PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Cet article discute des liens étroits qui existent entre l’expression somatique ultra-précoce du bébé et des conflits intrapsychiques anciens non élaborés chez les parents. Lors d’une naissance, la reviviscence des états antérieurs du moi et la confrontation du parent à une nouvelle configuration psychique peuvent solliciter le deuil et la reviviscence d’affects bruts. Ceux-ci représentent alors une véritable charge traumatique. Les répercussions sur la qualité des interactions précoces engagées entre la mère et son enfant sont rapides, particulièrement lorsque l’environnement ne réussit pas sa fonction d’étayage et de contenance des éprouvés bruts maternels « enkystés ». La présentation d’un cas prototypique de ce type de fonctionnement montre comment s’exprime le débordement de l’appareil psychique de la mère avec échec des fonctions de contenance et de traitement des excitations à l’égard du bébé et de son appareil psychique encore immature. Dans ce cas, l’expression chez le bébé est de type somatique.
La menace d’accouchement prématuré (MAP) représente 60% des pathologies maternelles en cours de grossesse, plus d’1/5ème aboutit à une prématurité dont le risque élevé de morbi-mortalité en fait une priorité de santé publique. Des études validées ont démontré une diminution du risque d’accouchement prématuré (AP) en cas de suivi psychothérapeutique des MAP. La grossesse gémellaire est une maternité à haut risque bio-psychosocial. La présentation d’un cas clinique d’une femme enceinte de jumeaux en MAP permet d’appréhender l’approche psychotactile utilisant ce contact particulier qui aborde le sujet dans sa globalité corps-affectivité-esprit, d’exposer les enjeux théorico-cliniques sous-jacents et de révéler sa dimension prophylactique pour les problématiques tant de la MAP que de la gémellité. Ces interventions relevant du « care » conduites en étroite intrication avec le « cure » redonnent toute sa place au psychologue dans un ajustement des liens interprofessionnels et d’un travail d’équipe.
Article de Claude Tapia, Marie José Del Volgo, Michelle Moreau Ricaud, et al.
Paru dans la revue Le Journal des psychologues, n° 330, septembre 2015, pp. 22-60.
Mots clés : Santé-Santé publique, Relation soignant-soigné, Souffrance, Sujet, Subjectivité, Mucoviscidose, Médecin, Groupe de parole, Psychologue clinicien, Prématurité, Nourrisson, Mère, Cancer, Psychisme, Psychanalyse, BALINT (GROUPE), BALINT (MICHAEL)
"A travers différents éclairages, ce dossier cherche à démontrer, s'il en était encore besoin, l'importance de l'approche psychologique au sein même de la médecine la plus scientifique."
Paru dans la revue Journal du droit des jeunes, n° 345-346, mai-juin 2015, pp. 12-23.
Mots clés : Enfance-Famille, Santé-Santé publique, Hyperactivité, Enfant, Haute autorité de santé, Médicament, Scolarité, Médecin, Diagnostic
Depuis la mise sous gestion hospitalière et/ou le pilotage par les Agences Régionales de Santé de la plupart des 84 « Maisons des adolescents » créées en France depuis 2004, on savait déjà que l’adolescence était peu ou prou une sorte de maladie. Avec la mise en ligne, le 12 février 2015, de la décision du 10 décembre 2014 du collège de la Haute Autorité de Santé (HAS) portant adoption de la recommandation de bonne pratique « Conduite à tenir en médecine de premier recours devant un enfant ou un adolescent susceptible d’avoir un trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité » (TDAH) , on sait qu’il en va officiellement de même de l’enfance en général.
De nombreux professionnels de la santé ont vu ces dernières années, le nombre de consultations d’adultes en « burnout » monter en flèche. Nous sommes cependant frappée par leur jeune âge et l’arrivée croissante d’étudiants qui semblent présenter les mêmes symptômes que leurs aînés : ils sont déscolarisés, démotivés, fatigués, désocialisés, désabusés, indifférents à tout, souvent suicidaires. Cet article propose un regard systémique sur ce phénomène à partir d’une vingtaine de situations rencontrées dans notre cabinet privé, pour pouvoir, dans un article ultérieur, fonder des interventions thérapeutiques à partir de ces analyses.
Paru dans la revue Pensée plurielle, n° 39, 2015, pp. 17-26.
Mots clés : Santé-Santé publique, Logement, Logement insalubre, Santé, HISTOIRE, Maladie, Épidémiologie, Travail, Conditions de travail, Maladie professionnelle, Risque professionnel
En France, au XIXe siècle, la naissance de la statistique a mis en évidence la mauvaise santé de la population parisienne. Les cartes de morbidité et de mortalité montrent un lien entre les mauvaises conditions de logement et les épidémies. Les pouvoirs publics détruisent l’habitat insalubre, mais les logements de remplacement sont inaccessibles aux habitants des logements détruits ; les conditions de travail sont responsables de nombreuses maladies, mais elles sont ignorées. Rendre l’habitat responsable de la maladie n’est pas faux, mais incomplet.