PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Santé mentale, hors-série n° hors-série, août 2016, pp. 22-27.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Schizophrénie, Séjour de rupture, Approche clinique, Projet thérapeutique, Relation soignant-soigné
Un séjour thérapeutique est organisé pour six patients au sein d'une unité de réhabilitation psychosociale. L'auteur, infirmière, s'intéresse à chacun d'eux, explorant comment ils se sont comportés durant et après le séjour, les bénéfices de ce type de médiation. Elle interroge également sa propre pratique et son positionnement de soignante et d'être humain dans le soin.
A l'issue d'une recherche sur les soins informels dans les soins infirmiers, qui a permis de repérer finement les fonctions des savoir faire ou savoir être des infirmiers en psychiatrie, l'auteur s'interroge sur la communication de ces éléments et sur leur transcription dans les pratiques. Elle expose comment elle réintègre ces résultats, en s'adressant de manière spécifique à des collègues expérimentés, aux étudiants en soins infirmiers et à des équipes de l'hôpital. Avec ce dernier groupe, elle réalise des temps d'immersion afin de leur faire des retours sur leur pratique.
Paru dans la revue Santé mentale, hors-série n° hors-série, août 2016, pp. 3-7.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Psychose, Approche clinique, Projet thérapeutique, Sport, Cyclisme
Au sein d'une unité de réhabilitation, plusieurs médiations sont proposées à Rémi, un patient d'une trentaine d'années qui souffre de troubles psychotiques. A partir d'une activité de VTT, il va s'ouvrir aux autres et acquérir des habiletés sociales, renforcer son estime de soi et son empowerment. L'auteur apporte un regard à la fois clinique et théorique sur l'activité physique en psychiatrie.
Paru dans la revue Les Politiques sociales, 76ème année, n° 1 & 2, juin 2016, pp. 48-61.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Handicap psychique, Groupe thérapeutique, Insertion sociale, Association, GEM
Parmi les actions innovantes contribuant depuis une dizaine d’années aux alternatives à l’hospitalisation psychiatrique, les Groupes d’entraide mutuelle (GEM), en France, sont des collectifs d’usagers, devant avoir un statut juridique pour se faire reconnaître et financer par les pouvoirs publics. Ils interviennent sur la santé et sur la participation à la vie en société de personnes en situation de handicap psychique, avec une méthodologie particulière conçue par et pour les usagers. La spécificité des GEM est un exemple de la créativité associative. En même temps, elle interroge les orientations prises par les politiques sociales, à la croisée de deux options : la désinstitutionalisation favorisant l’inclusion sociale ou l’abandon de formules institutionnelles au nom de la réduction des coûts de l’aide à autrui.
Les politiques de santé mentale ont entraîné d’importants changements dans l’organisation des soins ces dernières années : création des agences régionales de santé et des territoires de santé en 2009, lois du 5 juillet 2011 et du 27 septembre 2013 modifiant le régime des soins sans consentement. Ces évolutions récentes modifient le paysage institutionnel, façonné par la période asilaire puis par la création du secteur et le mouvement de désinstitutionalisation à partir des années 1960. Elles s’accompagnent d’autres tendances observées en parallèle : plus grande implication des patients et de leurs familles dans les programmes de soins, volonté des pouvoirs publics de normaliser leur action et d’évaluer les politiques mises en oeuvre, demande sociale hésitant entre la préservation de la liberté et l’exigence de sécurité, etc.
Ce numéro spécial de la RFAS examine ces questions à travers douze articles et le « point de vue » de la communauté hospitalière de territoire de Paris. Les articles sont répartis en trois axes : Évolution des soins sous contrainte et des droits des patients ; Parcours de soins en santé mentale (traitant notamment des étudiants, des migrants précaires, des enfants et adolescents autistes, des séjours de longue durée à l’hôpital et de l’articulation entre les champs sanitaire et médico‑social) ; Bases de données médico‑administratives et recherche en santé mentale. Une partie des articles est issue des travaux de recherche sur l’organisation des prises en charge en psychiatrie et l’appropriation par les chercheurs de nouvelles bases de données, coordonnés par la DREES à la suite d’un séminaire sur l’organisation des soins en psychiatrie en 2012.
