PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 13-29.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Participation, Recherche-action, Usager, Démocratie participative, Légitimité, Projet, Récit de vie, HUC (Habitants-usagers-citoyens), Loi 2013-660 du 22 juillet 2013, HCTS (Haut conseil du travail social)
Aujourd’hui, la participation des personnes accompagnées, aidées, accueillies… s’étend à la formation et même à la recherche. De nombreux travaux consacrés à la recherche scientifique évoquent des collaborations utiles à la fois aux personnes en difficulté et aux chercheurs. Ils visent à prévenir l’enfermement de la production de connaissances nouvelles dans un cadre purement académique. Ainsi, il ne s’agit plus seulement d’impliquer ces personnes dans les décisions qui les concernent directement, mais de les associer à des projets intéressant l’ensemble de la société. Cela pose de multiples problèmes, mais cette forme de participation constitue une étape supplémentaire dans les logiques d’inclusion et dans l’approfondissement de la démocratie.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 59-72.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Recherche en sciences sociales, Participation, Implication personnelle, Sujet, Influence sociale, Exclusion sociale, Usager, CERTS (Centre européen de recherche en travail social), RETS (Recherche en travail social)
Depuis Kurt Lewin, les recherches en sciences sociales ont fait évoluer le registre des formes de recherche en théorisant pas seulement sur les pratiques des acteurs mais en les intégrant à la construction des projets de recherche. La recherche participative est particulièrement importante pour le travail social, à la fois parce qu’elle permet de mettre au jour les inégalités sociales et en même temps peut aider les personnes destinataires de l’action sociale à s’approprier les connaissances issues de ces recherches.
Dans un premier temps, nous reviendrons sur trois designs de recherche intégrant la participation. Puis dans un second temps, il s’agira de regarder d’un peu plus près de quelle participation il s’agit, notamment à travers les travaux du CERTS. Enfin, nous terminerons par la question de l’implication du chercheur dans ce type de recherches, élément fondamental à nos yeux, s’appuyant sur des compétences issues du travail social et au cœur de notre pratique de Recherche en travail social (RETS).
Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 179-196.
Mots clés : Santé mentale-Souffrance psychique, Usager, Psychiatrie, Recherche sociale, Expérience, Récit de vie, Témoignage, Participation, Royaume Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord
Contrairement aux voix de la psychiatrie, qui sont bien soutenues et qui bénéficient d’une attention médiatique et politique importante, celles des usagers et survivants de la psychiatrie sont souvent reléguées au rang de l’anecdote, de l’expression de la « maladie » et manipulées à des fins multiples. Leur validité ontologique et épistémologique est sapée, voire niée, dès lors qu’elles se rebellent, qu’elles osent critiquer les traitements ou violations des droits de l’homme dont les usagers et survivants de la psychiatrie font l’objet, ou encore certaines lectures académiques de leur vécu dans lesquelles elles se reconnaissent mal ou pas. Ainsi, si l’exploration de ces vies et de leurs formes est un sujet important, le travail singulier de saisie de ces voix l’est tout autant.
Cet article, écrit par une survivante de la psychiatrie qui est aussi une survivante chercheure, propose une exploration de la participation active des usagers et survivants dans la recherche médico-sociale publique en Angleterre comme exemple de saisie de ces voix, puis introduit le champ d’études appelé « mad studies ».
Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 223-238.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Toxicomanie, Drogue, Usager, Récit de vie, Pair aidant, Réduction des risques, Savoir, Expérience, Dépendance
L’engagement et la participation des usagers de drogues à l’élaboration de connaissances sur la dépendance supposent une formalisation de leurs savoirs expérientiels. La valeur heuristique des récits de vie est soutenue par certains pairs, tandis que pour d’autres la valorisation de leurs savoirs passe par une forme argumentative. Complémentaires ou antagonistes des savoirs médicaux, les savoirs des usagers varient selon leur type d’engagement – protestataire ou loyal à l’institution – et dépendent des contextes de communicabilité de leur expérience – au sein ou en dehors des structures de soin.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 20, décembre 2017, pp. 215-221.
Mots clés : Handicap-Situations de handicap, Recherche-action, Pair aidant, Démocratie participative, Participation, Usager, Santé mentale, Handicap, Citoyenneté, PIECD (Programme international d'éducation à la citoyenneté démocratique, par, pour et avec des personnes ayant un handicap), Advocacy France, Québec, Belgique, France
Cet article présente un programme international francophone de recherche-action sur l’éducation à la citoyenneté démocratique, par, pour et avec des personnes en situation de handicap. Le PIECD est une sorte de « living lab » développé par, pour et avec les personnes participantes. Il s’agit d’un lieu de métacommunication, d’action sociale et politique qui s’exerce dans la société civile. Chaque groupe présente les activités et les ressources et les projets menés, alimentant les travaux du séminaire international qui a lieu chaque année. L’association Advocacy Paris en est partie prenante depuis 2006 et cette participation au PIECD est une manière d’amplifier, de stimuler les projets. Ainsi les initiatives locales qui se développent dans chaque pays sont consolidés dans le partage et la présentation faite aux différentes équipes lors des séminaires annuels du PIECD.
