : Grand âge-Vieillissement, Personne âgée, Vieillissement, Vulnérabilité, Stigmatisation, Stéréotype, Écriture, Image de soi, Identité
Ces Diagonales mettent en lien une série d’auteurs, d’ouvrages, de textes relatifs aux personnes âgées. Mais que disent les mots employés du regard que la société porte sur elles et de la place qu’elle leur accorde ? Avec la Covid et ses effets multiples, les personnes âgées sont stigmatisées tout à la fois comme personnes fragiles, à protéger mais aussi à mettre à l’écart. Pourtant elles ne sont pas que cela, mais également des personnes pleines d’énergie, de projets et de désirs.
Paru dans la revue Revue française des affaires sociales, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 275-292.
Mots clés : Santé-Santé publique, Santé, Immigré, Foyer de vie, Vieillissement, Travailleur immigré, Personne âgée, Espace, Société, Exclusion sociale, Précarité, Lieu de vie, Non-recours
Cet article explore les inégalités de santé au sein de la population immigrée vieillissante résidant en foyer de travailleurs migrants. Le propos se focalise sur cette population afin de saisir les spécificités du foyer comme lieu de vie, ses effets sur l’état de santé et le recours aux soins des travailleurs immigrés âgés. On observe des indicateurs plus défavorables dans la population vivant en foyer au regard de celle résidant en habitat classique : couverture de santé moins étendue, recours moindre aux médecins spécialistes, plus forte proportion de personnes précaires, etc. Cet état des lieux relevant de constructions sociales et territoriales ne donne pas les mêmes chances de vieillir en bonne santé aux immigrés résidant en foyer. On note particulièrement l’influence de facteurs comme le cadre social et spatial du lieu d’habitation, le réseau social, le rapport à la ville, les politiques communales, etc. La santé est un révélateur du quotidien vécu par cette population, mais également de leur intégration par les pouvoirs publics dans la société française. L’analyse géographique proposée, par l’étude des interactions respectives entre espace, société et santé, présente ainsi l’intérêt de révéler des mécanismes d’exclusion sociale.
Paru dans la revue SAS Sciences et actions sociales, n° 14, Année 2021, pp. 63-88.
Mots clés : Alimentation, Cuisine, Gérontologie, Personne âgée, Vieillissement, Dépendance, Malnutrition, Isolement, Lien social, Analyse de la pratique, Action sociale et médicosociale
Depuis le début des années 2000, les sociabilités alimentaires sont devenues un des enjeux majeurs des politiques gérontologiques françaises. De leurs recommandations découlent de nombreux dispositifs sociaux se servant de l’alimentation partagée pour prévenir les risques d’isolement et de dénutrition des personnes âgées vivant à leur domicile. Se basant sur la sociologie des problèmes publics et de la déviance, cet article décrit les enjeux symboliques et sociaux relatifs à la mise en application de normes alimentaires dominantes au sein d’une structure associative proposant des ateliers culinaires et des repas partagés.