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PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.

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Les fondateurs du secteur et l’investissement du travail dans la cité

Article de Sarah Bydlowski

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 61, n° 2, avril-juin 2022, pp. 138-145.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Sectorisation psychiatrique, Prévention, Psychiatrie infantile, Environnement social, École, Inégalité

La création du secteur a d’emblée pour objectif la lutte contre l’enfermement asilaire, l’insertion des patients dans la cité. Il s’agit aussi de faire front contre l’illettrisme, les inégalités sociales et toute ségrégation. La psychiatrie publique se met ainsi à la portée du malade, dans un mouvement liant indissociablement traitement et prévention.
L’application de la psychanalyse à l’enfant modifie radicalement les conceptions psychopathologiques de ses troubles et l’action thérapeutique entreprise. Dans cette perspective, le symptôme ne prend sens qu’en tenant compte, tant de l’environnement que de la personnalité et des modalités relationnelles de l’enfant, autrement dit de la réalité psychique de l’enfant en interaction avec les réalités psychiques de ceux qui l’entourent.
Pour les fondateurs du secteur, il s’agit de permettre à la fois de sensibiliser ceux qui s’occupent d’enfants à leurs besoins et à leurs difficultés, de connaître et de traiter précocement les enfants dont l’état constitue un risque pour leur avenir. L’idée est que les relations engagées avec le professionnel de terrain permettront des identifications réciproques, un plaisir partagé, autour de situations parfois inextricables. Le psychiatre qui voit des enfants en difficulté se trouve confronté à des problèmes sociaux, politiques et économiques qu’il ne maîtrise pas, mais avec lesquels il doit travailler. Il s’agit d’aller sur place, sur le lieu de l’école, d’observer, en collaboration avec les maîtres, les élèves, nos patients, dans une perspective préventive.

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L’approche Snoezelen chez l’enfant

Article de Elise Martin, Pascal Martin

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 61, n° 1, janvier-mars 2022, pp. 62-73.

Mots clés : Petite enfance-Périnatalité, Stimulation, Sens, Plaisir, Environnement, Trouble du comportement, Relaxation, Jeune enfant, Snoezelen

Cet article met en perspective des études récentes et originales qui se réalisent à travers le monde sur les effets positifs des environnements sensoriels à l’approche Snoezelen auprès d’enfants en milieu institutionnel et hospitalier. Les enfants qui ont bénéficié de ces enveloppes thérapeutiques présentent diverses pathologies comme : déficience intellectuelle avec troubles associés, TSA. Les résultats d’une étude à l’autre ainsi que les cas cliniques sont variés, mais, pour la plupart d’entre elles, il est noté qu’une régulation émotionnelle est constatée. Il semble qu’une relation entre les stimulations sensorielles et la réduction de troubles du comportement soit établie. Dans tous les cas, l’approche Snoezelen semble favoriser la relaxation, la détente, l’apaisement psychique, tout en procurant aux enfants (avec ou sans pathologies) et à leurs proches un état de bien-être.

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L’adolescent, les parents et les psys

Article de Gérard Schmit

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 61, n° 1, janvier-mars 2022, pp. 46-53.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Relation familiale, Prise en charge, Soin, Accompagnement, Soutien psychologique

Cet article traite de l’aide pédopsychiatrique pour certains adolescents qui vont mal de façon prolongée et expriment leur souffrance par des symptômes externalisés (passages à l’acte, violence, tentatives de suicides...). Il insiste sur le fait que de tels adolescents sont en décalage avec les représentations socioculturelles les plus courantes concernant l’adolescence, parfois aussi avec celles de certains professionnels qu’ils rencontrent. Souvent, ils ne sont pas tant acteurs d’un processus d’autonomisation et d’affirmation de soi que prisonniers d’un blocage des liens intrafamiliaux. L’établissement d’un lien personnel avec eux peut s’avérer très difficile. Aussi leurs difficultés sont à considérer sous l’angle d’une « clinique de situation » prenant en compte le système d’appartenance de l’adolescent. Bien que l’incertitude évolutive soit importante, quelques éléments peuvent favoriser le projet de soins : l’accueil bienveillant d’une demande diffractée et portée par plusieurs personnes, l’implication des parents voire d’autres proches dans les consultations, la multiplicité et la diversité des soignants de façon à assurer la continuité des soins pour une durée suffisante. Une observation clinique de plusieurs années, centrée sur la description des étapes d’une prise en charge d’une adolescente, illustre ce propos. Elle montre aussi que le déroulement des soins ne répond pas à un projet défini à l’avance, mais est un cheminement qui se fait en fonction des événements et des évolutions qui se présentent. Comment réussir à accompagner l’errance de l’adolescent en créant avec lui et ses proches un groupe thérapeutique à la fois souple et solide ?

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Pratiques psychomotrices en psychiatrie de l’enfant et de l'adolescent (2)

Article de Catherine Potel, Florian Védérine, Jean Marc Orjubin, et al.

