PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Agressions meurtrières, attentats sanglants, tueries de masse, crimes crapuleux...Ces faits dont nous abreuve sans cesse l'actualité et qui inondent les écrans, seraient-ils le symptôme d'un ensauvagement du monde ? D'un regain de violence qui envahirait les sociétés humaines ?
Article de Daniel MARCELLI, Florence RAFFENEAU, Vanessa LALO, Geneviève DJENATIet al.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues (le mensuel des professionnels), n° 299, juillet-août 2012, pp. 16-47.
Mots clés : Jeu, Nourrisson, Enfant, Espace transitionnel, Objet transitionnel, Relation enfant-parents, Interaction, Adulte, Imaginaire, JEU DE ROLE, Télévision, Prévention, Violence, École, École maternelle, Psychanalyse, Cure analytique, Classification, Thérapie familiale, Adolescent, Jeune enfant, Jeu vidéo, VIRTUEL, PSYCHOLOGIE DE L'ENFANT
...Les auteurs de ce dossier nous offrent l'occasion de (re)penser le jeu. Seul, en présence du thérapeute, en famille, en institution, à l'école, devant un écran, c'est par le jeu des identifications croisées et comme dans le rêve des déplacements que le "Je" créateur de l'enfant peut, comme le dit Michel Leiris, "muer en terrain de jeu le pire désert".
En analysant les victimations subies par les professeurs des écoles, on ouvre la possibilité d'établir une dépendance marquée entre l'expérience de la violence et l'idéologie professionnelle, les pratiques et la position professionnelle. Les situations de violence sont déjà des conflits de légitimité avec les parents, exacerbés par la perte de prestige et la transformation du statut d'enseignant vers celui de prestataire de service. Les enseignants les plus sensibles à un déficit de reconnaissance sociale et en quête d'une solidarité professionnelle, les plus éloignés du principe d'éducabilité et prompts à renvoyer l'enfant et sa famille au déficit de socialisation sont les plus enclins à expérimenter les relations avec les élèves et surtout avec les parents d'élèves dans le registre de la violence. Cette étroitesse des liens entre un rapport au métier empreint de dégradation et une perception des incidents en violence est absorbée par une nouvelle génération de professeurs des écoles comme la normalité du travail enseignant devenu un métier à risque.
Pour lutter contre les « violences scolaires », les établissements scolaires sont désormais fréquemment équipés d'une vidéosurveillance. Pourquoi et comment des proviseurs font-ils le choix de ce type de réponse technique ? Quels en sont les usages concrets ? Quels sont les impacts de l'introduction de cette technologique sur la communauté éducative ? L'article entend répondre à ces questions en s'appuyant sur une enquête réalisée dans 10 lycées franciliens auprès de la communauté éducative et de lycéens. Elle met en évidence qu'au-delà des finalités affichées de prévention des « intrusions », la vidéosurveillance est en fait bien souvent utilisée comme un outil au service d'une politique de maintien de l'ordre scolaire.