PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Article de Marie Mercat Bruns, Aurélie Pallares Castany, Benjamin Vial, et al
Paru dans la revue Agora, n° 74, 2016 [3], pp. 56-130.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Jeune, Droit, Discrimination, Emploi, Droit du travail, Accès aux droits, Délinquance juvénile, ASE, Protection de l'enfance, Fille, Adolescent, Justice, Mineur isolé, Statut
Qu’est-ce qu’un jeune pour le droit, pour ceux qui l’élaborent ou ceux qui l’appliquent ? Comment le droit et ses acteurs construisent-ils les catégories de jeunes ? Quel sens celles-ci prennent-elles alors pour les jeunes eux-mêmes dans leurs trajectoires individuelles ? Ce dossier montre que la dichotomie entre un droit des mineurs et un droit des majeurs ne suffit pas à rendre compte des multiples catégorisations et définitions de la jeunesse qui traversent les législations dans différents domaines juridiques (droit social, droit pénal, droit des étrangers, etc.). À travers plusieurs approches disciplinaires, le dossier s’intéresse aux liens entre normes juridiques et âge social. Il souligne combien « l’âge légal » est source d’interprétations et d’appropriations multiples par tous les acteurs du droit, les jeunes y compris, et ne prend forme et sens que dans des contextes sociaux déterminés.
Article de A. Condat, F. Bekhaled, N. Mendes, et al.
Paru dans la revue Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, vol. 64, n° 1, janvier 2016, pp. 7-15.
Mots clés : Enfance-Famille, Jeunesse-Adolescence, Identité sexuelle, Psychopathologie, Enfant, Adolescent, Prise en charge, Genre
La dysphorie de genre est un trouble rare et en l’absence de centre dédié, chaque pédopsychiatre français aura rencontré environ 2 à 4 cas au cours de sa carrière. Aussi, en l’absence d’expérience clinique partagée ni de réflexion intégrée, chacun est-il tenté de se faire son idée à partir de quelques observations, dans un contexte où ces questions cliniques sont traversées par les débats sociétaux autour du genre, du sexe, de la procréation et des droits humains. Alors que des consultations spécialisées dans l’évaluation clinique et la prise en charge des troubles de l’identité sexuée chez l’enfant et l’adolescent se sont développées depuis les années 1970 à l’étranger, l’accès à une information et à des soins spécialisés n’est pas encore bien établi en France. C’est dans ce contexte qu’une consultation spécialisée identité sexuée a été créée au sein d’un service hospitalo-universitaire parisien.
Article de Michel Fize, Bernard Guzniczak, Florian Lebreton, et al.
Paru dans la revue Les Cahiers dynamiques, n° 65, janvier 2016, pp. 4-88.
Mots clés : Culture-Loisirs, Jeunesse-Adolescence, Culture, Politique, Mineur, Adolescent, Sport, Cinéma, Art, Jeu vidéo, Musique, Représentation sociale, Projet pédagogique, Classe sociale
L’accès à la culture est un droit pour tous. Dans le cadre de son parcours individualisé, chaque mineur sous protection judiciaire doit, au même titre que l’éducation ou la santé, pouvoir bénéficier d’activités culturelles et artistiques.
Quels sont les sens, les représentations et les enjeux sous-jacents de l’action culturelle en direction des jeunes en difficulté ? Télévision, musique, lecture, sport, jeux vidéos, cinéma, musée, théâtre, danse, écriture, radio… Quels rapports les moins de 20 ans entretiennent-ils avec la culture ? Existe-t-il une ou des cultures adolescentes ? Comment les professionnels utilisent-ils les projets culturels comme leviers éducatifs ? Au-delà des comportements culturels des adolescents et des dispositifs mis en œuvre, le thème de ce dossier pose aussi la question de la territorialisation de la culture et de l’inscription sociale des jeunes.
La prise en charge d'un adolescent "accro" aux conduites à risque ne saurait se satisfaire de seuls recadrages éducatifs. Ces mises en danger sont souvent des tentatives pour fuir le traumatisme psychique d'un secret de famille.
Les pathologies adolescentes ont souvent été comparées aux états limites dont elles seraient annonciatrices, mais il faut aussi s’interroger sur les possibles évolutions vers la psychose. Nous reproblématisons dans ce numéro ce questionnement en nous demandant quels sont les précurseurs, lors de l’enfance, à partir du paradigme de la psychose infantile, des états limites à l’adolescence. Une série de contributions cliniques approfondies d’auteurs tant français qu’étrangers témoigne de la nécessité de faire progresser les concepts et les modalités de prise en charge clinique, dans un esprit d’ouverture aux différents courants de la psychanalyse. Nous avons voulu, à partir de la clinique avec les adolescents d’aujourd’hui, vérifier la pertinence de la méthode freudienne classique, du breakdown selon M. et M. E. Laufer, du pubertaire selon Ph. Gutton, de la subjectivation selon R. Cahn, et de certaines approches familiales, narrativistes ou intersubjectives, afin de mettre en débat ces différents points de vue. Sans oublier la nécessaire réflexion sur le contexte d’une socialité, des liens familiaux et intergénérationnels en crise.
