PRISME travaille à la réalisation de deux bases de données bibliographiques : La première, Sciences et Action Sociales, constitue la base mutualisée du réseau. La deuxième, Thesis, est dédiée à la sélection et à l'indexation de thèses en travail social. Elle est le fruit d'un partenariat avec le CNAM-CDFT.
Paru dans la revue Lien social, n° 1300, 7 au 20 septembre 2021, pp. 12-13.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Toxicomanie, Drogue, Réduction des risques, Paris, Strasbourg
La France compte deux salles de consommation à moindre risque pour les usagers de drogue, l’une à Paris, l’autre à Strasbourg. L’expérimentation qui a permis ces ouvertures prend fin en 2022. Quel avenir pour ces structures ?
Paru dans la revue Psychotropes, vol. 27, n° 3, 2021, pp. 87-112.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Observation, Drogue, Fête, Répression, Association, Réduction des risques, TREND (dispositif)
Cet article propose une synthèse de 20 années d’observation réalisées au sein d’événements festifs par le dispositif Tendances récentes et nouvelles drogues (Trend). La première partie est consacrée aux free-parties et aux effets de la politique de répression de ce type de fêtes sur leur forme, leur organisation, les évolutions des usages de drogues qui y ont cours ainsi que la présence d’acteurs de la politique de réduction des risques et des dommages. Si le caractère permissif des usages de drogues en free-parties est observé, il s’accompagne de limites sociales exprimées par les fêtards à l’égard de certains usages ou substances. La seconde partie rend compte d’observations dans des lieux festifs commerciaux (festivals, boîtes de nuits, bars et clubs, etc.) en pointant une contradiction contemporaine : en dépit des limites consécutives à la répression d’événements comme les free-parties, la politique de réduction des risques a pu s’y déployer ; paradoxalement, et malgré leur cadre légal, cela a moins été le cas dans les établissements et événements légaux.
Paru dans la revue Psychotropes, vol. 27, n° 3, 2021, pp. 35-64.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Évolution, Consommation, Drogue, Addiction, Tabac, Alcool, Cannabis, Réduction des risques
Cet article retrace les principales évolutions observées en 20 ans en matière de pratiques d’usage de drogues et d’addictions en France (2000-2020), à l’aune du dispositif d’information mis en place depuis les années 1990. Il souligne la tendance à la baisse pour les deux produits les plus répandus : l’alcool, dont l’usage diminue de façon régulière depuis les années 1950, et, plus récemment, le tabac, qui fait l’objet d’une « dénormalisation ». Par contraste, la proportion d’usagers de cannabis progresse parmi les adultes, traduisant le vieillissement des générations ayant expérimenté ce produit au pic de sa diffusion, à partir des années 1990. Cependant, l’usage de cannabis recule parmi les plus jeunes, à l’image de la tendance européenne. Dans un contexte d’expansion de l’offre de drogues, cette synthèse revient sur les évolutions incitant à la vigilance (essor des stimulants, recours accru aux opioïdes légaux) et pointe quelques problématiques émergentes (irruption des nouveaux produits de synthèse, détournement de médicaments à des fins psychoactives, montée en charge des addictions sans substance).
Article de Tim Greacen, Antoine Simon, Emmanuelle Jouet
Paru dans la revue Psychotropes, vol. 27, n° 1-2, 2021, pp. 149-173.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Drogue, Addiction, Environnement social, Réduction des risques, Rétablissement, Journal intime
Au-delà de leur problème par rapport à l’addiction elle-même, les usagers de drogues illicites se trouvent souvent confrontés à des problèmes multiples d’abord d’ordre médical et psychologique, mais aussi relatifs à leur inscription dans la vie sociale en général. Si un nombre important d’études se sont focalisées sur la gestion des produits et des enjeux psychologiques qui les entourent, il existe peu de recherches s’adressant spécifiquement à la question de l’environnement social et de son impact sur le parcours de rétablissement des personnes. Dans le cadre de l’étude DURESS (Drug Use Recovery, Environment and Social Subjectivity), 25 usagers de drogues illicites suivis dans un centre parisien ont tenu des journaux de santé sur leur vie de tous les jours et les obstacles et facilitateurs rencontrés au cours de leurs parcours de rétablissement. Les questions de la vie familiale, de la vie sociale, du logement, de l’emploi et des contraintes administratives et juridiques y jouent un rôle majeur.
Article de Colette Leclercq, Romai Lecomte, Paul Verbanck, et al.