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 61, n° 1, janvier-mars 2022, pp. 8-44.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychomotricité, Anorexie, Régression, Dyspraxie, Adolescent

Sommaire composé de 5 articles :
- Anorexie mentale et psychomotricité : parcours atypique d’une jeune femme de 18 ans
- Psychomotricité et émergence de la représentation
- La dyspraxie adolescente, la violence d’un corps qui n’obéit pas au doigt et à l’œil
- Panorama de la recherche en psychomotricité
- La formation universitaire des psychomotriciens

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Du jeu au je et vice versa

Article de Anne Rejony, Valérie Pfohl, Lydie Elatre

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 60, n° 4, octobre-décembre 2021, pp. 338-344.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Atelier, Théâtre, Thérapie, Art-thérapie, Espace transitionnel

Hommage au Docteur Jean Luc Marcel

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Pratiques psychomotrices en psychiatrie de l’enfant et de l'adolescent

Article de Fabien Joly, Véronique Bury, Claire Bertin

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 60, n° 4, octobre-décembre 2021, pp. 347-393.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychomotricité, Psychisme, Corps, Perception, Sens, Psychiatrie infantile, Toucher

Dossier composé de 6 articles :
- Construction des savoirs et des cliniques
- Trois séquences de la journée d'une psychomotricienne
- "Et si tu n'existais pas ..." Accompagner et construire la perception de soi par le travail psychocorporel
- Profession psychomotricienne - Thèmes d'une pratique psychomotrice conjuguée à l'observation en CAMSP
- La perspective psychomotrice en pédopsychiatrie ou une certaine idée du développement et de ses troubles
- La supervision en psychomotricité

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La Covid-19 en Guadeloupe : souffrances et résistances

Article de Michel Eynaud, Patrick Racon

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 60, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 291-300.

Mots clés : Santé-Santé publique, Épidémie, Mortalité, Précarité, Vaccination, Résistance, Identité culturelle, Guadeloupe

L’épidémie de Covid-19 a connu une intensité particulière en Guadeloupe, avec des taux très importants d’incidence et de mortalité. Sa survenue dans une population présentant de nombreux facteurs de risque, une situation socioéconomique précaire, et un système hospitalier fragile, relève d’une situation de syndémie.
L’épidémie virale s’est doublée d’une épidémie psychique avec une forte augmentation du recours aux services de la psychiatrie publique se traduisant par l’accroissement du nombre de nouveaux patients, des actes de soins ambulatoires, du recours à l’hospitalisation, tant en psychiatrie générale qu’infanto juvénile. La défense contre l’angoisse générée par l’épidémie, les mesures de restrictions de déplacements et de relations sociales, a pris de multiples formes et relève de facteurs et mécanismes pluriels, chez les adultes, les mineurs ou les professionnels de santé.
Une forte résistance à la vaccination s’est manifestée, illustrant les limites de la démocratie sanitaire. L’opposition au vaccin s’est reliée notamment au scandale écologique et sanitaire de l’usage du Chlordécone, l’opposition à un produit chimique devenant opposition à l’état, mais aussi à toute forme d’autorité. Cette politisation de la santé est aussi portée par un syndicat à visée indépendantiste. La défiance à l’égard de ce qui vient de l’extérieur, ainsi que les enjeux identitaires et culturels ont participé aussi au retard à la vaccination, le repli sur la pharmacopée traditionnelle associant une identité faite de résistance et une appartenance protectrice. Le repli sur des identités de confrontation entre « pro » et « anti » remet en question l’identité relationnelle qui est celle de la créolisation.

Troubles mentaux liés au Covid-19, au Japon, en 2020

Article de Satoshi Kato

Paru dans la revue Perspectives psy, vol. 60, n° 3, juillet-septembre 2021, pp. 281-290.

Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique

Le déclenchement, en décembre 2019, à Wuhan, de la pandémie due au Covid-19, et sa propagation rapide, a constitué, pour la population mondiale, un événement d’une intensité extrême. Les répercussions sur la santé mentale ont été considérables avec l’apparition et l’aggravation de troubles mentaux. Ce phénomène perdure encore aujourd’hui, en juillet 2021.
À partir d’observations cliniques recueillies entre janvier et décembre 2020, l’auteur commence par détailler quelques cas de stress chroniques, ainsi que des cas de psychoses. Parmi les troubles mentaux qui sont régulièrement provoqués par des changements dans la vie sociale, par exemple la privation d’interactions personnelles avec autrui, on remarque en particulier le trouble anxieux et dépressif mixte. Parmi les cas de dépression psychotique, on observe souvent un délire hypocondriaque : le patient est alors convaincu d’être contaminé par le coronavirus, avec « délire de porter préjudice » : il a la conviction de contaminer par le virus son entourage, notamment familial.
Enfin, l’auteur a remarqué une baisse du nombre des suicides entre janvier et juin 2020, suivie par une hausse entre juillet et décembre 2020; cette fluctuation semble aussi imputable à l’épidémie.