On trouvera en introduction un article devenu introuvable de P. Aulagnier qui précise bien sa conception de la potentialité psychotique dans son rapport à un arrêt de la subjectivation temporelle, suivi d’un commentaire très travaillé de Ph. Givre.
Une fois n’est pas coutume, figurent dans ce numéro des contributions théorico-cliniques qui étudient en détail les dysharmonies d’évolution et les fonctionnements limites chez l’enfant pour fixer leur écart avec les autismes et la psychose puis leur devenir lors de la puberté : les articles de B. Golse, C. Squires et F. Richard issus d’une journée scientifique à de l’Université Paris Diderot-Paris 7.
Nous publions aussi un dossier issu d’un colloque ayant eu lieu en 2014, la 27 ème conférence annuelle de la FEP à Turin. On y lira deux belles contributions de nos collègues italiens : A. M. Nicolò et L. Accetti, à partir d’une histoire de cas, font progresser la pensée des relations entre interprétation, narrativité, et autobiographie, tandis que V. Bonaminio, discuté par F. Richard, propose une perspective originale qui compare la prise en charge d’un même patient enfant puis adolescent par une équipe multifocale. Les textes de J.-P. Matot sur l’hallucination négative, de J. Jung sur la représentation de la mort, de F. Richard sur la tendance suicidaire et de G. Monniello sur le maniement du transfert dans les régressions majeures, se situent dans le prolongement de cette réflexion sur la négativité à l’œuvre dans la psychose et les états limites.
Les deux études, respectivement de I. Pirone et de F. Houssier avec X. Vlachopoulou, apportent en conclusion des éclairages complémentaires.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 68, 2015, pp. 186-193.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Santé mentale-Souffrance psychique, Adolescent, Accès aux soins, Consultation, CMP
Les modèles de consultation pour adolescents évoluent et se précisent nécessairement, avec les connaissances des spécificités de cette tranche d’âge, les prises de consciences successives des pouvoirs publics et les pratiques thérapeutiques expérimentées ici ou là.
Nous abordons dans cet article la méthode avec laquelle un Centre médico-psychologique parisien pour adolescents a envisagé un dispositif d’accès aux soins permettant d’en favoriser la fréquentation par les patients les moins enclins à consulter. Une pratique d’accueil sans rendez-vous s’est ainsi bâtie pas à pas. L’élaboration d’un cadre rigoureux à cette modalité de rencontre réputée floue et informe nous a semblé être une condition nécessaire pour poser les jalons d’un éventuel processus thérapeutique à venir. Ce cadre s’articule autour de trois axes principaux : l’accueil en binôme, la continuité soignante avec le rendez-vous proposé et l’investissement de la tiercéité institutionnelle par le binôme de consultants qui s’alimente de la systématisation d’un temps d’échange en équipe pour définir les contours de la suite à donner à l’accueil.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 68, 2015, pp. 171-185.
Mots clés : Lien social-Précarité, Jeunesse-Adolescence, Adolescent, Homosexualité, Précarité, Adulte en difficulté, Isolement, Affirmation de soi
Chaque année en France, de nombreux jeunes gays, lesbiennes et transgenres sont rejetés par leur famille et se retrouvent brutalement sans domicile et livrés à eux-mêmes.
Une association nationale, reconnue d’utilité publique, le Refuge, propose un hébergement temporaire et un accompagnement pluridisciplinaire à ces adolescents en souffrance, victimes d’homophobie et/ou de transphobie. À travers l’expérience de cette structure, nous verrons quelles sont les conséquences physiques et psychologiques engendrées par la précarité et de quelle manière les professionnels peuvent agir contre l’isolement de ces jeunes.
Paru dans la revue Enfances & psy, n° 68, 2015, pp. 103-116.
Mots clés : Jeunesse-Adolescence, Voix, Séduction, Adolescent, Émotion, Musique, Écoute
De la séduction biblique originelle à la situation psychothérapique, le « grain » de la voix, sa matière, mobilise les enjeux complexes de la séduction, à la fois dans ce qu’il offre d’expressivité pour habiter une parole affectée, mais aussi dans ses potentialités d’évocation du trauma. Se laisser séduire, goûter au plaisir de l’écoute entre le son et le sens, est toujours promesse d’entendre autrement ce qui se dit sans se dire.