Paru dans la revue L'Observatoire, n° 98, octobre-décembre 2018, 5-63.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Toxicomanie, Addiction, Technologie de l'information et de la communication, Adolescent, Pair aidant, Parentalité, Postcure, Détenu, Prévention sanitaire, Réduction des risques, Lien social
"Au cours des trois dernières décennies, l’objectif de l’abstinence à tout prix a laissé peu à peu place à des approches thérapeutiques (en centres ambulatoire, de court séjour, de cure, de post-cure, etc.) qui, tout en continuant à viser l’arrêt de la consommation, ont fait preuve de plus de souplesse et de tolérance. Elles ont davantage travaillé avec ce symptôme qu’est l’usage du produit, qui demande à être décrypté plutôt que sanctionné et stigmatisé. On ne sort pas du jour au lendemain d’une addiction bien installée, c’est un long chemin fait d’allers-retours, d’obstacles, de pièges...
Mais, en parallèle, se sont également développées des approches mettant entre parenthèses cet idéal d’abstinence afin d’atteindre les usagers les plus désaffiliés, pas prêts à renoncer à leur consommation et souvent les plus impactés par les effets délétères de celle-ci. On a vu ainsi éclore ici et là des services d’accompagnement psycho-médico-social à "bas seuil" d’accès et, de façon plus pragmatique encore, des actions visant la réduction des risques socio-sanitaires découlant de l’usage. Des initiatives qui, pour accrocher et maintenir le lien avec ces usagers peu ou pas demandeurs, et assurer la continuité de leur suivi, ont dû particulièrement mettre l’accent sur le travail en réseau. La première salle de consommation à moindre risque du pays, créée à Liège il y a peu, est le dernier né de cette évolution.
Parfois complémentaires, parfois en tension, ces deux tendances se rejoignent en tous les cas dans le changement de regard qu’elles portent sur l’usager de drogues. Tentant de le sortir de l’ombre, de l’opprobre ou du discours moralisateur qui cautionne l’indifférence et l’exclusion - "après tout, c’est son choix ! " -, elles travaillent à lui rendre sa part de dignité, de citoyenneté, de responsabilité envers lui-même et envers les autres.
Pourtant, en décalage avec ces évolutions, la criminalisation de la consommation des drogues étiquetées "illégales" demeure la règle. Cette logique prohibitionniste et punitive, basée sur une loi vieille de bientôt un siècle, s’avère contre-productive aussi bien pour les usagers des substances concernées que pour la collectivité. Elle repose en outre sur une distinction entre drogues légales et drogues illégales qui crée de la confusion et n’empêche pas les ravages, que l’on pense à toutes les nouvelles addictions (parfois sans produits !), et plus encore au tabac et à l’alcool dont les coûts sociaux directs et indirects sont sans commune mesure. La sortie de ce paradigme va nécessiter une bonne dose d’innovation, de courage, d’audace politiques...
Paru dans la revue Direction(s), n° 167, septembre 2018, pp. 24-31.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Addiction, Prévention sanitaire, Toxicomanie, Drogue, Politique sanitaire, Réduction des risques, CSAPA, Grossesse, Accompagnement, Représentation sociale, Hébergement, Exclusion sociale, Responsabilité
Entre militance et institutionnalisation, spécialisation et coopération, réponse aux impératifs de l'urgence et aux défis de la prévention, les acteurs de l'addictologie sont à trois carrefours. Sans perdre de vue leurs missions premières, les professionnels doivent relever de nouveaux enjeux exigeant adaptabilité et ajustement des pratiques.
Paru dans la revue L'Aide-soignante, n° 198, juin-juillet 2018, pp. 11-23.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Accompagnement, Addiction, Consommation, Dépistage, Hospitalisation, Réinsertion sociale, Toxicomanie, Traitement de substitution, Drogue, Réduction des risques
Le point sur les addictions en France. Accompagnement médico-psycho-social des addictions. Aide au sevrage en service hospitalier d'addictologie. La première salle de consommation de drogues à moindre risque
Paru dans la revue Doc'Domicile, n° 50, mai-juillet 2018, pp. 33-34.
Mots clés : Toxicomanie-Addictions, Aide à domicile, Drogue, Formation, Handicap psychique, Réduction des risques, Sida, Toxicomanie, Usager, Posture professionnelle, CAARUD (Centres d'accueil et d'accompagnement à la réduction des risques pour les usagers de drogues), CSAPA (Centre de soins d'accompagnement et de prévention en addictologie)
A domicile, le professionnel qui accompagne une personne souffrant de troubles psychiques peut être confronté à un usager souffrant de toxicomanie, par voie intraveineuse. Le cas est rare - il est vrai - mais sa rareté ne réduit pas l'attention toute particulière à laquelle l'intervenant doit se tenir. Dans cette situation, il peut très vite se retrouver en difficulté dans de nombreux "carrefours" non balisés. Pour éviter tout risque, la solution passe par un travail partenarial auprès de professionnels spécialisés.