De 2005 à 2010, le programme de recherche Emilia s’est déroulé en Europe. L’hypothèse est établie qu’au travers un programme de formations construites autour des approches fondées sur le rétablissement, l’empowerment et l’inclusion sociale, les personnes vivant avec un trouble psychique accéderont davantage à la formation et à l’emploi. À la fin des cinq années de recherche, il est montré qu’à la faveur de co-construction et de participation à des formations ad hoc ainsi qu’en appui d’un parcours d’accompagnement à l’emploi, des personnes engagées dans Emilia ont amélioré leur qualité de vie et sont davantage intégrées à la société. Mais Emilia a été aussi l’opportunité d’engager avec des personnes vivant avec un trouble psychique, des associations, des soignants, des politiques, des administratifs et des chercheurs un courant d’émergence de nouvelles approches en santé mentale et en psychiatrie. Cet article propose de faire quelques retours en Emilia, pour regarder comment une recherche-action initiée au niveau européen peut avoir des effets majeurs à échelles et espaces-temps multiples.
Article de Mohamed Madoui, Marcel Jaeger, Emmanuel Jovelin, et al.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 16, octobre-décembre 2016, pp. 3-243.
Mots clés : Immigration-Interculturalité, Immigration, Travailleur immigré, Immigré, Homme, Femme, Vieillissement, Personne âgée, Sociologie, Politique sociale, Accès aux droits, Accès aux soins, Accompagnement social, Travailleur social, Hébergement, Foyer d'hébergement, Retour au pays, Mobilité géographique, Droit des étrangers, Territoire, Interculturel, Éthique, Altérité, Identité culturelle, Fin de vie, Mort
Article de Marcel Jaeger, Brigitte Bouquet, Patrick Dubéchot, Jean Louis Lavilleet al.
Paru dans la revue Vie sociale, n° 14, avril-juin 2016, pp. 7-64.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Service public, Société, HISTORIQUE, Sociologie, Travail, Relation, Usager, Travail social, Recours
La notion de service dessine une mosaïque d’espaces, de pratiques et d’enjeux, parfois difficile à déchiffrer. L’article tente d’expliquer la construction de cet enchevêtrement de sens et finalités, de définir les multiples acceptions du terme, leurs contenus. Les auteurs retracent, dans une perspective sociohistorique, l’émergence du Service public dans la société républicaine et le développement récent d’un marché des services dans une société en voie de tertiarisation. Dans cet univers en mouvement, la relation de service est devenue un concept central dans l’analyse des activités et pratiques d’accueil et d’accompagnement des publics dans les champs de l’action sociale, médico-sociale, de la santé. Cette exploration sémantique est aussi l’occasion de s’interroger sur le sens des évolutions de cette notion de service et d’une mise en perspective pour l’avenir au regard de la nouvelle donne impulsée par le Plan d’action en faveur du travail social et du développement social, notamment à travers la revendication : « Merci, de ne plus nous appeler usagers ! » [présentation de l'éditeur]
Article de Robert Lafore, Pascal Ughetto, Jean François Bauduret
Paru dans la revue Vie sociale, n° 14, avril-juin 2016, pp. 65-105.
Mots clés : Action sociale : histoire et perspectives, Action sociale, Service public, Travail social, Relation, Usager, Activité, Organisation, Action collective, Accompagnement social, Politique sociale, Association
L’action sociale entretient des rapports complexes avec le « service public ». Constitué à la fois de structures publiques et d’organismes de droit privé, ce dualisme organique a été dépassé par le développement d’une police administrative visant non les gestionnaires mais leurs activités circonscrites dans les notions d’« établissements » et de « services ». À l’heure où tant les services publics que les activités privées qui lui sont associées connaissent des mutations convergentes du fait du centrage de l’action sociale sur « l’usager » et du développement de méthodes de management pratiquant une forme de syncrétisme fonctionnel entre activités publiques et marché, les évolutions en cours amènent à s’interroger sur les voies et moyens de la production du « bien commun » qu’ont encore en partage tant les personnes publiques que les groupements intermédiaires qui visent de concert l’intérêt général et l’utilité sociale. [présentation de l'éditeur]
Article de Maryse Bresson, Pascale Molinier, Rachel Zacklad
Paru dans la revue Vie sociale, n° 14, avril-juin 2016, pp. 109-179.
Mots clés : Accompagnement de la personne et identité, Action sociale, Service public, Gestion, Société, Travail, Travail social, Accompagnement, Personne âgée, Dépendance, Aide soignant, Personne handicapée, Care
Service, relation de service, services de proximité, service aux usagers, service public… ces termes sont régulièrement employés. Ils sont intimement liés à l’histoire de la pensée économique et sociale qui les situe entre travail productif et travail improductif. Derrière la dénomination générale du terme « service », ils renvoient à des situations extrêmement variées. Que signifient ces spécifications ? Dans l’action sociale, comment se caractérisent-ils ? Quelles sont leurs conceptions et particularités ? Comment évoluent-ils ? Quels en sont les enjeux actuellement ? [présentation de l'éditeur]