L'émergence de la la schizophrénie marque un bouleversement pour le jeune patient et son entourage. La recherche montre que la longue phase prodromique ouvre la possibilité d'actions préventives pour limiter et retarder l'évolution des troubles. Dans ce champ de l'intervention précoce, il s'agit de soigner sans diagnostic certain... mais pas sans évaluation. Concrètement, il faut dès que possible instaurer une prise en charge multidisciplinaire adaptée au stade évolutif de la maladie, ce qui pose entre autres la question de l'accès aux soins des adolescents.
Paru dans la revue Santé mentale, n° 209, juin 2016, pp. 14-19.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Schizophrénie, Témoignage, Soin
Dans la maladie psychique, le processus de rétablissement vise à permettre à la personne malade de devenir acteur de sa vie, en tenant compte de ses valeurs et de ses ressources. Dans cet accompagnement, la relation de confiance est indispensable en particulier pour échanger et ajuster les interventions au projet de la personne. Un patient et une infirmière témoignent ici chacun de leur place de l'importance de la confiance dans le parcours.
Article de Marion Feldman, Malika Mansouri, Paola Revue, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 291-307.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, HISTOIRE, Psychologie clinique, Identité, Enfant, Devenir, Traumatisme, Récit de vie, Psychopathologie, Transmission, ALGERIE, INDOCHINE, GUERRE D'ALGERIE, 1939-1945
Partant d’une analyse approfondie de trois recherches en psychologie clinique sur l’impact de l’histoire collective sur la construction individuelle, cet article propose une réflexion permettant de prendre en considération les aspects relatifs aux affiliations dans la prise en charge des jeunes patients. La première étude concerne le vécu singulier et le devenir adulte des enfants juifs cachés pendant l’Occupation. La deuxième recherche porte sur les enjeux de la construction identitaire chez les descendants des ex-rapatriés d’Indochine. La troisième montre l’impact du colonial sur la construction psychique des sujets adolescents de filiation algérienne. Tous les sujets rencontrés dans ces trois recherches souffrent d’un ébranlement de leur historicité. Le dénominateur commun réside dans le fait que la violence de l’histoire, au sens des événements de la grande histoire, conduit à une éjection des familles, des individus, de leur enveloppe culturelle, de leur place, soit des éléments similaires qui relèvent potentiellement d’une psychopathologie des affiliations. L’article propose de penser à une clinique des affiliations suggérant de considérer l’histoire collective des patients et d’accorder un espace de pensée à la transmission des héritages familiaux et collectifs.
Article de Claire Viardot, Alice Titia Rizzi, Jonathan Lachal, et al.
Paru dans la revue La Psychiatrie de l'enfant, vol. LIX, n° 1, juin 2016, pp. 173-207.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Écriture, Adolescent, Émotion, Hospitalisation, Corps, Groupe thérapeutique, Analyse de contenu, Méthodologie
Groupe d’écriture thérapeutique pour patients hospitalisés dans une maison des adolescents. Cet article s’intéresse à un groupe thérapeutique d’écriture émotionnelle destiné à des adolescents hospitalisés. Nous avons analysé les productions de 131 patients sur une durée de six mois. Notre méthode est qualitative, utilisant l’« interpretative phenomenological analysis ». Explorant les récits d’expériences des patients et la manière dont ils écrivent et décrivent leurs émotions, nos résultats permettent de rendre compte de l’évolution de leur narrativité. L’hôpital et le temps d’hospitalisation sont utilisés comme des moyens de médiation dans la recherche du semblable et du différent. Les écrits nous montrent les différentes tentatives de maitrise émotionnelle ou à l’inverse les débordements qui sont l’un comme l’autre à comprendre comme une lutte contre la dépendance affective et l’impossible indépendance. La place du corps et ce qu’il représente pour le patient est centrale dans la description du vécu émotionnel au cours de l’hospitalisation. Enfin, les investissements et contre investissements groupaux nous éclairent sur la manière dont les patients abordent le temps de soin. Ces résultats nous permettent de saisir comment se rejoue le processus de séparation-individuation pour l’adolescent, au cours de l’hospitalisation, et comment le groupe d’écriture permet la mise en place d’un processus thérapeutique par le traitement des émotions.